Bonjour,
Je viens de m'inscrire sur ce forum sur conseil d'une amie.
J'ai aujourd'hui plusieurs projets qui me tiennent à coeur plus que tout...
(Désolé si je choque dans certains passage, mais je veux vraiment parler de ce que j'ai vécu comme je l'ai vraiment ressenti)
J'ai accouché de ma puce et mon loulou le 13 mai 2011 suite à une grossesse plus que parfaite. Je suis déclanchée contre ma volonté à 39SA pour dépassement de terme gémellaire. Accouchement VB parfait.
S'en suit le premier bib, avec les SF qui ne m'ont prévenue en rien et m'ont apporté "les petits gloutons qui ont bien bu leur biberon" 30mn après, pas proposé de peau à peau, pas de tétée de bienvenue. Le séjour tout aussi atroce : les femmes de ménages venaient me réveiller à 7h pour voir si c'était ici les "jumeaux trop mimis", onme prévenait toutes les 3h la nuit pour que je leur donne le bib, je n'ai pas été soutenue du tout, aucune aide. Etant donné que ce sont mes premiers bébés, je ne connaissais rien, tant au niveau des bibs, des.horaires, du maternage.
Au bout de 3 interminables jours, je rentre chez moi sous décharge, après 3 jours sans sommeil et des bébés qui pleurent tout le temps, qui on besoin des bras en permanence.
Mes loulous ont chacun un RGO et pleurent énormement. Je commence à porter, ça nous soulage beaucoup. Mais le papa est absent la semaine et ne rentre que les w-e.
Les mois passent, ils dorment peu, sont hypertoniques, je ne supporte plus leurs pleurs du matin au soir, même la nuit. Ils refusent catégoriquement transat, tapis d'éveil, doomoo, parc, balancelle (ce jusqu"à presque 9 mois...) juste les bras ou le mei tei. Isolée, cloitrée seule avec eux, je veux montrer au gens que l'on peut s'en sortir seule.
Je pleure souvent, de plus, je tente de survivre à ce quotidien qui me prend à la gorge et m'étouffe. Je n'en peux plus. Je commence à avoir "peur" de commencer la journée, je les vois comme des tyrans, je ne les supporte plus. Je pense au suicide, seule solution pour que tout s'arrête selon moi. Je regrette d'avoir eut des enfants et je maudit le ciel de m'en avoir donné deux pour le prix d'un... Pourquoi moi ? Pourquoi sont-ils si durs ? Comment ai-je pu tomber si bas ?? Le médecin me prescrit des anti-dépresseurs, sans aucun conseil.On me dit de JAMAIS cododoter, de les laisser pleurer, je pense que c'est vrai, n'ayant jamais entendu parlé de celà. On me dit aussi que ce sont des BABI.
Je m'enfonce, et un jour je tombe sur un reportage à propos de Stéphanie ALLENOU et son livre "Mère épuisée". Elle parle du burn out maternel. C'est celà ! Ca existe alors ? Je ne suis pas folle ? Il y a d'autres mamans dans mon cas ?? Et des solutions existent ?
Le lendemain je contacte la PMI qui ne pripise un technicienne d'intervention familiale qui vient s'occuper des loulous deux fois 3h par semaines pour aller aux courses et aux RDV. Je revis ! Je vais mieux et eux aussi naturellement ! Le cercle vicieux est rompu
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La vie continue, je cherche des choses à propos du burn out pour mieux comprendre. Je regrette mes idées noires et la vision que j'ai eu d'eux, j'ai honte...
Ils machent à 10 et 11 mois, sont toujours aussi toniques et demandeurs d'attention permanente. Mon entourage les trouve "fatiguants, capricieux et pénibles". Ils me prennent toute mon énergie, se moquent du "non", ne font que des "bêtises" et me rendent chèvre, à deux contre un, c'est plus facile !
Je pense donc que je ne sais pas y faire. J'en ai marre de crier, de jouer au gendarme, je donne une fessée un jour, ce jour. Vous savez, "la petite claque sur la couche qui ne fait pas mal, tout de façon il ne sent rien..." Je pleure, je regrette. Le déclic !
Eduquer ce serait donc passer ses journées à gueuler en les tyranisant ??
Je suis persuadée que l'on peut faire autre chose de mieux, mais quoi ? Autour de moi, on me dit si, essaye de gueuker plus fort ou de les "foutre au coin", "une bonne sur le c*l, il n'y a que ça qui marche".
J'allume donc mon PC et là, révélation! Je découvre Dolto, Piaget, Montessori, Faber et Mazlish, Filliozat, ENV/CNV, parentalité positive, éduquer san punir, OVEO. Je lis, je cherche, je fouille, je me fais une bibliothèque et je commence. J'applique, même si ça met du temps avant de venir naturellement. Et ça marche !
Aujourd'hui ils ont 22 mois, et je me remplit de joie et d'amour au quotidien en les aidant à grandir, en les respectant, en essayant de respecter chaque étape, dans la zenitude (même si chaque jour n'est pas évident avec deux crapauds en période d'opposition...). J'ai réussi à canaliser leur énergie en créant ds activités qui les aide dans leur développement, je "Montessorise" notre environnement, je fabrique ma peinture au doigt et ma pâte à modeler naturelle.
Bref, si je vous raconte celà, c'est parce que j'ai plusieurs projets : une page qui a été créée et d'ici quelques semaines, "le café des grenouilles", qui verra le jour, dans le style des cafés de parents ainsi qu'un autre projet. Pourquoi ? Comment ?
Je me suis donnée des causes à défendre : l'épuisement maternel et ses solutions montrer qu'on en sort, beaucoup plus forte et épanouie pour ma part, l'éducation non violente et la lutte contre les châtiments. Je veux me battre pour les enfants, les parents. Via ces cafés, je souhaite faire connaitre les pédagogies alternatives, les alternatives aux punitions, aux cris, aux fessées, sensibiliser sur les méfaits et les.solutions que je teste et approuve. Je ne me veux pas moralisatrice, ni faire des cours, je veux juste discuter du quotidien, avec qui viendra, pour partager, échanger et faire connaître toutes ces choses quen'aurai pas connues si je ne m'étais pas un jour remise en question suite à ce burn out. Je me lance dans un combat à la sensibilisation.
Je me suis inscrite afin de trouver des réponses et des points à éclaircir. Je m'excuse du pavé, et j'espère que vous accepterez parmi vous une maman qui a un passé maternel pareil. Je n'ai jamais allaité, jamais cododoté, jamais utilisé de CL, mais tout le monde change, et je continuerai mon changement de maman autrement.
Merci d'avoir pris le temps de me lire
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