Coup de blues: situation pas idéale pour accueillir bébé

En ce moment, je suis dans une période où je culpabilise beaucoup.
Je suis donc enceinte, et je vais devoir reprendre le travail à 100 % trois mois après la naissance (ici c'est 41 heures par semaine).
Je ne fais pas des enfants pour qu'ils soient élevés par quelqu'un d'autre. Dans une vie idéale, j'aimerais travailler 2 ou 3 jours par semaine (malgré tout j'adore mon travail) et m'occuper de mon bébé le plus possible. Malheureusement, c'est financièrement absolument impossible de baisser mon temps de travail.
Je suis en recherche d'un mode de garde (crèche ou assistante maternelle, je suis sur liste d'attente dans les structures de 2 villes: mon domicile et mon lieu de travail), et je panique aussi à l'idée de ne rien trouver et d'être complètement dans la m**** après la naissance. Ma famille est super loin, celle de mon homme aussi.
Bref, j'ai pas le choix et je me sens vraiment coincée entre mes envies, les besoins de mon tout petit petit petit bébé et le fait de devoir assurer financièrement.
L'activité de mon homme prend de l'ampleur et il gagne chaque mois un petit peu plus. D'ici un an ou deux, je pourrai baisser mon temps de travail. Mais d'ici là, mon enfant sera gardé 9 heures par jour par des inconnus, et ce dès ses 3 mois. Pfiou... ça correspond tellement pas à ce que je voulais.
Je m'en veux presque d'avoir fait ce bébé maintenant (mais bon, ça fait quand même 10 ans que j'attends).
Est-ce que certaines ont vécu ça? Je l'aime déjà tellement, ça me rend triste de lui imposer ça (et les hormones de la grossesse n'aident pas).

Je suis en plein dedans, on est en plein dedans:
Du coup je vais pas t'être d'une grande aide en revanche!
Aménager un peu ton temps de travail, des journées plus courtes, c'est envisageable (même avec une petite baisse de salaire)?
Avoir cette perspective en tout cas à moyen terme de réduire ton activite doit t'encourager. Mais bon, on est d'accord, ce monde qui refuse de laisser la place à la parentalite et qui éloigne nos petits de leur foyer bien trop tôt, bah ça tourne pas rond! Bon sang quoi!
Mais mais mais: ils sont forts nos petits, ils savent s'adapter, ils savent prendre ce qu'il faut prendre malgre les contraintes.
Je me replonge en arrière: j'avais complètement évacué l'idée du travail pendant les trois premiers mois de Zoé, je ne voulais pas me torturer avec ma reprise de boulot. Ces trois premiers mois te permettront de poser de solides bases avec ton bebe, à tous les niveaux.

Les bébés s'adaptent, c'est bien vrai ça. Ils font le plein de "nous" quand on est ensemble s'ils n'ont pas eu assez dans la journée, la semaine (attention bébé-scotch).
Mais je comprends tout à fait ton inquiétude. Ici aussi les longues journées de crèches sont difficiles (pour nous presque plus que pour lui j'ai l'impression).
Est-ce que vous avez une préférence entre crèche et assistante maternelle ? Pour mieux vivre les choses, peut-être peux-tu te focaliser sur le choix du lieu d'accueil ? Ce qui vous semble le mieux...
Et puis : pouvez-vous faire des horaires un peu décalés avec le papa ? L'un commence tôt le matin et finit plus tôt le soir, et l'autre fait l'inverse, histoire de réduire un peu le temps à l'extérieur du bébé...

Je ne connais pas du tout le système suisse, je ne sais pas s'il y a des congés d'allaitement, ou des congés parentaux (il me semble que c'était une directive Européenne qui disait qu'on devait avoir au moins 6 mois? Mais ils trichent bien avec ces systèmes...), des moyens pour que tu gardes un revenu décent et que tu puisses rester plus auprès de ton bébé...

Ceci dit, parfois, des choses se mettent en place en cours de route. Cherche des options près de chez toi, parles-en à de jeunes mamans, des sage femmes, d'autres personnes qui pourraient connaître le système et t'aider dedans.

C'est difficile à vivre, je me rappelle d'avoir ressenti la même chose durant mes grossesses, et puis finalement, des choses se sont mises en place, pas idéales, mais correctes. Ne regrette pas le moment d'arrivée de ton bébé: j'ai l'impression que ce n'est jamais "le bon moment", il faut toujours faire une place, aménager les choses, voir les choses autrement quand un bébé s'annonce. Ca fait partie du temps de la grossesse, et de la préparation à l'accueil de son enfant...

Plein de

Merci pour vos réponses, c'est rassurant.
Pas de congés parentaux en Suisse, c'est 98 jours de congé maternité après l'accouchement, et c'est tout.
Les mamans qui reprennent le travail à 100 % sont rarissimes.

Le fait que je souhaite allaiter et qu'on cododote nous aidera sans doute à traverser cette période.
Zest, c'est une bonne idée les horaires décalées avec le papa. Il est indépendant donc fait un peu les horaires qu'il veut (le problème c'est qu'avec ses problèmes de vue il ne conduit pas, donc impossible d'aller le chercher ou de l'emmener où que ce soit.

Mais je suis un peu plus positive aujourd'hui (grâce à vous ). On va y arriver.