Règle n°1 : on ne tape pas !

C'est ce que je répète constamment à mon petit loup (bon, en même temps, on a que 2 règles. L'autre, c'est on ne casse rien). La moindre petite chose que son petit frère fait et qui ne lui plaît pas occasionne un acte violent (pousser, taper avec la main ou un objet, écraser…).
Je comprends que pour un petit, ce n'est pas facile de prêter ses jouets, ce n'est pas facile tous les jours d'accueillir un petit frère, et je le répète à mon petit loup. Je lui répète aussi qu'il fait mal à son petit frère (et des émotions qu'il ressent), mais j'ai l'impression que jouer la corde de l'empathie ne fonctionne pas. Je lui ai (beaucoup) expliqué qu'il valait mieux m'appeler si son petit frère faisait quelque chose qui lui déplaisait, et qu'on trouverait des solutions ensemble. À chaque fois, il est d'accord, mais 5 min après, ça recommence. Tout à l'heure, mon tout petit s'est pris un coup d'échelle de camion de pompier sous l'œil. Alors dans ces moments là, je ne suis plus capable d'être patiente, et je réagis mal. Je réagis mal car c'est insupportable de voir mon tout petit s'en prendre autant, et sur le coup, le défendre me paraît plus important qu'expliquer une énième fois les règles au plus grand.
Quand je m'énerve, j'ai l'impression que mon grand s'enferme ensuite dans ce comportement (c'est ce qui arrive la plupart du temps avec mon grand si on perd patience). Et si je reste calme, j'ai l'impression de banaliser cette violence, qu'il ne saisit pas la gravité de son geste et que ça ne l'empêche pas de recommencer. On a bien essayé de diriger cette violence ailleurs (on a un coussin à maltraiter exprès, et même si l'idée de se défouler dessus amuse beaucoup mon petit loup, il ne pense jamais à l'utiliser).
Et quand le plus petit fait mal au plus grand (ça arrive), c'est souvent dû à une maladresse de sa part, ce n'est jamais voulu, mais je lui explique les mêmes choses qu'à son grand frère, pour que celui-ci se rende compte qu'on les traite de manière égale.
Je ne veux pas isoler mes fils l'un de l'autre, bien sûr. Je sais que même si les disputes sont inévitables, je veux qu'ils continuent à jouer ensemble, qu'ils continuent à construire leur belle complicité. Car des beaux moments de jeux, heureusement, il y en a ! Ils sont même très fréquents. Les moments de tendresse sont aussi nombreux (le premier bisou de mon bébé koala était destiné à son grand frère).
Bref, je sais que ce n'est que le début des festivités, mais j'aimerais savoir comment vous réagissez quand l'un de vos enfants frappe l'autre ? Peut être qu'avec la fatigue, je ne vois pas l'évidence, mais je ne sais plus comment réagir.

Je ne vais pas pouvoir beaucoup t'aider, mais je voulais te dire qu'en te lisant j'avais l'impression que tu étais venue chez moi voir mes deux p'tits gars...
Nous faisons comme toi quand le petit fait mal au grand afin qu'à situation (en apparence) égale, nos réactions soient égales aussi.
Par contre, je perds très très vite patience avec le grand et notamment quand il tape (son frère ou nous). J'essaie d'abord de comprendre ce qui s’est passé (en général, c'est le petit qui a empiété sur les plates-bandes du grand), et explique à chacun ce qu'il faudrait faire "pour bien faire". Mais souvent, ça ne suffit pas et là je me mets à crier. Donc, je vais avoir du mal à t'aider, car je cherche encore comment mieux réagir.
Lorsque c'est moi qu'il tape, je m'en vais et lui dit que je reviendrai quand il ne me tapera plus parce que je n'ai pas envie de me faire taper. Ca fonctionne, mais après une crise de larmes de sa part. Donc ça ne me semble pas être une bonne solution non plus. Même si après on en parle "pourquoi tu m'as tapée ? Tu étais fâché ? Tu peux taper sur le coussin/matelas si tu veux...".
Ces scènes se reproduisent quotidiennement.

Ah je suis...
Ici je ne sais plus quoi faire !!! J'applique la même méthode que vous, quand la petite tire les cheveux de son grand frère je lui dis les mêmes mots que dans les situations où c'est lui qui tire les cheveux/tape/se couche sur sa soeur
Mais au delà de ça il n'y a aucune amélioration (bon il n'a que 20 mois!!)
Mais très clairement j'ai remarqué que si je me fache et que je crie ( ) ça lui donne encore plus envie de le refaire...

J'ai essayé d'encoder des mots clés dans sa tête "tooout douuux avec ta soeur" (ou avec les autres enfants) sur la même intonation et je trouve que ça aide pas mal, souvent il modifie son élan pour transformer en bisou ! qui parfois est suivi d'une baffe

Franchement c'est très dur pour moi de voir ma minuscule bébée se faire taper alors qu'elle devrait être en sécurité... certains jours ça me rend dingue...

Compassion +1!!!!

Alors ici, on a.... "les mains c'est fait pour caresser" quand ça tape. Ca marche pas mal (certainement pour les cheveux aussi alambra). Bon, faut répéter 50 milles fois (n°2 a un an de plus que les vôtres Zest et Mercredi)
Aussi: "quand on n'est pas d'accord, on le dit avec des mots"
Voilà les deux trucs que je répète le plus.... très souvent à la suite l'une de l'autre!

Mercredi il me semble que tu pourrais essayer de tourner les règles de façon "positive" plutôt que "négative".
On ne tape pas --> On se respecte ou autre...
On ne casse rien --> on respecte la maison et les objets ou ....
J'ai l'impression que les consignes négatives "ancrent" ce qu'on voudrait voir disparaître.... je crois qu'il doit y avoir des articles là dessus, peut être du côté de Filliozat.... En tout cas, ça met l'accent sur le négatif.

D'autre part, il me semble que ce n'est pas constructif de rentrer dans le pourquoi des bagarres et autres chamailleries (il me semble aussi que c'est ce qui ressortait de F&M), parce que ça désigne un qui a tort et un qui a raison, un fautif et un qui sort "victorieux" du truc (peut être pour enfants plus grands).
Il me semble que le sentiment de culpabilité ne va pas donner envie au "fautif" de faire un effort. Par contre, si on donne des solutions pour résoudre le problème, ça peut leur permettre de s'en emparer et de devenir actif dans la résolution du pb. Des fois, il m'arrive de leur crier parce que je suis loin du conflit "trouvez une solution tous les deux", des fois ça marche, des fois pas....

Mais ce qui est sûr c'est que, à force de leur répéter des solutions, ils finissent par prendre le pli et de les mettre en oeuvre AVANT le conflit (n°1 fait preuve de réflexion pour sortir les solutions et n°2 c'est plus du "je répète par coeur ce que j'ai déjà entendu dans la même situation"). Ca ne marche pas toujours mais on est sur la bonne voie

(rassurez vous, moi aussi je perds patience et bienveillance dans certaines situations hein! )

Oui Arc-en-ciel, les aider à trouver des solutions, c'était ça que j'entendais par "bien faire" (mais franchement, piètre formulation ).
Bref, en général, ça donne "au lieu d'arracher l'objet des mains de S, tu peux lui dire que tu veux le récupérer et lui proposer un autre jouet qu'il aime bien à la place" (parce que S adore jouer avec les jouets de N). Ce genre de chose. N le fait volontiers quand je le lui suggère, et parfois sans que je dise rien, de lui même. Bon, S, ça lui convient pas forcément hein. Normal.
Et sinon pour les formules positives, ça me parle mais j'ai beaucoup de mal à le mettre en pratique. De temps en temps quand même et ça marche. Mais c'est loin d'être instinctif chez moi.

Je te rassure, j'y travaille beaucoup beaucoup beaucoup!!!

Si je peux, me permettre, une petite remarque, (j'essaye de faire très attention à ce que je dis, je merdouille dans d'autres domaines, mais pour les mots je cherche sans arrêt la petite bête (pour moi en premier) ): j'essaye de ne pas donner d'intention aux gestes des enfants, alors qu'eux n'en mettent sûrement pas. Du coup j'évite les termes négatifs (n'arrache pas) je préfère dire "ne prends pas des mains". Dans les faits, il l'arrache, mais dans son intention, je pense que les enfants ne mettent pas de "mal" quand ils ont ce genre de comportement...

Mais bon, ce sont mes préoccupations hein, ce ne sont peut être pas les tiennes

Je vais suivre cette discussion les filles, j'y ai déjà lu plusieurs idées qui me parlent.
Chez moi c'est le petit (enfin le moyen) qui tape le grand à tout bout de champ quand il est contrarié.
J'ai essayé plein de choses bienveillantes après avoir lu Filliozat qui explique que l'enfant qui tape a besoin d'attention. Mais rien ne marchait! Je n'en pouvais plus de voir mon grand se prendre des coups, lui étant tout pacifique en plus! J'avais l'impression qu'aucune explication n'entrait dans l'oreille de L. sans en ressortir illico par l'autre.
Donc je l'ai envoyé dans sa chambre, systématiquement, pour réfléchir à ce que pouvait ressentir G. quand il se faisait agresser comme ça, aussi souvent. Et en lui disant que je ne pouvais pas tolérer que quelqu'un frappe un de mes enfants, même un autre de mes enfants, et que je le défendrais corps et âme s'il lui arrivait la même chose.
Il redescendait ensuite quand il avait réfléchi...
Je n'ai trouvé que ça, et ça ne me satisfaisait pas vraiment, mais le fait est qu'il ne le fait plus.
Peut-être est-ce juste un changement de phase, qui serait arrivé quoi qu'il en soit?
Bon courage, j'espère que tu trouveras des solutions!

Arg voir son bébé se faire houspiller ça réveillerai n'importe quelle mère ourse ! et elle déconne pas la mère ourse !

oui pour l'instant les bagarres ne sont pas à égalité, normal d'intervenir, c'est pas du jeu du tout.

Tout ça me fait penser à un concept bien compris (j'en ai bien l'impression) chez les petits : si je fais pleurer ma sœur/ mon frère (petit ou grand) maman/papa va s'occuper de nous. C'est immédiat. Et tant pis si c'est des parents fâchés, hurlant, pleurant, à bout, c'est des parents qui nous donne de leur attention. Je pense que le pire pour eux à ce moment donné, c'est que l'on ne s'occupe pas d'eux.

Une question à se poser, c'est : qu'est-ce que je faisais moi quand l'incident s'est produit ? pour ma part bien souvent je suis absorbée dans une tâche, absolument pas disponible (au téléphone, sur l'ordi, etc).

Si c'est le cas, il est fort à parier qu'ils aient besoin d'être rassurés, l'idéal serait un temps de pose des parents et on explique que l'on va passer un moment privilégié avec eux à tel moment par exemple.

Après effectivement si ils constatent que l'adage "je tape donc je suis" fonctionne durdur de le désamorcer, ma parade c'est d'être présente (au bataillon).

Pour ma part j'ai eu un beau loupé aujourd'hui, privilégiant un travail urgent j'ai râlé fort contre mon bonhomme qui me collait non stop rââââ mais pourquoâ !

Mais il m'est arrivé de lui dire carrément à mon fils qui s'énervait fort contre sa sœur avec les gestes qui vont avec : "est-ce que tu aimerais que je sois plus avec toi ?" avec un gros câlins dans les bras et on trouve ensemble une solution à la situation. L'agresseur est câliné et rassuré, oui  

ça petitpull c'est très très vrai ici...
Souvent ça dérape quand je ne suis pas dispo pour lui !
C'est pour ça que j'ai décidé de me sevrer un peu de l'ordi

Oui, chez moi aussi... Mais je ne peux pas arrêter de téléphoner ou ne plus endormir mon bébé, donc je suis contente qu'il arrive à ne plus taper son frère dès que je suis indisponible!

C'est très vrai ptit pull, merci pour cette réflexion!

Ouf, je me sens moins seule, quand je vous lis ! Enfin je ne ne doutais pas que ce soit un problème récurrent, mais ça fait plaisir de lire quelques pistes.

Zest > Ah lala, je comprends combien c'est dur de rester patiente quand le grand se met à taper. Quand ses coups sont dirigés vers son père ou moi, j'ai tendance à vouloir réagir comme toi. Mais j'avais lu dans un livre de Filliozat que le petit enfant qui frappe a un besoin de contact. Donc, s'en aller n'est pas le meilleur moyen de répondre (mais pas la pire). J'avoue que j'ai du mal à faire un câlin si je viens de me faire taper, donc je pense que c'est important d'expliquer les choses (les mains sont faites pour caresser) et hop on montre l'exemple. Mais bon, dans la pratique, c'est pas toujours si simple.

Alambra > Bonne idée d'essayer d'encoder des mots clés ! (ça rejoint encore Filliozat, cette idée de mots clés). Il faut que j'essaye dans ce cas précis

Arcenciel > Merci pour ces rappels ! Oui, en règle générale on essaye de tourner les formulations de façon positive plutôt que sous leur forme négative. Mais je n'ai pas forcément le réflexe dans les situations d'urgence ! Plus que le "on ne tape pas" ou "on ne casse rien" qui, j'avoue, me paraissaient des formulations plus claires à énoncer ici, on dit plutôt habituellement de faire doucement, ou d'être plus doux avec les plus petits.
Mais oui, il faut répéter 50 000 fois, et c'est usant !
Je te pique le "quand on n'est pas d'accord, on le dit avec des mots".

Singin' > Merci pour ton expérience. Je suis contente que tu aies trouvé quelque chose qui fonctionne pour ton fils, mais je ne suis pas trop à l'aise avec l'isolement dans la chambre (avec mon homme on est d'ailleurs en désaccord là-dessus, il a le "va dans ta chambre" facile ).

Petitpull > Ce que tu mets en évidence, ça me parle énormément. Et maintenant que tu le dis, je suis presque sûre qu'il y a quelque chose à faire de ce côté là.
C'est sûr qu'on ne peut pas toujours s'interrompre quand on prépare le dîner par exemple, mais promettre un moment privilégié est une bonne piste.
Bon, j'ai pas hâte que mon petit se reprenne un coup de jouet en travers de sa mignonne petite bouille, mais dès que ça se reproduira, je testerai.



Allez, une petite anecdote bonus : samedi, mes fils jouaient tous les deux. À un moment, mon grand arrive en pleurant vers moi. Il me dit que c'est son petit frère.
Allons bon, qu'est-ce qu'il a fait le petit ? Parce que sous ses airs de bébé mignon, il a aussi une sacrée poigne. Comme le grand n'arrive pas à pleurer tellement il pleure, je demande s'il s'est fait tirer les cheveux ou frapper. Mais non rien de tout ça. Mon grand finit par réussir à me dire qu'il a mis un coup de boule à son petit frère et qu'il s'est fait mal. (alors que le petit n'a rien senti et qu'il jouait tout calmement dans son coin, encore) Dans le genre arroseur arrosé, j'ai pas pu m'empêcher de rigoler.

Mercredi !

Arcenciel, pour le "arracher", je n'y mets pas le même sens que toi je pense. Pour moi "arracher", c'est "prendre subitement, avec insistance", il n'y a pas d'autre intention. Par contre, je sais que parfois mes mots dérapent (et le niveau sonore de ma voix aussi d'ailleurs). Il faut absolument que je prenne le temps de lire Filliozat (Au cœur des émotions de l'enfant m'attend depuis des mois sur ma table de chevet) pour être plus en empathie avec mon grand.

Petitpullmarine, je vais essayer le câlin quand il me tape. Bon, ça va pas être facile hein, mais autant tenter.

Et pour le fait qu'ils demandent de l'attention, c'est une bonne piste a priori, mais (pour le moment en tout cas) ce n'est pas ce genre de situation qui l'amène à taper car en général, on est en train de jouer avec eux.

Je suis, vraiment, car entre les tapes que nous met notre tout petit et leurs petits conflits entre frère où on intervient car aussi ils sont bien petits et donc une bousculade ou geste un peu brutal sur le plus petit ça fait mal à voir...même si ça n'est pas forcément dosé pour faire mal, c'est la façon de faire qu'on veut expliquer
Enfin je dis ça mois le petit donne aussi pas mal de tapes et bien plus que son frère ne lui en donne en fait et souvent on doit consoler M. qui s'est fait pincer...alors on explique pareil à l'un qu'à l'autre que ça fait mal, on fait doucement et on dit à M. que T. ne mesure pas encore bien tout ce qu'il fait, que ça fait mal, qu'il peut lui dire avec des mots et qu'on est là, on surveille, il peut esquiver aussi.

Faut que je lise aussi "Au coeur des émotions de l'enfant" de Filliozat, une amie va me le prêter

Ah le grand qui s'est fait mal en donnant un coup de tête et le petit qui bronche même pas

Mercredi, je crois que j'aurais ri aussi (discrètement!)!

Zest, compris pour "arracher". Tout dépend du ton aussi je pense.... Des fois, c'est duuuuuur de garder son calme!

Ce matin, à la crèche, y'a eu la même que les coup de b.... chez vous Mercredi. N était en train de me taper, et moi d'essayer d'éviter les tapes / d'arrêter ça. Et voilà qu'en me tapant, il se tord les doigts. Je revois encore son regard larmoyant hésitant entre "maman j'ai mal un câlin" et "oh oh elle doit être fâchée". Bon, je l'ai pris dans mes bras et l'ai réconforté avec un petit bisous sur les doigts, hein.