C'était il y a un an déjà. A l'hopital, même si j'aurais préférée en maison de naissance (à quand ?) ou à la maison (mais là, il aurait au moins fallut que le papa soit d'acord).
A la petite maternité de Thiers (63) où j'avais préféré me rendre, plutôt que d'aller dans le gros CHU-usine. C'était plus loin (presque 1h de route), mais le trajet ne me faisait pas peur. Et je savais qu'au moins là bas, ils étaient un peu plus ouvert et acceptaient (facilement) les projets de naissance !
Visite du 9eme mois. Tout était OK, le projet de naissance est accepté sans soucis. Le chef de service me dit : "je ne comprend pas à quoi ça sert, vous demandez toutes la même chose ! ". Pas très encourageant comme remarque mais bon, je n'ai pas la tête à lui expliquer que ce n'est pas aussi bien accepté partout !
On prend rendez-vous pour le 15 avril, 9h, jour du terme . " On se donnera 2-3 jours après pour déclencher". Le Déclenchement, une de mes pire hantise ! "Enfin, je ne me fais pas de soucis, je pense que vous aurez accouchée d'ici là".
15 jours avant le terme, monito de contrôle chez une sage femme libérale. Tout va bien. Sauf un truc : elle me demande ce que j'ai suivi comme préparation à la naissance. "Aucune". Je ne prend pas la peine de lui expliquer que je n'ai malheusement pas trouvé ce qui me convenait (même avec elle).
"Ben, t'as pas appris à pousser alors ! Tu vas pas savoir !" Non mais d'où elle se croit elle pour me tutoyer comme ça ! Dire qu'on me l'avait conseillé car étant ouverte et pratiquant des AAD (avant au moins) ! Du haut de mes 22 ans, je n'ose rien lui répondre. Elle tente de me montrer, bien sûr je n'arrive pas à faire ce qu'elle me dit, je comprend rien !
Je ressors convaincue d'une chose : la première fois que je l'avais vu, le contact n'était pas bien passé, cette deuxième fois me le confirme.
Dehors, je re-essaie ce qu'elle vient de me dire (elle m'a quand même mis le doute ! ). Là, debout dans la rue, j'y arrive beaucoup mieux ! Bon, pas completement rassurée, mais ça va un peu mieux.
Quelques jours avant le terme, séries de contractions douloureuses. Des contractions, j'en ai au moins depuis le 6ème mois, mais là, je sens bien la différence. Je n'arrive plus à regarder la télé. Mon homme va se coucher, il bosse le lendemain. Je me couche puis me relève, c'est trop désagréable. Je vais m'assoir sur la cuvette des toilettes. Au bout de quelques heures, ça me passe.
Rebelotte quelques jours plus tards.
Puis rebelotte.
Approche la date fatidique. Petit à petit, dans ma tête, j'essaie d'accepter l'idée d'un déclenchement. Je me dis qu'il faut apprendre à lacher prise, qu'il n'y a que comme ça que ma crevette se décidera à venir.
Le 14 avril, en fin d'après midi, rebelotte. Il n'y a pas 10 minutes entre chaque contractions. Vers 18h, ça se calme, on décide d'aller faire 3 courses. Je prend le sac et dis à mon homme que je ne suis pas sûre que l'on rentrera, mais que je n'en sais rien.
Finalement, on rentre.
20h, ça recommence. Contractions toutes les 5 minutes, c'est sur. J'essaie de continuer mes activités, mais bon le soir je n'ai pas pour habitude de faire grand chose. On va se coucher, mais rapidement je retourne m'installer à califourchon sur la cuvette des toilettes. Je me demande si ce sera pour cette nuit. C'est quand même la troisième fois que ça me fait le coup. J'essaie d'aller dormir mais je n'y arrive pas, ça me fait trop mal.
La douleur s'accentue. Je gère les contractions.
Mais au bout d'un moment, je commence à ne plus trop savoir si c'est dans longtemps ou pas. J'ai envie qu'on me dise si c'est vraiment parti ou pas. Je n'ai pas envie d'arriver à la maternité trop tôt, mais pas au dernier moment non plus. J'ai besoin d'avoir un peu de temps là bas pour pendre mes marques avant la naissance.
Il est minuit passé, je réveille mon mari. Il me demande s'il peut boire un café avant. On part à 1h du matin et le temps de faire les papiers entre les urgences et le reste on arrive à la maternité à 2h.
La SF m'examine. "Col dilaté à 3 cm, c'est bien parti" me dit-elle. Moi entre soulagement et déception "ouf, enfin, ça commence" et "que 3 !".
Je demande si je peux prendre un bain. Pas de soucis, j'y reste je ne sais pas combien de temps, mais entre 1 et 2h je pense. Ca me fait un bien fou. Mon homme voudrais descendre boire un café. Mais je n'ai pas envie qu'il me laisse. je suis génée pour lui, il a du mal à ne pas s'endormir sur le bord de la baignoire, mais non, je préfère qu'il reste. Je lui dis : "quand je serai sortie du bain".
La SF vient nous voir de temps en temps. Elle trouve que je gère bien. J'ai assez mal pendant les contractions, mais j'arrive bien à récupérer entre. Au bout d'un moment, elle me dit qu'il faudra penser à sortir, qu'elle aimerait bien me réexaminer.
Verdict : 5 ! C'est long quand même ! Il doit être 5h du matin. Elle me pose un cathéter fermé.
Je demande si je peux manger. Elle me dit que oui, mais que je risque de rendre. J'essaie quand même : elle avait raison !
Petit à petit, la douleur s'accentue, je ne sais plus comment me mettre. Je ne trouve pas de positions qui me soulagent. Je retourne sur la cuvette des wc, le lit, les wc... A chaque contraction j'essaie de prendre appuit avec mes avant bras quelque part et je cherche à décoller les pieds; mais rien n'est adapté.
Le cathéter me gène. C'est desagréable, et avec les contractions c'est encore moins supportable !
Je commence à desespérer. J'en ai mare. Je me dit que je ne pourrai jamais tenir jusqu'au bout comme ça. Que je n'aurais plus de force à la fin. J'ai besoin que quelqu'un vienne ! Je demande à mon mari qu'il appelle la SF.
Elle revient. Me dit que si je veux, je peux changer d'avis et prendre la péri ! Dans ma tête je pense "non je ne la veux pas, je voudrais qu'on me propose autre chose, avant la péri". Je ne lui répond rien, j'ai les larmes aux yeux. Je lui dis que j'ai peur de ne pas avoir assez de forces pour tenir jusqu'au bout. Elle me propose d'attendre 5 minutes que sa collègue m'examine. Dans ma tête je me dit : "c'est le changement de tour de garde, donc il est 8h".
Finalement il s'en est écoulé du temps depuis sa dernière visite.
La nouvelle SF arrive. Je lui explique que je n'arrive plus à me reposer entre les contractions, que je ne voulais pas la péri mais que j'ai l'impression que je n'aurais jamais assez de force pour tenir jusqu'au bout. Elle m'examine, me dit que c'est presque bon, me propose d'essayer autre chose avant la péri et de passer en salle d'accouchement. Je réclame celle avec la chaise.
Elle me dit qu'elle a un peu de temps, qu'elle a un RDV tout à l'heure mais qu'il n'est pas encore là. Je lui dis que c'est problablement moi son RDV, j'avais RDV à 9h pour la visite du terme.
Chaise d'accoupchement ! Là, ouf ! Je peux enfin me pendre en passant les tissus sous mes bras ! Je me demande pourquoi je n'y avais pas pensé plus tôt, qua ça aurait été bien si j'avais eu ça à dispo ! L'auxilliaire qui sera là pour la naissance vient se présenter. La SF passe de temps en temps.
J'explique que j'ai soif et mal dans les reins en continu. On me donne à boire. La SF montre à mon mari comment me masser, mais il n'appuie pas assez fort ! L'auxiliaire prend le relais. On me propose des compresses d'eau chaudes sur les reins. qu'est ce que ça fait du bien.
Je me sens écoutée, on continue sans la péri ! Tout le monde dit à mon mari que je gère plutôt bien. J'écoute d'une oreille.
Au bout d'un moment, ça ne va de nouveau plus. La SF demande à mon mari ce que j'ai fait comme préparation. "Rien". "Ha ! ". Elle me propose de m'imaginer à un endroit agréable. Dans ma tête, je pense "ce genre de truc, je n'ai jamais réussit à m'en servir quand j'en avait vraiment besoin", mais j'essaie quand même. Ca ne m'aide pas. Elle explique à mon mari comment m'aider à calmer ma respiration. Le pauvre, pas très à l'aise (lui il a plutôt peur), il ne m'aide pas vraiment, mais j'ai compris le truc, j'essaie d'y penser seule. D'ailleurs ça m'aide bien.
Les sangles du monito me gènent, heureusement, la SF a coupé le son.
Puis au bout d'un moment, je n'arrive de nouveaux plus à reprendre des forces. Elle me propose d'essayer de m'alonger un peu. Sur le moment je dis oui. J'ai compris après coup, que c'était une manoeuvre habile pour me rapprocher du lit car je n'en descendrais plus !
M'allonger me fait un peu de bien. 5 minutes ! Je ne supporte plus les sangles du monito. D'ailleurs il s'est débranché. Je leur dit que comme il ne sert à rien, on peut peut-être l'enlever. Elles me disent qu'elle vont le rebrancher ! Grrrrrrrrrrrrrrr. Bon, elles ne rebranchent que celle pour le bébé, mais M***** ça me gène. Ca et le cathéter ! Double Grrrrrrrrrrr !
Je rentre dans ma bulle. Je ne sais plus trop ce qu'il se passe. Je sais juste que la SF n'est pas souvent là. Il faut dire qu'elle est occupée par une autre naissance et qu'après en plus elle est appellée sur une césarienne. L'auxiliaire est bien gentille, mais elle ne me rassure pas. je sens qu'elle ne sais pas quoi me proposer pour me soulager. Je demande à mon mari où est la SF. Elle vient, me demande de pousser, puis repart ! L'auxiliaire essaie de m'accompagner dans les poussées.
Je ne suis pas restée allongée longtemps. Je m'accroche à tout de qui est en hauteur (heureusement il y a une barre exprès) pour me suspendre.
Je suis accroupie, accrochée à ma barre. J'essaie de pousser, bien que je n'en n'ai pas vraiment envie. Ca me fait un mal de chien quand j'essaie. De toute manière je veuxd que la SF revienne. Je ne veux pas que mon bébé arrive si personne n'est dispo ! Mais elle est occupée ailleurs ! Je ne veux plus qu'on me laisse !
La SF revient. Je lui demande : "c'est quand la poche des eaux ? ". Elle rigole, dit que des fois elle ne perce pas. Bon, je le savais, mais moi je croyais que ça n'arrivait que dans les livres. Je n'ai pas la force de lui expliquer. Elle me dit de pousser encore, répond au téléphone, et repart !
La SF finit par revenir. Je lui explique que ça me fait trop mal quand je pousse. Elle trouve que je pousse bien. Me propose une autre position. Rapidement, je retourne m'accrocher au dossier du lit. La SF me fait pousser. J'ai l'impression que ça ne sert à rien.
Je geule, alors que je n'aurais jamais imaginé que je pourrais réagir comme ça !
La poche des eaux se rompt. C'est chaud, c'ets agréable ! La SF me dit ce que c'est. D'un ton peu courtoit je lui répond que j'avais compris !
Je dis que j'ai trop mal quand je pousse, que de toute manière je n'arrive plus à reconnaitre les contraction. je répète inlassablement que je ne vais pas y arriver. La SF me dit que si. Je le sais, mais j'ai besoin qu'on me le dise.
Un médecin entre : il cherche la sage femme pour savoir si elle sait où est Mme Machin, son mari la cherche. Elle répond que c'est pas le moment.
La SF finit par me proposer de faire une pause.
Puis je me met à crier : "ça y est, ça pousse". Là j'ai bien compris, ça descend tout seul. Même pas besoin de forcer ! Je mets ma main, en même temps que la tête de mon bébé arrive. J'ai un peu peur d'une déchirure, j'ai mal. Je sens la tête, j'ai mal, mais calme plat ! Je pousse, je veux qu'il sorte !
Je crie : "je veux la contraction" "je veux mon bébé" ce qui les fait rire. P************ moi j'ai pas envie de rire.
La SF m'explique qu'il faut attendre, laisser le temps au périnée de se détendre pour éviter la déchirure. L'explication me rappelle ce que j''avais lu, ça me va bien. Mais p****** qu'est ce que ça brule !
La SF me propose de m'allonger, elle me dit qu'elle a peur d'une déchirure si je reste accroupie. Je m'execute (pas de déchirure s'il vout plait) tant bien que mal. C'est vachement dur de bouger à ce moment !
La SF attend un moment puis me propose de repousser. Je suis allonger sur le côté, l'auxiliaire me tient une jambe repliée. Sauf que moi, j'ai plus de force, je pousse tout ce que je peux, mais rien à faire. J'y arrive pas, j'ai plus de contractions ! Ca dure longtemps. La SF finit par me dire que si je n'y arrive pas, il faudra qu'elle aille le chercher.
Elle fait tout ce qu'elle peut, met du lubrifiant, essaie de dégager sa tête (elle me fait mal en plus), mais rien à faire, on ne voit que le haut du crane.
Le médecin qui cherche la sage repointe son nez. Elle crit que c'est pas le moment. Il insiste, mon mari le fout dehors.
Mon bébé n'avance pas plus. Je sens bien qu'elle se retient d'intervenir plus. Je pousse, elle tire !
Puis enfin, il finit pas sortir ! La SF vérifie rapidement qu'il va bien. Elle dit "il est même pas bleu !" (elle m'avouera après qu'elle avait quand meme un peu peur).
Il est midi. 12h10 l'heure de naissance. Enfin comme dit mon mari : c'est assez aléatoire, entre le début où il a commencé à sortir, il était 11h55, et le moment où il est sorti il était 12h10 ! Je pense qu'il exagère un peu, mais quand même !
On nous laisse un grand moment ensemble. Puis la SF revient. Me fait repousser "encore un petit effort", mon mari "allez c'est bientôt finit". oui ben moi je voudrais que ce soit finit. Finalement ça se fait bien. Elle coupe le cordon (enfin je ne sais plus trop quand).
Puis elle repart. Le pédiatre passe pour voir si tout va bien. Puis personne pendant 2h ! Juste une SF avec qui on avait fait connaissance qui est passée par hazard en qui en sachant que c'était nous en venue dire bonjour (et au passage donner un petit conseil pour la tétée).
On était bien tout les trois, le temps de faire connaissance. Mais au bout d'un moment, j'aurais bien voulu qu'on aille dans notre chambre.
Moi je voulais manger ! J'étais affamée. Mon mari n'osait pas aller se chercher à manger.
Enfin, il sont venu pour peser, mesurer et habiller le bébé et nous amener dans notre chambre. La SF voulais vérifier si je n'avais pas de déchirure, mais elle m'inquiquinait, elle a finit par renoncer en disant que ça avait l'air d'aller.
A 16h on m'a apporté un gouter. Puis plus tard le repas du soir. Moi j'avais faim, mais je n'ai pas pensée à réclamer !
Les jours qu'on suivis :
- la première nuit, j'étais toute contente, j'avais pas beaucoup sommeil. Ma voisine devait partir le lendemain, mon bébé avait des glaires, ils sont venus incliner son berceau et m'ont réveillé (le seul moment où je dormais pour prendre la température (je savais pas moi).
-la première journée, mon fil avait la jaunisse : lampe à UV. Il est passé 3 jours de suite.
J'ai trouvé le séjour à la maternité galère (mais tout s'est bien passé), le personnel me réveillant (malheureusement les rares fois où je pouvais dormir) car ils faisaient du bruit en rentrant dans les chambres (repas, soins...); j'étais génée car la nuit quand on allume une lumière, ça éclaire toute la chambre (et la voisine aussi du coup ! ), les conseils pour les tétées un peu alléatoire, chacun y allant de son avis, qu'on le demande ou pas, ne renseignant pas convenable quand j'avais besoin, et mettant le doute quand je ne demandais rien ! En plus, on ne pouvait pas sortir car jaunisse du petit, accrochés au grand avis du pédiatre !
Enfin bon, c'était pas horible mais je l'ai plutôt mal vécu ! J'avais l'impression qu'on ne respectait pas notre rythme et qu'il n'y avais pas de suivit, je ne connaissais pas leur fonctionnement (mais ça, il l'avais peut-être expliqué lors des cours de préparations à la naissance). Au pire, je veux bien accoucher de nouveaux à l'hopital (mais avec quelqu'un de dispo si possible ! ) mais pas y rester !
Au mieux, je ne veux pas retourner à l'hopital ! Mais ça je le savais puisque ce que je voulais avant tout, c'était créer une relation de confiance (lors de la grossesse) avec la personne qui serait présente lors de l'accouchement ! Et ça, ça n'existait pas comme préparation ! Dommage !
Je trouve dommage aussi que la première SF n'ai pas su m'accompagner mieux, juste dire "si vous voulez changer d'avis, vous pouvez". La deuxième SF m'a bien dit qu'elle n'avait rien fait de mieux, que le simple fait de changer de lieu( passer de la salle d'examen à la salle d'accouchement) permettait de faire avancer les choses, mais je pense que quand même l'accompagnement est très important.
Je regrettte sincérement que la SF n'était pas dispo et occupée ailleurs. Je pense que cela a joué dans le sens où à un moment j'ai retenu mon bébé. Elle m'avait dit de pousser, mais moi je ne pouvais pas pousser à fond car je voulais d'abord qu'elle revienne. Je me demande si ce n'est pas aussi pour ça que pousser me faisait horiblement mal, quand je n'en ressentais ni le besoin, ni l'efficacité ! Sauf si en fait, c'était trop tôt pour pousser.
Pourtout, je tiens à le préciser, tout c'est bien passé, et l'équipe m'a plutôt bien accompagnée, au mieux de leur moyens !
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Ils sont super dans cette mater, boire manger, bouger, accroupie !! Tu as quand même eu de la chance de pouvoir vivre tout ça en milieu hospitalier...