Voilà ma petite pierre ajoutée à vos témoignages
Contrairement à ce que je pense des césariennes qui sont trop souvent injustifiées où les soignants se réfugient sous des raisons on ne peut plus critiquables, la mienne a été justifiée, cela m'a peut-être permis de me relever de ça plus facilement (et malgré tout...) même si je suis prête à tout pour ne jamais réitérer l'expérience !
Pour résumer, j'ai été en menace d'accouchement préma dès le 5e mois, contractions constantes, col mou, j'ai été arrêtée immédiatement et j'ai campé sur mon canapé (enfin j'ai essayé
). A 6 mois, malgré le médoc (utrogestan) mes contractions continuaient à être présentes, et là on est passé à du prépar, une vraie saleté qui me faisait trembler comme une parkinsonienne. A 33 semaines, j'ai été hospitalisée pour stopper des contractions survenues d'un coup au petit matin, 4 jours sous baxter, injections pour les poumons, obligation de ne plus bouger du tout. Je rentre le dimanche soir et puis le lundi je me lève avec une douleur insurmontable dans la région du foie, je ne tenais même pas debout. Arrivée à l'hosto, après x examens, on découvre une pré-éclampsie qu'ils n'arrivent pas à stabiliser, ma tension continuait de grimper, de 14 au matin, je suis passé à plus de 20 pendant l'opération. A 18h, je rentre au bloc, on ne sait même pas comment on va l'appeler, on se décide en se criant à travers le couloir où on est déjà séparé. Je suis dans un état complètement second, euphorique presque. Je le dois à mon gyné qui fut excellent. Très blagueur, très clown, il est resté comme ça avec moi, me cachant presque tout ce qui se passait afin que je ne panique pas et expliquant tout à mon homme dans le couloir. Le contraste était horrible : moi euphorique et mon homme blanc comme un linge. Arthur est né à 18h50 à 33 sg +6, 1kg 455 pour 41 cm. Je me souviens de tout, je me souviens d'avoir paniqué sur le coup de tout sentir puis, rassurée par l'anesthésiste, je me souviens d'avoir même trouvé ça drôle de tout sentir à l'intérieur sans avoir mal. Je me souviens d'avoir gêné l'anesthésiste en lui demandant de me tenir la main dans ces instants où je devenais mère. Je me souviens de mon gyné qui sifflote et puis après le premier cri qui gueule à mon homme "il gueule comme un putois !" (sa "façon" dédramatisante (lol) de dire à mon homme, pas de soucis il respire).
Pendant une semaine je n'ai jamais su à côté de quoi j'étais passée, j'ai même pas compris pourquoi tout le monde était cerné, semblait avoir perdu des kilos. Mon gyné avait demandé qu'on me préserve encore un peu, histoire d'amorcer le babyblues, et il a eu bien raison.
Autant je suis la première à montrer du doigt les gyné qui confondent trop l'accouchement physio à des pathologies, autant je remercie à fond le mien pour son attitude et son professionalisme, mais je n'hésite pas à dire que forcément, il a été nickel car j'étais un cas pathologique...
Malgré que je trouve toutes les circonstances pour ma césa, je suis bien décidée à ne plus jamais avoir affaire à cela, et je ferai tout pour vivre un avac pour le suivant, poussant même la folie
à choisir un accouchement à domicile, tout en sachant qu'il me faudra être très attentive.