Hello
Je ne suis pas sùre que celà serve à grand chose mais j'adooooore parler de mon accouchement lol. Moment nostalgie !
Ma DPA était prévue pour le 2 Septembre. Une grossesse sans stress, sans problèmes majeures. Je me sentais bien dans ma peau, sereine, vivante !
Le 2 Août je passe une écho (La troisième) et on m'annonce qu'Ana a l'air en "avance" par rapport à la DPA prévue. Au final je me suis rendue compte que je m'étais trompée dans les dates !
J'étais dilatée à 1 mais col ferme et long.
Le 21 nous sommes allés à un mariage. J'ai passé la soirée debout, à prendre des photos, j'ai même dansé, tout était nickel. J'étais courbaturée et fatiguée, j'avais assez mal dans le dos et dans le ventre mais pour moi ça s'apparentait plus à des douleurs intestinales et lombaires, car mon ventre ne contractait pas.
La mariée étant sage femme, on a blagué un moment sur le fait que j'allais accoucher le lendemain matin à 5h, histoire d'être bien naze !
Ben on y était presque !
Le lendemain je me réveille vers midi, reposée, et je commence à avoir mal dans le dos, comme la veille, comme des douleurs de rêgles.
Je ne m'inquiète pas, je décide d'attendre.
Je suis allée prendre une douche et j'ai dit à mon mari que si ça ne passait pas on ferait un tour à la maternité avant d'aller manger chez mon frére.
Les douleurs ont continué. On est finalement parti vers 13h30.
J'avais mal mais pas trop, c'était trés largement gérable.
Arrivés à la maternité, on me fait attendre, je n'ai pas l'air sur le point d'accoucher. Je passe en auscultation et on m'annonce que je suis dilatée à 3, que le col est mou et court, c'est pour aujourd'hui (Ou demain).
Comme il n'y a plus de places dispos en suites de couche je peux être transférée dans une autre maternité si les contractions ne sont pas trop fortes et pas trop rapprochées.
Là je me dis que c'est mort, que je vais me retrouver ailleurs, dans une maternité moins moderne, loin de chez moi et de ma famille !
Je n'avais pas mal à fond, et ça ne me semblait pas être de "vraies" contractions vu que j'avais mal dans le dos, pas dans le ventre !
On me pose le monitoring et j'ai halluciné de voir les contractions ttes les 2 mins !
Là ça c'est accéléré, on m'a gardé, je suis passée directement en salle d'accouchement.
L'anesthésiste est venu poser la péridurale, moyennement dosée comme je voulais, je pouvais bouger mes jambes sans sentir trop les contractions.
Puis de 15h à 17h mon col s'est bien ouvert, on me changeait souvent de positions, on m'a mis les jambes sous une balle pour faire pivoter mon bassin, je me suis mise à gauche, à droite et ça a bien fonctionné.
Ils ont percé la poche des eaux, et le liquide était trés teinté.
Là ils ont du "secouer" un peu Ana qui "s'endormait" (Avec le recul je me demande bien ce que ça voulait dire, vu que son rythme cardiaque baissait un peu).
Puis vers 18h30 j'ai eu envie de pousser, la SF n'était pas partie depuis 5min qu'il a fallu la rappeler, Ana était descendue à la vitesse de l'éclair, j'ai pu toucher ses cheveux !
Et là ça a été plus dur. Mon mari devait tenir mes jambes car les étriers bougeaient, et soutenir ma téte.
J'ai entamé 7 séries de 3 poussées, à la fin j'étais découragée, impossible de la faire sortir. Je n'avais pas de souffle du tout.
Puis j'ai vu la SF arriver avec son scalpel, ça m'a motivé et j'ai poussé comme une malade en tenant mes jambes, la téte est sortie et j'ai hurlé car la péridurale ne faisait plus effet, et Ana était coincée. Je me suis décidée à pousser une dernière fois pour la faire sortir et ça a été la délivrance !
Puis tout s'est enchainé. Ils ont du aspiré les mucosités d'Ana car elle ne respirait pas, elle était toute bleue. Puis elle a pleuré, enfin, et ils l'ont déposé sur mon ventre.
J'ai eu une petite déchirure, rien de méchant, pas d'épisio, comme je voulais.
Ana a pu avoir sa tétée de bienvenue, et elle a tout de suite trouvé le sein lol, une vraie gloutonne !
J'ai été placée dans le service pré accouchement le temps qu'une chambre se libère. Puis ça a été la descente aux enfers.
Je me suis laissée bouffer par le stress, les hormones, l'entourage, l'allaitement. Ana pleurait non stop pour avoir le sein, je n'avais pas une minute à moi, et les infirmières et autres n'y voyaient rien, elles me la remettaient au sein au moindre apaisement et je devenais folle.
Jusqu'au jour où une auxiliaire a compris mon problème et m'a envoyé la psy.
Ana demandait le sein tout le temps, et je n'avais pas de montée de lait. Elle mourrait de faim. Les puericultrices se sont acharnées sur mes seins, pour peu de colostrum, à peine une goutte. J'étais desespérée.
Elle était ultra constipée, en faisait pas caca et ça n'inquiètait pas les puericultrices qui ne voyaient que l'allaitement comme remêde.
Au final la pédiatre est passée et elle a vu qu'Ana était embétée intestinalement parlant. Elle lui a mis un suppo de glycérine et hop, 3 tonnes de caca en 3secs, et plus de pleurs !
Puis elle a regardé ma poitrine et a regardé la bouche d'Ana en train de téter...
Son frein de langue était trop court, elle ne pouvait pas téter efficacement, du fait il n'y avait pas de stimulation.
Elle lui a coupé et tout est rentré dans l'ordre.
J'ai eu ma montée de lait et les tétées se sont enchainées de façon régulières, et sans pleurs surtt ! Ana est devenue une petite fille calme et souriante.
Nous sommes restées une semaine à la maternité car nous avions toutes les deux un E. Coli, une infection materno foetale détectée par le liquide teinté.
Voilà... Je sais je suis bavarde mais moi j'adore lire les récits d'accouchement et j'espère que le mien pourra rassurer certaines mamans !