Difficultés de séparation

Je ne suis pas sûre d'être au bon endroit, vous me direz si je dois déplacer...

Mon loulou a 2 ans et 4 mois et est encore fort dépendant de moi et très en retrait par rapport aux enfants de son âge.

Je suis restée à la maison avec lui jusqu'à ses 18 mois, depuis il va à la crèche. Il y allait au début 2 jours par semaine (j'avais un mi-temps groupé), mais au bout de plusieurs semaines, il pleurait toujours autant. Les puéricultrices, voyant que ça allait un peu mieux le mardi que le lundi, ont proposé de le mettre 1/2 journée supplémentaire en fin de semaine, histoire de couper son trop long w-e et qu'il ne reparte pas de zéro le lundi matin. Par la suite, j'ai changé d'horaires et il y est allé 3 journées et demi par semaine. A l'heure actuelle, il continue à pleurer et à s'accrocher à moi quand je le dépose (ce qui me crève le coeur...), mais apparemment il se calme assez vite par la suite. Il lui arrive aussi de fondre en larmes en me voyant arriver à 16h30.
Pour diverses raisons, c'est son papa qui l'a déposé les 3 derniers jours : gros pleurs et s'accroche à moi pour quitter la maison, mais pas une larme en arrivant à la crèche. Donc ça semble être un problème de séparation avec moi. Il faut que j'y travaille, mais comment? Je suis un peu mieux dans mes pompes et dans mon "obligation" de le mettre à la crèche qu'avant, j'ai appris à profiter de ces heures sans lui, je sais aussi qu'il en a besoin dans une certaine mesure, donc je ne dois plus me faire violence comme au début pour le laisser. Je lui explique calmement ce que je vais faire pendant la journée, que je viendrai le chercher à telle heure (après le repas, ou après la sieste etc.), je lui dis ce que l'on fera ensemble pendant la soirée... Mais ce n'est pas suffisant.
Il est capable de hurler non stop pendant 5 minutes si je vais aux toilettes sans qu'il puisse me suivre. Son papa râle qu'il ne sert à rien, parce que c'est "maman maman maman" tout le temps, pour lire, pour jouer, pour manger, pour tout. Bon, il avait moins de temps à lui consacrer, et du coup loulou a pris ses petites habitudes. Je l'incite le plus possible à montrer à papa ce qu'il a dessiné par exemple, pour le renvoyer vers lui, et ça a l'air de fonctionner petit à petit : il me quitte de plus en plus mais à condition que je reste à proximité (si je vais aux toilettes, il arrête tout et me suit).

La deuxième partie de mon "problème", c'est sa "peur" des autres enfants. Il ne veut pas aller jouer avec les autres, ni même à côté. Un exemple : il repère un tobogan, s'élance pour y monter, mais stoppe complètement si un autre enfant s'en approche. Il n'essaie pas de reprendre son jouet si quelqu'un lui chipe. Il joue au foot avec son papa ou moi, mais se fige si un autre enfant lui envoie la balle. Il réclame alors pour être dans mes bras, voire carrément dans une autre pièce.
Il est le seul enfant de la famille, et souvent quand on voit des amis c'est en grand groupe, pour une occasion particulière donc pas mal d'excitation, d'animation, ça ne doit pas l'aider à se mêler aux autres.
A la crèche, ça commence à aller : il reste à table avec les autres, pareil pour les activités telles que chants, bricolages etc., mais à d'autres moments il veut son espace perso. Je suis tout à fait d'accord avec lui pour ça, et les puer ne s'en inquiètent pas spécialement maintenant qu'il semble profiter aussi des moments collectifs, mais quand même : il est censé entrer à l'école début novembre, et là les moments collectifs seront nettement plus nombreux, non?
Comment l'aider à s'intégrer, à ne pas se replier dès qu'un autre enfant entre dans son champ?
Il est vrai que j'ai du mal à l'idée qu'il va entrer à l'école (je sais déjà que je vais pleurer comme une madeleine, le tout sera d'arriver à la voiture avant lol), donc la situation m'inquiète d'autant plus. J'ai peur qu'il soit totalement isolé, malheureux, qu'il se sente abandonné, qu'il ne s'épanouisse pas et se referme sur lui-même. Il commence à tisser des liens avec certains des enfants de la crèche, les appelle par leur prénom, idem pour les puer, et du jour au lendemain il va devoir les quitter et s'adapter à plein de nouvelles personnes qui, en plus, se connaîtront depuis 2 mois vu qu'il n'arrivera que début novembre.


Des réflexions, des idées, des petits trucs pour nous aider à nous séparer?

Je passe en vitesse, mais je voulais quand même te laisser un mot. Nous avons passé beaucoup de moments comme ça avec Arthur... On n'est pas encore sorti, à plus de 3 ans 1/2 (il en aura 4 début décembre), il pleure toujours à s'accrocher à moi comme si c'était la fin du monde si je le dépose quelque part, genre cet été à son stage. Pourtant même pas 2 min après, fini et il s'amuse même super. Et ça, je vais dire que c'est déjà vachement mieux que ce qu'on a connu......

Je ne saurais pas revenir je pense aujourd'hui, mais dès que possible je repasse en parler avec toi, mais je voulais que tu saches que tu n'es pas seule

Merci Maud

Comment ça s'est passé pour l'entrée à l'école?

ben, on dirait ma fille.... et je ne vais pas te rassurer si je te dis qu'à 6 ans, elle pleure encore (rien que ce midi, où elle est allée au centre de loisirs, alors qu'iil y avait sa meilleure copine et ses 2 amoureux !!!)

moi, je mets ca sur le compte de sa naissance : une césa programmée, avec séparation de 2 heures

est-ce que vous avez vécu une séparation quand elle était bébé ?

je ne peux te comprendre, ce n'est jamais facile

Ne prends pas pour argent comptant, car d'un enfant à l'autre, ici beaucoup de choses sont à prendre en compte : angoisses, encoprésie, retard de langage, émotivité à fleur de peau, naissance traumatisante en césarienne et prématuré. Tout joue dans ce qui c'est passé, je le dis parce que je ne veux pas t'angoisser inutilement ma belle


Mais donc pour Arthur, l'entrée à l'école, bin on n'a plus reconnu notre loulou............... L'instit' nous parlait de fortes angoisses, de nervosité extrême, le centre PMS nous a convoqué, il développait des TOCS d'angoisses. Puis à noël il est tombé dans l'encoprésie (retenir son caca).

A la maison, il était bien, "normal" même si son langage ne se développait pas. A l'école c'était un déchirement, des hurlements comme si on le déposait à une salle de torture. On ne savait pas trop quoi, son instit nous a semblé très chouette, on voyait bien qu'elle essayait de faire au mieux, de le calmer au mieux, mais bon........... A force, on le mettait un peu par-ci par là, quand on savait pas faire autrement, mais il y est peu allé.

Ici, on le rescolarise à une autre école, plus "familiale" (celle de Sophie), et il recommence sa première. On ne sait pas trop, on n'espère pas trop sans non plus être défaitiste, on s'attend à des difficultés, on espère qu'il aura une chouette instit.

On tâte toujours un peu le terrain pour comprendre ses angoisses. Faire de la kinésio sur moi, l'aide beaucoup, puisqu'on "répare" sa naissance, donc il arrête de porter mon histoire sur le dos, on voit une neuro-pédiatre, là on va aller en quête d'une bonne psy pour l'aider pour son encoprésie.

Ce qui a été le plus dur pour nous, c'est de ne pas comprendre. Ne pas savoir d'où ça vient, ce qui se passe dans sa tête pour que ça soit aussi horrible, aussi angoissant pour lui. Alors on a appris aussi à accepter de ne pas savoir et à essayer de l'accompagner au mieux. On lui a donné des traitements Fleurs de bach qui l'ont un peu aidé, il a déjà fait de nombreuses séances avec une psy (mais bof), là il voit une logopède absolument géniale, c'est l'amour fou et ça l'aide vachement.
On va l'inscrire au cirque, il a été durant l'été et il a beaucoup aimé (de ce fait, il s'est trouvé dans un petit groupe d'enfants, mais dans un contexte de jeux psychomot), et nous ça nous a fait beaucoup de bien de voir que selon le contexte, il peut avoir de grands moments de plaisir avec d'autres petits.

Je ne sais pas comment t'apporter du soutien, là je t'expose un peu notre chemin avec Arthur, j'en parle aussi, je crois dans cette rubrique (Arthur, bilan......).

Non, pas de séparation précoce : naissance par vb, je ne l'ai pas laché d'une semelle, je n'ai repris le boulot que quand il avait 18 mois. Je l'ai peut-être trop "couvé", je ne sais pas, mais c'est notre façon de voir les choses à tous les 2 : on n'a pas eu un bébé pour le faire garder à droite ou à gauche, je peux compter sur les doigts d'une main (bon, allez, des 2 mains) le nombre de fois où il a été gardé par un autre que nous (marraine, grand-parent, amie, pour aller chez le médecin, la coiffeuse, et 2 cinés)
Le plus difficile a sans doute été ma reprise du boulot, plus tôt que prévu. Il avait une place à la crèche en novembre et je pensais rebosser en décembre, donc 1 mois pour y aller tout doucement. J'ai finalement bossé début octobre, presque du jour au lendemain et donc c'est vrai qu'il n'y a pas été aussi bien préparé que je l'aurais voulu. Ca fait quasi un an, maintenant...

Bon, ces derniers jours, il continue sur sa lancée le matin : pleure pas mal en quittant la maison, mais se contente d'un gros câlin et d'une "râlerie" quand papa le dépose à la crèche. J'ai aussi l'impression d'être un peu plus libre de mes mouvements à la maison. Ce matin, nous sommes allés faire quelques courses, et un petit garçon de 3 mois plus jeune est venu lui tourner autour; je me suis dit "aie", mais il ne s'est pas réfugié dans mes bras.


Je pensais aller trainer du côté de l'école une ou deux fois au moment des récréations ou de la sortie pour 1° lui montrer que les enfants y jouent et 2° qu'il ne soit pas noyé le premier jour face à tant d'enfants (l'école est assez grande, aérée donc "vivable", mais ça fait quand même beaucoup d'enfants par rapport à sa petite crèche). Mais je ne voudrais pas trop insister là-dessus, le brusquer, donc je ne sais pas si c'est une bonne idée finalement.

je pense que ca peut etre une bonne chose de lui présenter les lieux et de lui montrer qu'il y a plein d'autres enfants avec qui il sera et pourra jouer la journée...

je ressens une certaine angoisse dans tes propos (peur de son comportement en entrant à l'école, peur quand un autre enfant vient lui tourner autour), je ne veux absolument pas dire que c'est toi qui lui crée ses symptomes, mais peut-etre que si tu trouvais une solution pour te sentir plus zen dans ces situations potentiellement angoissantes pour lui, il aurait seulement son angoisse à gérer et plus les votres à tous les 2... j'ai souvent remarqué en séance que les angoisses des mamans (ou plus rarement papas) ont tendance à augmenter les symptomes des enfants (symptomes qui ont une cause propre)

tu crois que tu trouverais les ressources en toi pour faire cette démarche ?
à ce moment là, le fait d'aller lui présenter l'école pourrait etre quelque chose de ludique, de plaisant pour toi...

voila je ne sais pas si je m'exprime bien, mais c'est ce qui me vient en tete quand je te lis

Oui, il y a de l'angoisse en moi, je dois me pencher sur ça.
L'école en soi ne me stresse pas tellement (même si, quel que soit le comportement ou la personnalité de mon enfant, je sais bien que je verserais une petite larme d'émotion, mais plus encore de le voir pleurer); j'ai très envie de le voir s'y épanouir, de le voir revenir en ayant appris plein de choses. Je le vois tellement fier quand il me montre les gestes qu'il a appris à la crèche pour accompagner une chanson, et j'ai vraiment hâte de vivre ça. J'adorais l'école, j'attendais la rentrée tout l'été; pour tout dire, j'y suis allée à ma demande (je suis pourtant l'aînée), accrochée que j'étais à la grille de l'école en allant faire une course avec ma grand-mère : maman ne l'a su que le soir).
Là, j'ai vraiment un gros gros stress quand je vois le mal qu'il a eu et a encore pour s'adapter à la crèche et se passer de moi. Ca me noue le ventre de me dire qu'il s'y est (difficilement) attaché à certaines personnes, et qu'il va devoir repartir de zéro, qui plus est face à un groupe qui sera constitué depuis 2 mois.
Bam! là, ça me fait tilt : c'est mon problème, ça : m'intégrer dans un groupe, oulala je n'ai jamais su faire ça, encore maintenant... Ma demi surdité n'aide pas...

La "peur" de ce matin dans le magasin, ce n'était pas la peur de voir cet enfant arriver, c'est plus de me demander comment L. allait réagir, et de me dire "zut, il passait un bon moment (il essayait des chaussures), le connaissant il risque de se fermer et de vouloir partir"

C'est à moi de faire le plus gros effort, c'est clair. Mais c'est difficile de trouver un juste milieu entre trop de "je te console et te protège parce que je vois que ça ne va pas" (-> ce qui le maintient dans cet état) et "je suis zen et enthousiaste, je suis sûre que ça va te plaire" où j'aurais un peu le sentiment de nier son ressenti.

Je ne sais pas si ça peut être lié à la naissance car ici Eléa vit assez bien d'aller chez sa nounou.....elle est contente et me dit "orwar!!"

Est ce que les auxiliaires s'occupent bien de lui???

Je pense que c'est une question de caractère....chaque enfant est différent et a plus ou moins besoin d'être rassuré....

Oui, j'ai totalement confiance en elles, et je vois qu'il les apprécie, il nous en parle à la maison.

Merci pour vos avis en tout cas

C'est très juste ce que tu dis, il ne faut pas chercher a le tromper mais tu peux l'aider a se préparer de manière plus ou moins zen, en lui disant la vérité, par exemple "tu vas bientôt aller a l'école et quitter tes copains et les filles qui s'occupent de toi, mais tu va rencontrer plein de nouveaux copains. Ce ne sera peut-etre pas simple au début, mais je serais la le soir pour te réconforter si tu en ressens le besoin." enfin quelque chose dans le genre...
Courage

Je ne suis pas revenue discuter avec toi depuis, désolée

Je dirais aussi qu'il a peut-être juste besoin d'un peu plus de temps que d'autres regarde ici, donc nous avons recommencé une 1ère année, dans l'école de Sophie (incomparable à l'ancienne -Messines). Et cela s'est passé admirablement bien ces deux premiers jours, bien mieux que toute l'année passée réunie. Ce qui a fait la différence ici, c'est que déjà le premier jour, l'instit' nous a laissé autant de temps qu'il fallait pour qu'Arthur se sente bien, on est resté 1/2H (de l'autre côté, chassés après 5 minutes), le local est bien grand (pas super confiné comme de l'autre côté), Arthur est plus grand et plus sûr de lui, son langage se développe et ça doit jouer sur sa confiance en lui. Je ne sais pas si ça peut t'aider, mais voilà, ce sont des choses qui ont énormément joué sur cette rentrée-ci. Le fait est aussi qu'on ne s'est jamais senti "bien" de l'autre côté, et Arthur est très très sensible à nos propres ressentis, à nos angoisses, je suis persuadée que cela a joué aussi. Et puis, on pense vraiment qu'il a dû se passer un truc, c'est peut-être "rien" aux yeux d'un adulte qui aura déjà oublié une heure plus tard, mais pour un tout petit, ça peut avoir des ampleurs plus grandes. Quelque chose l'a fortement angoissé, et ça l'a bloqué complètement.

si ça se passe bien là bas, ce n'est peut être que sa façon d'exprimer que c'est dur de se séparer mais après il s'adapte.
peut être que tu pourrais travailler sur ce que ça te fait quand il pleure.

ce que je veux dire c'est que si tu reçois avec empathie ses pleurs et que tu le préviens en partant de la maison qu'il va à la crèche, peut être qu'après il aura moins besoin de pleurer.

ce ne sont que des pistes et j'ai moi même peur de voir mes enfants pleurer car je dois les laisser quelquepart.

Merci pour vos réponses.
Nous avons rdv (papa et moi) avec la coordinatrice de la crèche jeudi matin, pour faire le point et discuter de la rentrée. Nous avons de toute façon décidé de ne pas le mettre à l'école en novembre parce qu'il ne nous semble pas du tout prêt. Nous attendrons janvier vu qu'il a toujours sa place à la crèche jusqu'au 1er janvier. Entre 2 portes, 2 des puéricultrices m'ont confirmé que ça leur semble une bonne décision.
Ces derniers jours, il m'a semblé plus "cool", il a passé plus de temps avec papa plutôt que de me réclamer, et il a aussi diminué les tétées.
On verra comment ça va évoluer.

Je viens donner quelques nouvelles de l'avancée de notre réflexion.
Rdv avec la coordinatrice de la crèche, qui nous a confirmé que les pleurs ne durent jamais plus de quelques minutes, qu'il va davantage vers les autres. Elle le pense prêt à entrer à l'école, en tout cas "intellectuellement" : concentration, attention, respect des consignes, repères temporels, activités... Du coup, ça nous a amené 2 réflexions :
- il est selon elle très au point niveau temporel, ce qui pourrait selon moi jouer sur les pleurs de fin de journée : il sait que je viens le chercher après telle activité, en même temps que la maman de tel enfant. Si par malheur je suis retardée par la circulation, ou si l'autre maman est en avance, ça pourrait expliquer sa "panique" de ne pas me voir arriver, non?
- Comme elle nous disait qu'il s'intègre très bien au groupe pendant les activités telles que lecture, dessin etc., et moins pendant les activités libres, je me disais que de ce point de vue là, l'école devrait lui faire du bien vu qu'il aura plus de moments de ce type et qu'il adore lire, dessiner, coller... Sur ce, elle s'est alors demandé s'il ne s'ennuyait pas, tout simplement, vu que les activités de ce genre restent quand même minoritaires à la crèche. Depuis, elles veillent à lui en proposer davantage. Il a aussi participé à la préparation du gâteau d'annif d'un autre enfant ("on voit qu'il a l'habitude" ah bon? mais de qui diable tient-il cela? )
Il a sa place à la crèche, donc on a franchement le temps de voir venir les choses. Et elle nous propose, si l'école accepte, de tenter d'abord à mi-temps ou quelques jours, en parallèle avec la crèche, pour voir comment il s'adapte.

Depuis, nous sommes allés tous les 2 à paradisio, et... j'ai failli le perdre. Monsieur s'est incrusté dans un groupe scolaire qui passait par là.
En les voyant arriver, j'ai pris soin de ne pas réagir comme si j'avais peur qu'il se ferme et se colle à moi. Je lui ai juste fait remarquer en riant qu'il ne fallait pas que les accompagnatrices le comptent par erreur avec leurs élèves sinon elles n'allaient plus s'y retrouver. Du coup, sourire en coin, il est allé se mettre dans le rang. Le groupe redémarre et il voulait les suivre, je l'ai laissé faire avec l'accord des accompagnatrices (qui le comptaient, du coup lol). Je suis restée en retrait du groupe (je ne le voyais plus, mon tout petit ); au moment du comptage, je lui ai proposé de repartir, mais non, il a voulu attendre le groupe et continuer encore la visite. Il était trop drôle parce qu'il visitait "comme les autres", en regardant partout, alors qu'il connaît bien les lieux et ne fait plus attention à tout d'habitude...
En les quittant, j'en ai profité pour lui reparler un peu de l'école, lui dire qu'il serait dans un groupe comme celui-là, qu'il ferait telle et telle activités, qu'il irait parfois visiter une ferme ou un zoo ou se promener au parc etc. Et le soir-même, petit monsieur se promenait dans tout l'appart avec son cartable, qu'il n'avait jamais voulu essayer (mais qu'on avait choisi ensemble).

Sophie, si tu passes par ici, je l'ai trouvé un peu plus à l'aise samedi que chez F. le mois passé, non? Il a été encore fort dans nos bras, mais Baptiste m'a dit qu'il a joué pas mal avec les garçons, dans le jardin.

Salut Mistinguette!
Je n'avais pas vu ton post cet "été" (...), mais cette fois j'ai tout lu
Voici ce qui m'est venu à l'esprit en te lisant... (je viens de perdre mon message alors je te fait une version courte... enfin, courte-de-bavarde!!)

Le comportement de ton fils me paraît parfaitement normal
Nos vie pleines de contraintes, avec leurs horaires, leurs trajets, etc. ne peuvent tout de meme pas convenir à nos petits sans qu'ils bronchent un peu!
Tu as habitué ton fils à être entendu dans ses besoins?? hé bien il exprime ses besoins!! C'est super rassurant, je trouve!

Ensuite, ben, j'allais dire : ne pouvez-vous pas le mettre à l'école plus tard? Je vois que c'est décidé
Il y a une différence énorme entre 2ans1/2 et 3ans!!

Aussi, puisque j'ai un fils à peu près du même âge, je me permet de te filer un petit "tuyau" : Des moments partagés exclusivement entre père et fils, plusieurs petites fois par semaine (aller faire des petites courses (d'1 pierre 2 coups!!), à la poste, au car-wash, ...). C'est excellent pour l'humeur de chacun. Le fiston peut profiter de son père, la personne la plus fascinante au monde. le père peut constater à quel point son fils (un admirable fils) l'admiiiiire. Et la mère, bien, elle souffle un peu... et n'est plus "accusée" d'être le centre d'intérêt principal de son fils!

Voilà. Et puis tu sais, tous ces sentiments qui remuent, qui tiraillent, l'angoisse, la culpabilité, tout ça... c'est en même temps l'histoire de toutes les mères... Et c'est en même temps ton histoire à toi, celle de ton lien avec ta propre mère et ce qui s'en réveille au contact de ton fils... Ce peut être une formidable occasion de travail sur soi, parfois, ou pas... mais ce que TU vis dans ta maternité te dis aussi beaucoup sur TOI... Parfois en dire quelques mots, ne fut-ce qu'en maison verte, peut être bien libérateur!

Je suis époustouflée de l'expérience que vous avez vécu à Paradisio

L'idée de le mettre à mi-temps peut être très intéressante je pense

Je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il me "plante" là comme ça (bon, en vérifiant de temps en temps que je suivais toujours, hein, et avec un grand sourire heureux et fier dans ma direction ). J'ai vraiment eu l'impression qu'au début il s'est dit "ah bon, je ne peux pas me faire compter avec les autres? attends, tu vas voir si je ne peux pas" lol et qu'après ça lui a plu. J'étais très fière de lui, de le voir suivre la visite.

Pour l'école, on réfléchit entre mi-temps et entrée plus tard. Clairement, tout ce qui est "activités scolaires" on va dire (dessin, collage, etc.) le branche à fond, donc on veut quand même suivre ses envies sur ce plan-là. On en fait pas mal à la maison, mais s'il peut en faire en dehors c'est chouette aussi pour lui. Apparemment, à la crèche, il n'a jamais quitté une activité de ce genre avant la fin, contrairement aux autres enfants, il reste même pendant le rangement (il a l'habitude de ranger avec moi à la fin d'un jeu ou autre activité).

je vis actuellement l'adaptation en garderie de mon petit coeur et il vit la séparation un peu comme ton fils. il adore aller vers les autres enfants et d'abord les observer mais tout se passe bien tant que je suis là!!!

pour passer par là, je me suis beaucoup questionnée comme toi et en voilà quelques unes:

la séparation se fait tôt ou tard mais plus c'est tard et plus l'enfant aura appris à communiquer et donc à se faire comprendre. dans nos cas, nous avons attendu longtemps (pour la société actuelle et occidentale!) et de ce fait, nos enfants n'en n'ont pas pris l'habitude tout de suite et donc cet apprentissage a besoin peut-être de plus de temps qu'un tout petit (quoique!). si on pense au terme utilisé "séparation", qu'évoque-t-il chez nous adultes? une séparation d'un être chère est douloureuse, vécue souvent comme une perte, deuil donc pour nos petits, comment cela peut-il bien être vécu? je rejoins lionne en disant que c'est normal que ce soit difficile!

je rejoins aussi ? sur le fait qu'on transmet nos peurs ou/et qu'ils les ressentent très fort ces petites têtes blondes alors autant en profiter pour nous regarder le nombril et en profiter pour se questionner sur nos angoisses, actions. et là, si vous avez une idée, je suis preneuse car enceinte du 2ème alors autant tirer du + de ces expériences! (mistibguette je ne veux pas m'incruster dans ton post mais des pistes peuvent surgir!!)
j'étais comme une louve à la naissance de M., je n'avais pas envie qu'il soit trimballé de bras en bras et j'ai limité les visites les 2 premières semaines ensuite ok. on est rentré directement de la mat le jour même. allaitement jusqu'à 22 mois, a dormi à côté de notre lit 6 mois, peu donné à garder mais à la famille et des nuits dès 18 mois. il a toujours eu un contact facile avec les autres enfants mais séparation difficile. alors je me demande aurais-je dû le laisser plus, avant? moins longtemps allaité comme l'homme le suggère (mais moi non!)? a-t-il vécu un abandon de ma part ou avant?etc. bref je peux retrouver beaucoup de causes comme quand on cherche, on trouve!

maintenant la garderie: j'ai lu quelque part que la difficulté de séparation pouvait provenir d'un manque de confiance en lui chez l'enfant, qu'en pensez-vous? du coup, je le booste de compliments mais il est curieux, aventureux, créatif et sociable alors pas si sûre de cet argument!

bon je vais me coucher avant de pondre un roman!!!!

courage mistinguette et à voir paradisio et ta confiance vous ont bien réussi

maitebleu a écrit:

(mistibguette je ne veux pas m'incruster dans ton post mais des pistes peuvent surgir!!)

Si si, incruste-toi Toutes les réflexions sont bonnes à prendre.


Tiens, tu parles de confiance en soi, et ça me fait penser à quelque chose...
J'avais expliqué que, bien qu'adorant le tobogan, L. renonçait à y aller en présence d'autres enfants. Et finalement l'autre jour, les vacances étant terminées, il y avait très peu d'enfants et on a pu y aller seuls. Et bien il n'y est quand même pas monté. Il s'en est approché, plusieurs fois, il a monté les 2-3 premières marches, mais il a toujours fait demi-tour, et il m'a finalement confirmé qu'il les trouvait plus grands, plus hauts que celui de chez papy par exemple. Je lui ai expliqué qu'il n'était pas obligé d'y aller, qu'il décidait lui-même, mais que je lui faisais confiance et que je l'aiderais si besoin, et il y est finalement allé, sur celui qu'il a choisi. Du coup, je me demande si, plus qu'une peur d'être confronté aux entres enfants, ce ne serait pas (dans cette situation là) une peur de se confronter à l'échec face aux autres enfants, peut-être plus grands, et dont il voit qu'ils y arrivent sans problème. J'aurais mal interprété son mouvement de recul, en fait.
Depuis, sur un tobogan plus petit (le même que chez papy justement), il a pris sa place dans un groupe de 3 enfants, et ils ont glissé sans problème l'un après l'autre plusieurs fois...
Et je m'aperçois qu'il s'est pris des gamelles monstrueuses pendant tout un temps (il fonçait à travers tout en ne regardant rien), ce qui nous a menés trop souvent à cette petite phrase assassine "fais attention, tu vas tomber". Si j'ai bien cerné son raisonnement l'autre jour, voila sans doute une bonne part de l'explication...

Ma fille est née sans problème par voie basse, cododo dès la mater jusqu' à ses 4 mois passés ou elle dormait moins bien collée contre moi ça la reveillait. Avant elle passait ses journées en écharpe. Je ne la quittais jamais, elle a été pour la 1ère fois gardée elle avait 1 an c‘était. pour 2 jours de formation, des pleurs le 2ème jour mais vites calmés. Elle était très scotch jusqu'au moment ou elle a commencé àse déplacer seule, vers 7 mois, 2 fois par semaine on allait au gym elle faisait sa vie sans se préoccuper de moi, juste vérifier que j‘étais pas loin. J‘ai commencé une formation elle avait 15 mois elle a été chez une nounou sans adaptation un peu dur mais je pense que c‘était la nounou la cause car ma fille était très autonome, commençait à être propore et la nounou la faisait “régresser“. On a déménagé, mon mari au chômage la gardait, moi j‘ai commencé un nouveau taf et la séparation se passait plutôt bien. Habitant àcôté de l‘école elle a demandé à y aller, elle y était heureuse comme tout et on la mise la journée et semaine complète car c‘était des crises pour en partir. !! A 2 ans et demi on a arrêté. l‘allaitement car elle ne prenait quasi plus.
Pour se qui était de la séparation en journée on n‘a jamais eu de gros soucis alors qu‘elle est restée longtemps avec moi mais ici les problèmes c au moment de la séparation du coucher, bon je finis plus tard mon fils est réveillé ma grande fait des bêtises..