notre histoire

Ca risque d'être long et vous savez déjà que ça se terminera en césarienne. Mais pour les plus patientes ou curieuses, voici un petit morceau de notre histoire…

1/ Enceinte ?

Je ne savais pas si je voulais avoir des enfants ou non, et le temps ne m'aidait pas dans ce choix.
Une pilule oubliée, plein de petits changements, une discussion avec une collègue : "Je suis sûre que tu es enceinte !" m'avait-elle dit, et je suis passée par la pharmacie un soir de février, en quittant le travail avant de rentrer à la maison. Il y avait des toilettes à côté et le test afficha une barre verticale bien nette, l'horizontale, servant de témoin, l'était beaucoup moins. Ce n'était que la deuxième fois de ma vie que je faisais ce type de test… est-ce que j'avais bien lu ?
Je retournais en acheter un autre, le pharmacien me regarde avec un demi sourire : "un deuxième test ?"
- Je ne suis pas certaine du résultat, lui dis-je, est-ce bien fiable ?
Puis-je vous le montrer pour que vous me donniez votre avis sur le résultat ?
Je lui montre, il hoche la tête.
Aucun doute, je suis enceinte…
ouch, tout qui se chamboule dans ma tête. Comment l'annoncer à mon mari ?
Il m'avait dit un mois plu tôt qu'il aimerait avoir des enfants, ça tombe bien.
Et en même temps, plein d'autres questions : depuis quand ? Si je me fie aux changements de ma personne, ce serait depuis avant la Noël.
Pour quand ?
Et qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Prendre rdv chez u généraliste pour faire une prise de sang et dater l'évènement car la fourchette des possibilités est très large.

Mon mari restait un peu incrédule :
-Est-ce que c'est sûr ?
- Et bien si on se fie aux résultats, ce taux, ici, est normalement à 0 ou presque. Là je suis à plus de 650 000, donc à priori oui, il n'y a plus de doute, je suis bien enceinte ! Mais tu viendras au rdv chez le gyneco, on sera fixés et on en saura un peux plus.

Les jours trainent jusqu'à ce fameux rendez-vous, et la journée au travail n'en fini pas, je ne suis pas à ce que je fais, impossible de me concentrer.
Enfin l'heure du rdv, nous y allons ensemble. Mon homme préfère attendre devant son bureau, il n'ose pas venir dans la salle d'examen. On me met un gel sur le bas ventre, un petit scanner et apparaît sur l'écran, un tout petit être humain !
"Tu devrais venir voir, ça en vaut vraiment la peine".
Il entre, nous nous tenons la main et regardons ce petit être, si minuscule, avec déjà la forme d'un être humain, qui est là, dans mon ventre. Nous sommes très émus, les yeux humides, c'est une nouvelle histoire qui commence.
Il serait là depuis le 27 octobre semble-t-il… mince, il était bien caché ! Ce doit donc être un aventurier farceur, car il a déjà fait pas mal de choses dans mo ventre. Si j'avais su qu'il était là, je ne sais pas si j'aurais osé passer mon permis moto par exemple…
Ce petitou nous a choisis, il est venu au bon moment, c'est bien accroché, bien caché avant de nous envoyer quelques signes.
Je comprends mieux maintenant pourquoi mes goûts culinaires avaient complètement changé, en mieux, pourquoi j'étais si rayonnante mais fatiguée, j'avais pris de la poitrine et un peu de ventre, etc.
Enceinte… je mettrais plusieurs semaines avant de pouvoir dire ce mot

2/ la plénitude de la grossesse

J'ai vécu une grossesse idyllique et je remerciai chaque jour ce petit bonhomme pour tout ce qu'il m'apportais.
Alimentation naturellement équilibrée, bien être physique et émotionnel, rayonnante avec des cheveux magnifiques, heureuse et des projets plein la tête.
J'avais changé de généraliste et de gynéco entre temps pour en trouver une plus en adéquation avec notre état d'esprit.
Vous le savez, être enceinte change beaucoup de choses. Et peu après avoir admis cette idée, un projet d'AAD était devenu pour moi comme une évidence. Pourquoi traiter quelque chose d'aussi naturel comme une maladie ?
Je faisais totalement confiance en la nature, et cela jusqu'au bout.
Respect du bébé, de la maman, de nos physiologies pour une naissance heureuse, aussi épanouie que je l'étais à ce moment là.
Je lisais beaucoup, et le livre sur le continuum est devenu comme une bible.

Mon médecin m'avait arrêtée de travailler plus tôt à cause du trajet long, des menaces de mon employeur de me virer à mon retour de mon congé maternité, mais aussi plus concrètement d'un col court et de contractions, que je ne sentais pas.
Je continuais à monter à mon cheval, seulement au pas, à nager et à danser mais différemment pour ne pas générer de contractions. Je fais de la danse orientale et certains mouvement sont ainsi prohibés. Je participais même au spectacle de danse avec les autres filles, exhibant mon joli ventre rond !

Le futur père s'amusait de mes élucubrations de femmes enceinte : déménager, quitter nos emplois, changer de vie pour autre chose de plus humain. Partir vivre dans des yourtes en pleine campagne et se débarrasser du superflus. Un peu hippie et extrémiste, mais heureuse !
La sage-femme était venue à la maison, repérer les lieux et faire connaissance. "Ce sera idéal", et nous nous enterions bien.
Elle avait même organisé avec pique-nique avec "ses" familles. C'était vraiment sympa de rencontrer d'autres familles dans le même état d'esprit avec pour la plupart, des enfants déjà nés à la maison !

Mon médecin m'avait conseillé de bien me reposer, et j'ai appris à faire les choses tranquillement, faire une pause entre chaque chose.
"Il faut que tu tiennes jusqu'à la fin du mois de juillet pour ton projet", pour l'AAD.

Nous avions senti que les petites bosses dans mon ventre n'étaient plus au même endroit ce soir là. Nous rentrions de l'opéra, Nabucco, c'était magnifique.
Deux jours plus tard, dans la nuit, je me lèves pour aller aux toilettes.
Mais zut, que se passe-t-il, serais-je devenu incontinente ? Ca coule et je ne peux rien retenir… mais ce n'est pas de l'urine.
La perte des eaux, j'en ai entendu parlé, mais c'est trop tôt… que faire ?
Je cherchais rapidement sur le net et téléphonai en pleine nuit à ma sage-femme.
"Tu vas vite aux urgences".
Nous étions le 10 juillet, 2 heures du matin quand la poche des eaux s'est rompue. Bébé était prévu pour le 28 août et mon congé maternité officiel n'avait même pas commencé...

3/ Son arrivée

Le temps de se préparer un sac avec quelques affaires au cas où, de se rendre à la maternité, il était 3h30.
Pour un premier on peut prendre son temps parait-il, mais en voiture les contractions étaient déjà bien rapprochées.
Je les gérais bien, m'enfermant dans la bulle et acceptant cette douleur.

Une fois à l'hôpital, on devient un patient.
On m'allonge, on m'examine, on regarde mon dossier.
Le col est déjà bien ouvert, tout ira très vite.

- Vous n'avez pas eu votre rdv avec l'anesthésiste ?
- Non, il était prévu pour début août (on n'a pas voulu m'en donner un avant)
-Vous n'avez pas votre carte de groupe sanguin ?
- Si pourtant… ah non, on a dû l'oublier à la maison, je pensais qu'elle était dans mon portefeuille.
- Le bébé est en siège, avez-vous fait des examens spécifiques, avez-vous des radios de votre bassin ?
- Non, il n'a jamais été en siège auparavant… il s'est retourné il y a deux jours.
(…Prises de sang …)
- Je n'ai pas apporté mon projet de naissance, c'est trop tôt, je ne l'avais pas écrit, mais je ne veux pas d'épisio (ça ça me fait vraiment peur ce truc)
- Ce nest plus à vous de décider maintenant
(…)
- Vous êtes grande ?
- Un mètre soixante-treize
- Ca devrait passer
(… Nouvel examen, prises de sang…)
- On va vous faire une césarienne. Votre bébé est déjà en train de sortir, mais on va vous faire une césarienne, retenez-le."

Et voilà comment on m'a emmenée au bloc et on a laissé là mon mari.
On m'a fait une péridurale et l'opération s'est bien passée. Une femme est restée tout du long près de moi, me tenant la main et m'expliquant tout ce qui se passait. Puis on m'a montré mon bébé, enveloppé dans une serviette, on lui voyait juste un petit bout de visage.
"C'est votre bébé, vous pouvez l'embrasser".
Je ne réalisais pas encore, j'ai approché mon visage, il a entrouvert les yeux, bleus, puis ils l'ont emmené. Ca a duré moins de dix secondes.

On m'a emmenée en salle de réveil où mon mari m'a rejointe.
"Votre bébé est en néonatalité. Tout va bien, il respire. Vous pourrez peut-être le voir ce soir mais plutôt demain matin. Surtout ne forcez pas sinon vous mettrez plus longtemps à vous remettre et ce sera plus difficile pour voir votre bébé".

A ce stade on ne comprend pas vraiment, tout s'est passé très vite. Bébé est né à 4h34, une heure après être arrivés à l'hôpital.
Dans ma chambre, je pouvais difficilement bouger à cause de la douleur, impossible de se lever. Je disais ans arrêt à mon mari d'aller voir le bébé, il ne devait pas comprendre ce qu'll se passait. Déjà que moi je n'y comprenais pas grand chose… Le lendemain matin j'ai réclamé à ce qu'on m'emmène lavoir, puisqu'on m'avait dit la veille que c'était trop tôt, et j'ai demandé ce qu'était concrètement la neonat. Un service spécifique pour les bébés prématurés.Pour aller voir votre bébé, vous attendrez votre mari, il vous emmènera.

Je suis restée 31 heures sans voir mon bébé. Une torture, c'était interminable.
Mon mari m'avait un peu raconté comment il était et comment c'était mais ce fut dur de ne pas pleurer en le voyant. Beaucoup d'émotions, joie et peur mêlées. Il était en couveuse, je me souviens de la lumière chaude, du gros appareil au-dessus, du respirateur, de cette pièce froide, de son ventre gonflé. Il a ouvert les yeux, la première fois depuis la veille, juste après la césarienne. Je n'ai pas pu le prendre dans mes bras.
Et puis il a fallu attendre le soir que mon mari rentre de son travail pour le revoir. Il m'avait imprimé une photo de lui pour la mettre dans ma chambre  
- Il a eu une naissance violente" m'ait une sage-femme ce soir là.
-pourquoi dites-vous ça ?
- Il était couvert de bleus
C'est très dur à entendre ça… Mais quand il l'ont extrait de l'utérus, ça n'a pas dû être évident.

Je suis restée 5 jours dans cette chambre, me remettant tout doucement de l'opération et passant le maximum de temps en néonat, près de lui, à l'étage juste au-dessus, je connaissais le chemin par coeur à présent. Durant ces 5 jours nous avons aussi choisi un prénom.
Ce fut très difficile moralement. Pour tout dire, je pensais qu'il ne sortirait pas vivant de ce service, mais plus je le voyais et mieux je me portais.
J'ai appris plus tard que ce sentiment était tout naturel, physiologique, et ça m'a fait du bien.
On m'a montré comment tirer mon lait et j'essayais de le faire régulièrement. C'était ma façon à moi de l'aider un peu. Et puis on m'a dit qu'il n'y avait plus de kit tire-lait, que j'en consommais trop et qu'on ne pouvait plus m'en donner.
Plusieurs médecins et sage-femme m'ont demandé pourquoi j'avais eu une césarienne et le compte-rendu me l'a confirmé : la raison en était le protocole.
Prématurité + siège = césarienne. C'était la seule et unique raison.

Une aide soignante très sympa m'expliqua que l'on pouvait avoir un lit dans la chambre des bébés en service de néonat.
Et c'est comme ça qu'au bout des 5 jours, j'ai pu emménager à l'étage au-dessus où j'ai vécu durant 1 mois et demi.

Avec cette magnifique grossesse et un aussi beau projet de naissance tu as du tomber de haut... La transition est rude. J'imagine comme tu as du vivre les événements de cet accouchement sans réaliser, tout te tombant dessus, ça fait beaucoup beaucoup de choses à encaisser.
Le peu d'explication, la prématurité, le siège, ton corps qui ne t'appartient plus, et cette distance avec ton tout petit

Mais c'était aussi dans un contexte d'urgence et à y réfléchir comment les choses auraient pu se passer autrement ? peut-être en reparler avec l'équipe surtout au niveau du service néonat (l'occasion pour eux de s'améliorer) car avoir une chambre auprès de ton enfant qu'au bout de 5 jours c'est dure. Enfin j'imagine qu'en y passant 1 mois et demi tu as pu en discuter avec eux.

Et au niveau de ton allaitement tu as pu continuer  j'ai compris que tu utilisais trop le tire-lait d'après l'équipe ?

En tout cas je te trouve sacrément courageuse

Ce doit sûrement être à cause de mes hormones mais j'ai beaucoup pleuré en lisant ton récit.
Je trouve très dur ce que toi, ton mari et ton petit avez vécu.
C'est vrai qu'en partant d'un projet aussi naturel que le votre au départ la chute est rude quand ça se termine comme ça.
J'espère qu'aujourd'hui vous vous portez tous à merveille!

Bravo, tu es très courageuse et tu as toute mon admiration  

 Une petite larme en te lisant .

 de protocole qui vient chaque fois tout gacher !

Je suis très émue en lisant ton récit et particulièrement ce qui concerne la césarienne   
Comme toi j'ai subi cette intervention en urgence et suite à une hémorragie grave j'ai été séparée de ma fille presque 48h...

Bref:    je sais à quel point tout ça peut être douloureux...

C'est très émouvant, moi aussi j'étais au bord des larmes.
(j'ai eu une césarienne pour mon 1er, et je l'ai très mal vécue).

C'est une naissance vraiment éprouvante, et je ne parle même pas des suites à l'hôpital.
J'espère que vous avez pu en parler pour évacuer, et pouvoir construire votre nouvelle vie à 3 le mieux possible compte tenu des circonstances.

Et + 1 avec Tornadette sur les protocoles hospitaliers

Pfiouuu..j'avais beau connaître l'histoire, j'ai pleuré en lisant ton récit.

Quelle abominable transition, quelle naissance abrupte, quelle douleur...Je sais que rien n'a été facile et que tout est encore là, à se serrer dans vos estomac, à tous les 3...j'aimerai vraiment trouver un peu de temps et d'argent pour te rencontrer Agathe, pour en parler, pour parler de ton petit bout, de la mienne, des chevaux...J'espère qu'on en aura l'occasion.

En tout cas, je te trouve en effet courageuse...tu peux être fière d'allaiter aujourd'hui, et de vivre avec ton petit bout comme tu le fait.

Je t'embrasse en attendant

Et bien moi ce sont vos messages qui me mettent les larmes aux yeux.
C'est encore frais tout ça et je suis comme vous, quand je lis des récits de naissances, j'ai les yeux tout humides.

petitpullmarine a écrit:

Avec cette magnifique grossesse et un aussi beau projet de naissance tu as du tomber de haut... La transition est rude. J'imagine comme tu as du vivre les événements de cet accouchement sans réaliser, tout te tombant dessus, ça fait beaucoup beaucoup de choses à encaisser.
Le peu d'explication, la prématurité, le siège, ton corps qui ne t'appartient plus, et cette distance avec ton tout petit

Mais c'était aussi dans un contexte d'urgence et à y réfléchir comment les choses auraient pu se passer autrement ? peut-être en reparler avec l'équipe surtout au niveau du service néonat (l'occasion pour eux de s'améliorer) car avoir une chambre auprès de ton enfant qu'au bout de 5 jours c'est dure. Enfin j'imagine qu'en y passant 1 mois et demi tu as pu en discuter avec eux.

C'est vrai que c'était dur et que je n'étais pas du tout préparée à ça. En même temps j'avais toujours essayé de garder à l'esprit que je ne savais pas ni où ni quand ni comment j'accoucherai.
J'ai pu en reparler avec le médecin et je comprends que dans le contexte actuel ils ont peur des procès par exemple. D'où la césarienne protocolaire. On est un numéro à l'hôpital. Je comprends leur point de vue, certes, mais je ne suis pas d'accord avec cela et j'en veux toujours beaucoup au système.
Comme pour la séparation de 31 heures, certainement pas assez de personnel pour me monter en fauteuil roulant voir bébé à l'étage juste au-dessus avant…

Passiflore a écrit:

Comme toi j'ai subi cette intervention en urgence et suite à une hémorragie grave j'ai été séparée de ma fille presque 48h...

Oulàlà, je comprends ce que tu as dû vivre.
Pour ma part ça m'avait rassurée de comprendre certaines choses comme naturelles. Comme le fait que je pensais que le bébé allait mourir, c'est physiologique. Si une mère n'a pas son bébé avec elle après l'accouchement, le corps l'interprète comme s'il y avait eu un gros problème avec le bébé.
Si ça t'aide d'en parler, par mp si tu veux, n'hésite pas.

Kaalypso a écrit:

J'espère que vous avez pu en parler pour évacuer, et pouvoir construire votre nouvelle vie à 3 le mieux possible compte tenu des circonstances.

J'en ai parlé à la psychologue de SOS Prema, ça m'a fait beaucoup de bien. Et j'avais mes parents tous les soirs au téléphone quand je vivais à l'hôpital, en plus de mon mari qui passait le matin avant d'aller travailler, le midi, le soir et les week-ends avec moi. Il s'occupait des chiens, du cheval, de m'acheter des repas. Une perle   J'ai beaucoup de chance de l'avoir. Par contre lui n'en a pas encore parlé, et je pense que ça lui ferait du bien aussi.

petitpullmarine a écrit:

Et au niveau de ton allaitement tu as pu continuer mimique045j'ai compris que tu utilisais trop le tire-lait d'après l'équipe ?

Le lait, la neonat m'avait conseillé de le tirer toutes les 3 à 4 heures pour qu'ils n'aient pas besoin de compléter. Au service maternité ils m'ont dit que je n'étais pas seule, qu'ils n'avaient pas assez de kits… et puis le soir j'en ai parlé à une autre soignante qui est allée m'en chercher, disant que c'était inadmissible.

Violettte a écrit:

Quelle abominable transition, quelle naissance abrupte, quelle douleur...Je sais que rien n'a été facile et que tout est encore là, à se serrer dans vos estomac, à tous les 3...j'aimerai vraiment trouver un peu de temps et d'argent pour te rencontrer Agathe, pour en parler, pour parler de ton petit bout, de la mienne, des chevaux...J'espère qu'on en aura l'occasion.

Quand on veut on y arrive, alors on arrivera bien à se rencontrer ! Ca me ferait vraiment plaisir à moi aussi.

Vous me dites aussi que je suis courageuse, mais je pense que tous confrontés à ce type de situation, on fait face. Il m'avait offert tant de cadeaux ce bébé en étant dans mon ventre, je me devais de l'aider au mieux dans ces moments là. C'était à mon tour de prendre soin de lui, de tenir bon pour lui.

Il y a un mois, j'ai pu demander ce qui s'était passé durant ces 31 heures pour lui, avant c'était trop dur de poser cette question.
Il respirait bien seul et allait bien après la naissance. C'est rassurant de savoir qu'on a mis au monde un bébé viable. Vers 11h on lui a donné du lait maternisé, il a tout vomi.
Vers 17h on lui en en a redonné, 3 fois, il a encore vomi. Pet-après on démarré les problèmes digestifs, le ventre gonflé et la détresse respiratoire. D'ailleurs il est intolérant au lait de vache aujourd'hui. Mais il est à présent totalement allaité et ça c'est une grande victoire pour nous content050et il n'a lus aucun de tous ces médicaments qu'il prenait, grâce au portage et cododo.

Le principal c'est qu'aujourd'hui tout le monde va bien et on va de l'avant, mais j'en veux beaucoup au système et pas à ceux qui y travaillent. La très grande majorité des soignants étaient des personnes bien, sympathiques et gentilles, ça aide beaucoup aussi.

J'essaierai de vous terminer les parties sur l'été en néonat et le retour à la maison, qui était pour nous comme sa deuxième naissance.

   
je ne savais pas par rapport à l'angoisse de perdre son bébé ça m explique bcp de chose et j'y vois plus clair avec du recul, merci
mes filles sont nées a 32sa, j'ai demandé pourquoi une césa et quitte a mettre les pieds dans le plat a ce terme ça peut etre préférable, une naissance c'est épuisant alors pour des bb qui devraient etre encore au chaud ça peut devenir dangereux (et je "defends" pas la cesa hein, celles qui me connaissent savent comme j'ai toujours pas digéré la mienne)

tissounette, ma fille aura bientôt 4 ans donc beaucoup d'eau est passée sous les ponts....mais si tu as besoin de me parler en mp, toi, n'hésites pas une seconde, je suis là!! 

C'est vraiment super que tu ais réussi à mettre l'allaitement en place  
Je n'ai pas réussi pour mon fils, j'ai été vraiment très mal conseillée, mais j'ai fait un allaitement mixte jusqu'à ses 6 mois.
Et le soutient du papa, c'est une aide vraiment très précieuse, ça fait beaucoup de bien  

Les hommes ont plus de mal à parler en général, ça ne m'étonne pas que ton chéri n'en a pas encore parler.
Mon mari a mis du temps pour en parler, et je connais un autre papa qui a mis plusieurs années pour en parler.

Comme Passoflore, si tu veux en parler, n'hésite pas.
J'ai mis 3 ans pour que la blessure de mon coeur se referme, grâce à la naissance de ma fille  

Et c'est vrai que les enfants nous font le plus beau des cadeaux en étant avec nous, tous les jours.
Mes enfants m'ont aider à grandir, à penser mes blessures, et à profiter de tous les moments.

J'ai été très émue en te lisant  

merci pour vos messages.
Je ne voulais pas vous mettre les larmes aux yeux mais en même temps je suis moi aussi restée très sensible aux récits de naissance, donc je comprends.

J'essaierai de vous écrire bientôt la partie 4 Vous ne serez pas obligée de la lire si vous en avez marre   

Tu l'aurais voulu nous mettre les armes aux yeux que t'auras pas mieux réussi, moi aussi ça m'a beaucoup émue.
Il faut beaucoup de courage pour traverser tout ça et en sortir plus fort, ce que tu sembles avoir fait largement   

Waouh, quel parcours.....
Bravo pour tout le courage que vous avez eu   
Tu m'as beaucoup émue