Séparation Crêche

Besoin de poser un peu toutes ces émotions qui m'agitent ce soir ...

Adaptation à la micro-crêche pour mon fils de 15 mois cette semaine.
J'ai trouvé un endroit et des personnes qui me plaisent et respectent mon besoin que les choses se passent le plus en douceur possible.

Lundi 1 h, hier 1h30. A chaque fois, je suis restée et cela s'est très bien passé comme à chaque fois que nous y sommes allés avant de nous décider. Il explore, joue avec tout ce qu'il découvre, va faire des câlins tout doux aux autres enfants. Bref, il fait sa vie ... mais il a Maman a l'oeil.

Aujourd'hui, je suis restée 45 mn et puis je suis partie. Et sa référente m'a dit qu'on tentait une heure mais que si c'était trop dur elle m'appelait (à ma demande).
Et 1/2h après elle m'a appelée en me disant que c'était vraiment difficile pour mon fils et qu'il fallait que je vienne. J'étais restée au café à côté. Mon coeur de Maman était tout serré et je n'ai pas eu envie de partir ne serait-ce qu'à 10 mn car il pleurait quand je suis partie.

Du coup, j'y suis retournée et sa référente m'a dit qu'il avait pleuré tout le temps sauf quelques secondes à chaque fois qu'elle lui proposait un nouveau jeu.
Il a pleuré 1/2h !!!!! C'est une éternité pour notre bout'chou si joyeux !
Je l'ai récupéré, il en hoquetait encore. Dans la voiture, impossible de le poser. Puis dès que j'ai démarré, il s'est endormi (d'épuisement ?!) et a continué à hoqueter/sangloter dans son sommeil.

Wow, c'est dur, vraiment dur pour moi.

Demain, elle m'a proposé de revenir et de retenter. Je pense que c'est une bonne idée car c'était la 1ère fois qu'il était gardé et peut-être que le fait d'avoir vu aujourd'hui que je revenais ... je ne sais pas. Je suis tiraillée entre mon besoin de me dégager du temps (nous n'avons pas de relais sur la région) et le fait que je le vois malheureux.

Ce soir, je suis triste, je culpabilise beaucoup (car je pourrais encore le garder à 100% quelques temps mais j'ai besoin de souffler un peu - je pense le mettre uniquement 2-3 demi-journées).

J'imagine que je ne dois pas tout arrêter au premier essai mais l'idée qu'il puisse revivre ça demain me tord les tripes.

Je serais heureuse de lire vos retours si vous avez vécu des débuts difficiles lors de la séparation.

alors je n'ai pas vécu de moments difficiles avec ma fille puisqu'elle est allée à la garderie à 2 ans et demi une à deux demi journée par semaine pour que je puisse n'avoir que le petit à la maison. Mais je sais qu’elle garde ses émotions pour elle. Elle ne disait rien là bas. j'ai fini par comprendre qu’elle attendait mon retour.
Bref, je ne sais quoi te dire car je n'ai pas vécu les pleurs et pour l'instant, les rares fois où nous avons laissé notre fils et notre fille à la sitter ou la grand mère, le dernier n'a rien dit . une fois j'ai voulu le laisser à ma belle soeur qui était à la maison pour aller à mon cour de musique et quand j'ai vu qu'il pleurait, je l'ai pris avec moi. comme il ne la connait pas je n'ai pas insisté. je précise: nous avons cours chacun notre tour avec le même prof donc l'un garde les mômes pendant que l'autre fait le cour.

Plein de choses à dire mais pas le temps, arrggll ! je repasse dès que je peux

en attendant suis ton ressenti et écoute les besoins de ton fils, moi j'ai cédé aux puéricultrices en septembre et je le regrette même si maintenant c'est ok

Merci les filles ...
Nuit difficile, beaucoup de réveils.
Quel Passage, cette séparation !!

Tu as raison, Celya .. mais que c'est difficile.

Je sens bien que c'est très difficile pour lui la séparation (et pour moi aussi) mais je ne sais pas si cela peut se passer sereinement. Je le pensais avant.
Il n'a jamais été gardé par quelqu'un d'autre que son père ou moi. Il est super sociable mais nous ne sommes jamais loin.
D'un autre côté, je ne me respecte pas non plus en repoussant à chaque fois cette étape car je sens que je suis moins patiente avec lui. J'ai vraiment besoin de pouvoir lâcher la vigilance quelques heures, de prendre un peu de temps pour moi, de retrouver du contact social, de travailler plus.
D'où mon énorme culpabilité car finalement si je le mets en crêche, c'est par rapport à mon besoin et pas au sien, je le sais bien. Lui, il adore jouer avec d'autres enfants mais je l'emmène souvent dans des endroits parents/enfants et il se régale.

Bref, ce matin, j'ai demandé à ce que l'on m'appelle au bout d'un 1/4 h. Sa référente est vraiment super, très à l'écoute.
Et elle m'a appelé ... et m'a dit que cela s'était un peu mieux passé qu'hier car il avait eu des moments de "respiration", courts mais quand même où il a pu se concentrer quelques instants sur autre chose que ses émotions difficiles.
Bon, j'étais restée dans l'immeuble et moi, j'ai trouvé qu'il avait pleuré quasiment non-stop (effectivement quelques respirations de quelques secondes), du coup, je me tape sur la tête pour hier !!!!

J'ai envie de continuer sur cette base d'1/4h. J'ai la chance que cette structure l'accepte et me dise que ce qui compte c'est que nous soyons bien tous les deux.
Je suis vraiment contente d'avoir ratissé large pour enfin trouvé cet endroit.

Sinon, évidemment que mon coeur de Maman me dit que ce n'est pas le bon moment pour lui, qu'il est en souffrance, qu'il n'a pas assez de ressources émotionnelles à son âge et que je serais tentée de tout arrêter et de retenter dans quelques mois ... mais est-ce que cela changera quelque chose ???

Un peu perdue, là ...

Alors en fait j'ai envie de te conseiller d'écouter à la fois tes besoins et ceux de ton fils, mais sur des échelles de temps différentes. Je m'explique. Tu as besoin de souffler, donc ne renonce pas à le faire garder par la crèche. Mais prends le temps de suivre son rythme d'adaptation à lui, même si c'est long, et dans ce cas tu éprouveras, je l'espère, moins ou plus du tout de culpabilité. Si tu es prête à tout lâcher pour réessayer dans quelques mois, alors prends plutôt ces quelques mois pour faire une accoutumance à la crèche en douceur.
Je trouve que laisser un jeune enfant à des personnes dont il n'a fait connaissance en ta présence que pendant une durée totale de quelques heures, c'est trop tôt. Et ses pleurs à lui sont le signe qu'il n'est pas encore en sécurité avec ces nouvelles personnes, si chaleureuses soient-elles. Le petit humain est un petit mammifère très dépendant, c'est une réaction archaïque de survie d'avoir peur des inconnus et il ne sert à rien de forcer les choses. Il est normal que toi tu réagisses avec tristesse à ses pleurs, je dirais même que c'est sain, cela veut dire que tu réagis avec empathie parce que tu prends soin de lui, tu prends soin de ses émotions comme de son corps.

Ne laisse jamais dire une puéricultrice qu'il te suffit d'être sereine pour que lui soit serein, ce n'est pas comme ça que ça fonctionne biologiquement. Le petit humain est programmé pour se sentir en sécurité avec la ou les personnes qui prennent soin de lui. Faire connaissance, pour un jeune enfant, prend plus de temps que pour un adulte, encore une fois par réaction archaïque de survie. Le jeune enfant est un humain immature au cerveau inachevé, on ne peut pas attendre de lui une réaction adulte.

Du coup je te suggère de passer plus de temps à la crèche en sa présence, plutôt que partir pendant 1/4 d'heure au bout d'une demi-heure de ta présence. En restant plus longtemps, il devrait finir par s'enhardir, en étant sécurisé par ta présence, à aller vers les autres et en particulier vers sa référente qui sera attentive à lui pour l'inviter à participer au groupe d'enfants. L'idéal serait qu'il finisse par te lâcher lorsque tu es toujours là. Et pour ça peut-être est-il nécessaire que tu restes une demi-journée.
D'abord en jouant avec lui, puis progressivement en l'invitant à aller vers la référente, par exemple si elle lit un livre à quelques enfants, tu peux lui proposer d'aller regarder le joli livre que lit la référente "oh regarde les belles images de ce livre, tu veux aller voir de plus près ?".

Bon après, je suis en train de t'expliquer l'adaptation en douceur que j'aurais souhaité faire avec ma fille, parce que je sentais que c'était son besoin. Quel est le besoin de ton fils ? S'il a besoin de temps et de ta présence sécurisante pour faire connaissance avec de nouvelles personnes et se sentir rassuré par elles, alors annonce-le.

Grrr, je viens de perdre un long message, alors que je cours après le temps en ce moment !!!!!!!

Merci Celya pour ton message. Désolée de rebondir si tard.

En fait quand je suis avec lui à la crêche, mon fils ne s'occupe absolument pas de moi. Il va jouer avec les autres, leur faire des câlins, s'intéresse aux activités proposées par la référente, va dans ses bras. Il n'est absolument pas collé. Je n'ai même pas le temps de le déshabiller quand on arrive tellement il est content et court vers les copains !
C'est vraiment si je suis absente. Pas juste le départ, tout le temps de mon absence.

Du coup, on a retenté 1/4 h sur 3 jours. Et le 3ème jour, il râlait plus qu'il ne pleurait. C'était plus de la frustration, de la colère (j'étais derrière la porte) que de la tristesse ou peur comme les 2 premiers jours. Bon, j'ai bien conscience qu'il est bien "forcé" de s'adapter et de puiser dans ses ressources certainement plus vite qu'il ne le souhaiterait mais comment faire ?

J'ai bien parlé de mes ressentis avec sa référente. Et par rapport au fait de rester plus longtemps avec lui, cela pose un problème par rapport aux autres enfants (c'est vrai que j'ai bossé comme intervenante en crêche et les petits peuvent être perturbés si un papa ou une maman reste souvent alors que leurs parents ne sont pas là). Donc ce serait toute l'organisation de l'accueil de la petite enfance en France qu'il faudrait revoir mais là, ici et maintenant, il nous faut faire avec ce qui est possible.
Elle me disait aussi que vu son comportement très sociable, il n'y aurait peut-être pas de grosse différence si je reste un mois et que le jour où je partirai ce serait à nouveau très difficile pour lui.

Voili ...
Bon là, il a une bronchite asthamatiforme avec grosse fièvre depuis dimanche dernier. Donc pas de crêche pendant une semaine et je ne pense pas qu'il sera assez en forme pour y retourner en début de semaine. Bref, je ne sais pas si cela va nous ramener à la case départ mais bon, en dehors des partages de microbes de l'hiver en collectivité, je suis aussi sensible au sens que cela peut avoir et à son besoin d'être "collé" à moi en ce moment.

Merci en tout cas !!!