A l'occasion du premier annif de ma Lisa, voici le récit de sa naissance...
Les 9 mois de grossesse s’étaient déroulés sans trop de problèmes : nausée les 3 premiers mois et envie de faire pipi toutes les 30 secondes les dernières semaines, bref rien de spécial.
Le suivi de la grossesse, lui n’avait pas été terrible : contact mauvais avec le gygy mais il était assez « ouvert » sur nos demandes pour un accouchement en douceur. Nous avions obtenu de ne pas avoir de monito, pouvoir marcher, épisio en dernier recours, pas d’ocytocine, idem pour la péri, … Bref, Papa et Maman rassurés à priori. Un seul point noir : notre bébé (car nous ne voulions pas connaitre le sexe) n’avait apparemment qu’un seul rein mais c’est une autre histoire.
BB surprise était attendu pour le dimanche 21 octobre 2007.
Le samedi soir, toujours rien, direction le lit. Au milieu de la nuit, je me réveille : ça y est je deviens incontinente
. Je file aux toilettes, je m’essuie et retourne dans mon lit. Quelques heures plus tard (6h), même sensation. Cette fois je réveille l’homme pour qu’il regarde : il soulève ma jambe et le verdict tombe : la poche des eaux est rompue
Mais pas de contractions à l’horizon. On se lève, se lave (je me suis même fais engu** car je prenais trop de temps et que vraiment les cheveux c’était pas nécessaire. Ben si, car après l’arrivée du bébé, il y aura des photos
), prend le petit dèj (car longue journée en perspective) et puis on se met en route pour la maternité.
7h, arrivés sur place, une très gentil sf nous accueil. Nous sont (et seront) les seuls en cette belle journée ensoleillée d’automne. Pour démarrer la journée, un petit monito (30 min réglementaires) et un tv. Et là SURPRISE : bébé à la tête en haut
!!! Nous paniqués, la sf aussi. C’est là que je réalise que les mouvements que je ressentais dans le hauts de mon ventre depuis plusieurs jours étaient bizarres, mais j’avais rien vu venir .
La sf appel le gygy pour connaitre son opinion : on m’envoie faire une radio du bassin pour savoir si bébé farceur pourra sortir par les fesses. Après avoir lâché les derniers centilitres des eaux sur la table de la radio, nous attendons la venue du gygy et la suite du programme. Au passage, les premières contractions, timides, arrivent.
Le gygy arrive et limite m’eng*** car bébé à la tête en haut, sur le coup je n’ai pas apprécié son humour
!!! Et là, c’est la douche froide : on tente par la voie naturelle mais avec ocytocine car le travail doit aller vite, avec péridurale car je dois pouvoir lâcher prise et ne rien retenir et avec épisio car le passage ne sera pas assez grand. Mais Madame, sachez qu’à tout moment s’il y a le moindre problème ou si ça n’avance pas assez vite : césarienne. Le vilain mot est sorti. Moi, je n’ai plus qu’une idée : ce bébé va sortir fesses les premières mais par voie basse !!! En gros, j’allais avoir droit à la totale de tout ce dont je ne voulais pas pour éviter quelque chose dont je voulais encore moins : chouette perspective.
10h, je suis sous perf : ocytocine à dose minimale et monito sans fil (au moins je peux marcher). Les contractions commencent à se faire sentir. Je marche, me pose sur le ballon, fait ranger la salle de travail par mon homme (j’ai un coté Monica de Friends
), …
12h30, j’oblige mon homme à se trouver un repas, mais nous sommes dimanche, il rentrera donc manger un bout chez nous (3 min en voiture) et moi, je profite de son absence pour prendre un bain avant l’arrivée de l’anesthésiste. Le bain a un effet radical sur moi : je déguste un max avec les contractions mais je gagne quelques cm de dilatation d’un coup en faisant trempette.
13h30, mon homme revient avec l’anesthésiste sous le bras, il était temps car je souffre, je crois que je vais m’évanouir et j’ai déjà envie de pousser. Une fois, la péri posée, les sf (car je suis un cas rare et elles veulent toutes voir ça) constatent que la position allongée sur le dos ne convient pas au bébé dont le cœur ralenti dangereusement. On m’installe donc sur le coté avec de l’oxygène. Moi, je vais tellement mieux que je fais de nouveau tout ranger par mon homme qui désespère…
Le gygy m’explique la suite de la procédure : on doit attendre que le bébé se présente quasiment tout seul et surtout ne pas aller le chercher car si on le touche lors de sa sortie, il pourrait bouger les bras et se coincer et/ou attraper quelque chose et là, c’est la cata. Un kiné sera présent pour me pousser sur le ventre et aider le bébé à sortir tout seul. Moi, je n’ai toujours qu’une idée, il sortira par le bas. On est donc obligé d’attendre que le travail continue tout seul. Moi, je ne ressens même plus que mon corps travail…
16h, j’annonce à mon homme que je sens à nouveau les contractions et que soit on y va et le bébé sort, soit on me redonne une dose de produit. Il prévient les sf : c’est parti Madame, le bébé va sortir. Vu le coté « exotique » d’une naissance en siège, tout l’hosto (ou presque) était réuni dans la salle de travail. Il y avait 2 sf, mon gygy plus la gygy de garde spécialisée dans les accouchements en siège, le kiné, la pédiatre de garde et les deux futurs parents pas très a l’aise. Dernières recommandations, Madame vous faites ce que vous pouvez mais au moindre problème, l’anesthésiste nous attend en salle d’op. Le tableau a le mérite d’être clair
. Moi, plus motivée que jamais, je commence à pousser avec le kiné qui pousse lui aussi, mais sur mon ventre.
16h20 1er poussée, très bon début de travail, la 2ème est nulle, 3ème, 4ème et voilà notre bébé est sorti. Entre deux poussées, nous entendons le gygy dire, « elle m’a chi** dessus » mais on n’avait pas tiqué : c’est une fille. On la pose sur mon ventre, le cordon avait été coupé avant qu’elle ne soit complètement sortie (d’après le Papa). Moi, je suis tellement dans le gaz que je n’ai le souvenir que d’un énorme savon qui me glissait des mains. Mon homme, lui, est traumatisé par la vision de notre fille à la sortie : un an après il parle encore du « gigot d’agneau ensanglanté » qu’était Lisa lors de sa venue au monde. Elle reçoit les premiers soins avec Papa à ses cotés. Puis retour chez Maman pour une première tété dont je n’ai pas gardé de souvenirs (ce n’est pas grave, elle tète toujours
).
En résumé, entre la pose de la péri et le retour en chambre, je n’ai que de vagues souvenirs, trop dans le stress d’une césarienne et peu en pensée avec mon bébé. Je n’ai aucun regret, de toute façon je n’avais pas le choix. Mais je n’ai pas l’impression d’avoir pris part à la naissance de ma fille, j’étais très passive et coincée par le protocole « naissance en siège ».
Heureusement le séjour en maternité s’est merveilleusement bien passé et le début de la plus belle année de ma vie commençait