Coucou, j'étais là!
J'ai bien aimé aussi. Ce que j'ai préféré, c'est qu'elle ne se pose pas en "antagonisme", mais en collaboration. Je m'explique: elle ne part pas du principe que parce qu'on accouche avec un gyné on n'a pas besoin de sage-femme et parce qu'on veut accoucher avec une sage-femme on doit haïr les gynés. L'un n'empêche pas l'autre, il n'y a pas le camps des bonnes sages-femmes et des mauvais gynés, ils n'ont pas le même rôle, c'est tout!
C'est la 1ère fois que j'entends ça et c'est exactement ce qui me parle. Je ne veux pas devoir choisir entre le support d'une "présence éclairée" (sage-femme, kiné, doula) et le gyné (bah oui, parfois il est nécessaire) lors de mon accouchement. Pour la présence du gyné, je sens que je ne ferai confiance qu'au mien si on devait m'annoncer que je dois subir une césarienne, par exemple. Avec un autre, je ne pourrais m'empêcher de me dire que s'il avait été plus patient, plus à l'écoute,... on aurait pu éviter! Et je ne peux lui faire confiance que parce que je l'ai vu suffisamment de fois lors de ma grossesse.
Pour la présence à mes côtés pendant le travail, je rejoins rélie pour le rôle du papa: j'ai été touchée par ce qu'elle a dit et j'ai (enfin) l'impression de pouvoir construire quelque chose de positif. Au lieu de toujours dire ce que je ne veux pas, je me sens capable de dire ce que je voudrais et je suis sûre de bien mieux rencontrer mon mari.
Elle fait la même chose avec la péridurale, qu'elle replace dans un contexte qui me plaît. Elle bannit le "la péri c'est toujours très mauvais ou c'est toujours très bien". Bien sûr elle trouve ça très dommage de faire une péri dès le début du travail (avec toutes les conséquences qu'on connaît), mais elle dit aussi qu'une fois qu'on a tout essayé et que la maman est épuisée, ça peut être un coup de pouce nécessaire pour une venue "plus naturelle" du bébé (en gros, pour éviter une césarienne). Je sais, je vais en choquer certaines avec ce que je viens d'écrire
. Quand je me souviens comment j'ai culpabilisé d'avoir pris la péri la première fois... même après qu'une sage-femme qui fait uniquement des AAD m'ait dit que cette péri-là n'avait plus été un choix vu la longueur du travail. J'avais compris sans comprendre. Maintenant c'est arrivé jusqu'au fond de mon cerveau (petite aparté: ça vous arrive aussi à vous de comprendre intellectuellement ce qu'on vous dit et d'être d'accord avec ça, mais de ressentir "viscéralement" le contraire?).
Encore un autre point: le fait que nous avons un rôle à jouer en tant que parents pour faire avancer les choses. Je n'y avais pas pensé jusque là, mais je suis tout à fait d'accord. Pas de pétition en Belgique jusqu'à présent pour une plus grande offre au niveau des naissances "naturelles", mais je suis sûre qu'il y a des endroits, genre Alternatives, où nous pouvons nous faire entendre et faire changer les choses! Je vais investiguer.
Je n'avais pas spécialement envie d'aller aux rencontres d'Alternatives. J'avais un peu peur d'avoir à faire à des "purs et durs" et de ne pas me retrouver dans leurs propos. Mais depuis cette conférence, je me sens plus capable de mettre des mots sur ce que je ressens alors je pense que j'irai à la prochaine, si possible avec mon mari, cette fois, parce que je pense que c'est vraiment nécessaire de mettre les choses au clair sur la manière dont il sera présent ce jour-là! Et juste lui répéter ce que j'ai entendu lors de la conférence ne rend pas justice à la conférencière
!
Et puis maintenant je sais que je vais faire un projet de naissance, même si la clinique où je vais accoucher, propose par défaut des accouchement respectueux. On ne sait jamais que je tombe sur un(e) hurluberlu qui ne suit pas les directives du service!
... et encore milles autres choses qui me reviennent à l'esprit à tous moments de la journée et que je dois encore laisser décanter. Désolée pour le roman! Grossesse aidait, ça m'a vraiment "chamboulée positivement" cette conférence!