Je suis bien consciente que tout cela est très bête, mais j'ai besoin de le dire parce que ça me fait une boule, là, et il faut que ça sorte.
J'ai dépassé la moitié de ma grossesse (22sa pour être exacte) et j'ai l'impression d'être passée totalement à côté.
Il y a eu les vomissements puis les nausées "canalisées" jusque quasi fin janvier, l'hospitalisation pendant 5 jours (qui m'a fait rater la première saint-Nicolas de mon fils à l'école, au passage...), qui m'ont un peu empêchée d'en profiter comme je l'aurais voulu.
Le suivi, pas du tout comme je l'espérais. Je m'en suis refait le fil cette nuit, et j'enrage d'avoir dépendu autant de leur bon vouloir.
- Retard systématique, jusqu'à 1h30, sans aucune raison (on voit le gyné prendre le café avec les infi pendant qu'une patiente attend, seule, dans son cabinet et que 5 autres poireautent en salle d'attente) et sans excuse; avec pour conséquences 1° que le rdv est expédié en 5 minutes chrono, 2° qu'il faut cavaler pour arriver au labo avant qu'il ferme si on ne veut pas revenir le lendemain pour la pds (alors que si l'infi nous donnait la demande, on pourrait profiter des 75 minutes restant, entre le passage chez elle et chez le gyné pour y aller), et 3° l'obligation d'y aller avec le loulou parce que je ne peux quand même pas le laisser jusque 18h à l'école, ce qui m'oblige à gérer un lion enragé en salle d'attente (avec ou sans nausées, c'est selon)
- Ils sont passés à côté de ma déshydratation : l'infi est tellement précise pour la pesée qu'elle m'a trouvé 5kg de plus que le poids où j'étais descendue (suis pas bien épaisse, 5kg, ça fait quand même 52 au lieu de 47). Du coup, bah... "oui, les nausées, c'est gênant, mais ça va, c'est pas inquiétant" (3 jours plus tard, le dernier "aliment" que j'arrivais encore à avaler, à savoir l'eau pour prendre le primpéran totalement inutile, ne passait plus : hospi 5 jours sous perfusion pour réhydrater et casser les vomissements)
- Un examen qui se passe, toujours sans raison ni excuse, dans une salle pas du tout équipée pour un suivi gynéco. Vous vous plaignez de douleurs de règles depuis quelques jours et d'une sensation de pesanteur, de pression, dans le vagin, que vous n'avez ressentie durant votre 1ère grossesse, qu'en toute fin de grossesse, quand le bb était bien lourd et bien bas. Vous pensez (innocemment) qu'on va vérifier que tout va bien. Ben non, "c'est sans doute les ligaments". Histoire de justifier le prix de la consultation, le gyné décide d'écouter le coeur et déniche un doppler dans une autre salle : plus de 5 minutes pour entendre autre chose que votre estomac, pendant que vous commencez légèrement à paniquer, vu les douleurs de règles. Et vous vous dites que 1° avec un gadget de chez prémaman, vous faisiez aussi bien chez vous, et 2° si problème de rythme cardiaque il devait y avoir, ce n'est pas en entendant 3 fois 5 secondes le coeur qu'il l'aurait détecté.
- Rdv annulé sans explication pour mars, mais impossible d'en avoir un nouveau avant mi-avril... soit après le rdv d'avril en fait. "Mais c'est pas grave hein, vous avez l'écho moprho début avril, donc ça ira". Sauf que 1° l'écho morpho sera reportée (voir plus bas), et 2° ce n'est pas le même médecin, pas au courant du déroulement de la grossesse, qui a priori ne s'occupera pas de la demande de pds pour toxo et cmv, ni de mes plaintes éventuelles.
- Les infis qui refusent de donner tous les rdv, y compris les échos, en début de grossesse, comme demandé par le gyné, pour être sûr d'en avoir dans les temps. Sous prétexte que j'étais toujours au premier trimestre (elles avaient peur que j'oublie d'annuler en cas de fc ou quoi?). Résultat, quand elles acceptent, c'est légèrement overbooké, écho morpho à 22sa, avec la crainte que, si le rdv est reporté de 2 semaines en dernière minute comme pour ma première grossesse, ça fera quand même loin... Ben ça n'a pas raté : annulation la veille, une seule date/heure possible la semaine suivante, avec comme commentaire "olala madame, ça va faire tard, ça, hein, il aurait fallu la faire plus tôt". Nan, tu crois? Résultat : un papa déçu, qui ne pourra pas prendre congé cette fois pour venir, une écho qui va sûrement être très vite faite parce que, vu l'heure, je devrai y aller seule avec mon presque-trois-zans, et en prime je vais me mettre le boulot à dos puisque je vais devoir prendre congé alors que j'aurai commencé la veille seulement.
Alors je m'en veux à mort de ne pas avoir fait de démarche pour changer d'hosto plus tôt, ralentie que j'étais par les nausées. Je l'ai finalement fait le mois passé, j'ai rencontré un autre gynécologue, il me restait l'écho morpho à faire là à cause des délais pour avoir rdv.
J'ai aussi enfin rencontré la s-f pour envisager le suivi pré et post-natal, ainsi qu'un pseudo plateau technique dans cet autre hôpital. On en est à mi-chemin, on va enfin consacrer du temps à cette grossesse.
Et sur ce, je retrouve du boulot, à 1h de route d'ici, à temps plein, ce qui va nous compliquer le suivi sf : difficile du coup de la voir en couple, et sans loulou (pas de famille à proximité pour le garder pendant les rdv).
Et mon rêve de grossesse cocon qui s'éloigne alors que je l'avais enfin pris en main. Grossesse qui sera sans doute la dernière, mon homme n'envisageant pas du tout un petit troisième. Et je n'arrive pas à bien le vivre, à admettre que c'est la dernière fois etque ce que je viens de vivre, je ne le vivrai plus : plus de premiers instants, de premiers mouvements, de découverte à l'écho. J'arrive juste à me dire que je dois profiter de chaque minute et de chaque coup parce que ça ne se reproduira plus, mais en ayant le sentiment qu'il manque(ra) quelque chose.