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Association Loi 1901.
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Communiqué n°1
Mars 2006

« Nous ne pouvons pas nous libérer d'un mal
sans l'avoir nommé et jugé comme un mal » Alice Miller
Pourquoi appelle-t-on
cruauté le fait de frapper un animal
agression le fait de frapper un adulte
et éducation le fait de frapper un enfant ?
Madame, Monsieur,
L’Observatoire de la Violence Éducative Ordinaire, dont voici le premier
communiqué, a été créé au mois de février 2005. Son objectif est d’informer
régulièrement l’opinion publique de la pratique très courante, et pourtant méconnue,
de la violence éducative. C’est-à-dire de tous les moyens plus ou moins violents
fréquemment utilisés pour faire obéir et éduquer les enfants.
Le propre de la violence éducative est de ne pas être considérée comme de la
maltraitance. Alors que celle-ci est dénoncée et condamnée quand elle est portée en
justice, la violence éducative ordinaire est tolérée et souvent recommandée par
l’opinion publique et même par certains professionnels de l’enfance. Elle concerne
aujourd’hui encore en France, 80 à 90% des enfants. Dans un très grand nombre de pays,
on considère comme normale la pratique de la bastonnade. Dans les écoles de vingtdeux
États des États-Unis, les enfants sont encore fessés à coups de palette.
Toutes les grandes institutions internationales concernées (UNICEF, OMS, Comité
des droits de l’enfant, UNESCO) demandent aujourd’hui l’interdiction de cette forme de
violence, si faible soit-elle. En effet, ce n’est pas seulement l’intensité de la violence
qui est nocive, c’est aussi le simple principe que les enfants soient la dernière catégorie
d’êtres humains qu’il est légal de frapper. Au cours des deux derniers siècles, les
punitions corporelles autrefois légales contre les domestiques, les soldats, les marins,
les prisonniers, les femmes ont été mises hors la loi. Mais, dans le cas des enfants, la
jurisprudence, s’appuyant sur un prétendu “droit de correction” non prévu par la loi,
écarte l’article 222-13 du Code pénal qui sanctionne les coups et blessures. Paradoxe
supplémentaire, alors que que le code pénal aggrave les peines lorsque les violences
sont exercées par un ascendant ou une personne ayant autorité sur un enfant de moins
de quinze ans, c’est dans ces cas que les tribunaux font preuve de la plus grande
tolérance.
Pourtant, les progrès de la connaissance en neurobiologie ne permettent plus de
douter des dangers de cette pratique que les enfants subissent souvent pendant toutes
les années où leur cerveau se développe. On sait notamment depuis peu que des
neurones, appelés par celui qui les a découverts “neurones miroirs”, enregistrent
fidèlement tous les gestes que nous observons et que ces mêmes neurones s‘activent au
moment où nous reproduisons ces gestes. Ainsi, les gestes de violence des parents
préparent dans le cerveau de leurs enfants des chemins neuronaux à la reproduction de
ces mêmes gestes. Autrement dit, la première chose qu’un enfant apprend quand il est
frappé, c’est à frapper et notamment à frapper les êtres plus petits et plus faibles que
lui.
Le fait de trouver normal de frapper les enfants, alors qu’on serait indigné d’être
frappé en tant qu’adulte, est un des pires effets de la violence éducative : on devient
aveugle à l’immoralité qu’il y a à frapper un être plus petit que soi et totalement sans
défense. Ce qui ne nous empêche pas de proclamer et d’enseigner aux enfants qu’ « il
ne faut pas faire à autrui ce que nous ne voulons pas qu’on nous fasse ». La raison de
cet aveuglement et de cette incohérence est simple : les premiers coups que nous avons
reçus des êtres que nous aimions le plus, nos parents, nous ont inculqué l’idée qu’il
était normal de frapper les enfants. On ne se défait pas facilement d’une conviction
acquise à un âge où l’on n’avait aucun moyen de la contester. Comme le dit un
proverbe, « la dernière chose dont prend conscience le poisson, c’est de l’eau de son
bocal ».
L’aveuglement concernant cette violence éducative ambiante, et donc perçue
comme normale, est accentué par la croyance selon laquelle les enfants et les jeunes
qui ont des comportements violents n’auraient pas été élevés assez sévèrement. Alors
que c’est le plus souvent l’inverse qui est vrai et que la violence que manifestent ces
jeunes est presque toujours la résurgence de multiples violences subies dans leur
enfance.
Chaque trimestre, l’Observatoire de la Violence Éducative Ordinaire s’est donné
pour tâche d’informer la presse et les médias de l’actualité en cette matière. Le site
internet de l’Observatoire met dores et déjà en permanence à la disposition de tous une
quantité importante d’informations sur la violence éducative partout dans le monde.
L’Observatoire s’efforcera aussi, dans la mesure de ses moyens, d’agir sur les
États pour les inciter à prendre des mesures d’interdiction.
Vous trouverez ci-joint la liste des membres de notre comité de parrainage,
comité déjà international puisqu’il réunit à une majorité de Français pour le moment,
des personnalités résidant et agissant au Togo, au Cameroun, au Maroc et aux États-
Unis.
L’actualité concernant la violence éducative dans le monde :
- Le site de l’Observatoire présente une “géographie” complète, pays par pays, de la
violence éducative dans le monde (http://www.oveo.org).
- 16 pays ont actuellement interdit toute forme de violence éducative : la Suède (1979),
la Finlande (1983), la Norvège (1987), l’Autriche (1989), Chypre (1994), l’Italie (1996), le
Danemark (1997), la Lettonie (1998), la Croatie (1999), la Bulgarie (2000), l’Allemagne
(2000), Israël (2000), l’Islande (2003), l’Ukraine (2004), la Roumanie (2004), la Hongrie
(2005).
Néanmoins, les mesures prises pour aider les parents à s’orienter vers une autre
méthode d’éducation sont très inégales selon les pays. C’est dans les pays scandinaves
que l’aide aux parents a été le mieux organisée.
- En Suisse, deux parlementaires socialistes, Géraldine Savary, du canton de Vaud, et
Ruth Gaby Vermot, du canton de Berne, demandent des mesures visant à interdire la
violence éducative. Géraldine Savary souhaite modifier le code pénal pour qu’on
n’attende plus la récidive avant de poursuivre une voie de fait contre un enfant. Ruth
Gaby Vermot demande, elle, le vote d’une loi fédérale spécifique pour protéger les
enfants. Cette mesure permettrait de mener des campagnes de prévention sur le plan
national et de développer une formation pour permettre aux parents d’améliorer leurs
compétences éducatives.
http://info.rsr.ch/fr/rsr.htm?siteSect=500&sid=6348963&cKey=1135769877000
- En Belgique, une sénatrice, Sabine de Béthune, demande également l’interdiction de
la violence éducative.
- Mais le Catéchisme de l’Église Catholique publié en 1998 continue à préconiser
officiellement la violence éducative.
On peut lire dans le chapitre consacré au 4e commandement (Tu honoreras ton père et
ta mère), paragraphe 2223 :
« C’est une grave responsabilité pour les parents de donner de bons exemples à leurs
enfants. En sachant reconnaître devant eux leurs propres défauts, ils seront mieux à
même de les guider et de les corriger :
« Qui aime son fils lui prodigue des verges, qui corrige son fils en tirera profit » (Si
30, 1-2).
La citation en caractères gras est un proverbe tiré du livre biblique de
l’Ecclésiastique. La Secrétairerie d’État du Vatican, à qui nous avons écrit pour
protester contre cette incitation à la violence nous a répondu que la mention dans le
contexte de ce paragraphe de la “tendresse” et du “respect” suffit à montrer que ce
texte n’incite pas à la violence.
Mais cette réponse nous paraît manifester surtout la sous-information de la
Secrétairerie d’État (et malheureusement de l’opinion publique en général) en matière
de violence éducative. Les millions de parents, chrétiens ou non, qui, sur les cinq
continents, élèvent leurs enfants à coups de bâton, sont tout à fait persuadés de les
élever aussi avec tendresse et respect puisqu’ils les battent “pour leur bien”. Le
proverbe biblique ne peut donc que les conforter dans leur pratique et justifier leur
attitude.
- L’association camerounaise EMIDA mène une action très importante en faveur d’une
éducation sans violence sur l’ensemble du territoire du Cameroun. Son organisation très
démultipliée lui permet d’atteindre les villages les plus éloignés de Yaoundé où elle a
son siège. Elle a grand besoin d’une aide financière pour pouvoir s’étendre à toute
l’Afrique et pour devenir une ONG internationale. Son site : http://www.emidaafrique.
org
- On savait depuis longtemps que la violence éducative a des effets destructeurs sur la
personnalité de ceux qui la subissent, un des effets les plus fréquents étant précisément
de réduire la sensibilité de ceux qui l’ont subie à la souffrance des enfants qui la
subissent à leur tour.
Mais on a aussi la preuve a contrario qu’une éducation non autoritaire et non
répressive favorise le développement des qualités humaines les plus élevées. En effet,
une enquête, non encore publiée en français, sur les “Justes parmi les nations”, c’est-àdire
les personnes qui, au péril de leur vie, ont sauvé des milliers de juifs sous le
nazisme a paru en 1992. Ces personnes ont du faire preuve à la fois de compassion, de
courage, d’intelligence, d’imagination et cela pendant des mois, parfois des années. Ils
ont presque tous dit que ce qu’ils ont fait était “tout naturel”, qu’ils ne pouvaient pas
“faire autrement”, que “ça allait de soi”. Et ils ont souvent pris la décision de s’engager
dans cette action en quelques minutes, donc dans un mouvement spontané et naturel.
Or, les trois points communs que l’on trouve dans l’éducation de la plupart
d’entre eux sont les suivants :
- l’affection et la confiance qui les liaient à leurs parents,
- les valeurs altruistes qui leur avaient été transmises.
- la nature non répressive et non autoritaire de l’éducation qu’ils avaient reçue.
Parce qu’elles ont eu des éducateurs qui leur ont donné le modèle de l’altruisme,
parce qu’elles ont été aimées et respectées, ces personnes ont été capables, à l’égard
d’étrangers, d’ethnie et de religion différente de la leur, de mettre en pratique
l’altruisme le plus élevé.
Chaque enfant est sans doute comme une plante qui porte en elle la possibilité
des plus grandes qualités. Mais quel jardinier aurait l’idée de bousculer et de piétiner
une plante, à l’époque de sa vie où elle est la plus fragile, pour mieux la faire pousser?

Je pense qu'il y a maintenant quand meme extremement peu de parents qui "corrigent" leurs enfants en les frappant. En tout cas ça me semble abbérant que des parents fassent cela

l fessée, la gifle, c'est frapper aussi! et c'est monnaie courante!

Aîe mais pourquoi c'est centré c'est ch à lire comme ça mais

je retablie ca neo!!

AAaaaaah merci

tout à fait d'accord avec tout ça. Et il est temps en effet que l'info circule! Parce que la bonne vieille fessée est encore bien ancrée dans les moeurs!

pas le temps de lire ce sir mais je me regrade jeudi!

Majka a écrit:

tout à fait d'accord avec tout ça. Et il est temps en effet que l'info circule! Parce que la bonne vieille fessée est encore bien ancrée dans les moeurs!

moi ça me hérisse d'entendre si souvent autour de moi,:
"une bonne fessée ne fait pas de mal", "ça remet les idées en place" , "ça n'a jamais tué personne" , "j'en ai reçu j'en suis pas mort!" et "il y a des claques qui se perdent"...
argghhhhhh!!!!!!!!!!!!!!!!!!

et les "il ne faut pas taper" en collant une tape sur la mains des petits!!!!!

Majka a écrit:

tout à fait d'accord avec tout ça. Et il est temps en effet que l'info circule! Parce que la bonne vieille fessée est encore bien ancrée dans les moeurs!

moi ça me hérisse d'entendre si souvent autour de moi,:
"une bonne fessée ne fait pas de mal", "ça remet les idées en place" , "ça n'a jamais tué personne" , "j'en ai reçu j'en suis pas mort!" et "il y a des claques qui se perdent"...
argghhhhhh!!!!!!!!!!!!!!!!!!

et les "il ne faut pas taper" en collant une tape sur la mains des petits!!!!!

Je n'entends plus ça autour de moi de la part d'amis, c'est assez rassurant. (ce qui n'est pas le cas d'autres générations mais en général ils n'osent pas trop la ramener!!).
Mais il y a d'autres formes de violence comme laisser pleurer un bebe et ça, parmi mes connaissances c'est encore assez courant.
Comme le 30 avril c'est la journée contre la fessée, j'avais pensé en parler à l'école de Justin et demander à la maîtresse de pouvoir mettre une petite affiche. On verra...

Rholala autour de moi c'est désespérant :

"de toute façon, il ne comprend que ça, tant qu'il n'a pas eu sa fessée, il continue ... mais ça ne lui fait pas mal, il est plus vexé qu'autre chose ..."

"nooooon, on ne donne jamais de fessée, mais de temsp en temps il a une petite claque sur la couche quand vraiment il dépasse les limites"

"quand elle touche qqch qu'elle n'a pas le droit, une petite tape sur les doigts comme ça elle comprend bien qu'elle n'a pas le droit"

En plus c'est des gens très bien ... mais je ne sais pas, ils ne se rendent pas compte ...

Juste une petite question les filles : vous n'avez jamais jamais levé la main sur vos enfants?

Ben j'avoue que parfois j'ai eu envie de coller une claque. Mais je ne l'ai pas fait. J'ai respiré un grand coup.
Vous savez ce genre de situation où on est dans la voiture, papa conduit.
Et puis le plus grand de 2 ans râle pendant une bonne partie de la route. Donc déjà, on a les nerfs qui travaillent un peu.
Ensuite il trouve une activité super drôle: embêter son petit frère qui dormait paisiblement dans son landau.
Donc la tension monte d'un cran.
Là on lui dit "stop"
Il arrête, il nous regarde avec un petit sourire et tout doucement, tout en nous regardant il lève la main et va la poser sur le landau et la fait glisser tout doucement vers son petit frère. Tout ça en souriant et en regardant notre réaction.
Là, oui, j'aurais pu oublier mes bons principes et faire ce qu'auraient fait mes parents, me retourner et coller une claque.
Mais voilà, je ne l'ai pas fait car il y a d'autres moyens d'éduquer les enfants. Mais j'avoue que je ne suis pas parfaite non plus.
J'ai frappé une fois sur sa main quand il était plus petit, j'ai vu que ça n'avait servi à rien et en plus, je me sentais super super mal. Donc j'ai plus jamais recommencé.

aud a écrit:

Juste une petite question les filles : vous n'avez jamais jamais levé la main sur vos enfants?

non...
parfois il m'arrive d'être un peu brusque physiquement, j'en ai tiré une par le bras ...
mais jamais de fessée ou de claque ou de tape...
mais bon, je n'en ai jamais reçu non plus, donc je n'ai pas du tout ce réflexe...

moi ça m'est arrivé.: Et j'en suis pas fiere. MAis c'est très dur de se detacher des schémas familiaux, et de nos reflexes d'education. AMis je suis persuadée que ceux, comme Laure, qui n'ont reçu aucune punition corporelle n'ont en effet pas du tout la main qui se leve...
Parce qu'en plus, c'ets un non sens de dire à un enfant de ne pas taper et de lui donner en retour une fessée ou une gifle...

que de reflexion nous devons faire sur notre parcours perso!!!!
je suis en plein dedans!!!!!

depuis la naissance de vivien j'ai du lui faire une tape sur la main et une tape sur les fesses mais moi aussi j'ai vu que ça donné rien!!!
et aussi que comment dire à son enfant que taper c'est mal SI nous lui donnons des fessés!!!!! il va rien comprendre!!!!

mais parfois je suis perdu je ne sais pas comment réagir!!!je ne veut pourtant pas en faire un bébé tyran!!!!car parfois c'est un peu ça!!!! je lui parle je lui explqiue mais il fait comme ton fils alsénia il me regarde en souriant et en rigolant!!!!!genre pour me tester!!!!

je lis je lis mais pour le moment je ne trouve aucune réponses à mes questions

Moi je lui prends le menton dans la main et je le regarde droit dans les yeux en lui parlant d'un ton très ferme. Y'a que ça qui marche. Il déteste ça.

Pareil ici... Bon Ohian n'a que 4 mois donc pas de problèmes pour le moment mais je lis énormément pour me détacher de l'éducation reçue! D'ailleurs on en a parlé avec ma mère cet après midi car elle même essaye de faire différemment avec ma petite soeur de 3 ans... mais elle me dit des fois elle ne sait plus quoi faire d'autre quand elle a expliqué plusieurs fois calmement...
C'est pas évident tout ça...

Mes filles ne sont pas du tout des enfants tyran bien qu'elles n'aient jamais reçu de fessées ou autre ...
Quand c'est non c'est non, mais ce n'est pas "non ma petite chérie, c'est mal" dit d'une voix tendre et compréhensive et accompagné d'une longue explication...
C'est ferme (voire très fort!...) On explique très brièvement, et si besoin on y revient plus tard si c'est important...
Bon j'avoue par contre qu'on a usé et abusé des punitions (genre "va dans ta chambre" , "privée de ci ou ça" ... )
Nul n'est parfait !!

perso comme je suis directrice de centre de loisirs
j'essaie depuis un moment de voir comment répondre à l'agressivité et la non compréhension des enfants à tout âge

mais comme là c'est le mien c'est vrai que c'est pas pareil!!!!
le coup du je le regarde droit dans les yeux en tenant le menton j'ai essayé aussi!!!ben il rigole 2 fois plus!!!!
donc chez moi ça marche pas!!!!!

restons zen!!!!

Merci pour l'article Claire!!
Je suis super heureuse de voir que l'Ukraine fait parti des pays mentionnés!! Mon beau père n'arrête pas de dire que chez lui, les parents sont très stricte..et que c'est bien (il punissait son fils à coup de ceinture ) ... même si lui était comme ca je voie bien que ce n'est pas une généralité! je vais pouvoir lui montrer ca la prochaine fois qu'il vient...bon le problème c'est qu'il risque de me répondre que les politiciens Ukrainiens sont moins intelligent que les francais Bon faut dire il en tient une couche...

avec mes 4 petites années d'expérience parentale et ayant un passif de vie familiale assez violente...pour ce qui est des fessées (la gifle ça me terrifie encore plus) j'en suis restée aux menaces, j'ai encore beaucoup de travail à faire car le "Élora tu vas l'avoir ta fessée si tu continues!" m'échappe encore trop souvent, c'est d'autant moins crédible que je ne le fais jamais....
j'ai le mérite (enfin je le vois comme ça mais ça n'est pas glorieux de mettre en avant cette toute puissance physique qu'on a sur nos enfants...) d'arriver encore à me faire obéir par la voix! le ton monte haut et fort et physiquement j'impressionne ma fille, je n'en joue pas!! c'est un constat c'est tout...
ce qui fait qu'elle m'écoute et que quand je commence à faire les "gros yeux et la grosse voix" pour shématiser, elle sait dors et déjà qu'elle a dépassé la limite....
je suis aussi quelqu'un qui parle beaucoup j'explique pourquoi je le fais (bon pas des tirades non plus) mais quand je gronde, le ton y est! il faut etre convaincante!!! (là, je pense à la compagne de mon frere promu BM depuis 4 ans, qui se fait "malmener" par ma nièce et lui dit d'une voix toute douce "Thelma ne me parle pas comme ça", la mome rigole....)
donc perso, oui, je tire avantage de ce pouvoir, mais c'est un plus si ça me permet d'éviter le geste...
Élora vient me voir en pleurant, comme pour se faire pardonner quand elle a été punie pour telle ou telle bêtise (chez moi les bêtises tiennent plus du manque de respect ou de la non-obéissance plus que du vase de mamie qui a été cassé ) elle a encore besoin à 4 ans 1/2 d'être rassurée sur le fait que maman l'aime toujours!
à moi de lui expliquer alors que ce qu'elle a fait n'est pas bien, que ça fait mal (ou de la peine) et toujours en retour "est-ce que tu serais contente qu'on soit comme ça avec toi?" c'est le "non" à chaque coup....
est-ce que j'ai de la chance? sans doute oui!!!! on n'a jamais eu de colère, de gros caprices (je suis intransigeante la dessus meme s'il a fallu quelques fois que je me morde la main....)
je ne suis pas parfaite et elle non plus mais je susi heureuse (et son père aussi) d'avoir jusque là réussi à contenir les choses!

là, on entre dans une nouvelle aire! celle de la répartie, des petites vannes bien senties qui font souvent rires les parents à un si jeune age mais qui peuvent très vite devenir meurtrière si on les laisse s'installer....