reflexion autour de l'education non violente

Ooooh Celya ... Sois fière de toi en tout instant !
Il y a peu, j'ai dit à mon bébé comme j'étais heureuse du papa que j'avais choisi pour elle (ok c'est paradoxal).
Ca a commencé par ça pour moi ne pas perpétuer les merdes familiales; préférer être seule qu'avec un looser jusqu'à rencontrer un vrai mec bien.

Sinon, je reviens tout juste d'une conférence sur la qualité du temps en famille.
Filliozat et la CNV ont été citées très souvent, j'étais très contente !

L'intervenante, psychothérapeute, a eu cette phrase qui m'a heurtée de plein fouet tellement elle semblait m'être destinée :
"Il est bon de se construire en devenant parent, il peut être dangereux de chercher à réparer l'enfant en nous au travers de nos enfants."

Elle a aussi cité le cas d'une femme qui fait partie de ce qu'elle appelle "les enfants du placard", rapport aux punitions qu'ils ont subi.
Elle essayait elle aussi de toute ses forces d'être maternante pour son bébé.
Et elle est arrivée un jour en consultation en pleurs en disant : "C'est pourtant pas si difficile de s'occuper d'un bébé. Je suis jalouse du mien !".
Elle venait de réaliser qu'il était facile d'être aimante et en voulait d'autant plus à sa propre mère ...

Elle n'a pas plus développé, mais là je me suis dit qu'il serait vraiment temps pour moi de consulter ...

Déjà, merci d'avoir fait remonter ce post les filles, parce que je ne l'avais jamais vu!

Ma façon d'envisager l'éducation de mon fils va clairement à l'opposé de celle de mes parents.
Je ne veux pas qu'il connaisse que je j'ai connu. Oui c'est être "dépendante" de mes parents de vouloir "à tout prix" aller à l'opposé d'eux, mais je préfère ça que ne rien faire du tout.

J'ai grandi sans communication. Et tous les jours je me bats pour lui faire une place dans ma vie. Oui, c'est dur.
J'ai pris des claques et des fessées, comme beaucoup, mais uniquement par ma mère.
Mais la violence de mes parents a été psychologique + qu'autre chose.
Je crois, avec le recul, qu'ils étaient totalement dépassés par la parentalité.
Juste un exemple: quand j'avais 9 ou 10 ans, un "ami" de mon père a profité d'une brève absence de mes parents pour me peloter et essayer de m'en rouler une.
Je l'ai assez vite dit à ma mère, et j'attendais sûrement une réaction... Qui n'est jamais venue.
(Et quand des années après, quand j'étais partie de chez eux, j'ai appris qu'il venait toujours et que j'ai pété un plomb, mes parents m'ont dit: "ah mais on l'a toujours invité quand tu n'étais pas là!")
Toujours est-il que quelques années après, à l'âge des 1ers petits copains, je me suis retrouvée presque enfermée à la maison, parce que les mecs c'était le diable.

Je n'ai eu que des interdits. Pas de dialogue, pas d'explications, pas de communication.

Alors j'ai eu une adolescence assez violente, à faire le mur, à essayer toutes sortes de choses, légales ou pas. Tout ce que je n'avais pas le droit de faire.
Pour moi, je n'ai pas été du tout protégée par mes parents, mais poussée vers l'interdit.
Et comme Louve, encore maintenant, j'ai des pulsions violentes. Et dès que je me sens un peu agressée verbalement, je pète un plomb et je deviens agressive.

Alors pour moi oui, ça peut être difficile, parce que je dois me battre pour sortir du formatage que j'ai subi pendant 17 ans.
Je ne compte pas sur mon fils pour me réparer ou je ne sais quoi.
Je voudrais juste qu'il sache ce que c'est d'avoir confiance en ses parents, et qu'il grandisse plus sereinement que moi.
Parce que je ne peux juste pas vouloir la même chose pour lui que pour moi.

Ana a écrit:

Ma façon d'envisager l'éducation de mon fils va clairement à l'opposé de celle de mes parents.
Je ne veux pas qu'il connaisse que je j'ai connu. Oui c'est être "dépendante" de mes parents de vouloir "à tout prix" aller à l'opposé d'eux, mais je préfère ça que ne rien faire du tout.

Non ce n'est pas parce que tu fais certaines choses à l'opposé de tes parents, que tu es dépendante d'eux. Si c'était le cas tu prendrais point par point l'intégralité de leurs façons de faire et tu ferais l'opposé pour tout. Ce n'est certainement pas le cas, tu fais un tri entre ce qui te plaît et ce qui ne te plaît pas je suppose ?
On remarque plus ce qui nous a déplu que ce qui nous a plu, particulièrement si des choses nous ont beaucoup déplu.

Puis je vais te donner un exemple hallucinant : ma mère dit avoir souffert de l'absence de tendresse de la part de sa mère, et presque 40 ans après ma naissance elle se rend compte qu'elle ne m'a pas manifesté de tendresse, alors que j'en avais besoin comme tout enfant...

Alors, oui, c'est positif que tu fasses des choix pour ton fils. On part toujours de ce qu'on a reçu de nos parents de toute façon, et on l'enrichit ou on le modifie ensuite, pas de lézard là-dedans.

Louve a écrit:

Passer sa vie à contre courant des autres c'est épuisant : d'un autre côté : y a que les poissons mort qui suivent le courant (j'adore cette expression!!!).
...
J'suis bien placée pour en parler : éducation non violente (déjà pour le chien j'essuie des critiques!!!)

j'adore l'expression !!

Sinon, pour le chien, on est dans le même cas. Les méthodes non violentes, les gens comprennent pas ... bah oui, on a pas besoin de tabasser un chien pour qu'il écoute et c'est pas nouveau !! En plus je suis bénévole en refuge alors j't'explique pas !!
On a pas encore d'enfant et entre la petite maison perdue dans la campagne à la Ingalls, les toilettes sèches, les chèvres, le camion à fleur et j'en passe, ça fuse à notre sujet entre la famille et les villageois !! Ecolos, hippies, ... euh , hé les gens, je crois que y'a plus marginaux que nous quand même !!
Du coup on commence à bien se préparer concernant nos futurs enfants !!
Ca ne sera pas facile, mais on va y arriver !!

@Csil : on a éduqué Beowulf en douceur, avec le renforcement positif J'ai commencé avec un bouquin (de mémoire "Le Guide du Chiot" éd Marabout, pas cher et vraiment pas mal), mais j'ai aussi suivi les conseils de mes voisins qui ont une Rottweiler ultra-obéissante sans s'être pris de baffe (mais la Cavalier King Charles c'est une autre affaire Elle a un sacré tempérament pour un si petit chien ), mais j'ai aussi été soutenue au club canin où ils nous encourageaient à toujours avoir des friandises sur nous pour récompenser nos poilus. Mon impression c'est qu'il est moins tolérable de mettre une baffe à un chien qu'à un enfant.

Sinon, pour ne pas reproduire ce qu'il s'est passé quand j'étais petite (puis ado), je soigne le petit enfant en moi comme dirait la kinésio ;) On verra si une fois que je serai maman ça porte ses fruits ;)

(@Ana : pas de communication non plus dans ma famille. Un exemple de non-communication : je n'ai vraiment su qu'à presque 18 ans que ma sœur était malentendante de naissance !)

j'ai lu ce sujet quand Celya l'a ressorti de "nulle part"... ca me parle beaucoup, mais il faut du temps pour savoir quoi dire, écrire à ce sujet...

commençons par le commencement... j'ai une maman que je considère comme "maternante", elle a toujours cherché à comprendre ce qui se passait, à m'accompagner vers mon autonomie, tout en restant toujours présente comme pilier si j'avais besoin de retrouver du soutien. heureusement qu'elle est là ! parce qu'il lui a fallut gérer pour 2, mon père équivaut au néant, il n'a pas une once de méchanceté, mais il n'est pas foutu de s'occuper de sa propre personne, alors de ses enfants, je ne vous en parle pas (et c'est allé très loin)... donc comme le dit Celya, je ne sais pas ce qu'est un père...

pour moi, le cheminement s'est fait petit à petit... j'ai fait une formation sur l'accompagnement de la grossesse et l'accouchement physio avec un ostéo et une sf, et là, ca a été une révélation ! je me suis dit, mais POURQUOI irais-je me faire charcuter alors que la naissance est une chose naturelle ! de là, j'ai commencé à lire, à fouiner...
puis une petite graine s'est installée, et a poussé, et mes lectures et remises en question se sont accentuées... j'ai trouvé ce forum, et j'ai découvert que je n'étais pas seule, ou entourée de quelques hippies perdus, mais que nous étions plusieurs à se poser des questions, à remettre en question les pratiques "standards"!

et me voila, je fais ce que je peux, je n'en suis qu'à mes débuts en CNV... j'ai aussi énormément de colère en moi, j’apprends à vivre avec sans la refouler, sous peine d'exploser ! je l'évacue juste différemment...
je me soigne aussi, le corps et l'esprit ! j'apprend à prendre soin de moi et à m'aimer, parce que si je veux devenir la mère / femme / amante qui me convient, je dois arreter de me détruire... c'est un chemin long que j'ai entamé il y a de nombreuses années, et qui continue !
mon fils m'aide aussi beaucoup, il m'aide à grandir, à me construire, à me guérir certainement aussi... mais je ne veux pas lui faire porter de "poids sur les épaules"... je dirais que je profite de grandir en tant que maman pour grandir en tant que moi aussi ! et accompagner mon bonhomme !

bon et maintenant que je baigne dedans, je suis un peu devant les gens "normaux"... je ne les comprend pas...
donc mon rapport à la société, aux autres, est un peu en mode "pause" le temps que je trouve un mode d'échange qui me convienne... je me sens de plus en plus extraterrestre à force d'évoluer vers ce qui me semble de plus en plus juste ! le comble, non ?!

bon c'est pas forcément très clair tout ca, mais c'est pas bien grave !

ben ma princesse n'a que trois semaines, mais ta question me parle, car travaillant beaucoup avec les enfants, j'ai pas mal réfléchi aux questions sur l'éducation ces dernières années.
Bon. Je pense que pour moi, c'est un peu toutes les raisons que tu as évoqué à la fois, qui me mènent sur ce chemin. J'ai grandi pour ma part dans la violence, mais aussi dans l'amour et les mots. Une longue analyse thérapeutique m'a aidé à faire le tri entre ce qu'il fallait garder et ce qu'il fallait écarter de l'éducation que j'avais reçu.
Ensuite, il y a les lectures. J'ai beaucoup appris de Françoise Dolto: Je pense que lorsqu'on considère qu'un bébé, un tout petit, un enfant, c'est quelqu'un, avec des besoins propres et légitimes, on ne peut passer à coté du respect, de la communication. (je ne parle de l' amour, car je pense que toute maman maternante ou pas, aime profondément son enfant)
J'ai la conviction que l'enfant, quelque soit son âge, est une autre personne, et non un appendice, un prolongement de soi, qui est là et à qui on impose des choses parce qu'elles sont bonnes pour nous. L'enfant est un autre, qui a des besoins propres, auxquels on doit être attentifs.
Mais ce n'est pas non plus un adulte. Il faut donc tout en respectant ses besoins lui donner des repères solides.
Pour moi, la difficulté est là: quoi imposer, et à quel moment à quel âge? Il y a beaucoup de spécialistes qui ont leur avis sur tout: Au cours de préparation à l'accouchement, la SF (et même la pédiatre qu'on a vu 15 jours après la naissance) avait dit que de retour de la maternité, si le bébé est changé, qu'il a mangé, qu'il n'a pas trop chaud, il ne faut pas accourir quand il pleure, qu'il doit trouver autre choses que les bras de maman. Terrible! j'ai essayé de laisser ma puce pleurer: une torture! je n'ai pas réussi! je l'ai prise, et je sentais que c'était ce qu'il fallait faire! Le soir, avec chéri on a lu un bout d'un bouquin de Dolto sur la toute petite enfance, dans lequel elle explique que le nourrisson a besoin des bras de sa mère, qu'au cours des 4 premiers mois elle doit être là quand il la réclame, qu'elle peut et même qu'il est bon, si elle a des choses à faire, de le porter en écharpe pour vaquer à ses occupations! ouf! j'avoue me sentir plus en phase avec Dolto qu'avec la sf qui disait: "mais si vous le prenez dès qu'il pleure vous n'allez plus vivre!"
Du coup, j'apprends à faire les choses comme je les sens.
Mais ma puce n'ayant que trois semaines, je me dis déjà qu'il y a des choses que je ne fais pas bien, que je ne suis pas à la hauteur, notamment au niveau de l'allaitement qui met un peu de temps à se mettre en place de manière harmonieuse...je me pose beaucoup de questions.

ça fait 3 fois que je veux poster, 3 fois que je peux pas aller jusqu'au bout, alors je poste au moins pour suivre la discut'!!
et quand j'aurai le temps j'écrirai tout!!

karolinka a écrit:

et me voila, je fais ce que je peux, je n'en suis qu'à mes débuts en CNV... j'ai aussi énormément de colère en moi, j’apprends à vivre avec sans la refouler, sous peine d'exploser ! je l'évacue juste différemment...
je me soigne aussi, le corps et l'esprit ! j'apprend à prendre soin de moi et à m'aimer, parce que si je veux devenir la mère / femme / amante qui me convient, je dois arreter de me détruire... c'est un chemin long que j'ai entamé il y a de nombreuses années, et qui continue !
mon fils m'aide aussi beaucoup, il m'aide à grandir, à me construire, à me guérir certainement aussi... mais je ne veux pas lui faire porter de "poids sur les épaules"... je dirais que je profite de grandir en tant que maman pour grandir en tant que moi aussi ! et accompagner mon bonhomme !

je me retrouve +++ dans ton cheminement. ça me parle beaucoup ce que tu écris là sur le fait de trouver sa place dans la société aussi

Pfiouuu ça fait tout bizarre de relire ce post ! Et puis de me relire...................

Je reviendrai en (re) discuter dès que je m'en sentirai capable, là c'est un peu difficile

perce neige a écrit:

j'avoue me sentir plus en phase avec Dolto qu'avec la sf qui disait: "mais si vous le prenez dès qu'il pleure vous n'allez plus vivre!"

ben, dès que notre fille pleure on va voir ce qu'on peut faire, et franchement on n'a pas du tout l'impression de ne plus vivre

Au contraire, un bébé que l'on console rapidement se calme plus vite. Lu dans "un enfant heureux" de Margot Sunderland, et c'est ce qu'on a constaté avec notre bébé.

Oui Ceyla, certaines sf préconisent des trucs bizarres: franchement, le bébé a été dans son cocon utérin pendant neuf mois pendant lesquels il recevait des caresses au moindre mouvement qu'il faisait, et là, tout juste sorti du cocon, il faudrait le laisser pleurer comme si de rien n'était, comme ça, du jour au lendemain....n'importe quoi!

Bonsoir les filles!!
Je vais tâcher d'apporter mon petit caillou à l'édifice!!

mes questions portent que l'origine de cette demarche d'education differente et respectueuse, sur ce qui nous , ce qui vous a mené vers cette facon de voir et de faire les choses...
Ca coulait-il de source des le depart ? est ce une evolution personnelle ? Une reparation de votre propre enfance ? Une emulation ? une envie de changer la monde ? Une aspiration latente qui s'est eveillée avec la maternité ?

La communication non violente et éduquer mon enfant autrement ne coulaient pas du tout de source pour moi!!!Pour la bonne raison que je ne souhaitais pas trop être maman....Puis quand j'ai rencontré celui qui est maintenant l'homme de ma vie (enfin qui partage ma vie au quotidien!!) et que nous avons commencé à parler de bébé j'avais plutôt dans la tête le schéma classique: biberon, jetable, je te laisse pleurer, hop une tite fessée et ouala!!! (oui je suis horrible!!)
J'ai fait une dépression il y a 5 ans. Une grosse remise en question par rapport à mes parents, à ma culpabilité vis à vis d'eux. Avec le psychiatre nous avons fait ressurgir de grosses blessures d'enfance...Sur lesquelles je ne veux pas trop m'appesantir étant donné que certaines personnes sur le forum me connaissent bien.
A partir du moment où nous avons souhaité mettre en route un bébé, je n'ai eu qu'un mois pour me faire à cette idée car le colibri s'est installé de suite....
Là encore, je ne pensais pas trop à sa future éducation....vue la grossesse pourrie que je me tapais...ma priorité était quand même d' empêcher le déclenchement de mon accouchement....Confusément, j'ai senti que je ne serai pas le genre de maman à qui on imposerait certaines choses. Je voulais me battre pour mon enfant....j'ai commencé à entrevoir quel genre de maman je pourrai être!
Et puis...Je suis arrivée ici....
J'ai beaucoup lu.....au début sur l'accouchement, puis sur la parentalité et notre responsabilité vis à vis de nos enfants mais aussi de la planète......et de leur rapport au monde.....et petit à petit j'ai changé!

mais aussi dans leur application...
Avez vous le sensation d etre spontanée, ou est ce un travail de tous les jours ? pensez vous transmettre quelque chose d existant ou avez vous la sensation de faire partie d'une generation charniere dans la facon de traiter l'etre humain ? Avez vous le sentiment de faire quelque chose de normal et legitime, ou avez vous l'impression que certains chemins tortueux sont necessaires, que "le jeu en vaut la chandelle" quand vous etes epuisée ?

Pour moi, et même si je vais paraître abrupte, c'est difficile. Peut être est ce aussi à cause du fait que j'ai souffert de dépression du post partum....je prends beaucoup sur moi, souffle beaucoup intérieurement.....Parfois j'ai vraiment besoin de moments de solitudes où je peux enfin décompresser!!
Je n'ai vraiment pas l'impression d'être seule dans ma démarche car je trouve que de plus en plus de parents se posent les bonnes questions....est ce justement un effet rebond de notre génération, afin de ne pas faire revivre à nos enfants ce que nous avons vécu??
Alors oui c'est dur.... dur de répéter inlassablement les mêmes choses sans s'agacer et de manière différente, dur de nettoyer les murs et le sol tous les soirs, dur face à certains cris de ne pas simplement lui mettre une fessée.....mais bien sur que le jeu en veut la chandelle!!!je le vois tous les jours dans son comportement, sa joie de vivre et son rapport aux autres!!

acceptez vous le fait de ne pas etre parfaite tout le temps ? trouvez vous normal de ne pas pouvoir tout mettre en application ou est ce que cela vous fait vous sentir mal ? avez vous le sentiment que vous faites "un peu differement des autres" ou alors vous sentez vous completement en marge ? comment vivez vous cet engagement vis a vis de vos enfants ? Que pensez vous peut transmettre a travers cette education? Pensez vous que comme vous , ils tatonneront, ou pensez vous que cela sera pour eux quelque chose d'acquis ?

Personnellement je culpabilise beaucoup...mais je pense que c'est aussi en rapport avec la dépression.....j'ai toujours l'impression de ne pas faire assez....et quelquefois je déborde et je crie....alors oui, je me sens mal, je demande pardon à Eléa....je lui explique que je ne suis pas en colère contre elle mais contre moi!!
J'espère lui transmettre de vraies valeurs de patience, de tolérance mais surtout, j'espère de tout mon coeur lui apporter un bien être que moi je n'ai pas!!!J'espère qu'elle sera sûre d'elle!!!!!!Et qu'elle s'aimera!!!

et plus largement encore, du point de vie de la societe, pensez vous que votre facon de faire les choses pourrait changer quelque chose ou le faites vous simplement pour vous meme ? souffrez vous d'une forme quelconque de pression sociale et si oui, comment la gerez vous ? est ce que le fait de partager tout cela avec d'autres parents vous apporte des pistes et des balises ou est ce pour vous un appui plus profond ? Que recherchez vous dans des endroits comme ce forum ou dans des associations de parents ?

La pression sociale, je l'ai chaque jour....."pourquoi tu ne la laisse pas pleurer??" "ne la prends pas dans les bras" "ne te justifie pas!!ne t'excuse pas auprès de ton enfant!!"
"une bonne claque ça ne fait de mal à personne" "ah ben voilà elle a gagné!!!"
Je le gère plus ou moins bien selon les jours!!j'ai pris l'habitude de me taire et de faire comme j'en ai envie.....Eléa m'aide beaucoup, elle me guide énormément!!
Oui, ça m'aide de parler avec d'autres parents.....le forum aussi...quand je panique, quand je ne sais plus où je vais et si je fais bien, je viens toujours ici........

En écrivant je m'aperçoit que le plus dur à gérer pour moi c'est mes sautes d'humeur....le fait que parfois je sors de ce schéma de CNV et que je me dis "mais je vais jeter cette enfant par la fenêtre c'est pas possible!!!!" (avec les yeux rouges et la tête prête à exploser!!)