Allaiter pendant ma grossesse... EDIT : pause

Je voulais laisser un petit mot...
Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais en ce moment, je n'ai pas forcément besoin de "partager"... J'ai du mal à me livrer, et j'ai encore plus de mal à recevoir...
L'idée de cocoon familial, devient même un concept un peu plus "je me cache dans ma grotte et je vais passer ma grossesse en ermite"...

Mais un petit mot pour les mamans allaitantes, enceintes, ou qu'envisagent des enfants rapprochés... ou qui sont passées par là... ou pas...

Je continue à donner le sein à ma fille de 26 mois.
Je suis enceinte de 6 mois. Elle est tendre, attentionnée, elle fait attention, et tète tout doucement...
Elle a arrêté d'être "pressante" ou "désespérée" quand elle veut la tétée... elle accepte qu'on réduise, qu'on fasse telle ou telle position...
Elle se plie à toutes mes demandes, gentiment, sans faire de vague... et pourtant...
Pourtant, c'est très très dur. Je ne ressens quasi plus aucun plaisir à lui donner le sein.

Je n'ai pas mal aux seins, mais je n'ai plus de lait depuis quelques mois.
Et même 2 tétées par jour, c'est très désagréable pour moi.
Je prends sur moi, on se fait des câlins... mais je ne peux pas m'en empêcher de regarder la montre, de mettre un chrono, de me donner un but et visualiser la fin du moment...
J'ai du mal à profiter de ses câlins de bébé... de sa tendresse...
Je ressens un sentiment d'aversion, de rejet... c'est très dur pour moi de ressentir ça envers ma fille, nous sommes tellement en fusion depuis sa naissance, j'ai l'impression de lui éloigner de moi parfois.
Et ça me fond le coeur...

Pourtant, je n'ai pas mal. Je ne ressens aucune gêne...
Mes seins ne sont pas particulièrement sensibles...
Mais c'est physique, hormonal... et je garde bien en tête... "hormonal"...
Cette réaction immédiate de "je n'ai pas envie"... je me force vraiment pour elle en ce moment...
En me disant que ça va passer, qu'on va retrouver des moments de tétées plus agréables pour nous deux...

Mais j'ai peur.
J'ai peur de ne plus ressentir cette affection pour ces moments comme avant...
De ne plus retrouver le plaisir à donner le sein...
Dans 4 mois, même pas, elle sera grande soeur, et je n'ai pas envie de lui forcer à "devenir grande"... de prendre certaines décisions pour elle...
Puis je me dis que j'aurai un autre bébé à allaiter... et l'exercice, de laisser la place à tout le monde, de respecter la place de tous... va être encore plus difficile...

Je garde en tête que c'est purement hormonal...
Et qu'au bout d'un moment l'ocytocine fera son boulot... j'éspère...
Et surtout, je garde en tête que parfois, ce qui est le plus arrangeant pour les parents, n'est pas le mieux pour leur enfants.
Qu'un jour, elle sera grande, vraiment, et que j'aurai regretté de ne pas avoir vécu ces moments, jusqu'au bout, en plaçant ses besoins avant les miens...

Puis on continue. Chaque jour, une tétée à la fois...
Comme ça vient...
Je sens qu'elle respecte énormément mes sentiments et mes conditions en ce moment.
Et ça m'aide à continuer, à faire encore plus d'efforts pour elle.
Je l'aime tellement, ma crapouille...

Coucou Vita
Je n'ai pas allaité durant ma seconde grossesse ni co allaité par la suite...
Ms j'ai envie de rebondir sur ton ressenti. ..
Parce que je suis ( j'étais ? ) très fusionelle avec ma fille et j'ai bcp souffert de ce sentiment de rejet que je ressentai à son égard pendant la fin de grossesse et à l'arrivée de son frère. .. ... sentiment presque animal, violent lorsqu'elle mettait en danger ( involontairement ) mon bébé. .. elle qui était mon univers ,je me suis vue la repousser pour protéger le plus petit. ... je n'étais pas préparée. .. j'avais anticipé la jalousie , la re organisation etc mais pas cette défusion
Je bénis le maternage qui avait permis de bien remplir son réservoir d'amour et de confiance en mon amour , qui a fait qu'on a pu dépasser ça. .. mais j'aurai aimé m'y préparer ... ca m'aurait évité de porter cette culpabilité. ..
Je partage ton ressenti hormonal, inconscient de ces réactions
Je t'envoie plein de douceur ( Parceque c'est pas très doux une grotte )

Merci Mimikief...
C'est ça... défusion... éloignement malgré toute l'envie de tout donner...
J'ai l'impression de lui "faire un enfant dans le dos"...
Et je n'arrive pas à donner des mots à mes sentiments, ni à tout comprendre, tellement les instincts sont assez animaliers...

J'aurais pu écrire la même chose, au mot près durant ma grossesse, mes enfants on le même écart que ce qu'auront les tiens en plus
Je n'avais pas mal au seins mais je me sentais agressée et agacée quand il tetait. Je lui ai expliqué ma gène et on a continué à une ou deux tétées de 30 secondes le matin et le soir, juste pour garder ce contact. Il a perdu son réflexe de succion en fin de grossesse car il avait peur de me faire mal et il s'est mît à téter très mal, il ne savait plus comment faire et en plus il n'y avait plus une goutte de lait. J'étais vraiment triste, j'ai beaucoup culpabilisé en me disant que c'était égoïste d'avoir fait un autre enfant avant qu'il soit sevré. Je lui ai beaucoup parlé et expliqué ce qu'il se passait. J'avais aussi fort peur qu'il n'arrive plus jamais à reprendre le sein comme avant et j'avais peur de ne plus jamais retrouver le bonheur et la sérénité en lui donnant le sein.
Le jour de la naissance de sa sœur, il était présent (aad en plein après-midi) il est reste collé à moi durant tout le travail, il jouait dans la piscine d'accouchement. Le premier réflexe que j'ai eu lorsque sa sœur est sortie c'est de le réclamer près de moi et qqs heures plus tard il était au sein, sans aucune gène, sans douleur et avec le plus grand bonheur possible.
Quand j'ai recommencé à avoir du lait, il s'est mît au sein un matin, à commencé à téter et en un coup à lâché mon sein, s'est retourné et a dit à son papa d'un air tout satisfait, j'ai du lait dans ma bouche ! Lol
Depuis il tète entre 2 et 5 fois par jour, il a retrouvé son réflexe et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes

J'ai du zéro engorgement grâce à lui !

Vita

Même sentiment ici par rapport à ma grande. J'en avais parlé avec ma sf qui m'avait dit que c'était normal, pendant la grossesse et au début, après la naissance. Ça se calme progressivement plus tard. Elle m'avait conseillé d'accueillir ces émotions qui étaient normales, et de savoir que notre relation reviendrait ensuite... Elle reste là, en fait, juste qu'il y a une mise à distance pour s'occuper du petit qui arrive.

Petite question : est-ce nécessaire de te forcer à essayer de l'allaiter ? J'avais peur de sevrer ma fille, et après coup, je me suis demandé pourquoi je m'étais infligé ça... On peut aimer, avoir de la complicité, partager, câliner sans allaiter. Ceci dit, ce n'est peut-être pas non plus le moment pour vous

Lolotte, j'ai pleuré en te lisant... je n'avais pas encore eu le temps de répondre, mais votre histoire m'a fait chaud au cour !
Je garde vraiment espoir, et pour l'instant je prends sur moi car ma fille prend vraiment sur elle aussi...
Elle est à mon écoute, et j'éspère que je saurai lui rendre d'ici les mois à venir...



Moody, j'ai du mal à briser cette promesse que j'ai fait à C., de lui laisser aller jusqu'au bout...
Puis, je vois que c'est tôt pour moi pour arrêter, et que c'est tôt pour elle aussi...

On évolue beaucoup dans l'apprentissage de moments câlins, jeux et complicité sans tétée, ce qui me rassure...
Et qui me permet de garder cette proximité autrement.
Son père joue un rôle important aussi en ce moment, plus que jamais...

Merci pour vos retours les filles !

Autre chose aussi, l'allaitement nous a permit de garder ce petit moment exclusif, rien qu'à deux le soir, collé dans son lit pendant qu'il tète en s'endormant... Et papa s'occupe de mini en attendant il sait que c'est son moment !

Et une des raisons pour lesquelles je ne voulais pas sevrer c'est qu'on vit au Québec, l'hiver arrive, il fait souvent très très froid et on attrape facilement des rhumes et autres alors je trouvait ça fort importAnt de pouvoir lui offrir cette petite protection en plus. La il vient de passer un we fiévreux, presque 40, il a rien mangé d'autre que mon lait !

C'est dur de vivre ces sentiments contraires qui bataillent dans nos coeurs...
Je me permets juste de te mettre le lien vers un article récent de Working Mama qui m'a fait pensé à ce que tu écris: http://www.working-mama.fr/materner-au-quotidien/co-allaitement-mon-experience

Je lis vos messages et quelque part ils me rassurent parce que je traverse un peu les mêmes sentiments...je peux pas faire trop long car du mobile mais je suis !

Je t'envoie du réconfort Galineta !

Merci pour le lien Claire25, c'était très douloureux pour moi cette lecture, mais ça m'a permis de relativiser...

Merci Vita )
Du soutien à toi aussi !!

Pour donner quelques nouvelles...

Je suis à 30 semaines de grossesse... donc il me reste 10 semaines !
Et... j'ai à nouveau du lait... enfin, du colostrum...

Ma fille n'a pas l'air du tout d'être redoutée par le goût !!! Le contraire... Elle commence à redemander plus plus plus...

Nous sommes convenues (enfin, je l'ai expliqué et je l'ai fait accepter), qu'il n'y aurait qu'une tétée par jour, celle du matin.
Puis, exceptionnellement en cas de gros gros chagrin, on peut faire une entorse à la règle mais que ça resterait exceptionnel.

Et ça va... ce n'est pas évident, et j'ai à nouveau les seins sensibles, même s'il n'y a pas de douleur, il y a comme un malaise...
Une "non-envie" de donner le sein... Je m'accroche au fait qu'elle est très douce, et qu'elle respecte également le fait que, quand j'ai dit "voilà, c'est fini", c'est fini, il n'y a pas de chouinade, de pleurs, ou de crise... la fin de la tétée se passe aussi bien que le début.
Avec des câlins, et de la tendresse...

Je me dis que, malgré tout, voilà, j'ai tenu le cap le plus dur !
Et que, regardant derrière et devant moi, il n'y a finalement que des avantages !
J'aurais très peu à attendre les montées de lait pour bébé à venir... et que je n'ai pas brusqué ma fille dans ses besoins...
Ce n'est pas fini cette histoire...
Ni pour ma grande, ni pour le bébé à venir...

Je ne sais pas qu'elle sera ma décision le moment fatidique.
Mais je n'arrive absolument pas à lui dire "quand bébé sera là, il va falloir lui laisser la tétée"...
Mais je n'arrive pas à concevoir non plus, comment ça se passera si coallaitement...

Je crois qu'on va continuer dans ce bateau...
A naviguer tous les jours, sans vraiment savoir où on va.

Ouuuuhhhhh
Comme j'aurais pu écrire mot pour mot tout ça il y a quelques mois en arrière ...

Cette ambivalence de continuer l'allaitement : j'ai envie pour ma fille mais en ai-je très envie pour moi ...? Comment va se finir cette histoire ?
Tout ça quoi ...

Je comprends et entends bien tes questionnements vu que que je les ai encore de temps en temps : J'ai décidé de sevrer ma grande pour ses 3 ans après 4 mois de co-allaitement parce que je ne m'appartenais plus avec toutes ces tétées tout le temps des 2 enfants.

Et là 3 mois plus tard, elle me demande encore régulièrement si elle peut tétér, j'ai cédé une fois la semaine dernière et elle sait encore faire, chose que je ne pensais pas possible !
Alors maintenant que je suis plus à distance de l'accouchement, moins chamboulée hormonalement, des fois je me demande si on pourrait retenter le co-allaitement ?

Mais je n'ai pas de réponse ...

Autant de façons de vivre une "même" situation que de personne...
Absolument aucun rejet du grand pendant la grossesse, absolument aucune douleur au sein (des contractions, mais c'est une autre histoire...)
1 mois de co allaitement parce que je ne voulais pas priver le grand de la tétée à la naissance du bébé (mon point de vue c'est que si le bébé "chasse" le grand de la tétée, ça complique "l'acceptation" du bébé par le grand), et terminé au bout d'un mois parce que mon grand a décidé que non, plus de tétée... (euh, t'es sûr??? J'ai les seins qui vont exploser là et bb dort.... NON... Bon, ok...)
J'ai beau lui reproposer de temps en temps (snif, je n'ai pas apprécié ma dernière tétée.... gros gros gros regret) il ne veut plus...

L'expérience de la maman du blog dont le lien est plus haut est bouleversante et me fait beaucoup pensé au réflexe d'éjection dysphorique http://www.lllfrance.org/Circonstances-particulieres/Le-reflexe-dejection-dysphorique.html

Je vis un peu la même chose pur certaines tétées en beaucoup moins intense... C'est pas facile et je culpabilise beaucoup

vita

Tous ces questionnements ... pas facile, et comme tu as raison de prendre un jour après l'autre ...

J'ai demandé à mon 'grand' d'arrêter de têter quand j'étais enceinte car cela me faisait mal, me faisait contracter et que je commençais à ressentir du rejet, de l'énervement envers lui. Il devait être prêt car cela a été facile. Il avait simplement besoin que je lui dise (et je le pensais vraiment) qu'il pourrait retêter après la naissance.

A la naissance de sa petite soeur, il a tout de suite voulu retêter ... et n'a pas réussi. Mon coeur de Maman s'est serré (et Madame Culpabilité s'est installée ..) et je me suis demandé comment accompagner sa déception/tristesse. J'ai été la plus honnête possible en lui expliquant le mécanisme de la tétée et que lorsque l'on grandit, ou que l'on ne tête pas pendant un moment, souvent on ne sait plus faire.
Que son papa et sa maman ne savaient plus têter. Je l'ai laissé essayer à chaque fois qu'il demandait. Je lui ai proposé de boire mon lait au verre et son visage s'est éclairé. Il m'a demandé son verre de lait tous les matins pendant environ un mois, puis c'est passé.

Et parfois, il m'en redemande (ou je lui propose si il est enrhumé). Et aujourd'hui il est tout fier de dire que sa petite soeur tête et que lui il boit le lait de maman au verre ("c'est mon lait préféré !" ).

Ils ont une capacité d'adaptation incroyable, nos petits. Et de la façon dont tu accompagnes ta fille, je suis convaincue qu'elle s'adaptera aux changements du mieux possible.

Pour ma part, j'ai trop attendu pour stopper. Je ne me suis pas assez respectée et je me suis énervée sur mon fils un jour. Là, j'ai dit stop et c'est redevenu plus serein pour nous tous.

Alors je rêvais du co-allaitement ... et aujourd'hui, je suis heureuse d'avoir un seul bébé (très demandeur) qui tête - tout comme mon amie est heureuse d'avoir ses deux enfants (peu demandeurs) qui têtent ensemble.

Chacune son chemin ...
Je t'envoie tout plein de pensées et de sourires pour ces moments si uniques et particuliers

Merci beaucoup les filles !

Si vous saviez... depuis que j'ai à nouveau du lait, les sentiments sont de plus en plus contradictoires !
Car parfois j'ai mal aux seins, du à une pseudo-montée de lait qui "électrifie un peu les seins"... et j'aurais bien besoin d'être soulagée...
J'hésite à proposer à ma fille du coup, qui serait ravie de téter un peu plus...
Mais nos arrangements de 1 tétée par jour me conviennent mieux psychologiquement...

C'est vraiment difficile de savoir ce qu'on veut...
Ce que je ne veux pas c'est revenir à un allaitement "à la demande" avec une 28 mois accro... car si je la laisse faire, chaque bisous ou chaque petit câlin de la journée est forcément accompagné d'une tétée...

Dur dur d'arriver à faire cohabiter tous ses sentiments dans ces cas-là !
Bon courage pour trouver une solution à ton dilemne ;)
Car selon ta "décision" quand au co-allaitement, tu peux agir d'une façon ou d'une autre, mais peut-être que même en cas de penchement de la balance pour le co-allaitement, tu préfèreras garder une tétée avec ta fille, et le plus pour le plus petit.

Purée ça fait plusieurs jours que je t'ai lu mais j'arrive pas a me poser sur l'ordi
Je tente du tel ( mini dort sur moi...)

Je pense que c'est quand même en grande partie hormonal toute cette ambivalence au niveau de nos sentiments
Pendant la grossesse j'ai fait jour après jour....plus de lait au deuxième trimestre mais T. voulait toujours téter donc on a continué, réduit a 2 tétées car les seins très sensibles

Troisième trimestre colostrum et T était ravi

Après l'accouchement on est resté toujours a 2 tétées et pendant encore il y a peu. Le papa s'étant occupé du dodos du soir pendant plusieurs soirs de suite, la tétée du soir a sauté.

On a conservé la tétée du matin, et quand il me dit maman moi aime beaucoup téter
Il réclame qd on est dans le bain et je lui donne mais sinon c'est rare.

Ça nous convient, on vera quand cela ne sera plus le cas

En tout cas, je te dirai de faire comme tu fais, un jour après l'autre sans planifier  

Le moment ou j'ai eu le plus de mal avec le co allaitement c'est les 3 premier mois.... Quand c'était l'heure du coucher de T. J'ai voulu conserver ce moment pour nous 2, et rien a faire mais D. ne voulait pas me laisser. Elle ne s'apaisait pas dans les bras de son papa. Et il suffisait que le couché soit terminé et que je la prenne pour qu'elle se calme....horriblement frustrant pour tout le monde  

Jusqu'au moment ou je l'ai prise avec T. et moi pour le couché (ben oui il m'a fallut un temps pour me sentir d'avoir les 2 en même temps pour "ce" moment )  

Bref au jour le jour, on s'adapte  

Je te souhaite une beau chemin dans votre   allaitement

Alors...

Les choses ont évolué.
Une grippe, et une gastro ont eu raison de moi...

Et depuis 1 semaine, il n'y a plus la tétée du matin.

Je me sens un peu mal de l'avoir supprimée... c'était plus dur pour moi je sens, que pour ma fille.
Elle m'a redemandé 2 jours ensuite au matin, puis elle ne demande plus.

Je ne lui ai pas dit "c'est la fin". Je lui ai demandé "une pause".
Que j'avais besoin de me reposer et de me retrouver ces deux derniers mois, avant que bébé ne soit là.

J'avoue que j'avais de plus en plus peur d'un coallaitement qui se passe dans le stresse... où je n'ai plus un moment à moi...
Je sais que chaque personne a son expérience, mais voyant récemment une collègue de travail en burn out et complètement dépressive, avec son fils de 3 ans et un bébé de 1 an allaités à la demande tous les deux... Je me suis dit que j'avais besoin de savoir ce que je voulais moi pour notre relation, pour les enfants, pour l'harmonie à la maison...

Donc, voilà. J'ai demandé une "pause" à C.
Qui a eu une dernière tétée bien longue, sans interruption.
Avec un grand moment de câlin, pour dire peut-être "au revoir", peut-être "à bientôt"... aucune porte n'est fermée.
Mais que ces deux derniers mois, en tant que maman, j'avais besoin de garder mon corps de façon symbolique, exclusivement pour ce bébé qui va arriver.

De voir ma fille qui vient me faire un énorme câlin et qui reste blottie contre moi, à sourire, et à chuchoter au petit matin...
Des moments de tendresse, et de partage, purement pour qu'on se retrouve et qu'on se cajole... Sans demander le sein...
Je me dis qu'elle a bien grandit ! En si peu de temps...

J'avais tellement peur, et je ne croyais pas qu'elle serait prête à accepter ce changement là...

J'ai toujours un pincement au coeur, une appréhension au matin... pensant qu'elle va me demander... et que je devrais re-expliquer...
Mais non, à part les deux premiers jours, elle a vraiment respecté ce qu'on a dit. Que j'avais besoin de temps.

Je lui remercie de rendre ce moment plus facile à vivre, et plus doux pour nous trois (et demi)...

Ce que j'ai oublié de dire...
C'est que ce changement a marqué un GRAND tournant...

Elle est devenue ces derniers jours "la fille à son papa" !
Il n'y a que pour lui... s'il est là, je n'existe plus !
Ils étaient déjà très très proches, je ne croyais pas qu'une intensification de leur relation était vraiment possible... car ils étaient quand même très fusionnels...
Et pourtant ! Maintenant, c'est quelque chose...

Et... ça me fait vraiment des vacances !!!!!

Une belle étape
Heureuse pour vous que cela se passe tout en douceur

C'est beau ce que tu dis, et comment vous le vivez.
Je pense que tu as fais ce qui était bon pour toi, et ta fille l'accepte très bien, c'est chouette.
En plus aucune porte ne se ferme, juste prendre du temps pour toi.
Et d'autres doux moments arrivent à se faire une place.

C'est drôle ici aussi le bonhomme s'est rapproché de son père, ça doit cheminer dans leur tête et j'avais pas fait le rapprochement fin d'allaitement/se tourne vers le papa, car ça a été progressif, mais c'est beau aussi, et ça fait du bien à tout le monde !