Difficultés à faire le deuil de l'allaitement

Oh Zabounette
Je passe un peu en coup de vent ces temps-ci, mais cette fois j'ai pris le temps de m'arrêter sur ton post.

Je vais aussi dans le sens évoqué maintes fois dans ce post, à commencer par toi : la fin d'un allaitement est un deuil à faire et ceci prends du temps et nécessite de s'aménager des temps et des lieux de décompression, d'expression de ce qui vient, là, comme ça, du fond du cœur...

Je me souviens qu'à la fin de l'allaitement de mon fils, je lui disais souvent "je suis toujours ta maman"... En réalité c'est à moi que je disais cela : l'allaitement défini tellement de ce que nous sommes comme mère-des-débuts!! Et puis on passe à autre chose, et on est toujours maman, pardi!

Tu sais, ce que cela m'évoques, aussi, c'est que ton petit gars t'emmène sur des chemins nouveaux, inédits, différents de ceux que traçait ton "idéal"... Et ça, il s'autorise à la faire parce qu'il te sais assez forte pour le supporter!! Il grandi dans l'amour de votre famille et c'est de ça qu'il se nourrit avant tout!!

Je pense bien à toi

Isa, ça fait mal de te lire comme ça...
Tu es la meilleure des mamans pour Mathis parce que tu l'as accompagné sur le chemin qu'il voulait suivre, au détriment de ton idéal et du chemin que tu aurais voulu suivre, toi. (et bien au delà de l'allaitement, pour toutes les questions que tu te poses et pour tous les efforts que tu fais pour eux)
Tu as fait ces choix, oui... et non. Tu y as été poussée par les circonstances et par la société : une société qui fait que tirer ton lait dans ces conditions, c'est juste intenable à long terme, que vouloir poser des choix en terme de santé pour son bébé c'est vite intenable financièrement...
Ok, je parle de ce que je ne connais pas personnellement vu que j'ai pu m'organiser autrement pour Louis, et je suis hyper reconnaissante d'avoir pu le faire. Mais je sais déjà que pour bb2, ça risque de ne pas se passer de la même façon et que je devrai travailler sur moi-même à ce niveau là.

Je pense que la culpabilité est inhérente au statut de maman, à petites ou grosses doses, qu'on se pose toujours des questions, qu'on veut toujours faire mieux... et c'est en cela qu'on est une bonne maman. On pourrait te répéter sur tous les tons que tu n'es pas responsable, ça ne t'aidera sans doute pas à t'en débarasser, et ce n'est peut-être pas ça que tu attends de nous... Pouvoir l'exprimer, c'est souvent ça le plus important.

Gros bisous à toi et à tes 2 loulous!

Merci à chacune pour vos paroles réconfortantes! Toutes vos phrases me touchent et sont comme des petites lumières sur ce chemin d'acceptation...

Et même si j'arrive à accepter ce qui est ma réalité, mes valeurs (cf post houleux de la rubrique) ne changeront pas ... et j'aurais toujours le sentiment que Mathis n'aura pas eu les mêmes chances que Maël... et c'est cela qui pour moi est difficilement acceptable...

Zabounette a écrit:

et j'aurais toujours le sentiment que Mathis n'aura pas eu les mêmes chances que Maël... et c'est cela qui pour moi est difficilement acceptable...

... si tu savais comme ça me parle...
Je compatis, c'est vraiment dur à vivre.

Zabounette a écrit:

Merci à chacune pour vos paroles réconfortantes! Toutes vos phrases me touchent et sont comme des petites lumières sur ce chemin d'acceptation...

Et même si j'arrive à accepter ce qui est ma réalité, mes valeurs (cf post houleux de la rubrique) ne changeront pas ... et j'aurais toujours le sentiment que Mathis n'aura pas eu les mêmes chances que Maël... et c'est cela qui pour moi est difficilement acceptable...

Ma belle, j'imagine à quel point ça peut être dur pour toi. Ta douleur est légitime.
Je pourrais te dire plein de choses, je ne suis pas certaine que ça te réconforterait et je ne suis même pas certaine qu'il faut te réconforter parce tout ce qu'on peut te dire, tu le sais au fond de toi. Alors peut-être juste te lire et te dire que tu as complètement le droit d'être en colère et qu'on est là pour te permettre de crier cette colère.
Je voudrais peut-être juste rebondir sur ta dernière phrase, que Mathis n'a pas eu les mêmes chances que Maël. Je pense que ça dépend ce qu'on met derrière le mot "chances". Parce que Mathis a eu la même chance que Maël d'avoir une maman à l'écoute de ses besoins (les siens ET les tiens). Par contre, un 2ème enfant part automatiquement avec la donne qu'il n'est pas seul (sauf si tu fais comme mes parents et que tu fais ton 2ème après 18 ans quand le 1er est parti ), qu'il doit composer avec un frère ou une soeur. C'est qq chose de très dur à accepter pour une maman, mais c'est impossible de donner les mêmes chances à chacun de ses enfants. Et puis ce que tu concidères être un désavantage maintenant peut se retrouver être un avantage plus tard, seul l'avenir le dira. Tout n'est pas ou blanc ou noir, tout à ses avantages et ses inconvénients.
Si je peux parler de ma petite expérience, les valeurs que nous défendont sont les idéaux à atteindre, mais j'ai appris à reconnaître avec humilité que je ne suis pas capable de les atteindre ou du moins si je les atteins, à les tenir dans la durée. J'ai failli y laisser ma santé mentale et physique à vouloir être la maman parfaite que je voulais pour mes enfants. Et au final, Marion n'aura pas la même "pression de mes ambitions" j'ai envie de dire plutôt que "chances". Parce que pour Elya j'étais une mère stressée, qui tatonnait, découvrait un monde qu'elle ne connaissait pas et essayait de s'y frayer un chemin. Pour Baptiste, j'étais une mère en burnout, qui connaisait tout de ce monde idéal et essayait d'y faire évoluer son enfant en dépit de ses propres besoins à elle. Alors que pour Marion, je suis une mère zen, qui accepte qu'elle n'est pas parfaite et qu'elle ne le sera jamais, qu'il y a des valeurs que je peux respecter et d'autres pour lesquelles je dois faire des concessions afin qu'au final, tout ce petit monde ait une maman bien dans sa tête pour être complètement bien avec eux.
Alors ma belle, je te souhaite vraiment d'arriver à prendre ce recul, d'accepter que tu n'es pas une wonderwoman qui peut tout mener de front, mais de constater que tu es la meilleure des mamans que Maël et Mathis pouvaient rêver d'avoir. Mais cette acceptation n'est pas qq chose qu'on décide, c'est un gros travail sur soi, c'est là toute la difficulté.


Puis de toute façon, quoi qu'on fasse, nos enfants nous trouveront nulles à l'adolescence (ces sales petits ingrats)

zabounette pas facile de trouver avec quelles paroles te répondre, des douces et réconfortantes certes mais lesquelles...
ton sentiment je l'ai ressentit différement amsi je les ressentie en offrant des naissance différentes es enfants cesriennes forcée programmée ou pas programmée, et la disponibilité n'est pas la meme mais ton aml etre est bien là et c'est déjà énorme de pouvoir mettre desmots deçu, de ne pas le nier de le vivre, et ensuite tu pourras passer à autre chose.
je ne suis pas très clair...
mes allaitement on été cahotique, entre seins biberon que sein que biberon, et en les voyant gradnir ben je me dis que ils vivent leur histoire...

une phrase : la vie t'apporte ce que ut es en mesure d'affronter ou de vivre tout simplement", avec mathis tu es prete à vivre celà et lui aussi
j'arriv pas à dire mieux je te fais un gro s gros immense calin et ej pense tres fort à toi...