Besoin de vos témoignages

Bonjour à toutes,

Je suis censée accouchée dans 2 mois et demi, 2 mois si je me fie à mon instinct. J'ai donc le temps de voir venir. Mais depuis quelques jours, l'accouchement me travaille pas mal.

Je poste déjà dans la partie à la maison car ma sage femme pratique les accouchements à domicile et qu'on ne s'est toujours pas décidé avec chéri.
Certains jours, c'est la solution que je préfère.
D'autres, je préfère la "facilité" de l'hôpital.
J'ai du mal à gérer certains aspects de l'accouchement à domicile : ma moquette (oui, je sais, c'est bassement matériel mais on a de la moquette beige dans tout l'appart), mon fils (qui n'aura pas encore 2 ans à l'arrivée du petit frère), ma mère que nous hébergeons encore, qui sera là pour s'occuper de mon fils (donc un soulagement) mais qui ne veut absolument pas me voir accoucher (oui mais si mon fils veut être présent ?), mes voisins (j'ai fait beaucoup de bruit pour la naissance de N°1).


Mais ma préoccupation essentielle en ce moment, c'est vraiment l'accouchement en lui même.
J'ai lu un texte magnifique dans le livre "une naissance heureuse" qui m'a projeté dans mon accouchement il y a un peu moins de 2 ans et m'a également rappelé les moments difficiles que je souhaiterais éviter cette fois ci.

Plus précisemment :

On lit qu'il faut se ressourcer entre chaque contraction, puiser de l'énergie dans ce moment de répit, penser à son bébé.

J'ai réussi à faire ça un moment. Puis je suis entrée dans ce qu'a appelé ma sage femme la désespérance. Sauf qu'avec le recul, je m'aperçois que ce n'était plus du désespoir mais l'abandon total, l'envie que tout s'arrête. Je ne me reposais pas entre chaque contraction, je redoutais l'arrivée de la suivante, je pleurais lorsque je la sentais approcher en priant Dieu de l'enlever, en le suppliant d'arrêter.
J'ai maudis mon enfant qui peinait pour se frayer le chemin de la vie, je disais qu'il ne m'aimait pas pour me faire tant souffrir.
Je pensais mourir, je demandais une césarienne pour faire cesser mes souffrances (le mot tabou étant péridurale sinon ma sage femme me la donnait).
Bref, jusqu'à ce qu'on pose mon fils sur mon torse, je n'ai été que souffrance et je me laissais couler dans cette souffrance.

Ma nouvelle sage femme n'arrête pas de me dire qu'elle ne me laissera pas me laisser emporter ainsi par la souffrance. Mais je ne vois pas comment.

J'ai une peur bleue de me laisser à nouveau submerger. Non pas que je veuille contrôler la douleur ou la minimiser. Mais l'accepter, savoir me reposer entre chaque contraction et non craindre la suivante.

Comment avez vous fait ?

Pour beaucoup d'entre vous, lorsque je lis vos récits, je me dis que c'est exactement ça que je voudrais. Mais comment avez vous fait pour ne pas vous laisser submerger ?

Je ne sais pas à quoi me raccrocher pour éviter cela une deuxième fois. Tout le reste ne me fait pas peur. La douleur elle même au fond ne me fait pas peur. Mais comment ne pas la redouter le jour J lorsque les contractions deviendront intenses et rapprochées ? Comment ne pas craindre la suivante ?

Bref, je suis avide de lire vos témoignages, comment vous avez gérer, comment vous vous êtes projetées ...

Merci beaucoup.

je ne peux pas t'aider (déclenchement puis césarienne en urgence) mais je vais lire attentivement!!en espérant que les filles puissent te donner "les clés"

alors ici j'ai acocuche a l'hopital, sans peridurale. et sans aide (ouais parce que me dire que j'avais pas qu'a faire ma maline et me benner sur le dos j'appelle pas ca de l'aide )

donc, les contractions, no problem, je les sentais dans le dos, genantes mais pas douloureuses.

puis je suis arrive a ce que ta sage femme a nommela phase de desesperance .

la j'a sonne, reclame une peri , on m'a examine et dit que ""c'est trop tard, fallait pas faire la maline" (heureusement apres avoir lance cette phrase elle est srtie et m'a confiee a la sage femme suivante, changement d'equipe ! )

sur le coup, gros coup de marteau..mais j'y arriverai jamais, c'est pas possible...

quelques secondes plus tard, je cherche a changer de position pour une plus confortable, j'ai mal.... la sage femme m'a installee dans les etriers, et la...bebe a commence a passer le col. je n'etais plus que douleur, et hurlement a cjaque avancee. (oui, avancee, j'ai pas pousse)
a ce moment la, la sage femme m'a dit, je ne sais plus, je sais qu'elle me disait de garder mes forces pour pousser au lieu d'hurler, mais surtout elle a dit des choses reconfortantes (qui m'ont pas marquee) et elle m'a donne du gaz (qui a rien fait)

puis j'a senti ! la douleur horrible de chaque avancee a cesse,e t j'ai senti que si je ne poussais pas la , a cet instant la , ca alalit reprendre ! alors j'ai pousse ... une fois, ca a dechire et la tete est sortie. quel soulagement !

je n'ai rien antcipe (sauf quand j'ai reclame la peri , je croyais sincerement ne pas y arriver, qu'il sortirait jamais, que j'allais mourir...bref ! tu connais ) , mais a part ce bref moment, ensuite j'avais mal, tres mal, mais ce n'etait deja plus des contrctions, je ne redoutais pas la suite je voulais juste qu'il sorte...

J'ai accouché chez moi, je ne regrette rien, et je me retrouve un peu avant l'accouchement en te lisant !
En revanche, toutes ces craintes avaient été à peu près balayées par les grandes discussions avec ma sage-femme

La phase de désespérance, je l'ai eu assez tôt, je n'accompagnais pas assez les contractions, je les subissais trop, ça n'allait pas...
De l'instant où la sage-femme m'a suggéré de me laisser emporter par ces vagues, tout s'est beaucoup mieux passé, je souffrais toujours, mais plus de la même façon, et je parvenais à dormir entre chaque contraction. Dans mes souvenirs, ce sont des moments beaucoup plus sereins malgré la grande douleur.

la moquette J'en ai partout aussi chez moi, et en plus la poche des eaux a explosé juste avant le début de la phase de poussée, autant te dire qu'il y en avait plein la moquette Et bien je peux t'affirmer que ça se nettoie très bien !!

Et pour moi aussi, ce qui a permis que je ne songe pas à une aide quelconque (péri ou autre, c'est à dire un transfert) c'est que j'ai en horreur les hôpitaux ! Je ne voulais absolument pas y aller

J'espère en tout cas qu tu trouveras TA façon d'accoucher, là où ça sera le mieux pour toi, ton bébé, et ton homme

Merci à toutes les deux pour vos témoignages.

Comme pour CarAmel, la désespérance est venue très tôt et a duré longtemps.
Je rêve de pouvoir me laisser emporter ainsi. Le problème, c'est que je me laissais emporter mais pas porter. Chaque vague m'éloignait du rivage et me noyait un peu plus.

J'espère que je réussirai à prendre ce recul nécessaire, cet abandon total.

Pour la maison, aujourd'hui, j'en ai très envie. Mais comme je disais, ça dépend des jours. Dans tous les cas, je vais prévoir au cas où ça se ferait à la maison, que ce soit par choix ou par la force des choses.

Encore merci pour vos témoignages

Tu sais Millie moi aussi j'ai peur et quand je te lis, je me revois à la naissance de mon fils. L'impression qu'on va mourir.... Cela a presque duré 2 h.
Personnellement c'est justement l'idée de faire naître mon enfant à la maison que me rassure. La nuit de contractions passée à la maison avec mon mari, j'en garde un bon souvenir, c'est dingue mais c'est vrai. De même que les premières heures à la maternité. Et puis après il a fait jour, le service s'est réveillé, il y avait des allées et venues et je suis sortie de ma bulle... Après on a percé la poche des eaux et l'accouchement n'a plus été assi physio que prévu . Et là ça été finit...

Et puis pour un premier accouchement, on ne s'est pas à quoi s'attendre en terme d'intensité de douleur. La deuxième fois, je me dis qu'on est prévenue. Qu'on reconnait peut-être plus facilement le moment où ls contractions ne seront plus gérables, où il faudra s'abandonner pendant la contarction et reprendre des forces entre.

Pour le moquette, des bâches ? des alèses ?

milie a écrit:

J'ai une peur bleue de me laisser à nouveau submerger. Non pas que je veuille contrôler la douleur ou la minimiser. Mais l'accepter, savoir me reposer entre chaque contraction et non craindre la suivante.

Comment avez vous fait ?

Ben, pour la naissance de Eloïse, je n'ai pas eut le temps de gérer, elle est arrivée "trop" vite.

Mais, j'ai envie de te dire que de ce que j'ai personnellement vécu et de ce que j'ai entendu chez les mamans enceinte d'un deuxième : c'est la peur de vivre les mêmes problèmes que durant le premier accouchement. Or, ce deuxième accouchement n'est jamais semblable au premier et au final, nos craintes basées sur la première expérience ne se réalisent pas (c'est pas pour ça qu'il n'y a pas de soucis durant la deuxième naissance, mais ils sont différents et souvent non prévus/imaginés pas soi-même).

Bref, laisse ton expérience précédente derrière toi et prépare toi un maximum avec ta sf sur la gestion de la douleur. Il existe plusieurs méthodes. Tu peux peut-être faire des recherches sur le fofo...

Merci à vous.

Effectivement Koikoiette, chaque naissance est unique, donc surement que je vivrais cet accouchement différemment du premier. Et justement, je souhaiterai me préparer au mieux à la gestion de la douleur. Le livre que je suis entrain de lire m'inspire beaucoup. J'ai également extrêmement confiance en ma sage femme sur sa capacité à me guider et à guider mon chéri (qui s'est senti totalement perdu la première fois, il ne savait absolument pas quoi faire et personne ne lui disait rien).

Petilou, je me dis également qu'étant un deuxieme accouchement, je peux mieux me préparer car je sais à quoi m'attendre. C'est pour ça que je veux tout faire pour éviter cette "noyade".

Pour la moquette, je compte acheter des alèses, ne serait-ce qu'au cas où ça se passerait à la maison finalement.
Mon chéri refuse que ça se fasse ici. Il a été choqué par la naissance du premier et ne veut pas que notre chambre soit marquée par la naissance du deuxième qu'il s'imagine forcément aussi difficile. Il a peur également des "risques". Peu lui importent les statistiques qui prouvent que les accouchements à domicile ne sont pas plus dangereux, il me dit que s'il m'arrive qqch, ou au bébé, il s'en voudra toute sa vie alors que si y'a des médecins à proximité, au moins il aura pris toutes les précautions possibles.

Je souhaite de plus en plus rester à la maison. Surtout, je n'aime pas la solution alternative car ma sage femme n'a pas accès à un plateau technique donc au moment de l'expulsion, un gyneco devra intervenir. En plus je serais sur un lit d'hopital avec des mouvements limités. Mon chéri est conscient que cela me pose problème et ça ne le ravit pas non plus (en plus l'hôpital en question est à 40 minutes de chez nous). On va essayer de voir si elle ne peut pas avoir accès à un plateau technique à proximité, ne serait-ce que pour nous rassurer. Après, je ne désespère pas de pouvoir accoucher chez moi (chéri est favorable à tout prévoir au cas où ça se passerait ici, sachant que l'accouchement fut rapide pour le premier, on ne sait jamais).

J'ai encore 2 mois d'attente mais je suis impatiente de vivre l'accouchement, c'est grave docteur ?