Bonjour,
Je reviens après plus de 6 mois d'absence pour vous faire partager la naissance de ma puce, le 27 janvier.
Je vous demande de m'excuser de ne pas avoir donné de nouvelles plus tôt, car j'ai trouvé sur ce forum conseils et écoute qui m'ont aidé à être un peu plus sereine.
J'avoue que j'ai profité de ces 6 mois pour être dans une bulle avec mes enfants, avant de reprendre le travail
Je vais donc vous raconter la naissance de ma beauté. Juste pour rappel, j'étais très stressée par qu'ayant subi une césarienne pour son grand frère, j'avais vraiement besoin d'offrir à ma puce une naissance en douceur, un accouchement physiologique, ce dont nous avons été privé le grand et moi.
Pour mener au mieux ce moment exceptionnel, j'ai pu trouver un cabinet de sages-femmes qui font les AAD et donc l'accompagnement global mais également un accès au plateau technique si besoin.
Pour nous, la seule option possible est le plateau technique, à cause de la césarienne.
J'ai révé pendant toute cette grossesse que l'accouchement soit trop rapide pour aller à la maternité et pouvoir accoucher chez moi avec mon mari et mon fils, en famille.
Mais malgrés une naissance assez rapide, j'ai tout de même eu le temps d'arriver à la maternité.
Tout a donc commencé le vendredi, jour de la visite avec l'anesthésite, et également avec l'un des gynéco de la mater, pour avoir le feu vert sur le dossier pour accoucher en plateau technique (c'est à dire accoucher à la mater avec ma sage femme, et sans intervenant extérieur )
Bref, mon mari et moi entrons dans le cabinet du gynéco, et là tout va de travers : il me fait passer une écho pour vérifier le poids du bébé à la cause de la césa, et veut absolument me faire passer un scanner du bassin pour vérifier les dimentions avant de "me permettre" d'accoucher par voie basse, parce qu'avec lui, la moitié des naissances après césa se terminent en seconde césa.
La seule chose qui compte pour lui, c'est de se couvrir niveau assurance (ce qu'il nous a dit).
Il n'a pas voulu m'écouter, il ne fait confiance qu'aux les chiffres, alors que je savais que mon bébé allait peser moins de 3kg et qu'il passerait sans pb, vu que la 1er césa avait une autre cause.
Du coup, je sorts de la consultation complètement démolie et très très très énervée, remontée ..... et biensur, je savais que je ne passerais pas ce foutu scanner, je n'e navais pas besoin.
Mon mari fait de son mieux pour me re-bouster, on va manger (RDV avec l'anesthésite l'après-midi )
Coup de chance, on croise ma sage femme au restau (elle venait faire la demande d'inscription de sa nouvelle recrue pour qu'elle puisse elle aussi accompagner les accouchements en PL). Je leur raconte l'histoire, elles me rassurent (en me disant exactement la même chose que mon mari, bref), et me conseille de passer le scanner pour tranquiliser le gynéco.
Viens ensuite la visite avec l'anesthésite, et là, je tombe sur un super médecin, qui privilégie dès qu'il le peut des méthodes douces pour appaiser la douleur.
Le soir, dans le bain, je demande à ma puce si elle peut naitre avant que je passe ce foutu scanner, qui va me stresser plus qu'autre chose.
J'ai honte, en y repensant, parce que ma puce m'a entendue : samedi matin, à 9h, les contractions de pré-travail ont commencé, quasiment toutes les 5 min durant toute la journée, malgré les bains, l'homéo, et un col qui ne bouge pas (ma sage femme est venue 2 fois). Je n'avais pas mal, je les sentais juste.
La nuit commence, même régularité, j'ai du mal à dormir vraiment, car les contractions commencent à être un peu plus fortes.
Et entre 3h et 4h, 1er contraction douloureuse : elle me réveille vraiment, je sens les larmes qui montent tellement elle est forte.
Mon mari se réveille, juste à temps pour m'aider à passer la suivante, 5 min après la 1ere.
Il veut appeler tout de suite la sage femme, je préfère attendre 9h, elle était passée vers minuit, et le col n'avait pas bougé.
Vu que la 3eme contraction, s'enchaine, j'accepte qu'il appelle.
Et à partir de ce moment, les contractions se sont enchainées par groupe de 3, très intenses, et ce jusqu'à 9h30 le matin (heureusement qu'on n'a pas attendu, lol).
Ma SF arrive vers 4h30, environ, je ne sais plus. Elle m'examine : dillatation à 3, le travail a bien commencé.
On doit se préparer pour partir, la mater étant à 1h30 de route.
Mon mari appelle la nounou pour lui déposer Gabriel (on l'avait prévenu la veille que j'avais des contractions).
Mon mari s'occupe de mon fils, je ne l'entends même pas partir, je suis dans ma bulle, je rentre dans chaque vague de contraction en soufflant, en cherchant la bonne position, en faisant des vocalises et accessoirement en essayant de m'abiller.
Problème : touts mes neurones étaient déconnectés, je n'arrivais plus à réfléchir, j'étais incapable de savoir quoi prendre pour m'abiller...
J'étais vraiment en mode "animal".
finalement, je monte dans la voiture de ma sage femme, et on part (vers 6h je crois)
C'est la partie que j'appréhendais le plus : la route pour aller à la mater.
Ma SF a une super voiture, sièges en cuire, très confortables, et aussi une super poignée très résistante, qui m'a permis de me suspendre à chaque contraction.
Et la route commence : le temps d'arriver sur l'autoroute, il faut que j'indique la route à ma SF, dur dur de réfléchir au meilleur chemin.
Du coup, je ne me suis rappelée que de celui parsemé de dos d'ânes
Mais une fois sur l'autoroute, direction les Pyrénées (et juste la route de montagne sur la fin du trajet), on a eu droit à un magnifique levé de soleil et à des paysages reposant, et j'avoue que tout ça m'a appaisée et m'a aidé à rester dans ma bulle pour passer les vagues successives de contractions (souffle, vocalises,
On arrive, je saute de la voiture, je m'appuie sur une voiture dans le parking pour souffler sur une contraction, puis on avance, petit à petit, en faisant un arret à chaque contraction (mon chéri était chargé comme un mulet, il portait ma valise, celle de la poupette, mon coussin de maternité, et d'autres trucs). Il doit être 7h30 environ.
On arrive enfin dans une salle, avec lit, baignoire, ballons.
Ma SF vérifie le col : dillaté à plus de 6 : je suis super contente, les contractions sont efficaces, ça avance bien, je peux continuer sans problème.
Bon, là, je fais genre trop facile, mais sur le coup, j'ai eu 2-3 contractions très fortes, et je me suis demandée dans quoi je me suis embarquée, à vouloir n'en faire qu'à ma tête et pas comme tout le monde...
Mais j'ai vraiment senti la différence en arrivant, les contractions bien que tout aussi fortes qu'au début, étaient plus facile à passer.
la libération des endorphines et le trajet m'ont aidé.
Ma SF me propose un bain, mais je savais que ce n'était pas la position qui me convenait : j'étais bien debout.
Ensuite, elle me fait m'allonger sur le coté, pour m'aider à me reposer entre les contractions.
Je ressentais les contractions de manière plus fortes, mais je récupérais mieux entre. Ma SF en profitait pour me masser doucement la jambe, c'était l'accalmie dans la tempête des contractions, le moment que j'attendais, qui m'appaisait.
Puis vient le moment où mon corps commence à pousser tout seul, et là, ma SF nous envoie aux toilettes, pour aider la descente de ma fille. C'est le moment où elle appuie dans le bas du dos, et j'avoue que malgrés l'inconfort de la position, j'ai pu pousser sans me soucier de ce qui tomber en même temps (glamour glamour)
La poche des eaux se rompt, je sens que ça pousse bien.
Ma SF me dit qu'on est en salle de pré-travail, et qu'il faudrait peut etre passer en salle de travail.
Heu, ça va pas être possible, je suis incapable de bouger, la tête arrive, je la sens, et les salles de travail sont un étage en dessous .
Bref, m'en fout, qui zy viennent me déloger, ils seront bien reçu...
je remonte sur le lit, moitié à quatre pattes, moitié appuyée sur le dossier remonté du lit, et la descente commence.
je ne suis pas dans la bonne position, je veux être plus relévée, mon mari me met les mains sur le triangle du lit pour se lever, et là, c'est magique, c'est LA position.
Mon mari essaie de me masser le bas du dos, ce qui me soulager pendant la grossesse, mais c'était juste insuportable. Il n'a plus essayé le pauvre.
Ma puce va arriver, je sens la tête qui remonte entre les contractions, puis la tête passe, j'ai super peur qu'elle passe trop vite alors je la retiens, je ne pousse pas, je souffle juste sur les vagues de contractions en les accompagnant le mieux possible.
Ca me brulle, ma SF me met des compresses froides, puis la tête passe, et ma puce sort complètement sur la contraction suivante.
Je l'entends à peine émettre un son, et le temps de reprendre mon souffle, ma SF la sèche et me la passe entre les jambes.
Je n'ose pas la prendre, je ne réagis pas, je me sens perdue, je vois une petite tête avec des cheveux bruns, je panique un peu, elle ne bouge pas. J'ai du mal à comprendre : son grand frère est blond aux yeux bleus dans mon imagination, Louise l'était aussi forcément (alors qu'on est chatain, et que mon mari a les yeux marrons lol)
Mon mari me rassure : Louise va bien, elle me regarde avec ses grand yeux en amande, elle ne pleure pas.
Je m'allonge, ma SF me la met contre moi, et là, je réagis enfin : je tiens mon bébé dans mes bras, elle est magnifique avec ses grands yeux marrons, elle est toute minuscule.
Je ne sais pas à quel moment le cordon est coupé, tout ce que je sais, c'est que la SF a attendu qu'il ait cessé de battre.
Je sens ma SF un peu stressée en attendant la délivrance, je crois qu'elle a peur d'une adérance du placentat à la cicatrice de la césa.
J'essaie de mettre ma puce au sein, mais elle dort. Elle prend finalement le sein, tétouille un peu, ce qui permet à mon corps de relancer les contractions pour expulser enfin le placentat, il sort en entier, tout va bien.
Enfin, je pense à demander à ma SF si j'ai besoin de points : rien, nada, à peine une micro éraillure
Je suis trop fière, et je lui demande de prévenir le c***** de gynéco pour lui dire que j'ai eu un magnifique AVAC sans scanner (je crois bien qu'elle l'avait prévenu pendant le travail qu'on tentait la voie basse malgré tout ce qu'il pourrait dire).
Ma puce n'a subit aucun examen autre que l'abgar.
J'ai pu rester en connexion avec elle tout le temps, et que je reprense maintenant à sa naissance, je suis tellement heureuse d'avoir pu lui offrir ce moment magique
Et son papa parle de "notre accouchement", je trouve ça tellement mignon, parce qu'il
Comment expliquer à celles qui veulent absolument la péri "parce qu'elles ne veulement pas souffrir" que je n'ai pas souffert, j'ai accompagnée ma fille dans sa venue au monde, elle a été accueillie en douceur, avec la lumière du soleil.
Je ne suis sentie si fière et si forte d'avoir vécu ce moment merveilleux.
J'ai même l'autorisation de ma SF d'un AAD si on a un 3eme enfant (bon, pour le moment, comment dire, on n'est pas vraiment pret à envisager un autre enfant).
Mon chéri racconte à tout le monde que c'était trop facile, que j'ai super bien géré, il a vraiment aimé partager ce moment avec moi.
Et il a bien compris pourquoi j'ai si mal encaissé la césarienne (avec anesthésie générale) du grand.
Et cerise sur le gateau : on est parti de la mater vers 14h, je n'ai donc pas dormi à l'hopital. On nous a servi à tous les 3 un super petit dej, avec du pain frais qui sent boncontent050 c'était la bonne surprise de la mater
Et j'ai pu retrouver mon grand garçon dès qu'on est rentré, et reformer ma famille en entier, du pur bonheur
Et Gabriel a pu prendre sa petite soeur dans les bras dans notre lit le jour même de sa venue au monde.
Mais une chose est sure : si un autre enfant s'invitait, je ne pourrais pas subir un accouchement en millieux hospitallier, cette fois, j'aurais mon AAD
Désolée pour le paté, mais je suis tellement heureuse d'avoir vécu ce moment et de pouvoir ensuite le raconter à ma poupette.