La naissance d'Angélique (très long, peux pas résumer 30h..)

Voici le récit de la naissance de ma fille, il est surement imprécis car un mois a passé, et de toute façon j'étais tellement épuisée à la fin que je n'avais plus notion ni du temps ni de rien.
Claire si tu as envie de rectifier certaines choses, ou de nous faire partager ta vision de l'événement.
bon courage à celles qui vont out lire!

La naissance d’Angélique

Dimanche 18 juin, trois semaines avant la date prévue d’accouchement. Je passe une mauvaise nuit, je ne dors que quelques heures, je ne trouve pas le sommeil.
Lundi 19 juin, je suis fatiguée le matin car j’ai peu dormi. Vers midi arrive une amie: elle est sage-femme, elle a travaillé deux ans dans la maternité où je dois accoucher, elle vient passer ses vacances à Paris pour pouvoir être ma sage-femme au moment de la naissance. Nous déjeunons ensemble, puis nous allons faire quelques courses dans le quartier. J’ai comme des douleurs de règles pendant cette promenade.
De retour à la maison nous faisons un peu de couture: elle une peluche-fleur et moi une culotte bouffante pour la petite puce. Les douleurs sont toujours là, et bientôt suffisamment fortes pour que l’activité me soit rendue inconfortable. Ce sont des contractions, elles reviennent régulièrement toutes les 5 minutes. Je suis contente car je n’ai encore jamais eu de contractions douloureuses, peut-être est-ce pour bientôt? La soirée s’annonce, nous dînons tous les trois avec Xavier, je prend un bain et tout le monde va se coucher. Mais les contractions sont toujours là, toutes les 5 minutes et de plus en plus douloureuses, elles m’empêchent de dormir. Je pense que le travail a commencé, j’en suis toute excitée. Il est minuit. Avec Xavier on se relève et on va au salon, on regarde des DVD sur l’ordi, lui sur un fauteuil, moi sur le ballon. Mon amie elle va dormir, il faudra qu’elle soit en forme pour plus tard!
Les contractions font de plus en plus mal, mais j’essaie d’accompagner chacune d’elle, de bien souffler, de bien me détendre. Je suis si heureuse que le naissance de ma fille soit pour bientôt!
A quatre heure du matin mon amie vient aux nouvelles, elle m’examine: col mi-long ouvert à un doigt. Je suis un peu déçue, plus de quatre heures de contraction pour un col ouvert à un doigt! Et moi qui rêvais d’un accouchement rapide! Xavier va dormir un peu, elle reste un peu avec moi puis va se coucher aussi. J’essaie également de dormir, assise car la position couchée, même sur le côté est intenable. J’arrive à m’assoupir, réveillée toutes les 5 minutes par la douleur.
A 6 heures du matin plus possible de dormir, la douleur est trop forte. Xavier se lève, me fait couler un bain, mais j’y suis plus mal que bien, je n’y reste pas longtemps. Je déambule dans l’appartement, je m’assois sur le ballon, en tailleur sur le canapé. Je commence à avoir besoin qu’on me masse le bas du dos à chaque contraction. Elles sont de plus en plus fortes, toujours toutes les 5 minutes, j’imagine que le travail avance…
A 10 heures nous décidons d’un nouveau toucher vaginal: col mi-long ouvert à deux doigts! Nouvelle déception, j’imaginais être déjà à 5 cm, comme je n’arrêtais pas d’aller aux toilettes, j’imaginais que la tête du bébé commençais à descendre… Et bien non…
Nous descendons faire quelques pas dans le jardin de l’immeuble, dans l’espoir d’activer un peu les choses.
A 13 heures nouvel examen: col ouvert à 4-5 cm. Youpi! Ça y est ça avance! On décide le départ à la maternité, on appelle Claire pour qu’elle nous accompagne.
Le trajet en voiture est horrible, entre la position inconfortable à l’arrière de notre petite trois portes et les secousses dues aux routes toujours en travaux de Paris… Quel bonheur d’arriver à la maternité, de pouvoir marcher, ah, je respire.
Mon amie connaît très bien les sages-femmes de garde, elles vont la laisser s’occuper de moi. On s’installe dans une salle d’accouchement, et tout continue comme à la maison: debout ou sur le ballon, avec toujours quelqueun qui me masse le dos. Claire me fera de l’acupressure, ce qui me fait un bien fou!
Je perds un peu la notion du temps. Les contractions sont très douloureuses, j’essaie de gérer chacune d’entre elles, accompagnée par Xavier, Claire et mon amie Sage-femme. Je suis fatiguée, j’aimerais temps pouvoir dormir…
On plaisante sur le fait que je voulais accoucher la nuit, c’est raté pour cette nuit, tanpis j’accoucherais la journée…
Les heures passent, les touchers vaginaux aussi: 5cm, 5cm, 5cm…
Je commence à avoir le blues, j’ai donc mal pour rien! Toutes ces contractions, chacune plus forte que la précédente, pour rien! Je suis si fatiguée, combien d’heures va t’il encore falloir tenir? En fin d’après-midi, mon amie commence à s’inquiéter de cette faible progression. Je redescend marcher dans le jardin de la maternité, je sautais presque dans les escaliers tellement je voulais que ça fasse avancer les choses! Je parle à mon bébé, je lui dit qu’il faut qu’elle vienne maintenant qu’on est tous là pour l’accueillir avec amour. La sage-femme de garde me fais de l’acupuncture. Claire me refais de l’acupressure. RIEN! Toujours la même dilatation!
Je ne sais plus comment les choses s’enchaînent, le cœur du bébé qui s’accélère un peu, mon amie qui pense qu’il faut rompre la poche des eaux pour que sa tête sollicite mieux le col. La douleur horrible une fois la poche des eaux rompues. La dilatation du col toujours semblable. Mon amie qui pense qu’il faut poser une péridurale…
Nous sommes de nouveau le soir, je suis extenuée, je suis déçue, presque dégoûtée, j’ai mal au ventre de penser à cette césarienne qui m’attends peut-être si rien ne bouge, j’ai horriblement peur de la péridurale, je n’arrive plus à gérer les contractions…
Pose de perfusion, pose de péridurale (plus peur que de mal j’avoue, vite fait bien fait).
Il est peut être 20h, ça va mieux, je sens encore les contractions mais la douleur est redevenue supportable, le cœur de ma fille se régularise. Au prochain toucher vaginal, le col oscille entre 7 et 9 cm. Bientôt je vais commencer à sentir que ça pousse, mais c’est trop tôt pour pousser? Allonger sur le lit c’est très inconfortable, mon amie remet une dose dans la péridurale pour me soulager le temps que la tête de mon bébé descende un peu plus dans mon bassin. Pour la peine je suis bien soulagée mais ces fourmis dans mes jambes quelle poisse! Merci Claire et Xavier pour vos massages bienfaisant!
On attend que je récupère des sensations avant que je ne pousse.
Cela revient, ça pousse et la contraction fait mal. Il faut que je pousse, moi, je ne sais même plus si je dors ou si je veille, j’ai à peine la force de respirer quand la douleur revient, je n’y arriverais jamais… Et pourtant il le faut, j’essaie couchée sur le coté, à quatre pattes, mais je n’ai pas assez d’appui, finalement je revient sur le dos. Et je pousse car il y a trois voix chaleureuses qui m’encouragent, et que je ne veux pas qu’on fasse mal à mon bébé avec un forceps, et parce que j’ai mal aussi, pousser me soulage. Je crois pousser un éternité (trois quart d’heure en vérité), que je n’en verrais jamais la fin, chaque fois je crois que ça y est, le périnée est assez étiré, elle sort, mais non il faut pousser encore, étirer plus. Et elle vient, d’abord sa tête, puis ses épaules, mon amie me demande de l’attraper. La voilà, ma petite fille, mon amour, toute brunette, toute petite mais toutes potelée, toute chaude et toute douce, fatiguée elle aussi de ce long périple.
Il est 23h29, le 20 juin, je suis maman.

Merci à Claire, à mon amie, Xavier et surtout à ma fille angélique pour ce moment inoubliable.

et beh voilà je frissonne !
waw ... merci pour ces émotions ....

ooh ...

je suis émue, ...
quel boulot quand même ... mais, félicitations !

Bravo à vous tous, quel beau travail d'équipe

Dis-moi elle est vraiment super la maternité où tu as accouché!!!

Encore toute mes félicitations et bienvenue à ta petite puce...

tu as accouché ou ?
en tout cas ton recit me donne les larmes aux yeux ! que c'est beau l'arrivée d'un bébé

eh voilà, j'ai encore plus envie d'accoucher maintenant!!

Marie, quel beau récit... Je te confirme que tu as melangé certains moments, ce qui est bien normal. Une femme qui accouche doit etre hors du temps... Je te raconterais plus tard, quand tu le souhaiteras, la chronologie exacte. En tout cas, bravo à toi, tu as été merveilleuse, forte, une amazone... Ne me remercie pas, c'est moi qui aie été honorée d'assister à ce moment extraordinaire...
Et je ne trahis pas un secret, c'etait aux Lilas...

oui, c'est très beau, très émouvant ... et ta puce est très très jolie !

Magnifique

Ben c'est super, c'est vriament très émouvant.
C'est difficile de se concentrer quand il y a menace de césarienne, mais ouf heureusement que tu as été bien encadrée tu l'as échappé belle.
J'ai encore quelques questions cons (je sais j'en poseà chaque récit d'accouchement, je m'excuse mais je prépare mon avac éventuel)
Est-ce que pour toi la péridurale t'as aidée à t'ouvrir (est-ce que tu pensestoi que c'est ça?)

Citation :

Est-ce que pour toi la péridurale t'as aidée à t'ouvrir (est-ce que tu pensestoi que c'est ça?)

C'est possible. C'est ce que j'ai pensé sur le coup. Je devais surement etre assez crispée, je n'arrivais pas à visualiser mon col sui s'ouvre (alors que je le visualisais bien pendant la grossesse). Le fait est que la périduarale aide à lacher prise, je me suis meme endormie quelques instants, j'ai fait un reve bidon qui n'avait rien à voir avec ce qui etait en train de se passer. Même si je ne voulais pas du tout accoucher avec une peri, je pense que ça m'a aidé à passer un cap.

La peri, ca t'endors le corps, ca te l'engourdi, te le ramolli. C'est se qui fait que ça ralenti le travail et qu'on doive mettre du synto apres... Mais si t'es trop crispee ou tendue, ça peut aider de te ramollir.
Ou alors comme t'as moins mal t'es moins crispee, va savoir...
Je suis à plutot anti-peri, mais j'avoue que sur des cols qui s'ouvrent pas ou des femmes tendues, crispées, ça debloque souvent les choses. Est-ce le hasard qui fait que ça s'est débloqué à se moment là et du coup on attribu ça à la peri, est-ce vraiment l'effet amollissant de la péri, est-ce un effet psychologique ou l'arret de la douleur qui fait qu'on se relache mieux. Va savoir?

Je sais qu'au moment de pousser j'avais l'impression de pousser contre un mur de béton, est ce que ça fait ça pour tout le monde ou est-ce une preuve de ma crispation?

Réponse de normand, désolée...

Non, c'est bien, c'est vrai qu'effectivement on entend souvent qu'après la pose de la péri le travail s'est bloqué, mais moi qui suit anti péri à fond aussi (surtout parce-que je trouve ç hyper flippant la pose et moi ça m'a déprimée complètement de plus rien sentir du tout) ça m'intéresse ton avis, mais je me demande si un peu de gaz hilarant aurait pu faire le même effet aussi.

Citation :

mais je me demande si un peu de gaz hilarant aurait pu faire le même effet aussi.

Pas bête. Mais je t'avoue que je n'ai jamais utilisé ce produit, donc je connais pas trop ces effets. Désolée...

non je t'en prie !
Je viens d'y penser à l'instant moi aussi !

moi la poussée cela ne m'a pas fait cet effet !
et tu sais je sentais pas du tout de chez pas du tout mon col bouger !
honnêtement je sentais même pas adrien cheminer en moi ! c'est ma grande déception en fait ! cela allait tellement vite, c'était tellement intense que j'étais dans le trip mais pas avec adrien ... enfin je n'ai pas eu cette impression !

pour l'effet de mur en butée non plus ... ai je acouché ??

Merci Majka pour ce beau récit
tu as été formidable

Coté Péri VS Gaz hilarant
de mon expérience: ni l un ni l autre ne m ont détendu ou ont acceléré les choses
Avec l'un, raté, j'ai cessé d avoir mal pendant 20 min
Avec l'autre, je me suis sentie partir et c est tres desagreable

et bien moi qui me plaignait avec mes 11 heures de travail.
Tu as eu beaucoup de courage félicitations mais le meilleur reste à venir.

Félicitation Majka et bienvenue à Angélique!
Quel soulagement que tu aies pu éviter la césarienne, heureusement que tu étais bien entourée!