Demander un congé médical

Vous demandez comment un congé "médical" à votre médecin?

Je suis allée voir ma psy hier et elle m'a dit qu'elle me conseillait vivement de prendre un repos de quelques jours parce que j'étais à bout et que du coup, je m'empêchais d'avancer et par là même d'aider ma fille à mieux dormir la nuit. Vu que c'est pour ça que je vais la voir, j'aimerais bien sortir du cercle vicieux.

J'ai moins de congés légaux cette année parce que j'ai pris un congé parental l'année dernière, du coup, je ne veux pas en prendre maintenant pour dormir. C'est con, hein! D'après la psy, ça ne serait pas exagéré de prendre un congé "médical", mais je n'ai jamais demandé ce genre de chose à mon médecin et en plus, à chaque fois que je reçois des jours, je me sens coupable, comme si, en faisant un effort, je pourrais m'en sortir sans. Genre, "après tout, je n'ai que 38,5 et une grippe, si je tiens jusqu'au week-end, ça devrait aller"

Bon, alors, vous faites comment pour aborder le sujet avec votre médecin? Vous y allez cash, genre "docteur, je crois que j'ai besoin de rester à la maison quelques jours?" ou vous vous mettez à pleurer "je suis à boooouuutt?"


Non, sans rire, j'ai envie de lui demander bien les choses, genre, comme une adulte responsable, pas une couillonne qui croit qu'être sur les rotules ce n'est pas suffisant pour ne pas venir travailler quelques jours (va falloir baillonner la p'tite voix au fond de moi, là, je le sens). Bref, vous faites comment?

je te dirais, tout dépends du médecin, avec mon ancien qui était chiant, fallait pleurer pour qu'il t'arrête, avec ma nouvelle, je pense que je lui demanderais cash, parce qu'avec elle c'est facile de parler vrai...

courage touille !

A mon avis, le meilleur plan c'est de présenter les choses franchement, genre:

"J'ai des difficultés en ce moment, je suis suivie par une psy, mais je suis au bout du rouleau... On en a discuté, elle pense qu'il faudrait que je puisse me reposer... Je ne suis pas du genre à demander des arrêts pour un oui ou pour un non , mais là, vraiment, ça ne va pas, et je voulais voir avec vous 'il y aurait moyen de m'arrêter quelques jours..."

Au moins, c'est clair et net, au pire il te dit non, au mieux, tu obtiens ce que tu veux...

Courage, ce n'est jamais facile de demander qqch pour soi...
Mais souvent, c'est quand même très légitime....

Je plussoie Kaléa (alors finalement tu t'es fixée sur ce pseudo? )

Parler franchement et voir avec lui, il te prescrira peut être une analyse sanguine pour voir si en amont il n'y a pas une tite carence qui traîne.

courage

ta psy ne peut lui écrire?

Julie a écrit:

ta psy ne peut lui écrire?

Si, elle veut bien lui téléphoner, mais elle aimerait aussi que je passe en mode "j'arrive à accepter le fait que j'ai le droit de demander des choses pour moi". Ca fait partie de l'exercice, en fait! (et je triche un peu en venant vous demander de l'aide, ha ha).

Mais si je n'y arrive pas, elle appelle ma toubib, pas de problème.

Enfin, si, le problème que mon "cerveau qui comprend intellectuellement" comprend que là faut que je demande de quelques jours mais que "mon cerveau qui sent" me dit que la vie c'est difficile et "qu'il faut mordre sur sa chique et pas trop s'écouter". Généralement, une fois que je fais quelque chose de concret dans le bon sens, "mon cerveau qui sent" change d'avis , donc j'aimerais faire cette demande moi-même (avec votre aide ).

ça me rappellle mes difficultés à travailler regulièrement entre ma procrastination et la répartition inéquitable des tâches ménagères et de l'éducation du petit.

j'ai entendu une phrase

"entre moi et les autres j'ai choisi moi"
même si les autres c'était mon fils et mon mec
à un moment donnée ça va, faut se forcer à penser d'abord à sa gueule.
tu vas voir on s'habitue

Pas mieux que Kalea et Louve.
Autorise toi à souffler et à prendre soin de toi, tu le mérites aussi. Et puis si cela ne te convaint pas, pense que tu le fais pour tes filles...

Moi je me sens toujours un peu mal à l'aise de demander aussi... Mais je le fais quand je sens que je suis sur la mauvaise pente et que je ne me sens plus loin de la dépression. Comme j'en ai fait une, je sens les signes très vite et comme c'est super dur d'aller mieux après, bah je me dis que j'en ai besoin, ça me convainc.

En général, j'y vais quand mon corps dit stop, donc je suis malade et j'ai plus trop le choix. J'y suis allée une fois vraiment pour demander congé (y'a pas si longtemps), je me sentais un peu moche de faire ça, je ne savais pas trop comment demander. Quand ma généraliste m'a demandé pourquoi j'étais là, j'ai commencé à parler et à pleurer en même temps, c'était pas fait exprès, je pensais que je resterais très zen pour lui en parler. En fait, je crois que je pleurais un peu parce que c'était pas facile à demander, un peu parce que je parlais de truc difficile (puisque je ne me sentais plus capable de l'affronter), un peu parce que je me sentais honteuse de demander ça.

Je ne sais pas quelle relation tu as avec ton médecin, pour moi le fait de prendre la décision et le rendez-vous est le plus dur, après, j'ai confiance en elle donc ça aide...

Prends soin de toi, c'est important, si tu ne le fais pas, qui le fera?

j'en avais demander un après la naissance numéro deuz', je devais reprendre le boulot en mai; dépression et fatigue ++++. bébé qui hurlait du réveil au coucher a cause d'un torticolis non détecter, lui dormait pas le jour et moi pas la nuit. Alors elle m'as prolongée jusqu'en septembre (a ma demande car mon prems' rentrait en maternelle).
et bien j'ai reçu une convocation de la sécu pour aller voir un médecin de chez eux !! il a voulu me faire reprendre le boulot, en me disant que c'était pas légal ce que ma généraliste venait de faire, que rien ne justifiai mon arrêt etc...Ba j'ai craquer devant lui, je me suis mise a pleurer toutes les larmes de mon corps. finalement il m'a laisser mon arrêt jusqu'en septembre !!

néo a écrit:

ça me rappellle mes difficultés à travailler regulièrement entre ma procrastination et la répartition inéquitable des tâches ménagères et de l'éducation du petit.

j'ai entendu une phrase

"entre moi et les autres j'ai choisi moi"
même si les autres c'était mon fils et mon mec
à un moment donnée ça va, faut se forcer à penser d'abord à sa gueule.
tu vas voir on s'habitue

+1

Ici on joue franc jeu avec ma doc. Elle est très à l'écoute et elle est très branchée repos au max quand ça va pas. Je trouve parfois même qu'elle me met beaucoup de jours si je suis malade

Donc, moi je dirais un peu comme Maud, si tu as un bon contact avec ton/ta doc, joue cartes sur table. Si pas, explique malgré tout que tu sens bien que tu es HS...

Plein de poutous Touille

Fanni a écrit:

En général, j'y vais quand mon corps dit stop, donc je suis malade et j'ai plus trop le choix.

En fait, c'est ça le problème, d'habitude, c'est comme ça que ça marche. Mais cette année, je ne suis pas tombée malade! A chaque mini gastro des filles, je me disais que c'était bon, que j'allais tomber malade aussi et pouvoir souffler, mais non, mon corps a fait le bon petit soldat cet hiver!

J'y vais lundi. Vendredi c'était pas possible. On verra. De toute façon, si je n'y arrive pas, il y a toujours le filet de sécurité de la psy qui peut appeler.

Merci les filles! En tout cas ne vous étonnez pas si vous avez les oreilles qui sifflent lundi, c'est moi qui pense à vous!

Quelle nouvelle ?

Tu as su obtenir un congé ?

Oui, oui, je l'ai eu.

Merci les filles, ça m'a aidé de savoir que vous me souteniez!

Je suis chez moi.

Je ne suis finalement allée qu'hier soir. Je me sentais quand même hyper coupable de ne pas aller travailler hier. Du coup, j'ai fait tous les trucs "urgents", au cas où. Bref, il y a encore du boulot sur le lacher prise .

La toubib a été adorable. D'abord je voyais bien qu'elle était super mal à l'aise. J'y ai été cash, je pense que j'ai dit la phrase de Laure (hi hi), et puis j'ai failli éclater en sanglots, juste comme je ne voulais pas, enfin, ce n'est pas si grave non plus, pas de raz de marée, juste quelques sanglots...

Elle a tiré un peu une drôle de tête en disant: "que voulez-vous dire par quelques jours". Quand j'ai dit 3-4, elle a eu l'air soulagée, genre comme si elle avait eu peur que je lui demande un mois!

Après, elle m'a dit que vu mon état, c'était fort peu probable que ça suffise. J'ai eu droit à une prise de sang, on se revoit pour les résultats et pour éventuellement prolonger.

C'est bête, hein, mais je me sens toujours plus coupable que soulagée. Et ça m'énerve beaucoup.

Touille a écrit:

C'est bête, hein, mais je me sens toujours plus coupable que soulagée. Et ça m'énerve beaucoup.

S'il n'y a que ça, c'est pas le plus grave, ces sentiments-là ça se travaillle

Profites et surtout repose-toi un max

Touille a écrit:

Je ne suis finalement allée qu'hier soir. Je me sentais quand même hyper coupable de ne pas aller travailler hier. Du coup, j'ai fait tous les trucs "urgents", au cas où. Bref, il y a encore du boulot sur le lacher prise .
(...)
C'est bête, hein, mais je me sens toujours plus coupable que soulagée. Et ça m'énerve beaucoup.

Moi aussi, quand je me sens malade, je prends rdv un peu après pour finir tout ce qui est possible de finir, je me sens aussi un peu coupable de partir... J'ai aussi du mal avec cette culpabilité, ce non droit à s'occuper de soi.

Je crois que tu viens de faire un pas sur le chemin du respect de toi, que ce n'est pas un pas facile et qu'il y en aura encore beaucoup d'autres à faire avant que ce ne soit acquis...

Reposes-toi

Coucou, j'ai entamé ce matin mon congé patho.
COntre toute attente, mon généralaiste m'a prescrit deux semaines d'un coup, soit jsqu'au congé maternité.

Grossesse culpabilité aussi chez moi, même si je suis totalement anémiée... Place à mon bébé, en route vers la naissance, plus de place pour ma famille...
J'espère ne pas subir de "harcèlement" (j'ai laissé mon mail, en précisant que je répondrais selon mes capacités).
Dur dur de lâcher, mais aussi parce que j'ai un chef qui déteste voir quiconque partir, pour quelque motif que ce soit...
Un con, quoi, ben oui.

Touille a écrit:

Après, elle m'a dit que vu mon état, c'était fort peu probable que ça suffise. J'ai eu droit à une prise de sang, on se revoit pour les résultats et pour éventuellement prolonger.

Tu a bien fait de réussir à franchir le pas pour demander ce congé, apparament, ton corps en avait vraiment besoin.

Mais je comprend ta culpabilité de penser à toi et de prendre du repos. Sache que quand on est à bout, on est pas efficace au boulot, et qu'il vaut mieux prendre une pause, se ressourcer et revenir au boulot plus fraiche.Repose toi bien pendant ces quelques jours et reprend des forces pour repartir du bon pied.

Sinon pouxdeluxe, je comprend bien ta culpabilité lié à une certaine conscience professionnelle (je fais des horraires de dingue pour finir les projets d'ici 3 mois car ils ont décidé de pas me remplacer... alors j'imagine bien ce que tu ressend). Mais franchement, tu as autre chose à faire que de te faire enmerder par un con, il faut penser au petit bout qui arrive. Repose toi bien aussi

Moi, dans la même situation, j'ai demandé Cash !! J'en peux plus, je craque, suis é-pui-sée !!! et il m'a arrêté une semaine (pourtant sans vraiment me connaître, dans une maison médicale) : le comble, c'est que le dimanche qui a suivi, veille de ma reprise, j'avais 38.5 ... et il a du me remettre une semaine !! comme quoi, quand on dit au corps qu'il peut s'arrêter, il se lâche !