Début chez la nounou

Aujourd'hui, pour la toute première fois, j'ai déposé mon bébé chez sa nounou. Et c'est... En fait, moins difficile que je ne le pensais. Peut-être simplement parce que son père reprend enfin le boulot et que ça signifie la fin de la galère financière (banquier, si tu nous entends, on remonte du fond du gouffre), et que je ne suis plus la seule à partir de la maison le matin.

Mon tout petit, déjà si grand, je t'ai porté, fabriqué pendant 9 mois, nourri et couvé pendant 4 mois avant que ton père ne prenne la relève pendant 5 mois. Clairement, hier soir, je n'avais pas envie de te déposer ce matin chez elle. La journée sera longue de plus, 11h par jour du lundi au vendredi. Mais tu la connais, elle est venue te voir à la maternité et t'a apprivoisé pendant mon congé (je la connais d'avant et c'est ma voisine). Tu as confiance en elle, tout comme nous nous avons confiance en elle et en toi également. Et tu as de l'affection pour elle. Je pensais que j'aurais du mal de te voir avoir des regards d'affection pour une autre femme que moi (oui, tata et les grands-mères, c'est pô pareil), mais ça me rassure tellement. Je te sais entre de bonnes mains et en sécurité, matérielle et affective.

Bon qui dit nounou, dit aussi début des emmerdes avec mon boulot. Petit florilège...
Moi : "ma nounou prend telle semaine aux vacances de printemps". "Et tu comptes prendre cette semaine-là ?" Moi intérieurement : "nooon, je vais laisser mon fils en autonomie totale. A moins d'un an, il est cap'."
Moi : "le prochain rdv médical de suivi est tel jour que je prendrai donc." "Ah ? (sous-entendu ça m'ennuie)" Pour rappel, on m'a dit de changer de doc parce que le mien ne consulte pas le samedi.
Et le meilleur : "Je suis embêtée pour les congés d'été, ma nounou prend du tant au tant." "Ah mais non, ce n'est pas possible. Moi je ne vais pas annuler mes vacances pour une nounou que je connais pas. Et puis c'est compliqué pour nous..." "Je sais, mais il est le dernier arrivé et il y a 4 autres parents aussi et la nounou a une vie en dehors de son boulot (si, si)." "Oui bah c'est à chacun de faire des efforts et là c'est pas possible." Depuis 7 ans qu'on bosse ensemble, elle a toujours fait ce qui lui convenait pour les vacances d'été. Mais il va bien falloir qu'elle se fasse à l'idée qu'elle n'est plus la seule à avoir des enfants et les contraintes qui vont avec. Et puis, si elle s'était renseignée avant de monter ses projets de vacances, on n'en serait pas là. Ça sent le boudin cette affaire. Et je n'ai personne pour me garder mon fils à cette période (et accessoirement pas envie). Alors on fait quoi ?

Plein de courage à vous trois !

Je vous fais confiance pour faire de votre mieux, la nounou y compris.

C'est vrai que ce n'est pas évident ces histoires...
Souvent, si on aime la nounou, on fini par tout céder, car les parents ne sont malheureusement pas en position de force, vu qu'il n'y a pas 36 mil solutions pour pouvoir arriver à l'heure au travail...

Mais vite passe la journée... et on attarde nos soirées dans des retrouvailles...
Et vite passe la semaine... et on se prélasse au lit en famille le weekend...
Et vite passe l'année, et tout le monde aura ses petites vacances malgré tout, tu verras bien.

Bonne journée au travail !
Bonne journée à ton loulou chez la nounou !
Bonne reprise au papa !

N'oublies pas de fêter ça ce soir, avec plein de bisous...

Oh mais ce n'est pas la nounou qui pose problème loin de là. Et, ça à mon boulot, il va bien falloir qu'ils s'y fassent. Oui, j'ai un bébé ! (je viens de faire mon coming-out)

Cher (ou pas) patron(ne),
J'ai dois vous informer. J'avoue. J'ai un enfant. Pire. J'ai un bébé.
Oui. Je sais. Je devrais être heureuse et reconnaissante de travailler pour vous.
Mais, en fin de compte, et vous allez vite vous apercevoir.
J'ai une vie.

Avec mes salutations distinguées,
La maman du bébé.

J'adore ! C'est tout à fait ça. Surtout, il ne faut rien que ça change mais ça change tout au contraire.

Je vais camper sur mes positions puisque, comme elle dit, c'est à chacun de faire des efforts, mais elle ne changera pas ses vacances. Et pas de bol pour elle, les congés de la nounou sont inscrits dans le contrat.

Je compatis. Je suis en pleine bataille avec ma patronne et mes collègues aussi.
La galère.

Je sens bien venir le coup qu'elle ne cédera pas et que je vais me faire couillon***. Parce qu'en plus, histoire de cumuler, elle est copine avec le chef et sait très bien se faire plaindre. Faudrait pas que je lui retire ses prérogatives tout de même. Faut que je pense à ma titularisation, faut que j'y pense et que je ferme ma goule. Mais là, non, je ne suis pas d'accord. Mer** un binôme, c'est censé prévoir ses congés ensemble. Non ?

Je me disais qu'au pire, je traînerais le loulou au bureau, histoire qu'ils comprennent. Mais même pas, je crois que le chef trouverait ça drôle. Juste drôle. Foutu boulot à la mords-moi-le-noeud !

Bon courage à toi aussi. Et je ne sais plus qui disait qu'il devrait être possible de concilier boulot et vie de famille sans qu'avoir une famille devienne une affaire d'état. Franchement, dans des cas comme ça, je mettrais bien en route un numéro 2. Mais ce n'est pas une bonne raison du tout pour mettre en route un 2ème pioupiou.

Vous admirerez au passage le niveau de grossièreté témoignant de mon état d'esprit.

Edit : discussion du 3ème type avec la secrétaire médicale de mon médecin. J'appelle pour prendre rdv pour moi pour mon suivi gynéco, si possible sur mes congés à moi pour éviter de poser problème au boulot. "Ouh là, ça fait longtemps qu'on vous a vu. Pour vous mais aussi pour votre fils." Hum..., oui je ne suis pas venue depuis le mois d'août pour lui comme pour moi. Je lui fais un topo grosso modo (merci les collègues en réunion, ça permet de causer tranquille). Résultat : elle m'a fixé un rdv en tout début de matinée le jour où le doc part en vacances. Sympa mais il n'y a pas comme un malaise, là ?

j'avoue que j'ai de la chance... j'ai mis longtemps avant de reprendre à temps plein, et mon mari a assez de facilités (même si c'est parfois un peu compliqué avec les collègues) pour avoirs des vacances ou des heures quand il y a besoin.
En plus, un petit pas très malade !

Bon courage !

Mon tendre petit a passé une très belle 1ère journée chez sa nounou. Tout va très bien de ce côté-là. Que je suis fière de lui ! Par contre, le papa a du mal. Il a besoin de se sevrer de son fils.

Ma collègue est absolument châârmante, j'attends le coup de pute... euh Trafalgar. Ça doit faire 10 ans qu'elle fait exactement ce qu'elle veut et qu'elle obtient ce qu'elle veut pour les vacances. Forcément, ça coince.

Va falloir qu'elle s'y fasse.
Les règles veulent que ça tourne donc va falloir qu'elle tourne ^^

Dans l'absolu, c'est ce qui devrait se passer. Mais quand depuis 10 ans, tu prends 4 semaines du 15 juillet au 15 août ou du 20 au 20, les habitudes sont dures à changer, ou les règles dures à appliquer. Et puis vous savez ce qu'on dit "trop bonne, trop c****", eh bien j'ai décidé de ne plus être bonne. Quand on a su que je l'attendais, j'avais dit à monsieur qu'il se passerait tout ce qu'il se passe depuis que j'ai repris le boulot en septembre. Ils sont tellement transparents et prévisibles dans leur fonctionnement. Des fois, j'aimerais avoir tort, juste une fois pour voir.

Si tu es fonctonnaire et que les dates de congé de ta nounou sont inscites sur le contrat, tu en fais une photocopie que tu présentes à ton chef de service. Voire tu lui envoies par mail en pièce jointe (donc il ne pourra aps dire qu'il ne savait aps, cela te fait une base pour contester si tes congés sont refusés). Si ta collègue prend ses vacances depuis 10 ans à la même période, elle ne doit plus forcément avoir d'enfants en bas âge. Les règles veulent normalement que la moitié de l'effectif soit présent. S'il y a problème c'est à ta hiérarchie de trancher mais si tu n'as aucune solution et que ton chef a été prévenu suffisament à l'avance, il peut lui demander de modifier ses congés.

Je te souhaite du courage, je comprends ce que tu vis au boulot... Avec une copie écrite du contrat, ton chef ne devait pas avoir le choix de t'accorder tes congés. Et si ça ne passe pas, un petit coup de fil aux syndicats, ça résout (bizarrement) beaucoup de choses.