La naissance de G (pavé!)

Chère G,

à l’heure où je commence ce récit, tu as 13 jours. 13 jours, et tu as déjà tellement changé, tellement grandi…

Lundi 7 avril 2014.
Un peu avant 15h, je m’éveille de ma sieste. J’examine mon périnée, comme pour me préparer à tout ce qui va venir, et là, sous mes yeux, un splotch : la poche des eaux est fissurée. Mais j’hésite, je doute, je me rhabille, je descends rejoindre ton papa qui est en ligne avec sa grand-mère, et je lui dis que je pense avoir fissuré. J’appelle ma maman et lui demande de se tenir prête à prendre la route. Dans les minutes qui suivront, plus de doutes : ça recommence… Ton papa rappelle ta Mamy F pour qu’elle et ton Papy prennent la route et s’occupent d’aller rechercher ton grand frère à l’école. Je préviens la maîtresse.
J’ai peur. J’écris à une amie, M-H. J’ai peur. Peur de ne pas tomber en amour pour toi, de ne pas ressentir cette vague d’amour en allant te chercher… A l’écrire, l’émotion est encore là, les larmes ne sont pas loin.

J’aimerais faire une partie du travail ici, mais je n’ai aucune contraction, et je sais que si j’attends, le départ à la maternité risque d’être compliqué : ton grand frère acceptera-t-il de me laisser partir ? Serai-je moi totalement zen vis-à-vis de cette séparation ?

Je décide de finaliser certaines choses, certains petits rangements, de prendre une douche. J’écris un mot à ton grand frère, et je pleure. Je pleure beaucoup…

Vers 17h, nous prenons la route pour la maternité. Nous évoquons avec ton papa l’étrange ressemblance avec l’accouchement de ton grand frère : nous étions partis un lundi, j’avais fissuré vers 15h aussi. Ce ne seront pas les seules ressemblances d’ailleurs, ça sera même troublant.

Arrivés à la maternité, nous sommes reçus rapidement. Un monito, un examen, et la conclusion : fissure de la poche des eaux. Je le savais mais le sage-femme m’avait dit que parfois, il s’agissait de sécrétions vaginales très liquides, mais je savais, je savais que c’était une fissure.

Il n’y a aucune contraction au monito. Pffff. Je n’aime pas trop ça, je sais que les contractions doivent être l pour nous aider toi et moi. Je n’avais pas imaginé ce scénario, et les heures qui suivront, je me le répèterai plus d’une fois !
On m’installe dans une chambre, mais très vite, on vient pour me faire changer de chambre. Un détail ? Non, nous nous rendrons compte plus tard que nous sommes ainsi dans la chambre 213, alors que pour ton grand frère, nous étions à la 203.

J’aurai un repas, que je trouve dégueulasse ! Alors que pour ton grand frère, je m’étais régalée à ce dernier repas avant sa naissance. Le signe que ce n’est pas mon dernier repas avant ta naissance ? Ton papa doit aller se chercher à manger à l’extérieur, il me rejoindra ensuite et passera la nuit avec moi, pensant que ça peut se déclencher cette nuit et que vraiment, il ne veut pas arriver trop tard.
Ce soir-là, vers 23h, prise de sang et monito. On me parle d’un déclenchement immédiat si la pds n’est pas bonne car « il y a des germes dans le prélèvement ». Moi, j’ai l’impression que c’est normal de trouver des germes dans mon prélèvement au niveau du col… Je prie pour que les résultats de la pds soient corrects. Le monito est normal pour toi, et toujours aucune contraction…

J’écris un mot à E, une amie qui est très branchée et fait des soins énergétiques. Ton papa a essayé de se connecter à toi et a perçu quelque chose en lien avec ton grand frère et le fait qu’il prenne bcp de place… E captera ce message (dont je ne livre ici que les deux premières phrases):
Dis-lui de m'aimer.
Dis-lui de m'aimer comme si j'étais déjà là.

Je suis bouleversée par ce message, et je me répèterai les deux premières phrases des dizaines de fois d’ici ta naissance.
Personne ne viendra cette nuit-là, ma pds est normale. Je dors très peu. Parce que j’entends tous les bébés pleurer, et que vraiment, c’est particulier de passer une nuit à la maternité sans son bébé… Mais aussi parce qu’il y a du bruit, du passage dans le couloir, qu’il fait chaud, que ton papa et moi partageons le lit (oubli du lit de camp dans la précipitation !).

Mardi 8 avril 2014.
Je trouve que c’est une belle date pour ta naissance. Dès le réveil, un nouveau monito. Aucune contraction. Je demande très rapidement à la sage-femme du service de bénéficier d’une séance d’acupuncture pour déclencher le travail. Je mange, je m’habille et dès 9h, nous sommes partis marcher avec ton papa. Nous irons jusqu’à un parc près de l’hôpital et apprendrons plus tard que nous ne pouvions pas sortir de l’enceinte de l’hôpital. Moi, je ne voyais aucun risque vu l’absence de contractions… Cette promenade est vraiment chouette : un beau lieu, des chants d’oiseau, un moment avec ton papa, de la DOUCEUR… A notre retour à l’hôpital, ton papa rentre  la maison se reposer et faire un bon repas, il reviendra après-midi. J’en profite pour essayer de somnoler, mais je suis « dérangée » par un nouveau monito, la visite très amicale de P, notre voisin, qui vient aux nouvelles, la diététicienne, etc. A midi, un repas, puis, de nouveau, je tente de siester. Je serai réveillée par un nouveau monito, et le verdict : à 16h, déclenchement. Je pensais avoir en tout 48h après la fissure pour le déclenchement, mais on m’annonce que non, que le risque d’infection est trop important. Je sens à quel point tout est pensé en « risques » et non en confiance, en douceur, et je fulmine. Pendant ce monito, la sage-femme formée en acupuncture vient me poser les aiguilles et me dit d’ensuite aller marcher, mais qu’en l’absence de contractions, ce sera le signe que le déclenchement est nécessaire. J’appelle ton papa, je lui explique, il va reprendre la route pour nous rejoindre. Je pars marcher seule, dans l’enceinte de l’hôpital. De retour dans ma chambre à 16h, tjs aucune contraction. Ton papa est là, j’attends qu’on vienne me chercher.

17h, salle de naissance. Nous retrouvons A, le sage-femme qui nous a accueilli hier soir, et qui était à la maternité la nuit où j’ai accouché de ton frère. Il y a du lien quelque part, des ressemblances et des différences. De petits signes pour me rassurer ?
On refait un monito, avant de passer au tampon (déclenchement « local », le plus soft). Une fois le tampon mis, je dois être deux heures sous monito. J’en ai marre, je veux être active ! C, une sage-femme amie d’une amie, passe nous voir (elle vient donner un cours de prépa à de futures mamans). Elle prend un peu de temps avec nous, évoque mon ressenti. Je ne pleure pas, j’exprime des choses, mais je ne pleure pas. Je m’en étonne. Je crains de bloquer les choses moi-même, un blocage conscient ou inconscient. On évoque ton grand frère, le fait que forcément vous serez différents. Je l’ai mentalisé, mais pas encore intégré dans mes tripes. Je pense que j’ai besoin que tu sois là pour passer à cette intégration.
C m’explique le déroulement d’un déclenchement. Que dans 24h, si je n’ai pas accouché, il peut y avoir un autre tampon pour 24h, avant un déclenchement par ocytocine. Ce n’est pas ce qui m’a été expliqué par ses collègues. En fait, tout dépend du médecin de garde au final. Elle me demande de me préparer au fait qu’il se peut que j’accouche seulement jeudi. Je n’avais pas imaginé ce scénario, mais elle fait bien de me le dire. Ainsi, les choses sont claires. Plus ou moins claires.
C me propose ensuite des exercices sur un ballon. Au final, les deux heures de monito passent vite ! Je me sens active. Je continue l’homéo, les huiles essentielles, les élixirs. Ton papa gère tout ça.
Vers 20h, je remonte dans ma chambre, et je demande, après avoir vu un post it sur mon dossier, ce que signifie ce qui est écrit : « délivrance provoquée ». On m’explique que mon hématocrite est basse, et que j’aurai une perfu de synto pour l’expulsion du placenta. Sur le coup, je réagis peu, mais une fois dans ma chambre, je panique.
Ton papa souhaite que je me focalise sur la venue des contractions, et pas sur ça, mais c’est mon corps… J’appelle C, une amie consultante en lactation, pour lui demander si ça peut interagir avec l’allaitement. Puis, j’appellerai A, qui est infirmière, et a vécu elle-même un déclenchement. Elle se renseignera plus précisément auprès de sa sœur sage-femme, et je ferai un choix éclairé, grâce aux infos récoltées. Et je remercie. Je remercie ces femmes d’avoir pris le temps de m’écouter, de m’expliquer.
Je mange un peu, mais je suis mal. Je pleure souvent. On essaie d’aller se coucher, mais je ne trouve pas le sommeil. Je pleure en silence. Je finirai par faire 4 rondes d’EFT pour essayer de m’apaiser, et ça fonctionnera super bien. J’arrive à me reconnecter à toi, et je m’endors. Je serai réveillée à 23h30 par la SF qui vient faire un monito de contrôle. Et les contractions sont bien là ! déjà assez fortes… La SF nous propose alors soit de nous recoucher, soit de faire du ballon, et je choisirai la deuxième option, depuis le temps qu’on les attend !

Mercredi 9 avril
Tout en faisant du ballon, ton papa me donne l’homéo, les élixirs, me masse avec les huiles essentielles, applique tout ce qu’on a vu en cours de préparation et franchement, c’est très efficace. Très vite, les contractions sont très régulières et rapprochées. J’appellerai à 1h du matin, pour indiquer que ça s’accélère, que j’aimerais descendre en salle de naissance. La puéricultrice qui vient alors nous chercher pour nous y emmener trouve que je marche vite. Elle se rendra compte que les contractions sont bien plus fréquentes que toutes les 2-3 minutes (c’est ce que j’avais évalué, mais en même temps, je ne regardais pas l’heure), et je lui dirai que c’est pour ça qu’entre deux contractions, je me dépêche. On s’arrête donc souvent sur le chemin.
Une fois en salle de naissance, une sage-femme arrive (L) avec une étudiante sage-femme (A). Celle-ci me demande si je veux une péridurale, je dis que tant que j’arrive à gérer, je gère, qu’on verra plus tard. Il est 2 heures du matin. Je suis auscultée : col à 2. Pas mal, mais pas encore vraiment le travail, donc, il faut que ça continue. Très vite, on nous informe qu’on pourra avoir accès à la salle nature. Super ! C’est dans cette salle que ton grand-frère est né, il y a la baignoire, le système de liane, etc… Je continue avec le ballon car je sens à quel point ça fait bien avancer les choses, et très vite, très très vite, j’ai des contractions toutes les minutes. Ton papa est lui aussi soumis à ce rythme pour m’aider un maximum. Je sens que je gère bien, super bien, et je prends conscience de beaucoup de choses par rapport à mon premier accouchement.
Ton accouchement se déroule de manière étrangement semblable à l’accouchement de T, au niveau du timing, des lieux, mais cette fois, je vis vraiment cet accouchement en accompagnant chaque contraction, en t’accompagnant toi. Je suis hyper connectée à toi, je me laisse porter par les contractions sans être dépassée : quelle sensation de force, de puissance. Je comprends que pour T, je me suis laissée envahir par la douleur et que sans la présence exclusive de C, la sage-femme que nous connaissons dans le service, je n’aurais jamais pu mettre T au monde (d’autres sages-femmes auraient alors pris d’autres décisions). Je me dirai plus tard, une fois que tu seras né, que mes problématiques avec ton frère doivent venir de là, qu’il a dû se sentir tellement seul… Je sais que je devrai travailler cela dans les mois et les années à venir, tu m’as montré un chemin auquel je n’avais pas pensé… Tu m’as montré tant de chemins ! Notre grossesse a été si chaotique émotionnellement… Mais quels apprentissages tu m’as permis ! Il me faudra encore du temps pour tous les conscientiser ! Et l’accouchement est sur la même lancée ! Tu es mon bébé maître bouddhiste…
A 3h, j’appelle L. Je suis à 3 de dilatation. On m’enlève le tampon posé pour le déclenchement.
Je demande un bain. Elle propose d’y ajouter des huiles essentielles. Il coule très vite, elle me donne quelques conseils pour que ce bain m’aide un maximum. Je m’y plonge, et j’utiliserai alors des sons sur l’expir’, c’est ce qui m’aidera le plus à ce moment-là. Pour ton papa, il s’agit là d’un petit répit, pas pour tous les remèdes, mais pour tous les gestes qu’il applique consciencieusement pour m’aider à gérer les contractions. On envisage un « contrôle » à 5h, avant si nécessaire.
A un moment donné, je dois sortir du bain. J’aimerais uriner, mais je ne peux plus me déplacer jusqu’aux toilettes. L est compréhensive, et me donne ce qu’il faut : elle viendra vider quand ce sera nécessaire. Je refais du ballon, je me mets debout, mais à un moment donné, je sens que ça pousse, mais je SAIS que ce n’est pas toi. Cette sensation est très désagréable, mes jambes tremblent, je suis incapable de rester deboiut et utiliser l’appui contre le mur pdt les contractions. Je sens que ça dérape. Il est 5h.  J’appelle L : je suis à 5, c’est la poche des eaux qui est bombée dans le col qui me donne cette sensation. Je demande à être aidée pour m’allonger sur le côté, dans une position pour ouvrir mon bassin. Nous envisageons avec L les possibilités : percer la poche mais elle me prévient que les contractions risquent d’être plus douloureuses, avec un col qui soit s’ouvre plus vite, soit pas, auquel cas, à environ 1 cm par heure, j’ai encore 5 heures de travail à gérer. Donc, je peux si je le veux réfléchir à l’éventualité de la péridurale. Oh, biensûr, cette conversation prend du temps. L s’arrête de parler dès que la contraction est là, et elle attend qu’elle soit passée pour continuer. Elle agit ainsi depuis le début, j’apprécie…
J’ai déjà fait une nuit blanche la nuit dernière, là, c’est ma deuxième nuit blanche. J’essaie de bouger, me relever pour gérer les contractions en allant me suspendre, mais mes jambes ne me portent plus, me suspendre ne m’aide plus. Cette sensation de devoir pousser est forte, plus forte que moi, elle me met KO. Je demande à L ce qu’elle peut me proposer pour faire avancer le travail, mais elle me dit qu’il s’agit de tout ce que je fais déjà : ballon, bain, se suspendre, les positions… C avait, elle, une technique d’acupressure pour accélérer l’ouverture du col, mais L ne possède pas cette technique. Je réfléchis donc rapidement et je me dis que je me sens incapable de tenir encore 5h comme ça (dans l’hypothèse où le fait de percer la poche n’accélère pas la dilatation). Cela fait déjà 5h que j’ai des contractions toutes les minutes. Je n’aurai pas vécu ce qu’on lit dans les livres, ni pour toi, ni pour T : un écart de temps entre les contractions, qui tend à se réduire doucement… Je décide donc de demander la péridurale. Je pleure, oui, je pleure, mais ce serait aller au-delà de mes forces physiques actuelles. Ton papa me félicite, me dit qu’il est fier que je sois à l’écoute de moi-même et que ça me permettra d’avoir de la force pour les poussées (pour T, je n’avais plus aucune force, et il en garde, et moi aussi, un mauvais souvenir). Mais malgré tout, cette décision, ce n’est pas le scénario que je préférais. Mais bon, les scénarios…
On nous change de salle, la salle nature devant rester libre pour les mamans ne choisissant pas la péri. Très vite, l’anesthésiste arrive. Il est un peu plus de 5h. Un petit bout de femme qui ne rigole pas. Mon mari doit sortir. Je le savais, mais j’avais oublié de lui expliquer. Les choses me sont expliquées et demandées sans détour, pas facile de ne pas du tout bouger pdt les contractions ! Avec toujours cette envie de pousser et mes jambes qui tremblent… J’arrive à appliquer ce que notre sage-femme nous a expliqué en cas de péri, je demande à A si je peux la tenir par les épaules pour avoir mes mains bien devant moi comme ça m’est demandé. La péri est posée, il est 5h30. Ton papa peut rentrer. A 6h, la péri fait effet : ni trop, ni trop peu. Je sens encore les contractions, je sens ton cheminement dans mon bassin. A me mettra juste un peu sur le côté droit car ça agissait un peu moins de ce côté-là, puis, nickel. Je demande à revoir L, j’évoque avec elle le fait de percer la poche des eaux maintenant. Elle me demande juste d’attendre encore un peu. Le col est dilaté à 6 quand elle m’auscultera et sentira tjs cette poche bien bombée. Elle sera percée, et je serai étonnée : aucun bruit. Pour ton grand frère, elle avait explosé, ça avait fait un bruit terrible ! Il est un peu moins de 7h. Ton rythme cardiaque a ralenti. L m’explique que cela peut être de la fatigue chez toi, ou un souci avec le cordon. Pour s’en assurer, elle me propose diverses positions, qui, au final, détermineront que ce n’est pas de la fatigue, mais bien le cordon. Rien d’encore très alarmant, mais elle me demande de me réausculter, pour voir si on peut envisager les poussées. Mon col est à 8, donc, pas question de pousser maintenant. Elle me demande dans quelle position je veux accoucher. Mais la priorité, c’est quand même d’être à dilatation complète, donc, de nouveau, elle me propose des positions, je te sens encore avancer, avancer. Mais ton rythme cardiaque ne remonte pas. L m’explique les choses posément, calmement. Elle me dit que dès qu’on sera à 10 de dilatation, on fera les poussées dès la contraction suivante. Ca me va. Elle me dit qu’elle souhaite que je me mette sur le dos, pour gérer le cordon. Ca ne me dérange pas. Une fois à 10, je pousse dès la contraction suivante. Je sens que je n’ai pas « bien » poussé, mais les sensations sont très différentes de mon premier accouchement, alors, je cherche, et je trouve ! Je pousse 2 à 3 fois sur chaque contraction, et en 5 ou 6 contractions, ta tête est sortie. Le cordon est autour de ton cou, mais pas trop serré. Au moment où L explique qu’elle va le couper, ton papa dit qu’il va le faire et ça lui est accordé. Encore une contraction et je vais te chercher…. Et là, en l’écrivant, les larmes montent… Je vais te chercher et je pleure… « Mon bébé » sont mes premiers mots. Je t’Aime. Je t’Aime déjà. Et vu nos neuf premiers mois ensemble, cet élan d’Amour, c’est un magnifique cadeau du ciel, de la Vie, de l’Univers.

Nous n’avions toujours pas ton prénom, mais une liste de trois prénoms : G, C ou L(1). Ton papa avait accepté, pendant le travail, de remettre « L(2) » sur la liste. Je savais qu’en me voyant souffrir, il accepterait de remettre mon prénom coup de cœur sur cette liste ! Nous avions convenu que nous nous déciderions en voyant ta frimousse.
Je ne te vois pas vraiment, je te serre contre moi. C’est ton papa qui te voit bien, et me dit que c’est G. Moi, je m’en fous. Oui, je m’en fous. Je t’Aime, c’est ce qui compte. Tu es sur moi. Il est 7h49. Tu es né, et une partie de moi est née à elle-même. Une partie de moi a vécu cette nuit une énorme avancée dans sa vie de femme et de mère, vu tout ce que j’ai compris de mon premier accouchement en vivant ce deuxième accouchement, et aussi vu tout le cheminement que notre grossesse m’a amenée à faire.


Ton prénom, ben, au final, ce n’est pas « si important ». J’acquiesce à G, mais ton papa me dit que c’est important, que je dois être sûre. La puéricultrice, M, nous demande ce qu’elle écrit sur le bracelet. Je donne mon accord pour G.
Tu ne pleures pas vraiment, tu nous regardes avec de grands yeux. Tu resteras aussi calme pendant que la puéricultrice, 20 minutes plus tard, ira t’aspirer et te peser. Tu reviendras pour ta première tétée, qui sera vraiment agréable. Tu commenceras par le sein gauche et je sentirai le sein droit couler. Quel bonheur d’allaiter…
Une fois remontés dans notre chambre, je te regarderai et je tomberai en Amour pour ton prénom… Oui, c’était bien ce prénom-là qu’il fallait te choisir, et bizarrement, nous aurons beaucoup de retours positifs sur ce choix dans notre entourage. Je prendrai conscience, 3 jours après ta naissance, que dans T et G, il y a les mêmes voyelles … Un autre lien, un autre détail entre vous ? Qui sait ???

J’ai vécu un bel accouchement, alors qu’à côté de tous les récits que j’ai pu lire, ce n’est peut-être pas le plus beau, le plus naturel. Mais je l’ai vécu comme beau, vraiment beau, du fait d’avoir vécu cette connexion à toi, une réelle connexion, avec, en fond, l’Amour, déjà l’Amour. En fait, ma vague d’Amour, ce n’était pas au moment où je t’ai attrapé, mais bien à chaque contraction où je t’accompagnais vraiment. C’étaient des vagues d’Amour ces contractions… Et ce qui compte, c’est ça : l’Amour. Le reste, c’est du détail. Merci de m’avoir fait vivre ça…

En relisant mon récit, je me rendrai compte que j’ai fait un lapsus : « Chère G ». Tu vois, j’ai encore des choses à travailler…

Maman.

Merci pour ce beau récit, quel cheminement pour rencontrer ton enfant, revivre ton 1er accouchement en même temps, mieux le comprendre, chercher des repères aussi, c'est émouvant tout cet amour entre vous  et je te trouve formidablement courageuse aussi devant ces imprévus.

Bon, forcément je suis en larmes, ton récit est magnifique et m'a fait beaucoup de bien.
J'admire vraiment ce parcours que tu fais, ce cheminement c'est tellement beau!

Encore toutes mes félicitations pour ce deuxième petit bonhomme   

Ton récit est magnifique... Quel élan d'amour, quel émotion, quels avancées...
Merci pour ce partage... me sens toute retournée    

juste      
tu es une belle personne shee, et ton G a eu bien raison de te choisir comme maman et de vous choisir comme famille    
il y'a tellement d'amour dans ton écrit que j'en ai la chair de poule      

Bouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuhhhh mais bouuuuuuuuuuuuuuuuuuuh     

Quelle force dans cet accouchement, la force de votre confiance entre toi et ton homme, le force de l'amour qui se dégage d'une telle puissance lors de la naissance de G.
Bouuuuuuh, c'malin, je pleurs !!


Je suis tellement heureuse de voir votre cheminement, votre amour naissant.

C'est beau, vraiment beau.

Merci     

beau chemin à toi Shee...

BElle rencontre à vous quatre et merci du partage. T. et G. ont une chouette maman!   

Merci pour ce récit   
Quel parcours depuis ta grossesse! Quel travail sur toi même! Quelle force pour avancer!
Tu peux vraiment être fière de toi  

Et ton petit G a bien choisi sa maman d'amour  

Pouh, merci de ce récit bouleversant, Shee     

Quelle force, quel ancrage et tant d'AMOUR !!!!  

Belle Vie à vous 4   

Mille mercis, shee     
Je voudrais trouver les mots... mais ton récit m'a tellement remuée...

Merci pour ce récit    
Il a fait remonter en moi des choses auxquelles je ne m'attendais pas...

En tout cas j'aime beaucoup ta façon de voir les choses, et je pense que tes deux petits sont exactement où ils doivent être    avec une super maman !

     
merci pour avoir partagé ce récit, votre histoire, votre si belle histoire...

Bon moi aussi je pleure  merci pour ce récit tellement émouvant  

Un récit magnifique ponctuer d'amour ,merci    

G. est un prénom magnifique et tu sais à quel point il peu résonner en moi....
Merci pour ce magnifique récit qui m'a fait pleurer...
merci d'avoir fait appel à moi pour t'aider dans ce moment si difficile...
Et bravo à toi et ton fils pour tout ce beau chemin      

 ton recit est très touchant, qu'elle belle histoire avec ce bebe bouddha!
Belle vie à vous   

Merci pour ce magnifique récit rempli d'amour      
Et G. a bien fait de choisir de si beaux parents      

Moi aussi j'ai versé des tites larmes en le lisant   

Merci Shee pour ce magnifique récit. Je suis en larmes. Il y a tellement de force, d'amour, de cheminement dans tes mots. C'est bouleversant.

J'ai du mal à trouver mes mots tant je suis émue     

Je t'embrasse belle maman d'amour   

Moi aussi j'ai eu les larmes aux yeux devant tant d'amour et tant de beauté, oui comme tu dis ce n'est peut-être pas l'accouchement le plus "naturel" ou le plus "idéal" mais c'était l'idéal pour toi et pour ton petit G et c'est beau beau beau de te lire, le moment où il nait et où tu le prend sur toi j'en ssuis toute chamboulée   
bravo Shee pour ce chemin plein de force, qui me fait penser à un pèlerinage   

Rrro c'est beau ! Tant d'amour dans ton récit ! Plein de bonheur à vous 4 !

Merci d'avoir pris le temps de me lire, de m'écrire un mot.
Le but n'était pas de faire pleurer dans les chaumières   , mais de partager. Partager une leçon de Vie que mon fils m'a donnée: seul compte l'Amour. On l'oublie si svt, si vite... Dans cette naissance, c'est de me raccrocher à cela, suite au message de G recueilli par E, qui m'a permis de me focaliser sur mon bébé et non sur l'aspect médical et ce qui m'était imposé (et encore, j'ai eu de la chance que le tampon soit suffisant).

Qqs jours avant l'accouchement, et qqs jours après, j'ai eu un "message": qu'il fallait que j'écrive notre histoire. Cette grossesse "maman blues". Et je pense que je vais le faire. Pour témoigner. Et aussi pour donner de l'espoir: ça peut ensuite s'écrire autrement...  

chouette projet  

Le message de G est vraiment incroyable et attendre de le rencontrer aussi pour lui donner son prénom c'est  juste très respectueux de sa personne

Ma belle, comme je suis émue ! En te lisant, j'ai eu des frissons, des larmes, des sourires jusqu'aux oreilles, ... quelle belle naissance, quel beau chemin parcouru pour toi, pour vous ! Bravo Shee, un immense bravo à toi et à ton petit G, et aussi à ton homme que l'on sent si présent et si plein d'amour pour vous ! Je t'embrasse fort, et prenez soin de vous 4. Les hauts et les bas qui suivent la naissance du deuzième sont souvent difficiles à gérer, mais avec tant d'amour, l'essenciel est là, et ça rend les difficultés plus douces.

Merci pour ce récit ! Magnifique ! J'ai trouvé beaucoup de points communs avec mon accouchement, ça m'a émue.