Comment accoucher sans péridurale ??

Coucou les filles,

Je suis dans mon 8e mois de grossesse, jusqu'à présent le temps est passé très vite (boulot, gérer notre première qui a presque 2 ans 1/2, maison-ménage-courses, etc ...) mais l'arrivée de notre 2e choupette approche (début-mi décembre) et enfin je me prends le temps de penser à l'accouchement.

Pour ma première, je souhaitais accoucher sans péridurale, en me disant on verra bien. J'ai tenu en salle nature jusqu'au dernier moment, et ne pouvant plus gérer les douleurs des contractions, j'ai demandé la péridurale. Je me souviens encore de la sage femme qui me demande "mais vous êtes sûre ?? dans 1/2h c'est fini !"
Résultat ma fille est née 1hh30 plus tard, je n'ai absolument rien senti, et il a fallu finir avec une ventouse car son rythme cardiaque faiblissait et moi je n'arrivais pas à pousser correctement vu que je ne sentais plus rien. Je n'ai pas été plus traumatisée que ça, tellement heureuse d'avoir ma fille en bonne santé dans les bras.

Mais aujourd'hui je me dis "est-ce que je ne pourrais pas y arriver cette fois ??" étant donné que j'ai au moins l'expérience d'1 accouchement ...
J'y ai pensé et repensé, et pour mon 1er accouchement j'ai fini par demander la péridurale car je n'ai pas su gérer la douleur des contractions + j'ai paniqué en me disant que si la douleur serait trop forte, mon corps lâcherait et ça se finirait en césa d'urgence, et là j'aurais tout gagné ...

D'où mes questions :
- quels seraient vos conseils pour me préparer physiquement et mentalement à accoucher sans péri d'ici à l'accouchement ?
- comment faire le jour J pour ne pas être dépassée par la douleur ?
- si la douleur est vraiment trop forte, est-ce que le corps peut lâcher ?? C'est-à-dire on tomberait dans les pommes ou je ne sais quoi et là plus moyen d'y arriver toute seule et donc intervention médicale d'urgence ?
- qu'est ce qui est le plus douloureux pendant l'accouchement, les contractions, la poussée, la sortie du bébé, la déchirure du périnée ?

Désolée je me lâche sur les questions, mais je fais des insomnies en ce moment et du coup ça cogite fort là-dedans !

C'est drôle, moi j'ai trouvé les contractions super douloureuses et j'ai vu la poussée comme une libération, du coup je ne sentais plus la douleur!

Sinon, pour accoucher sans péridurale, je dirais simplement d'être bien informée. Soit par une préparation avec une sage-femme, soit avec un livre. Pour mon 2e je faisais la préparation avec ma sage-femme et c'est vrai qu'elle explique toutes les étapes, pourquoi ça peut ralentir, ce qu'on peut faire pour aider et c'est génial.

Pour cette grossesse j'ai acheté le livre "Une naissance heureuse" et je trouve ça encore plus marquant (pour moi en tout cas) de le lire, parce que je me rends parfois compte que je n'ai pas tout compris,je reviens en arrière, je marque un chapitre que je voudrais que mon homme lise dans les derniers mois de la grossesse pour avoir en tête des infos auxquelles je n'aurai pas forcément l'énergie de réfléchir sur le moment...

Pour ma première grossesse j'avais fait l'haptonomie avec ma sage-femme mais allait seule à l'hôpital. J'avais demandé qu'on nous laisse notre intimité mais au final on nous a laissé un peu trop tranquilles et surtout, trop paniqués. Du coup après 36 heures de contraction j'ai demandé la péridurale, qui a été suivie par la rupture artificielle de la poche des eaux, des injections d'ocytocyne, une poussée dirigée sans rien sentir (oui, je suis tombée sur la seule sage-femme d'avant-guerre de l'hôpital pour la fin de mon accouchement) et des points de suture pour les éraillures.

Pour mon 2e accouchement, j'étais accompagnée de ma sage-femme et quand j'ai demandé la péridurale, elle a dit "ok,j'appelle l'anesthésiste, mais en l'attendant tu ne veux pas toucher la tête de ton bébé?", hop la poussée réflexe a débarqué et l'anesthésiste a débarqué quand j'avais mon bébé dans les bras.

Du coup,j'y retournerai pour ce 3e accouchement, mieux renseignée, mieux préparée, et bien décidée à faire de nouveau sans péridurale puisque cet accouchement m'a laissé finalement un souvenir moins douloureux que le premier (j'avais mal partout parce que j'avais poussé dans des positions inconfortables sans rien sentir, très mal à l'entrejambe parce que j'avais poussé sans doser...).

Si tu le sens, je te conseille vraiment ce bouquin, ilexplique tout de A à Z, toutes les phases, et je le vois vraiment comme un allié pour cet accouchement, avec bien sûr le papa pour relire des passages pendant les phases de latence ^^

ce dont tu sembles parler est la phase de désespérance, ce moment où on croit que la douleur est si forte qu'on ne va pas y arriver, qu'on sent que vraiment c'est trop dur...
je m'étais préparé à cette phase avec ma sf, pour l'anticiper, savoir qu'à ce moment là je risquais de demander la péri...
et effectivement c'est à ce moment là que j'ai demandé à l'avoir ( mais j'avais anticipé le coup en mettant dans mon projet que si je le demandais durant la phase de désespérance je voulais qu'on me rappelle que je ne la voulais pas ) donc je ne l'ai pas eu mais j'ai vraiment aimé cette sensation de soupap , de pouvoir la demander quand vraiment je dérouillais même si au fond je ne la voulais pas...
tu peux tout à fait te dire si tu as envie de la prendre, que la péri ralentit la travail et que sur un accouchement physio lorsqu'on atteint cette phase, on tient souvent dans les bras notre bébé dans l'heure qui suit...
garde en tête aussi qu'un second accouchement est dans la grande majorité des cas plus court, et ce n'est que pour moi mais vraiment moins douloureux ...
pareil moi j'ai mieux géré les contractions que la poussée, la poussée m'a fait bcp plus mal, mais c'est moins dur de tenir parcequ'on sait que bébé sera bientot là...
mais ca ca dépend vraiment de chaque femme, ma sf m'a tjs dit que pour elle la poussée avait été salvatrice tandis que pour moi c'était la part la plus hard...
tu vas accoucher où? parceque que l'acuponcture peut vraiment aider ( je l'ai eu dans les deux acc) idem pour le travail dans l'eau...

edit et pour répondre à ta question je n'ai jamais entendu de réel malaise dans un accouchement physio , par contre petite baisse de tension une fois que bb est là ca arrive

Je suis en mono main et je ferais court mais je voulais te dire que tu es capable !! Ce que tu décris parle à beaucoup de femmes je pense (phase de désespérance comme le dit mimi) mais si tu te prépares bien (avant) ce sentiment disparait très vite, il faut juste le savoir.
Ton compagnon sera t'il à tes cotés ? Je sais que moi pendant cette phase j'ai pas arrêté de dire "j'y arriverais pas, je peux plus" et mon mari et ma sf me répondaient "mais si bien sûr c'est presque fini!" et leurs voix était si pleines de confiance que ça m'a aidé à traverser. et effectivement ça passe si vite !

Pense bien que ton corps est fait pour ça, et que tu es capable !!! (surtout que maintenant tu as une première expérience)

bref je galère à écrire alors :

Je peux t'apporter mon vécu, si ça peut aider un peu tes réflexions, en répondant à tes questions :

- Il faut croire en toi, ne pas douter de ton corps, te dire que tu en es capable et lui faire confiance, pleinement. C'est la seule ligne que j'ai suivi dans ma tête, pour moi c'était ainsi que je voulais accoucher, j'ai bien sûr été au rdv de l'anesthésiste, écouté la partie des cours de préparation à l'accouchement théoriques de la sage-femme qui a suivi la fin de ma grossesse avec les monito, et bien été attentive à tout ce qu'elle me disait sur la péridurale, ce qui n'a fait que me conforter dans mon choix je crois, et au plus profond de moi, je savais que je n'en voulais pas de cette péridurale.

- Pour ne pas se laisser dépasser par la douleur, les exercices de respiration de la préparation à l'accouchement méthode yoga m'ont beaucoup aidés, et surtout la sage-femme expérimentée à côté de moi qui m'a recalée dedans quand je suis arrivée sous pression par la douleur des 45mn de trajet route de montagne, brouillard et contractions...après avec ça pour traverser chaque vague de contraction, c'était nickel.

- Eh bien malgré ce que je lis là et ce qu'on m'a sévèrement dit pendant l'accouchement alors que je disais que j'allais m'évanouir...je me suis effectivement laissée aller à partir dans les pommes à moitié au moins, j'ai eu l'impression un instant d'être très loin, au moins le temps d'une ou deux contractions en plein effort, j'entendais plus les paroles autour de moi...donc je veux pas t'inquiéter, je préfèrerai te rassurer, mais moi ça a eu cette effet extrême ! Bon je suis arrivée au bout hein, j'ai repris mes esprits et même si ils ont menacé de m'ouvrir le ventre, j'ai tenu à finir naturellement

- Pour chacune la chose la plus douloureuse ne sera pas la même, pour moi ça a été plusieurs choses, mais la pire de toute a été ce geste de la sage-femme qui tirait pour "ouvrir la sortie" avec ses mains, rien que d'en reparler, j'ai mal...c'était aigu et je ne comprends toujours pas ce geste, j'aurais tellement aimé lui dire d'arrêter, et avec l'autre qui m'appuyait sur le ventre de toutes ses forces...bref, sinon la douleur de se faire sortir de sa bulle de concentration pour se voir mettre la pression à sortir son enfant VITE...puis de pousser en essayant de faire comme on nous le dit, mais vraiment pas le sentir, à s'en faire mal, même sans péridurale et avec des sensations...après pour moi la tête n'a pas été ce que j'ai ressenti le plus, c'est drôle mais j'ai plus senti le corps glisser dehors à partir des épaules et d'un coup !

Je comprends tout à fait que pour un premier accouchement, on ne sait pas vraiment à quoi s'attendre, donc on joue la carte de la prudence, et on se repose aussi un peu voir beaucoup sur le personnel qui nous entoure. Maintenant pour un deuxième, j'ose penser que ça peut avoir bien cheminer dans notre tête et notre corps, ave la réflexion et vu que le chemin a déjà été emprunté.
J'ai eu aussi un moment où j'ai dit tout fort que je n'y arriverai pas, c'est ce sentiment que c'est impossible d'arriver au bout, et pourtant...il est là aujourd'hui à mes côtés et on est en pleine forme c'est pour ça aussi qu'on veut autre chose dans la forme pour le deuxième accouchement, même si on gardera ce point de non péridurale, vu que j'ai fait une fois sans !
Je me rappelle aussi le médecin venu au moment où ça s'accélérait et qui a dit en entrant "y'a pas de péridurale" d'un air méprisant et de "bien fait pour vous que vous galériez"...sans commentaire, j'assume.

Pourvu que tes insomnies servent au moins à ce que tu avances sur ce point ;) courage !

Jai juste survolé les autres réponses.

ce que jai trouvé le plus douloureux, c'est lanneau de feu lors de la sortie du bébé mais cest vraiment très court.
Je me suis préparé psychologiquement en me metant en condition mais je nai pas fait de prépa spéciale ou autre.
Jai bien pris conscience de la phase de désesperance justement, le moment où tu te dis "non, je ne vais pas y arrriver, je vais mmmmooooouuuuuuuuuurir" donc je savais que je devais tenir au moins à ce moment.
Je me souviens être entrée en salle daccouchement au moment de la phase de désespérance et jai dit à mon homme "là, tu vois, cest la phase de désesperance, bébé va bientôt sortir" alors que dapres le dernier toucher vaginal jetais à 5. Au même moment, on m'a proposé la péri, jetais limite de ceder (parce que lhomme me voyant souffrir ne mepaulait pas sur le non péri), je me suis dit que j'allais regretter toute ma vie davoir ceder si je cedais et je lai donc refusé (et effectivement 15min après bébé naissait )

Aie confiance en toi , ne réfléchis pas, laisse ton corps gerer, comme toutes les femmes lont toujours fait avant nous .

Vu que j'ai, pour une durée indeterminée, l'usage de mes deux mains, je vais essayer de te répondre rapidement!

J'ai vécu aussi cette peur de voir les contractions déjà à la limite du supportable s'intensifier, de devoir tenir des heures comme ça, sauf que pour moi c'était au tout début de l'accouchement. Après des jours de pré-travail interminable, les contractions sont brusquement devenues très intenses et douloureuses, et j'ai paniquée. J'ai dit en arrivant à la maison de naissance que je voulais la péridurale. Heureusement, mon compagnon et notre sage-femme ont su me rappeler que ce n'était pas ce que je voulais, et que j'étais capable de faire sans. La douleur, finalement, a été plus facile à gérer que la peur.

- Donc pour moi, la première chose très importante pour accoucher sans péridurale, c'est être entourée par des personnes en qui tu as toute confiance, qui seront capables de te rassurer. A chaque fois que les contraction s'intensifiaient et que je sentais la peur recommencer à me gagner, je me suis raccrochée à leur voix et à leur encouragements, qui me disaient que je gérais très bien, que ça avançais.

-Me concentrer uniquement sur le moment présent, sans chercher à anticiper sur le reste de l'accouchement m'a bien aider. Prendre les contractions les unes après les autres, les sentir monter, puis décroitre et profiter du répit entre ( bon, pour moi, ça faisait pas grand-chose de répit tant elles étaient proches, mais bon). Là encore, c'est surtout grâce à la voix et aux instructions de ceux qui m'accompagnaient. Quand j'ai réussi à prendre ce rythme, laisser venir et passer les contractions, ça a été plus facile.

- J'ai eu besoins, pour la supporter, de donner un sens à la douleur. Quand une contraction arrivait, je visualisait la tête de mon bébé qui ouvrait le col, le col mou comme une ombrelle de méduse, puis qui s'étirait comme un morceau de pâte à pain (oui oui, c'est ce qu'il m'est venu sur le moment). Instantanément, j'avais l'impression que la douleur s'atténuait, et que je pouvais laisser la contraction passer, agir, sans lutter contre.

- J'ai trouvée la poussée moins dure que la première partie du travail, et pourtant ça a duré un peu plus d'une heure. Pendant les contractions j'ai eu l'impression de devoir faire un immense effort pour me détendre, ne pas lutter contre les contractions, les accompagner... supporter. Pendant la poussée, j'avais un moyen de me soulager : pousser! A ce moment-là, j'ai nettement senti l'effet des hormones, et je me sentais vraiment ailleurs. Mon compagnon, sur lequel j'ai pris appuie, en a garder je crois plus de courbatures que moi!

- la sortie de la tête du bébé est douloureuse, mais ça ne dure pas longtemps. J'ai eu une petite déchirure, mais je ne l'ai absolument pas sentit sur le moment (les jours suivants, par contre, c'est une autre histoire...)

Pour préparer cet accouchement, j'ai lu "le guide la naissance naturelle" d'Ina May Gaskin. Elle le commence en disant qu'il faut redonner aux femmes confiance en la capacité de leur corps à mettre au monde des enfants, et que pour cela, il lui parait important de pouvoir lire des récit d'accouchement qui se passent bien, qui donnent de la force. Il y en a plusieurs dans le livre, en plus d'une description assez poussé de l'évolution d'un travail physiologique, il doit aussi y en avoir sur ce forum. J'ai commencer mon accouchement en pensant que je n'y arriverait jamais et... 6h plus tard, mon fils est né, sans péridurale, paisiblement, en poussant à peine un cri. Tu peux le faire aussi, tu en es capable, comme toute les femmes!

Je suis avec attention cette discussion.

Perso j'ai craqué lors de mon premier accouchement. J'ignorais tout de la phase de désespérance déjà...

Peut-être que j'y arriverai pour mon second. Reste à voir si mon homme m'épaulera (je pense que oui) mais là je viens de lui en parler et il m'a dit "Vraiment?" d'un air un peu désespéré donc bon.

Merci pour vos témoignages, je n'en perds pas une miette ... je crois même que je vais les imprimer et les glisser dans un bon guide sur la naissance que j'emmènerai comme une bible à la maternité ... Merci d'ailleurs pour vos suggestions !
"Une naissance heureuse", c'est bien de Isabelle Brabant ? (vivre sa grossesse et son accouchement : une naissance heureuse)

Je ne connaissais pas l'existence de la phase de désespérance, mais ça colle complètement ... la peur de ne pas y arriver, qu'on va mourir, qu'on ne maîtrise plus rien ... et là c'est la panique, on ne sait plus quoi faire ....
Comment faire confiance à son corps quand on n'a pas confiance en soi ...

Mimikief je pense accoucher à Adassa, et toi où as-tu accouché ?

Si je comprends bien, il faut réussir à s'entourer de bons coachs ! Il va falloir que je briefe mon mari lol. Il s'est très bien débrouillé pour mon 1er accouchement mais quand j'ai demandé la péri il n'a trop su rien dire, forcément ... et c'est vrai que la sage femme a insisté pour que je ne prenne pas la péri, mais dans la panique je n'ai pas su l'écouter ...

j'ai accouché au CMCO en salle nature avec une sf accompagnante globale , les deux fois, et les deux fois sans péri

Bonsoir,

je suis vos échanges avec beaucoup d'intérêt!!!

Pour mon 1er j'ai eu la péridurale, par peur....par le fait également de ne pas avoir été soutenue par la sage femme!!! Quand nous sommes rentrés en salle de travail, la sage femme m'a dit "j'ai appelé l’anesthésiste, il arrive!" et hop elle est parti sans que j'ai eu le temps de dire quoi que se soit...... J'avais l'impression que je n'allais pas pouvoir tenir plus longtemps (mon homme étant aussi dans la "découverte" d'un accouchement, il n'était pas bien plus rassuré que moi!) donc une fois l'anesthésiste là, et bien j'ai laissé faire les choses...
J'ai accouché dans un hôpital public, et je pense y retourner pour le 2ème...malheureusement il n'y a pas de maison de naissance vers chez moi (je suis du 42)! Je souhaite continuer mon suivi chez une sage femme libérale, qui je l'espère, pourra m'aider à me convaincre de dire "NON" même sans qu'elle soit là le jour J!!! Mon homme est prêt à me soutenir...malgré sa réticence!

Noël approche, je vais commander les bouquins, et nous allons étudier tout ceci à 2 

Merci pour vos témoignages et vos encouragements 

J'arrive un peu apres la bataille, les filles ont beaucoup dit...
Ça me parle ce que tu dis en tout cas, car je me dis souvent que le fait d'avoir déjà accouche me questionne finalement davantage sur ma capacite à faire sans péri pour un deuxième accouchement...
En fait j'ai un excellent souvenir de la naissance de Zoé (enfin j'ai peu de souvenirs car ça a duré 3h30 en tout et pour tout, et que l'intensité du travail m'a vraiment mise en transe...), mais j'ai eu une phase de désespérance vraiment costaud (en fait c'est ce moment qui a duré quasi 1h, j'ai repris pied juste avant qu'elle sorte, apres 30minutes de poussées complètement inefficaces).
Ici ce qui a pêche c'est que lorsque cette phase a commence, j'étais par terre, j'avais conscience que si je passais en phase de désespérance c'est que Zoé arrivait. Sauf que la sage femme m'a imposée de me mettre sur le lit, et ça a complètement cassé ma bulle, ma concentration (si ça a été si vite je suis convaincue que c'est parce que j'avais l'esprit entièrement avec Zoé, à essayer d'ouvrir mon col), et j'ai perdu tous mes repères. Du coup la douleur a pris le dessus, je ne comprenais plus rien...
La péri ne m'a absolument pas traverse l'esprit, et c'est lorsque la gynéco qui allait me faire les forceps m'a engueulée de pas avoir pris la péri que j'ai demande qu'on me l'injecte (j'avais déjà le cathéter car le risque de cesa était important). Bref, je l'ai eu trois minutes avant la sortie de Zoé...
Mais même si j'ai cette lecture, je sais que cette phase a été très difficile, que ça a mis Zoé en difficulte car je poussais mal (d'un coup plusieurs professionnels sont entrés dans la piece, c'était la panique à bord...), et ça me fait un peu peur pour une autre naissance (alors qu'en fait j'ai géré toute la naissance sans péri presque...). Même quand on "sait", le vécu sur le moment est imprévisible, et notre capacite à prendre du recul pas toujours évidente à ce moment...
Pour moi l'essentiel c'est effectivement d'avoir des personnes de confiance avec soi, les milliards de mots d'amour de Jules m'ont beaucoup aidée (et il a géré comme un chef pour ne pas me faire voir qu'il pensait que c'en était fini pour Zoé....), la sage femme et une autre gynéco venue en renfort aussi. Mais surtout une grande confiance en soi et en la nature.
Je te souhaite une belle naissance

J'oubliais, je pense aussi que le fait que l'on ne puisse plus être aussi libre de ses mouvements une fois la péridurale mise, ça joue.
Pour avoir imaginé ce que ça faisait de ne pas sentir les indicateurs de notre corps pour nous guider, et ne pas vivre pleinement et tout en sensation la poussée, et la naissance de l'enfant avec sa sortie.
Je pense que c'est ça sur quoi je me suis basée pour vouloir un accouchement sans péridurale.
La douleur peut avoir raison de nous, et je ne sais pas si les papas sont toujours bien "réactifs" là dessus, parce que même mon compagnon ne comprenait pas vraiment pourquoi je voulais faire sans péridurale, pour lui c'est comme chez le dentiste, on peut éviter d'avoir mal avec l'anesthésie, autant prendre ce qui nous est donné. Mais même chez le dentiste, je ne veux pas d'anesthésie, car c'est pas si terrible (c'est très subjectif) et puis j'aime pas avoir les nerfs endormis après.

En vous lisant toutes, je pense que quand on a l'idée de faire sans péridurale, c'est souvent la phase de désespérance qui fait pencher la décision. Pour moi ce passage est venu quand j'accouchais, et l'accouchement a duré moins de 45mn. Donc plus question de péridurale de toute façon, et j'y pensais pas. La sage-femme m'avait juste demandé dans la salle de travail et n'en a pas reparlé. Le tout a duré 7h30 à partir de la première contraction à la maison.

Très très intéressant ce sujet, c'est instructif de lire la façon de vivre les choses de chacune :d Merci !

Après perso... 78h entre les premières contractions et la délivrance et sur ça... seulement 8 heures de sommeil.
J'ai prit la péridurale en sortant du bain lorsqu'on m'a immobilisé couché pendant 15 minutes pour un monito  (une Sage-Femme m'a dit "logique" lorsque j'en ai reparlé après) soit 70h après le début des contractions douloureuses sacahtn que le travail a selon eux duré 14h en tout (avec grosse stagnation à cause de la péridurale etc...).

Donc j'espère que cet fois ce sera plus rapide, que je sois moins crevée et peut-être plus en état de réfléchir.

Pour la gestion de la douleur , la mobilité aide beaucoup.
Perso je n'aurai pas supporté d'être allongée ou immobile...
Et j'ai eu des monitos debout et dans le bain , la pose du cathé pour les atb debout etc
D'où l'importance du projet de naissance et du lieu.

Tout à fait d'accord! Je bougeais pas, seulement le bassin, accroupie et accoudée au ballon: elle s'est débrouillée pour me faire le monito continu comme ça... Ça c'est clairement un impératif pour moi...

Effectivement je ne bougeais pas non plus, je me souviens être restée allongée sur le lit en attendant que la baignoire se remplisse ... du coup j'étais concentrée sur les contractions et surtout ... sur la douleur des contractions !

En parlant de monito, je me posais la question : quand on accouche en salle nature, il y a un suivi monito ? Car moi pendant tout le travail en salle nature, je ne me souviens pas qu'il y ait eu un suivi (ou alors ça m'est passé au-dessus). Comment font-ils pour vérifier que bébé va bien ?

moi j'ai eu des monitos, toutes les deux heures durant une dizaine de minutes environ je crois
après mes bébés remuaient beaucoup pendant les contractions, donc signe pour moi de bonne santé

En plateau technique, moi j'ai eu une écoute intermitente du coeur du bébé, avec un petit doppler portatif comme celui utilisé pendant les consultation. Notre sf s'est donc débrouillé pour trouver ntle coeur du bébé dans toutes les position, y compris dans l'eau du bain. Elle a du écouter quelque chose comme 1mn toute les demi-heures au début, puis de plus en plus souvent, jusqu'a presque toute les minutes durant l'expulsion.

oui durant la poussée chez nous le monito était en continu

Ce qui m'a aidé pour accoucher sans péri c'est qu'à la maison ce n'est pas possible.
Si j'avais été à l'hôpital je pense que j'aurai craqué durant la phase de déséspérance qui m'a semblé durer longtemps.
Mon Chéri m'a également beaucoup aidé, et bien sûr la sage-femme avec des encouragements, me disant que c'était super ce que je faisais etc...
Perso j'ai eu du mal à gérer la douleur des contractions, j'ai vécu l'expulsion comme une délivrance, un soulagement, enfin ça se terminait. Et je me souvient avoir eu une sensation étrange, proche de l'orgasme au passage de la tête.

J'ai vraiment douillé physiquement parlant au point de dire à mon Homme que pour le prochain j'irai à l'hôpital pour avoir la péri.
Je lui ai dis ça juste après l'accouchement, à chaud.
Depuis je sais que pour le prochain (si prochain il y a) je ferai également sans péridurale!

Vanaila je comprends tout à fait que tu en sois venue à la péridurale après autant de temps à endurer les contractions et peu te reposer, tu devais être épuisée ! C'est bien pour ça que cette anesthésie à une raison d'être je trouve, c'est malheureux de la demander d'office et peut-être regretter de n'avoir pas pu vivre son accouchement, mais il y a des cas où elle est salvatrice !
Je me rappelle les parole d'une anesthésiste dans le fil "Entre leurs mains" qui était tellement dans son métier qu'elle aurait voulu la faire à toutes les femmes qui accouchent ! Mais pourtant elle a son rôle, et pas que dans les cas extrêmes, il y a des douleurs que l'on ne peut pas vivre sans en garder un sale souvenir, et c'est dommage de ne plus vouloir avoir d'enfant à cause de ça par exemple. Quoiqu'on puisse prendre ça comme un message du corps...

Dans la salle nature, j'ai pour ma part pas eu de monito/surveillance du bébé, ils l'avaient bien écouté en salle de travail donc m'ont laissée tranquille dans mon bain, de toute façon la sage-femme m'a dit qu'elle revenait dans 1h voir où ça en était, et avec l'eau chaude il a fallut moins de temps pour que je passe de 6-7 à 9-10 ! Je savais même pas qu'il y avait des appareils de suivi qui vont dans l'eau.
Par contre pour l'accouchement à proprement dit, c'était monito sanglé tout le long...c'est un peu gênant je trouve, mais je comprends hein !

Personnellement, je pense que le pire, c'est la peur de la douleur, plutôt que la douleur elle-même. La douleur passe, si on arrive à se détendre, elle passe (parfois pas aussi vite que ceux qui sont à côté le disent, mais bon ), elle fini par passer, elle n'est pas aussi intense sur chaque contraction, et puis la douleur est un message, une information pour t'aider à trouver la position qui te permettra de mettre au monde ton bébé. C'est une idée qui m'a aidé à gérer, à vivre cette douleur.

Et vraiment, avoir du soutien de ma sage-femme, de l'entendre qui me répétait que ça allait passer, que je pouvais me détendre, jusque dans les muscles des yeux, que je devais respirer et récupérer entre 2 contractions, tout ça... Ben ça aide vachement, et ça permet de se dire que ça va aller.

Les fois où j'ai eu la sensation de perdre pied, c'est quand je me suis braquée sur la douleur ou que j'ai cédé à la peur. La peur n'aide pas dans un accouchement, il faut de la confiance et de la sécurité (à toi de savoir ce qui te donne cette confiance et cette sérénité).

Tu peux aussi en parler avec ta sage-femme, elle va aussi t'aider à appréhender cette douleur, ou cette peur, avant la naissance, et ça l'aidera à savoir comment réagir durant l'accouchement pour pouvoir t'aider au mieux.