Naissance de Timothé - non censuré- attention, c'est long!

Bonsoir à toutes.

Mon mari me l'a dit: mets ton récit en ligne, ça servira toujours à d'autres mamans! Je l'ai écrit 2 jours après l'accouchement. A chaud. J'y ai mis des gros mots, c'était la puissance des moments. Ne vous en offusquez donc pas trop...

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31 mars, 1h15.
Tout à commencé là ? Ou juste un peu avant, avec François, où, un peu à bout, pour être encore un peu femme, être rassurée, me sentir belle, me sentir bien, on a encore fêté notre amour.
Un peu plus ce jour là que les autres. Oui, un peu plus cette fois là.....

Ou 2 jours avant, avec une crise de larme carabinée, où j’ai abandonné définitivement l’idée que ma vie allait être la même, et que les traces de cet accouchement devraient être ma fierté et non une honte… ?

31 Mars, donc . 1h15.
Je me sens malade, mal, j’ai mal au ventre.
Je me lève, je m’appuie contre l’armoire, beurk, c’est affreux cette impression de mal de mer, mal en restant sur Terre.
J’attends 15 secondes, François se demande ce qu’il se passe, mais d’un autre coté, il veut dormir. Son réveil est dans 5 petites heures…

Un peu effrontée, je lui dit doucement, pensant provoquer un séisme :
« ben si c’est pas un accouchement, ça fait drôlement bien semblant. »

Et non, il émerge un peu, et (certainement un peu agacé, à force, de mes précédentes blagues en tout genre qui l’empêchent de dormir, j'étais dechainée, totalement hilare, un vrai clown) me répond par un genre de grognement qui veut dire « bon j’essaye de dormir là ».

Je pars dans la salle de bain, fais les 100 pas, repars dans la cuisine, et finis par marcher d’un bout à l’autre de ces deux pièces. « Mais qu’est ce qui ne va pas !??? » « je suis malade ! » .

Et un moment, je me rends compte que ca y est. Je vais accoucher. Les contractions reviennent toutes les 8 minutes ! Pas le temps de faiblir.. c’est loin des « 20 minutes entre chaque contractions , au début » que je lisais partout…..

Panique à bord.
Je marche encore et toujours. Il doit être 2h. François, inquiet de ne pas me voir revenir, arrive.
Il a l’air d’avoir compris !

Je téléphone à ma doula. Et oui, pour elle il n’y a plus de doute !
Elle me dit de téléphoner à la sage femme ( et là on se rend compte que parler pendant une contraction c’est difficile, voire impossible).
Réponse : prend un bain et on se rappelle dans 45 min.

Chose faite, je retéléphone à mes deux accompagnantes… Ma doula dit qu’elle se met en route, et la SF dit qu’on la rappelle dans encore 45 min, pour voir l’évolution. (et toujours les contractions qui empêchent de parler, entre 30sec et 45sec)
Toujours en direct de mon bain, j’envoie un texto à François, resté au lit (il faut qu’il se repose !) pour lui dire de venir dans la salle de bain. Je ne hurle pas à travers tout l’appartement pour ne pas réveiller son ado (16ans...)…

« La doula va arriver dans peu de temps, lève toi pour lui ouvrir la porte… »
Toujours ces fichues contractions qui reviennent, je ne gère plus très bien la douleur.
Je ne sais pas quoi faire, le chaud du bainne calme pas grand-chose en fait, mais l’apesanteur, si.

Et après quelques temps (une éternité, une seconde ?) ma doula arrive. Son visage est doux et réconfortant, elle apporte un calme incroyable dans la salle de bain. Il est 3h.( ?)

Ni une ni deux, François est envoyé se reposer, il en aura bien besoin, et là, il est « inutile ».
On retéléphone à la SF, ma doula prend le téléphone pendant qu’une contraction passe. Ca avance, on se retéléphonera dans 1h.

On sort du bain, on va dans la chambre. Très vite les contractions se transforment en contractions + poussées.

Tout est sombre, François a préparé le lit, à savoir un rideau de douche affreusement inconfortable et une housse de couette.
Comme quoi on a beau tout préparer, rien ne se passe toujours comme on le croyait. Je lui avais dit « tu mets le rideau de douche, le vieux drap en coton, puis la housse de couette ( si j'ai froid) par dessus ». Bon ben tant pis, j’en ris de voir mon homme un peu dans la lune….
Je m’installe sur le lit, on recouvre d’alèses jetables , car il commence a y avoir des glaires et du sang qui coulent un peu partout…. Les contractions sont toujours là, je me mets à 4 pattes pour les accueillir, en soufflant/sifflant pour gérer la douleur. C’est hyper efficace, je suis un peu en transe.

Ma doula me dit de bouger un peu le bassin, et des images me viennent en tête, le bébé qui s’engage, qui essaye de trouver son chemin. Alors je fais des petits ronds, en je sens tout de suite ce qui est profitable.

C’est supportable, au moment où je crois que je vais m’évanouir de douleur si ça dure encore 1seconde aussi fort, la contraction se retire, un peu comme les vagues sur la plage qui vont toucher le bout des pieds… et puis non !

On essaye le ballon « pour changer de position », mais c’est impossible a tenir !
Qu’est ce que ça m’a fait ch*** qu’on me demande de changer de position !
Mais ni la doula ni la SF n’en démordront. Il faut que le petit s’engage, et se laisser aller dans une position « agréable », c’est un peu ralentir le travail.
Gnagnagna….Alors j’essaye, mollement. Debout, relevée, mais beurk.
Je suis mieux à quatre pattes, le nez dans 3 oreillers empilés, quand ce n’est pas contre le mur de la chambre ( en plus).

Entre 5h et 7, une accalmie, je somnole un peu, entre deux contractions. Qui étaient à 4 min, mais qui là deviennent un peu anarchiques. Tantôt 15 sec toutes les 4 min, tantôt 55sec toutes les 10 min..
Ma doula est toujours là, quoique je fasse, elle m’épaule.

Sans elle j’aurai fini vite fait à l’hôpital, entre crise de délire et crise de rage d’avoir si mal, de m’être laissée emportée par la douleur. Et on m’aurait ri au nez « ah ah ah vous vouliez faire ça chez vous ! »…..

J’ai très soif, je bois par petites gorgées. J’ai faim, mais un peu envie de vomir aussi. Je grignote des abricots secs. Encore une idée ( lumineuse) de la doula. C’est vrai que dans les maternités on n’a pas le droit de boire/manger ? Le supplice chinois !

Vers 7h je désespère, je me dit que je dois être dilatée à 3, j’en peux plus, je pense a abandonner. Oui mais on ne peut rien abandonner, là. C’est juste pas pensable.

En plus le fils de François va se réveiller, je ne VEUX PAS qu’il reste, je ne VEUX PAS qu’il voit quoique ce soit, ni ma douleur, ni mon visage, ni rien du tout !!!
J’en panique presque.
Mais ma doula ferme la porte, elle le savait bien, je lui en avait parlé.
François gère tout ça avec brio, et je me réconforte en entendant la porte d’entrée se refermer. Son fils est parti au lycee.
Nous sommes à nouveau dans l’intimité.

Plus tard on se rendra compte que la période d’accalmie, c’était peut être un travail quasi fini avec une retenue du au fait qu’il y avait encore un « étranger » dans la maison .
Bref, 8h30, après beaucoup de bouchons sur la route, ma SF arrive avec une « assistante », une élève SF qui fait un mémoire sur les accouchements à la maison.

Je souhaite la bienvenue, faut bien rester polie et courtoise… Je me fais rire quand je souhaite ça, d’ailleurs, en me traitant de dingue, en plein accouchement, je souhaite la bienvenue.. quasiment « installez vous je vais vous faire du thé… ».
La sage femme, calme et sereine, comme je la connais, me fait un examen. Je comprends vaguement qu’en fait je suis totalement dilatée. (et je vois même pas la différence, c’est bien fait la nature quand même.)

Ben je me dis « bon, on attend quoi, pourquoi il ne sort pas ???? »
Toujours ces contractions mixtes, douleur et poussée, j’arrive mal a laisser tout ça faire son boulot, je ne sais pas quoi faire, pousser ou non durant la poussée involontaire ? That is the question. Si je pousse, j’ai l’impression que je vais me faire exploser le ventre. Si je ne pousse pas j’ai l’impression de ne rien faire.

Pousser, c’est un peu comme aller aux toilettes pour faire caca, sauf que rien ne sort…. J’ai l’impression d’avoir tout le sacrum qui se tord dans l’autre sens, qui se détache presque de mon dos, j’ai l’impression de me déformer, de m’ouvrir, et que le sacrum est la clé de voute du tout ça.
Ca ne fait pas mal, non, ça écarte.

Un coup de sonnette ! Si j’avais pu griffer celui qui a sonné, je l’aurai fait, en hurlant de me foutre la paix, c’est quoi ce bordel, putain, on peut pas être tranquille, là ? Allez vous faire foutre, vraiment, ça va arrêter tout le travail ce coup de sonnette ! Et si c’était la police, ou le samu, ou les pompiers, ou quelqu’un qui va tout faire foirer !!!! Noooonnn…

J’ordonne qu’on aille voir. Tant pis, faut pas laisser un coup de sonnette dans le vide, après les gens insistent, et ce coup de sonnette m’a transpercé, alors pas un autre !
En fait j’apprendrai que c’est de voisine qui a envoyé la pauvre gardienne sonner à notre porte…
Le travail reprend son rythme.

Et voilà, ça recommence, on me dit de changer de position. C’est pas possible ça, j’étais si « bien » à 4 pattes sur mon lit.

Les contractions ne deviennent que poussées, et là il faut que je hurle, que je fasse du bruit… plus aucune retenue.

J’ai envie de me vider, d’aller aux wc. Effectivement, je me vide.
Je repense à ma mère qui me disait qu’elle avait failli m’accoucher dans les wc. J’étais tout le temps très vexée. Mais là j’ai compris !
C’est pas qu’on va accoucher, mais qu’aller aux wc dans un moment comme ça, bon, ça casse le mythe.

Puis on me suggère de m’accrocher à quelqu’un pendant les poussées.
Au début c’est ma doula, mais vu la puissance des poussées, ma carrure, la sienne, je suis vite mal à l’aise.
J’appelle François, qui vient, comprend de suite le message « mon homme, là, il faut que tu soit un roc, une montagne, ne bouge plus d’un cm, quoiqu’il arrive ».

Alors à chaque poussée, je me pendouille à lui, qui ne bouge pas d’un cm, malgré la force de la chose.
J’ai une totale confiance, je m’abandonne. Mais rien ne vient.
Il parait que la poche des eaux est hyper tendue et va bientôt eclater, mais rien.

Mon travail se résume à des coups de béliers donnés dans un mur indestructible, je me sens coincée dans un cul de sac, ce que je fais est inutile, je perds confiance, j’ai du louper un truc, ça ne fonctionne pas…J’ai pas envie de pleurer, mais je peste.

Et puis on me dit d’aller aux toilettes faire pipi. PARDON ? j’ai pas envie de faire pipi moi, lâchez moi avec vos conneries, là !
J’y vais en rageant, je pousse mon pauvre homme, je le houspille alors qu’il ne fait que ce que la SF a dit de faire : poser un truc pour me surélever les jambes.
J’ai du lancer un truc comme « mais qu’est ce que tu fous là, fais chier, merde, dégage ! ». Le pauvre…

Ben ouais, 3 pauvres gouttes de pipi, je grommèle, et là je comprends qu’on a voulu me faire changer de position.
Qu’à cela ne tienne. J’en change, je marche.
François me suis avec un mouchoir pour ramasser le sang qui goutte…( ou des glaires ?).

J’ai une bouffée d’endorphines, je deviens un peu shootée, je m’étire, je me sens bien, je délire un peu, je chanterai presque.
Ça ne dure pas des masses, je me rependouille à François, ( après l’avoir appelée à l’aide, alors qu’il nettoyait mes traces…il a accouru ...).

Je sors 3 conneries, histoire de me détendre, de me dire que je peux encore blaguer dans un moment comme ça.
Et puis l’atmosphère est un peu lourde ( je comprends bien après que l’expulsion a été longue : 2h !), je dois me détendre.

François a l’air de reprendre pied, il sait que si je déconne, c’est que je vais « bien ».
Je sors lors de la fin d’une poussée « Chéri le prochain on l’adooooooopte »…. Et d’autres private jokes entre nous..
On change de position, je m’appuie à ses genoux pendant qu’il est assis sur un tabouret.

Et là…. POC ! le liquide amniotique jaillit à 50cm ( je ne vois rien j’ai pas mes lunettes, c’est François qui me le dira).
Ca fait comme une tomate cerise qui explose dans la bouche !

J’en ris, ça fait du bien, encore une marche de grimpée !Mais les marches sont de plus en plus grandes, je les escalade plus qu’autre chose.

On m’installe sur le lit, après avoir vainement essayé de me faire pousser accroupie. (cons, ces changements de position !)

Je suis sur le dos, on me tient un peu les jambes, on les mobilise pour faire bouger le bassin.
Une image un peu bizarre arrive dans mon esprit, je vois mon vagin, un crane de bébé dedans, à moitié bloqué.

Les poussées sont intenses, mais pas douloureuses, presque « soulageantes ».
J’ai peur de m’abimer le périnée. La SF huile, travaille les tissus, je le sens, alors j’ai confiance.

Il faut que j’ouvre les bras en croix. Alors je le fais.
Je suis puissante, mais toute seule.
Abandonnée, mais terriblement bien entourée.
Il n’y a plus de chaud de froid, de jour ou de nuit, le temps est irreel.

Je vois mal qui m’entoure, je me raccroche aux voix. Celle de la sage femme.
Je croise les yeux de François, je crois. Il a l’air confiant. Pas bouleversé.
Comme dans la salle, je m’appuie sur lui, mais cette fois ci psychologiquement. Il a confiance, alors moi aussi.

Les dernières poussées sont irréelles. Je vocifère que « ça recule !!!!! » après chaque poussée… Et oui, le crane s’engage, mais j’ai l’impression qu’il recule alors qu’en fait il fait son boulot, il détend le périnée, peu à peu, en douceur…

Bébé en profite pour me foutre quelques coups de pieds au passage.

J’ai l’impression encore une fois de faire du sur place, pendant des heures…La SF me dit qu’elle voit les cheveux, puis le sommet du crane, puis la tête.. C’est surréaliste. J’y arrive, finalement. Mes poussées sont efficaces. Je suis une femme. Comme les autres.

Encore quelques ( des milliers dans mes souvenirs, mais je déforme…) poussées, et la tête est là.
La SF me dit de regarder, mais je ne veux pas me voir comme ça.
Encore une poussée et « alors attention, il sort, il va te donner envie de pousser, mais retiens toi, il faut y aller doucement ».
J’enregistre le message, et quand la prochaine poussée arrive, je redemande en bonne élève se souvenant des discussions lors des rdv : « c’est là où il faut y aller doucement, hein ? » « oui oui ! » .

Alors je respire à fond les ballons pour calmer le jeu, c’est vrai que c’est intense, j’aurai bien poussé comme une brute, là. Mais non, je contrôle…enfin je crois.

« tiens prend le ! » Je relève mon visage, mes mains vont comme par l’action du saint esprit sous les bras de mon bébé. Je vois une tête carrée, un peu violacée, immobile. Deux yeux perçants.

Je le mets sur mon ventre. Il est chaud et un peu gluant. Il ne sens rien mais je sens m’envahir une vague de « maman louve ». S’il avait fallu le lécher je l’aurai fait. Il éternue, tousse, crie un peu, fait des bruits…

Me regarde.

Je ne pleure pas, mais je suis la plus forte du monde, seule sur terre avec lui.

Puis il hurle, hurle, hurle. Il évacue le stress de l’accouchement. Moi je baigne dans le bonheur. J’ai son cordon qui me passe dans une main, au milieu des jambes…
Il est 10h00

Il cherche vite mon sein, comme un petit forcené. Il tête bien, fort, incroyablement fort. Il est hyper éveillé…
La SF a fait quelques test apgar, le fait qu’il puisse mettre un pied devant l’autre, mais c’était dans la bonne humeur et juste pour vérifier, car bb était éveillé comme pas possible !

Bb a une serviette sur lui, les femmes se sont retirées, je suis seule avec mon homme.

Est il heureux ? ( question con par excellence)

Le placenta aura du mal a sortir. 1h, au lieu des sacro saintes 30 minutes dictées par les mater. Mais la SF a réagi tranquillement avec beaucoup de professionnalisme. Une perf pour me redonner un coup de boost ( j’ai perdu pas mal de sang…et arrosé au passage la sage femme…), et les contractions de la délivrance sont arrivées.

Et SPLASH le placenta ( genre de gros foie de veau…). On l’a observé sous toutes les coutures, pour voir s’il ne restait rien. Et on a eu une petite leçon d’anatomie placentaire « ici la chambre de bébé, ici le cordon ombilical… »

De l’homéo pour calmer le jeu, un peu plus tard des brownies maison….et un repas.

Je suis épuisée. Mais je l’ai fait … Un bon gros bras d’honneur aux médecins trop puissants.

Tout a été respecté dans un immense respect du bébé, de la nature. Tout.
J’ai une chance phénoménale.
Je suis une maman animale et pas une maman hôpital.

J’ai eu, j’ai bataillé pour cet accouchement, on ne me l’a pas volé.

J’ai eu ce cadeau, j’ai donné la vie.

Je ne sais pas qui est le plus en vie, Timothé ou moi ?


*****

Quelle puissance dans ton récit... ça me fait toujours pareil, de lire des récits aussi intenses ; j'ai très peur tout du long, peur de devoir vivre ça, et puis la fin est si... prenante, on se dit ouf ça y est c'est terminé, quelle émotion ça doit être ! Le passage où tu dis être entourée mais seule... Je ne sais trop quoi en penser, ça me fait peur et ça me rassure à la fois... je ne saurais dire.
Félicitations en tout cas pour cette naissance, et pour ce récit, c'est fascinant !

Pfiou c'est très émouvant!!

ton récit est tres puissant ,on y sent une tel force c'est magnifique !!!!!

C'était très très intense de te lire

Merci.....

Oh ben de rien.... tout le plaisir est pour moi.

Avant mon accouchement, je lisais tout les récits possibles... alors voilà, j'ajoute ma pierre à l'édifice.

wahou !! j'adore ton recit, très émouvant.

merci de nous l'avoir fait partager

très beau récit,
on sent bien le coté animal et louve, c'est super beau de te lire

superbe récit! on s'y croirait!

petite question plus "technique"... Ta doula est arrivée avant la sage femme? c'était prévu ou c'est un hasard?

Wahou ! j'adore, un plaisir à lire, un accouchement intense !

et qu'est ce que j'aimerai accoucher à la maison aussi...

ahaha j'aime ta colère pendant ton accouchement, ça me rappelle toute cette énergie, cette force, cette puissance que l'on peut ressentir : j'étais également furax (contre la sage femme qui ne venait pas nous voir et nous laissait seul). Tu as superbement bien géré, tu as mené ta barque malgrè les perturbations extérieures : bravo ! Et bisous à ton poussin qui a récupéré cette énergie (rage de vivre ?) on dirait bien

Que d'émotions
Moi aussi je me suis dit "P*tain je l'ai fait", je n'ai pas non plus pleuré, je me retrouve dans tes dernières phrases

c'est vrai que ton récit est émouvant...et puissant!

ton récit est magnifique!!! Nous l'AAD on en rêve quasiment depuis qu'on se connait et là ça me conforte dans mon choix. Notre premier bébé n'est pas encore conçu mais nous y travaillons et tiendrons le coup contre vents et marrées médicales pour lui offrir une naissance la plus proche possible de ce que nous donne la nature.
Bonne route à toi et à ta petite famille!

Merci pour ce récit, plus c long et détaillé plus j‘adore !!

Woaow quel récit! Tu m'as donné envie d'accoucher à la maison...
Merci de partager, et merci d'y avoir laissé tant d'émotion!

Hi hi

Oui, alors pour préciser, la doula est arrivée avant la SF, c'est un hasard.
En fait faut dire que ma SF n'a pas trop réalisé que le travail avançait si bien, je crois. ( moi non plus en fait)
Du coup la doula est venue pour m'aider durant toute la phase de dilatation( miam, quel mot poétique.. rires!).
Et la SF est arrivée après les bouchons du matin..

J'ai eu de la chance, pour un premier bébé, 8h45 de boulot de la 1ere contraction à la sortie de bout de chou. C'est pas beaucoup il parait. ( dont 2h à quasi dormir...)

je demande car si c'est une doula de doula de france, elle n'a pas le droit d'être là avant la sage femme... c'est dans la charte. ceci dit, vu qu'il y a bouchon puor la sage femme et qu'elle était prévenu, peut être que ça peut passer...