Mère/femme, homme/père

Je lisais le magazine Grandir Autrement sur le sujet du conflit mère/femme et ça m'a évoqué qu'il y a le même chez les hommes, ils sont pas forcément non plus en reste sur ce point, ni préparé à ce que leur vie d'homme devienne aussi celle de père et concilier les deux. Qu'ils ne sont pas forcément moins concernés car le bébé nouveau-venu dans la famille est allaité et cododote à côté de la maman.
Leur vie aussi change, et aussi dans leur rapport au travail, même si c'est plus souvent eux qui retourne bosser direct après les 14 jours de congé paternité et la maman fait le congé maternité puis des fois continue sur un congé parental.
Je me le dis d'autant plus quand je vois dans une journée combien de choses reposent sur les épaules d'une femme mère, un peu moins quand les deux parents travaillent ici, par expérience je peux dire ça.
Mais sinon je pense qu'il y a aussi ce conflit chez les hommes qui en plus n'ont pas porté l'enfant pendant qu'il se fabriquait, n'ont pas passé le cap de la naissance autant physiquement, et donner de son corps (pour l'allaitement par exemple). Bien sûr ils étaient à côté mais comme ils le disent si bien (j'en ai entendu discuter du sujet) "on a beau dire et en parler on peut pas l'imaginer pareil qu'une femme le vit" et même si ils peuvent essayer d'amincir le sujet, la montagne d'attention et de responsabilité que c'est.
Du coup leur vie change et en même temps ils peuvent un peu plus zigzager avec j'ai l'impression.
Je dis ça peut-être aujourd'hui après un temps de réflexion et parce que je fatigue de certaines choses dans notre foyer avec deux enfants. Après des semaines à expliquer de plusieurs façon ce que je ressens et ce qu'il me faudrait pour mieux tenir la cadence, et qu'en face j'ai cette impression que c'est un peu surtout mon affaire.
La transition des nuits au papa je la vois loin, loin, très loin. Je la vois pas en fait, ça crise sinon.
Alors je préfère continuer comme ça, en perdant patience certains moments et je le dis, mais continuer quand même car quand on part dans les "valeurs" de ce forum on parait un peu barge des fois et tout le monde suit pas alors on continue car pour nous ça nous parle et on veut rejoindre ces idées, mais voilà c'est un peu toute seule souvent, et avec des yeux qui regarde pas en phase en face.
Voilà un petit post de ras-le-bol ce matin de début de week-end tout gris et froid.
La vie est belle !

Ça me parle drôlement ce que tu racontes !
Nous revenons d'une semaine de vacances. Grosso modo, nous partageons la plupart des tâches autour des enfants en général, sauf la nuit où je fais 99,99%.
Nous avons continué sur ce rythme avec un grand un peu survolté à cause du changement de lieu, d'activités,...
Mon homme a été énervé toutes les vacances, et quand je lui en ai parlé tout à l'heure, il me dit "mais je n'ai pas l'impression d'avoir fait de coupure, le rythme a été le même, la fatigue,...". Bientôt 3 ans après la naissance de N, il croit encore que vacances = grasses matinées, partir en vadrouille insouciants toute la journée et refaire le monde jusqu'à pas d'heure autour d'une bonne bouteille.
Ben non en fait, il faut anticiper, anticiper, s'adapter et encore s'adapter...
Parfois je me dis qu'il a des moments où il oublie qu'il est parent. Je ne sais pas si c'est à ça que tu pensais La Galineta, mais c'est ce que ton post m'évoque.

Comme je vous comprends et je me joins à vous sur ce ras le bol!

Tout d'abord, La Galineta, laisse moi te dire que je trouve que tu t'exprimes super bien! J'ai remarqué cela sur plusieurs posts déjà..

sinon revenons à notre sujet. Ce que je remarque quand même, en tout cas autour de moi, c'est que TOUS sont pareils ou quasi, je ne connais aucun père dans mon entourage qui a "assez de temps pour lui", qui ne se sent pas à bout, qui ne se plaint pas de fatigue ou manque de sommeil etc etc (grasse mat en effet). et à l'inverse je ne vois que des mamans qui se donnent à fond, plus que leurs hommes et qui ne se plaignent pas.

La nuit je m'en occupe aussi, il me dit que je peux le réveiller mais la dernière fois que je l'ai fait, à 7h car c'était à son tour de se lever, il ne s'est pas réveillé, pourtant je l'ai secoué et du coup j'ai laissé tomber car peur qu'il ne se réveille pas assez avec la petite et la laisse un peu faire n'importe quoi.

hier soir E. était malade, grosse crise de larme, inconsolable (1ere fois en un an que rien ne fonctionne) et bon j'ai tout géré jusque ce matin, j'ai passé une nuit extra pourrie comme celle d'avant, je l'ai laissé dormir jusque 11h et ajd Mr devait voir des amis et je lui ai évidemment demandé d'annuler et il a refusé donc autant vous dire que j'ai la haine , soi disant il va bosser toute la semaine et a besoin de cette journée. alors ok je comprends mais moi je suis à bout et il s'en fout!!! en plus de ça je m'en suis occupée plusieurs jours seule un we car Mr était malade (rhume) et ne savait pas lever le petit doigt mais quand c'est moi qui suis à bout je peux aller me faire ***



une chose est sure, souvent les hommes sont égoistes, souvent pas tous mais le mien c'est je pense le + égoiste qui soit malgré d'autres qualités qu'il a et il le reconnaît volontiers.

Ça me parle aussi.......

Je ne pensais pas à de l'égoïsme en fait.
Le mien, je dirais qu'il est "dans sa bulle" (comme s'il redécouvrait la vie avec des enfants en bas âge tous les jours)...
Pour les autres, je ne sais pas.

Mais peut-être que le fait de les avoir portés 9 mois nous a tout de suite ancré dans la réalité ? Ou peut-être est-ce juste en fonction des caractères...
Pour les nuits par exemple, j'ai une copine qui a 2 enfants, pour qui il est inconcevable de se lever la nuit. C'est le Papa qui se lève quasiment systématiquement.

C'est vrai qu'on voit souvent ce décalage...
Ici c'est particulier: à la fin de mon congés mat c'est lui qui a gardé Zoé jusqu'à ses dix huit mois (pas par choix - enfin si dans le sens où on ne voulait pas la confier chez une assistante maternelle), et là depuis un mois il s'occupe d'elle de 11h45 à mon retour le soir car l'école ne la prend pas l'aprem. Donc en soit il est là, il s'occupe pas mal d'elle même si il l'a toujours laissée beaucoup en autonomie quand ils sont seuls.
Mais du coup le soir c'est 100% moi, idem les week end, sauf quand il voit que je suis à bout. Ici on a la chance immense qu'elle soit une leve tard, mais malgre tout je poursuivrais bien parfois jusqu'à plus tard, mais pareil j'ose pas tellement de peur qu'il soit de mega mauvaise humeur...Et les trucs auxquels veiller (ca va de téléphoner en cas d'absence à penser à acheter des couches...), c'est pour moi aussi.
En soi il n'est pas super contents de ne pas se rendre davantage dispo pour elle (et donc pour moi), mais idem on a du mal à faire bouger les lignes... Ici c'est aussi lié en partir au fait qu'il soit coincé dans sa situation de père au foyer, mais pas que car quand il bossait c'était pareil, grande difficulte à faire passer Zoé avant lui (exemple le soir quand on rentrait tous, bah même si elle avait besoin de profiter de ses parents lui avait besoin de s'isoler 1h........).
Ça confronté forcément à des traits de caractère qu'on avait avant d'être parent, c'est un chemin. J'ai l'impression qu'effectivement avoir porté l enfant change des choses, peut être nous rend immédiatement centrée sur l'enfant; le père doit peut être davantage cheminer (on a les hormones qui nous accompagnent aussi nous, à ne pas oublier, même si les pères ont des décharges aussi à la naissance).
Enfin bon c'est une grosse question ça! Ça interroge, on en parle régulièrement aussi.

Bon, j'avais commencé à répondre et j'ai mal cliqué ! je ne sais pas cliquer ! Paf, tout est parti, l'archet d'un coté, les cordes de l'autre et la réponse effacée, gnagnagna pauvre c**ne (citation entre autres du philosophe académicien Finkie)
Je tenterai de rerépondre avant mon départ

Des bisous et des câlins à vous

moi j'ai l'impression aussi qu'on a moins de difficulté à faire passer l'enfant avant nous. Souvent les pères autour de moi ont besoin de temps pour eux à tout prix, les mamans par contre en ont besoin aussi mais si elles n'en ont pas, elles ne vont pas déprimer ou péter un plomb, elles vont s'occuper du petit et voilà.

Ici le papa s'en occupe très bien, il s'en occupe 3-4h par jour seul 4 fois par semaine, la seule chose que je lui reproche c'est qu'il prend peu d'initiative avec elle (sortir qq part, faire des choses/soins) et que quand je rentre il ne l'a pas mise en pyjama etc alors que c'est l'heure d'aller dormir et qu'il aurait pu le faire et quand je lui dis il le prend mal car encore un reproche. et alors quand il rentre du boulot il doit aussi s'isoler une heure sinon il n'est pas "bien" pour s'occuper de notre petite alors aussi par peur de mauvaise humeur je prends bcp sur moi même si j'adore mon bébé et que ça ne m'ennuie jamais de m'en occuper, des fois ça me ferait du bien de faire autre chose.

mais malgré tout il l'adore et s'en occupe super bien et je me sens hyper chanceuse pour ça pour elle car j'ai pas eu de père et mine de rien ça manque

Voilà ici aussi le papa a toujours " besoin de faire une pause"... je lui dis toujours et moi elle est quand ma pause.
Eh ben jamais lol.
Je ne peux jamais vraiment me reposer sur lui, car si la petite fait sa crise il va pas le supporter et s'énerver aussi, et moi je me retrouve avec 2 colères à gérer.
Truc tout bête il aime pas changer les couches de caca, donc il le fait que si vraiment je suis pas là. Et moi si le caca me dégoûte je fais comment ? Heureusement c'est pas le cas LOL
Mais c'est pareil pour tout, dès qu'un truc l'embête ou qu'il en a marre il se repose sur moi, et moi j'ai personne sur qui me reposer, parce-qu'il faut bien qu'il y en ait un des deux qui fasse les choses !

Alors ici c'est plutôt l'opposé (je vais me prendre des tomates), j'ai un homme sur-actif dans son rôle de père et j'ai beaucoup de mal à le suivre, ça me fait énormément culpabiliser Il déborde d'énergie et moi je suis à la ramasse.

Exemple la nuit il se lève pour m'apporter ma petite quand il se réveille (moi je n'y arrive pas). Et par exemple ce WE je me lève à 9h30 (houhou) il a déjà fait déjeuner les enfants, habillés, et ils partent à un super événement (lequel ? "demande aux enfants l'air énervé"). Je me retrouve seule, bon je vais faire le ménage et en profiter pour gérer les papiers + une sortie. Il revient, soupir en regardant le ménage que j'ai fait (qu'il refera l'après-midi mais en mieux !!) et prépare à manger. Bon j'ai tellement culpabilisé que j'ai fait une sortie avec les enfants l'après-midi (en culpabilisant que je sorte m'amuser) pour qu'il puisse souffler et regarder un match.

En semaine c'est pareil, je me lève il me réveille 1/2 h après lui, et il est déjà en train d'étendre le linge, car oui maintenant avec la nouvelle machine à laver qui chronomètre tout c'est son territoire. Le temps de me préparer pour aller au boulot et il a déjà géré les enfants, mon fils sait même déjà lire l'heure pour me dire que je suis en retard

C'est terrible aussi de rien gérer et de se sentir infantilisé. Bon j'exagère peut-être un peu, c'est dur de lâcher prise aussi. Merci pour ce sujet Je vais lui en parler

C'est drole Petitpull ici c'est pour tout (ou presque) ce qui ne concerne pas notre fille que je me sens infantilisée. Parfois il me dit "tiens tu peux m'aider à faire ça... non non laisse je vais le faire" sous-entendu tu sauras pas, laisse tomber !
Surtout pour ce qui concerne la préparation des repas car c'est son domaine. Parfois je me retrouve bete dans ma cuisine à oser toucher à rien de peur de me prendre une remarque, et si je fais rien je me prendrai une remarque de toute façon !

Hum ... vaste sujet, très différent selon les familles je pense.
Ici, c'est bien réparti je trouve et chacun trouve son équilibre, tu rectifieras David !! Je le pousse à sortir, aller voir des potes, il n'en fait (presque) rien mais du coup part un mois marcher. Bon, si c'est ce qui lui convient, je suis contente qu'il le fasse. Moi je préfère des petites soirées de temps en temps.

Juste une anecdote qui n'est en rien un reproche mais quand nos loupiots étaient tous petits, je peinais énormément à les lâcher pour faire quelque chose d'autre, ne serait-ce qu'une course. Je lui laissais, il me disais de ne pas m'en faire, il gérait. Et souvent je retrouvais mon bébé, dans un transat ou par terre ou au sol, tranquille en train de jouer avec son père qui vaquait à ses occupations !!! Ah ben oui il s'en occupe hein !! Et moi qui ne pouvait pas les lâcher sans qu'ils redemandent les bras !! ....

Alors ce qui suit est spécifique à moi, c’est en partie de la façon que je fonctionne t je ne fonctionne pas comme tout le monde !

Marilyne a écrit:

Et souvent je retrouvais mon bébé, dans un transat ou par terre ou au sol, tranquille en train de jouer avec son père qui vaquait à ses occupations !!!

En fait, je lui apprenais l'autonomie !

Je ne tiens pas en place et me poser tranquillement m'est difficile. Si ce que je faisais, nécessitait deux bras (étendre la lessive, faire à bouffer...), je posais Loup par terre sans aucun scrupule, c'est vrai. Après, je pense que j’ai plus porté Nino grâce au Manduca. Il a été longtemps mon meilleur ami et je l’ai longtemps porté dedans. J’aimais bien ça, un peu mon ventre de femme enceinte à moi, à la différence près (et elle est de taille) que je pouvais l’enlever quand je voulais…

Après, en ce qui concerne le partage des tâches, on est à peu près moite moite. Les tâches ménagères ne sont pas sans noblesse, au contraire ! …Elles me rebutent pas (couches, aspirateur, cuisine, courses). Mais j’ai une tolérance à la saleté plus élevée que Marilyne. L’aspirateur, j’aime pas trop beaucoup ça, je me dit que je vais le faire plein de fois avant de le faire. Les lessives, ça va, la vaisselle, ça va, la cuisine, ça va, et la famille, ça va ?

Il est vrai cependant que je suis sujet à une très légère thévenite (phobie administrative) : recherche nounou, inscription au centre aéré, rdv médécin, impôts, fiche de paie, déclaration paje, tickets de cantine. Tout ça ne me passionne guère, et moi, si je ne suis pas animé par la passion, et ben, ça me passe au dessus de la tête.
J’essaie depuis quelques temps de noter les rdv, réunions, we… sur mon agenda de téléphone (sur un support papier, je ne le lisais pas et ne le remplissais pas) pour moins me reposer sur Marilyne, je ne sais pas si ça c’est vu…  Alors, oui ? non ? pareil ?

Pour les enfants, plus spécifiquement, je joue assez peu spontanément avec eux, je sais pas trop pourquoi, pas été habitué à ça peut-être ? (je ne me rappelle pas avoir joué avec mes parents) et essaye toujours de lier l’utile à le ludique : faut que ça serve à quelque chose, sinon, j’ai l’impression de perdre mon temps : faire conduire le tracteur tondeuse à Loup, planter un arbre…



J’aime pas trop les jeux de cartes ou de société alors j’y joue peu (mixamatou, sardines et serpentina). Je fais un grand puzzle avec eux deux de temps en temps, un tour kapla, un peu de vélo. C’est limité, quoi !

Ici, je n'ai pas à me plaindre, il fait largement sa part.

Juste la nuit où c'est clairement pour moi : il n'entend pas petit A. (mais de toutes façons il est à côté de moi et a besoin d'une tétée alors il ne pourrait pas faire grand chose).
Mais le rôle de la nuit pour maman s'incruste de manière insidieuse. Du coup, vers les 3 ans de N., quand elle se réveillait, elle ne voulait que maman. Et le papa ne se réveillait pas, mais son inconscient devait entendre la puce et dans son sommeil, il me poussait du pied ou du coude comme pour me dire "Hé, t'entends pas ta fille qui t'appelle ?" Quand je lui racontais le matin, il en était tout penaud

Ah oui Maryline, c'est intéressant aussi: les petits sont différents avec leur père ou avec leur mère.
Mon homme s'occupe énormément de notre fille puisque je suis absente 10 h/jour et lui travaille à la maison. Heureusement on va avoir une place en crèche dans quelques mois.
Du coup, le soir et le week-end, c'est moi qui m'en occupe à 100 %. Ca ne me dérange pas plus que ça, mais je me coltine aussi 90 % des tâches ménagères. Et si j'ose dire quelque chose, il me répond qu'il faut bien qu'il travaille aussi. Ce qui n'est pas faux. Donc selon les jours, je le vois comme un gros égoïste ou comme un super héros (ça dépend de mon état de fatigue !)  
Mais il ne fait pas grand chose avec elle, elle ne sort pas beaucoup et, du haut de ses 14 mois, commence à s'ennuyer. Vivement la crèche, vraiment.
Sinon, j'ai remarqué que mon homme a très très peur d'être catalogué comme un papa au foyer. Alors qu'il travaille d'arrache-pied à côté. Comme si de s'occuper de sa fille ça lui enlevait un peu de virilité. (Mais je vous rassure, il s'en occupe très bien. Il change même les couches de caca)
La nuit c'est moi qui gère à 100 %. En même temps, il ne peut rien faire : j'allaite et on cododote.

Pour la nuit, tant que nos nains étaient allaités et cododotaient, c'était moi qui gérait et en même temps, c'est un peu logique. Parfois, le matin, David me disait : "ben dis donc il a dormi toute la nuit !!", moi : "heu..non, tu ne l'as pas entendu, c'est différent !!"
Maintenant, c'est un peu beaucoup inversé : alors que l'on est tous les 4 dans la même chambre, très souvent, je n'entends pas N. (c'est surtout lui qui se réveille), alors que David si. Et il se lève sans faire de bruit. ça m'inquiète un peu les nuits où je vais être seule d'ici qq jours ... Mais je me dis que mon inconscient saura que je suis seule et le mode veille sera activé. Un peu comme quand je me réveillais 10 secondes avant eux lorsque je les allaitais.

ici aussi parfois j'ai envie de lui laisser le loulou quelques heures pour sortir ou faire "autre chose" tout simplement. Je ne me plains pas car mon chéri fait sa part de tâches ménagères. Enfin, il cuisine pendant que j'endors le loupiot au sein (on peut pas inverser sur ce coup) mais pour le ménage et les lessives c'est surtout moi. Pour les courses c'est plutôt lui (il a la voiture ça aide) ou on fait ensemble.

Par contre, concernant la gestion du loupiot c'est clairement moi, moi et moi... Le papa n'a jamais donné un seul bain (sauf le tout premier à la maternité), il n'a jamais mis une dose de sérum physiologique (ou plutôt entamé de combat de catch), il ne donne pas la purée/compote car "loulou s'énerve si c'est pas maman", il ne gère pas les nuits vu que je rendors le loupiot au sein et qu'on cododote. Et pour ce qui est de jouer, il n'est pas très à l'aise et n'a jamais d'idée à proposer au loulou! Et il ne porte pas trop non plus, préfère la poussette...

J'ai effectivement l'impression que c'est plus difficile pour le papa de se projeter en tant que "papa" et pas seulement en tant qu'homme, que mari... Déjà pendant la grossesse, le mien était concerné oui, mais pas au point de lire tous les manuels, de changer de sujets de discussions et de courir les magasins pour préparer l'arrivée du bébé!

Ce post me rassure!
Ah c'est compliqué de trouver l'équilibre, avec nos personnalités, nos seuils de tolérance (pour les tâches ménagères par exemple), nos rapports différents à l'enfant...
Là vous voyez je me pose juste : près de 10h de taf non stop, Zoé et tâches administratives. Il est 20h30 pfiouuu heureusement Jules géré les courses (sauf quand il zappe les trucs de Zoé ) et souvent nos repas (pas toujours partageables auquel cas c'est moi qui géré celui de Zoé).

Je tenais juste à préciser, je ne veux en aucun cas faire une comparaison ou tenir un quota de tâches assumées par l'un et l'autre dans la maison, ni faire des revendications féministes ou écraser les hommes en disant qu'on fait tant et si bien
Mais je suis contente que ça parle à plus d'un/une d'entre vous ce sujet ! Car il mérite d'être discuté et partagé, et si vous en parlez dans votre couple avec votre homme (femme !) bon ça peut être un sujet délicat mais constructif et chacun prendre sa place en échangeant sur tout ces ressentis vaste sujet !

Oui voilà Zest, ton exemple en vacances résume bien ! Et ça au quotidien, sans dénigrer car mon homme a aussi ses journées où il fait beaucoup et moi moins, et l'équilibre de partage des tâches n'est pas si mauvais au final (j'avoue certains jours je sors des "moi j'ai fait ça et ça et ça, et toi ?" ), bah ça donne un truc comme le "parent référent", j'avais lu un article dessus et ça parle ! Hier encore je passe un coup de serpillère (après plusieurs autres tâches ménagères qui me démangeaient car trainaient depuis des jours) et le papa n'avait pas envie de s'occuper de suivre T. qui crapahute vers le tapis de la chienne ou ses gamelles (ça c'est dur...) ou bien mange des cailloux dehors, alors il le met dans le parc et s'en va "décompresser", moi avec M. dans le jardin qui jouait à veiller, T. qui n'aime pas le parc et donnait de la voix puis finalement a perdu l'équilibre et cogné la tête dans un barreau...grrr
Oui si tout à fait je pensais à ce genre de notion "oublier qu'on est parent" ! Cet enfant a deux parents, une mère ET un père.
Bon maintenant il s'occupe plus du grand la nuit par exemple mais sinon on est d'accord que rares sont les pères qui se lèvent la nuit, pour un tout petit d'autant plus car souvent au sein et là ok c'est normal en plus si cododo à côté de Maman juste besoin de téter. Mais pour d'autres réveils, galères où ils entendent la bataille que c'est ou bien soulager le matin pour grasse mat' de la maman ?
C'est sûr que la coupure pendant les vacances euuuh ?

Merci lili j'aime bien lire, et plus que parler, écrire et faire des phrases qui expriment bien ce que je veux dire. D'où mes longs post
Voilà, les femmes n'ont aussi "pas assez de temps pour elles", et combien !
Y a un truc qui me turlupine en y pensant, pourquoi (nous les femmes ?) sommes tant partagées entre ce que nous voudrions faire et ce que nous devons faire ? Oui bienveillance donc répondre à nos enfants, leurs besoins etc, et aussi un besoin de temps à soi, sans avoir à veiller sur eux, sans les faire garder à une nounou car il y a un papa qui est super et là. Comme dit dans une pub, les femmes ont des milliards de choses à faire, et le soir elles ont besoin de 5mn. Je dirai moi les 5 (10) mn c'est parsemées dans la journée qu'il me les faudrait et ça me suffirait pour souffler, puis le soir c'est plus 1...2h rien qu'à MOI pour me poser qu'il me faut ? et là c'est ce que je prends, malgré la journée chargée qui nous attend demain, et que je devrais dormir vu que mes enfants dorment, mais c'est un truc sans fin ça.

Pour le dodo c'est vrai qu'il y a un sens d'éveil qui s'installe quand on sait qu'on a un enfant en responsabilité. Je sais qu'il l'a depuis qu'il se lève la nuit si M. pleure et a besoin vu que je suis déjà avec T. pour tétées et je joue la barrière du lit cododo. Quand j'étais enceinte de T. et que M. était avec moi toute la journée que j'avais besoin de me reposer, une sieste je m'y laissais aller que si je savais qu'il était en sécurité avec moi et endormi.

Est-ce de l'égoïsme ? Où qu'ils ont tout simplement plus besoin de se sentir moins "enchainés", indispensables ? Je ne sais pas. Je ne catalogue pas mauvais si les besoins ne sont pas les même, je respecte qu'une femme a peut-être aussi beaucoup les hormones qui jouent aussi, l'instinct maternel dont certains parlent.
Zest tu as raison quand tu parles de "redécouvrir ce que c'est que des enfants en bas âge tous les jours", c'est un peu de ça, comme si on pouvait inventer une autre façon de les canaliser qui demanderait moins et qu'ils s'en défont vu que c'est pas comme ça que ça roule au quotidien.
Mon homme serait du genre à les mettre dans un dispositif où ils sont en sécurité mais immobiles (transat, chaise haute, parc) au lieu de les laisser autonomes et tester dans la pièce à côté de lui. Contrairement à plusieurs d'entre vous quand je vous lis.
J'aime aussi voir que certains pères se donnent à fond à côté pour soulager la mère et qu'elle soit dispo pour donner à son petit, en allaitement, en patience la nuit aussi par exemple. Et pare qu'on forme une équipe. Ce qui me reste en travers c'est quand malgré les signaux de demande d'aide ça repose encore sur nos épaules...on a une limite aussi et un besoin de recharger les batteries pour donner toujours aussi fort de l'attention à notre famille

Mais quand j'entends ma soeur qui exprime ce besoin de temps pour elle ou sans avoir à surveiller leur fille, mais que le papa l'en empêche presque car il ne veut pas la confier même à la famille, et crever car il bosse beaucoup et estime qu'elle a une vie rêvée car elle travaille à la maison, avec leur enfant et qu'il rapporte bien assez pour vivre à l'aise, bah là je me pose des questions sur les limites auxquelles ont peut aller, car elle est devenue mère il y a 9 mois, ils ont beaucoup désiré leur fille, se mettent une pression monstre et se laissent rien passer à l'un à l'autre (une chute de la petite debout et c'est la catastrophe) et connaissant ma soeur comment elle prenait soin d'elle...là je la vois s'user, être tendue...
La saturation des mères ça existe...et certaines l'ont testée sur le forum.

Ça revient beaucoup dans vos messages le "besoin de s'isoler 1h" des hommes pour être bien.

petitpullmarine c'est sûr ça dénote un peu dans la majorité qu'on exprime là, l'homme que tu as mais tu fais ressortir un autre côté de la situation que peut-être finalement certains pères ressentent avec une femme qui prend beaucoup de place dans la gestion et finalement ils veulent pas forcément non plus tenir cette place en retrait, c'est juste qu'on fait et on leur laisse pas.

Marilyne aussi oui tu cibles un point qui fait suite au précédent que je dis, faut qu'on lâche des fois et qu'on laisse faire pour voir que c'est pas forcément moins bien, et que ça fait du bien à tout le monde !
Oui ton mode veille va s'activer pendant la vadrouille au grand air de ton homme ;)

Mond'dou a écrit:

J’aimais bien ça, un peu mon ventre de femme enceinte à moi, à la différence près (et elle est de taille) que je pouvais l’enlever quand je voulais…

J'aime trop bien ce passage

Titelen a écrit:

Donc selon les jours, je le vois comme un gros égoïste ou comme un super héros (ça dépend de mon état de fatigue !)

Et ça aussi ça me parle bien, toute l'histoire de l'amour d'un couple qui vit !!
Puis la peur d'être catalogué "père au foyer" je pense que ça doit compter aussi pour certains qui ont leur "fierté".

Pareil que Cerisia, ici souvent pendant que je fais le bain (aux deux enfants, dans le bain avec eux, bain-tétée souvent ^^) que le papa n'a du faire que 2 fois à T. depuis qu'il est né, bah il assure le repas, et donc assez souvent collé à cette tâche, même si j'aime le faire, ça me fait décompresser aussi. Et le midi pareil car souvent une tétée-dodo à ce moment ou des trucs divers et variés qui sont que pour moi (étendre le linge, promener ma chienne, me laver ^^) le sein on peut pas lui passer !
Le combat de catch-sérum ça me parle aussi, j'ai abandonné perso ! Ou il réussi mieux pour le coup le Papa ;)
Après les "il s'énerve si c'est pas Maman" euh, comment dire, si c'est jamais lui il va jamais être à l'aise avec lui...je le dis aussi pour des endormissements sieste maintenant que notre petit a grandit, et son frère s'endormait souvent avec son père (gros siesteur, un sujet ça aussi...) et là il prend enfin l'envie de l'accompagner à s'endormir, et ça marche, bonne récompense et je suis soulagée !
Le portage il a plus fait avec notre premier. En fait plein de trucs ça a été la "nouveauté" du premier bébé, après il s'est un peu moins impliqué (les couches, les bains, même la grossesse...)
Les hommes sont pas autant dans le sujet de la maternité, mais je pense que ça ne dépend pas que d'eux et de leur volonté, y a comme plein d'autres sujet une image véhiculée par la société et même si maintenant ils assistent plus aux accouchements, suivi de préparation à l'accouchement etc, ils sont pas encore bien entièrement concernés par cet amont, donc l'après. Et selon la génération leur mère les a éduqués dans le "la mère fait ce qui touche aux enfants et à la maison", y a à bouger.

Bon énorme pavé encore...

Je n'ai pas le temps de m'étendre (je suis en congé parental, j'ai pas que ça à faire ! ), mais je voulais juste vous dire merci pour ce sujet (La Galineta... et les autres) car je me rends tellement compte que ce que nous vivons ici est... universel (ou quasi). Ca me fait un bien fou pour avancer et voir mon homme différemment (sa "bulle" me tape sur le système la plupart du temps). Petitpullmarine, ton intervention est très riche aussi pour moi : voir l'envers du décors sans enjeux affectifs/émotionnel, c'est une chance. Merci pour tes confidences (je préfère les fleurs aux tomates en l'occurrence ).
Depuis que j'ai lu ce post, je n'arrête pas de cogiter à tout ça. En faisant beaucoup de raccourcis ma conclusion du moment est : vive la différence et le dialogue !

A toutes vous lire, je me pose la question de : quelle place laissons-nous aux pères ?
car en vous lisant, je ressens parfois une envie de leur part mais ils n'osent pas ou ne cherchent pas à se remettre en cause ou peinent à exprimer ce qu'ils ressentent. Et en même temps, c'est assez "nouveau" que l'on autorise les pères à s'occuper de leurs enfants, à exprimer leurs émotions.
Il faut peut-être faire un peu de pédagogie, les écouter dans leurs ressentis de pères, les inciter à les exprimer.

La semaine dernière, une disciple de Mantak Chia, le grand maître Taoïste est venue à côté de chez moi (dans un hameau alternatif, celui où habite Louve !) pour faire une petite conférence sur le Taoïsme, l'énergie sexuelle féminine ET masculine. Il y avait des hommes et des femmes. Et bien les mecs sont repartis (même les plus réservés et sceptiques) en se disant qu'ils feraient bien des cercles d'hommes pour parler de tout ça. Bref, ils prennent en main leurs émotions, leurs ressentis et commencent à vouloir les partager. Je trouve ça chouette car jusque là, il y avait seulement des cercles de femmes et quand on leur disait qu'ils pouvaient aussi en faire pour eux, ils bottaient en touche en disant qu'ils en faisaient déjà avec les perceuses à la main, autour de bières ....
Tout ça pour dire, qu'il faut leur laisser le temps peut-être, les prendre par la main pour leur montrer que livrer ses émotions et ses ressentis n'est pas réservé aux femmes, que papoter de famille n'est pas réservé aux femmes, leur montrer qu'ils ne passeront pas pour des lavettes s'ils le font.
J'ai beaucoup d'espoir là-dedans (en espérant qu'il ne soit pas dû au fait que je vis dans un milieu alternatif, trop "bulle" ...)

J'ai la chance d'avoir mon homme qui a pris son rôle de père dès la grossesse, qu'il ai été si actif dans notre projet de naissance (et le jour j) et qui adore s'occuper de son fils. Parfois je grince des dents car il n'est pas toujours bienveillant, il a des attitudes de VEO. J'essaie de lui expliquer, il ne comprend pas toujours mais j'espère que ça fera son petit bout de chemin.
J'évite de lui dire "ne fait pas comme-ci mais plutôt comme ça" même si ça m'échappe parfois !
Et j'ai appris à m'effacer pour qu'ils aient leurs moments entre eux. C'est si doux d'entendre le rire de L. à l'autre bout de la maison

Pour te rejoindre Marilyne, une asso a proposé une rencontre pour les pères. Et bien, il n'est pas intéressé. Il me dit ne pas ressentir le besoin d'en parler. Hormis ses collègues, il n'a personne autour de lui qui a des enfants (on est les 1ers dans notre groupe d'amis et on sera certainement les 2ème ). Et on se sent en décalage parfois quand on regarde les parents autour de nous. Mais non, pour lui ça ne sert à rien. Je trouve ça dommage et je me sens "seule" pour lui (ce n'est pas le cas et heureusement qu'il y a le forum et quelques personnes que l'on a rencontré grâce à l'arrivée de L.).

Marilyne a écrit:

A toutes vous lire, je me pose la question de : quelle place laissons-nous aux pères ?

ça me parle assez, comme questionnement!

Cette fois-ci, je n'ai pas eu d'autre choix que de lui laisser prendre sa place: la césarienne m'a clouée au lit, et du coup, les premières 48h, c'est mon chéri qui a géré entièrement bébé à la mater (hormis les tétées).

Cette histoire de place à laisser résonne d'autant plus fort, que je suis restée quasiment 5 ans à élever seule les enfants, du coup j'ai l'habitude de gérer, et j'ai tendance à être assez directive (chiante, quoi) dans ma manière de vouloir que les choses soient faites. Mon homme, lui, est souvent dans le souci de vouloir me faire plaisir, donc dans le questionnement, ce qui a le don de provoquer des clashs: genre je suis fatiguée, je lui demande de bien vouloir gérer la préparation du repas, mais il va venir me voir plusieurs fois pour me demander si je préfère ci ou ça, si ça me va s'il cuisine selon telle recette, etc... du coup ça m'énerve parce que ça ne va pas assez vite et que si c'est pour me demander toutes les 5 min, autant que je le fasse moi-même!
Alors que si je suis absente, j'ai par contre totalement confiance en sa capacité à s'occuper des gosses!

Ce que je dirais, c'est qu'il n'a pas l'esprit d'anticipation, il est plus dans la gestion de l'instant présent, ce qui fait que parfois quand je rentre, les choses n'ont pas "avancé" (devoirs pas faits, repas pas préparé...) alors qu'il est déjà tard. Mais à côté de ça, il aura joué avec les enfants, s'en sera occupé.

Et je vous rejoins sur le besoin de déconnecter, souvent il va me dire en rentrant du boulot "J'ai besoin d'1/2h pour me défouler sur l'ordi, et après, je suis dispo"

Oh ça me parle beaucoup aussi...
Il s'occupe beaucoup de notre grand depuis la naissance de la luciole, pour leur grand bonheur à tous les 2...
Il a besoin aussi de cette heure tranquille sur l'ordi pour décompresser et ne comprend pas que moi aussi (ben oui j'ai plein de temps clouée sur le canap avec la luciole au sein pour aller sur l'ordi, bon ça c'est la théorie...) et j'aimerai qu'il gère un moment les 2 pour avoir un VRAI temps à moi (c'est à dire pas pour courir faire ou étendre une lessive, nettoyer la cuisine...)
Je crois que ce qui me fatigue le plus c'est que c'est à moi de gérer, penser et organiser: de quoi les enfants ont besoin, penser à l'heure du goûter, au changement de couche, aux rendez-vous, paye de la nounou quand il y avait... Pareil si on sort, c'est à moi de gérer les gouters, couches de rechange... et si je lui demande, il ne sait pas réfléchir à ce qu'il faut (alors qu'il change régulièrement les couches,...)...

La luciole m'appelle, j'essayerai de finir plus tard...

Lilow a écrit:

(on est les 1ers dans notre groupe d'amis et on sera certainement les 2ème ).

Une annonce????

Pour le sujet, je lis, c'est très intéressant vos réflexions.... ça me fait cheminer....