Bébé Nature, la naissance respectée
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 a quel age deja?

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Arya
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MessageSujet: a quel age deja?   a quel age deja? EmptySam 30 Déc 2006 - 12:01

A quel age les bébés st-ils censés garder tout l'apport du lait pr ne plus teter la nuit?

Hum, j'ai besoin de "remonter les bretelles" de qqu en m'appuyant sur des references "scientifiques" puisqu'il n'y a que ca qui parle...
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MessageSujet: Re: a quel age deja?   a quel age deja? EmptySam 30 Déc 2006 - 12:19

melodie a écrit:
A quel age les bébés st-ils censés garder tout l'apport du lait pr ne plus teter la nuit?

Hum, j'ai besoin de "remonter les bretelles" de qqu en m'appuyant sur des references "scientifiques" puisqu'il n'y a que ca qui parle...

j'ai du mal à saisir ta question ?

garder tout l'apport du lait ?

les bébés sont physiologiquement dans l'incapacité de dormir 5h d'affilées avant l'âge de 4,5 mois (en moyenne)

une nuit d'un bébé c'est 5h d'affilées

les références scientifiques que j'ai sont pour de études sur les allergies, sur l'apport bénéfique de l'allaitement à court moyen et long terme...

si je peux t'aider j'en serais ravie... mais je sèche parce que je n'ai pas bien compris ta question.

Antinéa
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MessageSujet: Re: a quel age deja?   a quel age deja? EmptySam 30 Déc 2006 - 13:19

pkoi 5h? c pas dans tout les cas non ?

moi ma poupette est allaiter et en moyenne la dernière tétée se fé vers 21h/21h30 et ensuite 7 ou 8 h du matin et ça depuis kelle a 6 semaines
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MessageSujet: Re: a quel age deja?   a quel age deja? EmptySam 30 Déc 2006 - 13:47

Je ne sais pas si ces textes vont t'aider :

Citation :
Ainsi dorment les bébés

Quand chez nous, on devient parent pour la première fois, on n'a généralement qu'une idée très vague des besoins d'un bébé et des meilleures façons d'y répondre.

C'est particulièrement vrai pour tout ce qui concerne le sommeil, où des attentes souvent irréalistes engendrent inquiétudes (mon enfant est-il normal ?), fatigue, rancours (cet enfant m'épuise), envie de dressage, etc.

Aussi n'est-il pas inutile de donner d'abord quelques faits, fondés sur la physiologie et l'observation.

Quelques faits en vrac

On sait que le petit d'homme naît prématuré, si on le compare à l'état d'"achèvement" de beaucoup d'autres petits de mammifères. Cet "inachèvement" est notamment vrai pour le sommeil, qui va peu à peu s'organiser au cours des mois et des années.

A la naissance, les cycles de sommeil sont beaucoup plus courts que chez l'adulte : 50 minutes contre 90 minutes. Ils vont peu à peu s'allonger jusqu'à l'adolescence.

En phase de sommeil paradoxal (= "sommeil agité" chez les nouveau-nés), le réveil est difficile chez l'adulte, facile chez l'enfant.

Comme le dit le Dr Françoise Delormas, "connaître les cycles permet d'accepter les rythmes de sommeil et d'éveil chez les tout-petits sans dramatiser : leurs cycles sont plus courts que les nôtres, dans un sommeil encore fragile, mal structuré. A chaque fois qu'ils passent d'un cycle à un autre, ils peuvent se réveiller : ils babillent ou restent tranquille-ment les yeux ouverts, ou pleurent".

Avant 3 mois, il n'y a pas d'organisation circadienne (= sur 24 heures). Après 3 mois, l'influence circadienne augmente, les périodes de sommeil stable s'allongent pendant la nuit, le "sommeil agité" diminue dans la journée. Mais l'organisation circadienne n'est pas terminée avant 2 ans.

La proportion d'enfants qui recommencent à se réveiller la nuit augmente après 9 mois pour être à son maximum dans la deuxième année. A 3 ans, 20 à 35 % des enfants se réveillent encore la nuit et cela diminue jusqu'à 5 ans (Dr Nédelcoux du Service d'explorations fonctionnelles du système nerveux au CHU de Bicêtre, 1995). D'après le Dr Jalin (consultation des troubles du sommeil à l'hôpital St Vincent de Paul), les chiffres seraient même plus importants : entre 2 et 3 ans, 60 % des enfants se réveilleraient au moins une fois par nuit, mais seuls 5 % auraient un vrai trouble du sommeil (Que Choisir, janvier 1991). Une toute récente enquête, conduite à Lyon avec 147 enfants de moins de 18 mois, montre que 65 % se sont réveillés dans la nuit et ont gardé les yeux ouverts pendant plus de 20 minutes.

Une étude finlandaise portant sur 270 bébés âgés de 0 à 12 mois, avaient donné les résultats suivants (1990) :

- jusqu'à 3 mois, les bébés dormaient un total de 15 h en moyenne (fourchette de 12 à 20 h), 90 % se réveillaient au moins une ou deux fois par nuit,
- de 3 à 5 mois, près des trois-quarts se réveillaient une ou deux fois,
- de 6 à 8 mois, les deux-tiers se réveillaient une ou deux fois,
- de 9 à 12 mois, 47 % se réveillaient une ou deux fois.


Il est normal pour le bébé de se réveiller la nuit

Face à cette accumulation de chiffres, la question qui vient naturellement à l'esprit, c'est : si tant de bébés se réveillent la nuit, n'est-ce pas parce que cela répond à un besoin physiologique ?

L'anthropologue James J. McKenna, qui avec son équipe de l'Irvine School of Medicine (Université de Californie), étudie le sommeil des bébés dans son laboratoire depuis de nombreuses années (1), relie ces réveils à l'immaturité du petit humain à la naissance.

On sait que l'apparition de la bipédie a entraîné une modification du bassin et un rétrécissement du canal de la naissance. Dans le même temps, le cerveau de l'homme a beaucoup augmenté de volume. Tout cela a fait que pour pouvoir naître par les voies naturelles, le petit d'homme doit naître prématurément, avant que son cerveau et son crâne n'aient atteint une taille telle que "ça ne passerait pas" (rappelons qu'à la naissance, le cerveau humain n'a que le quart de sa taille adulte, contre 45 % chez les chimpanzés, les primates les plus proches de nous).

Cette prématurité porte sur tous les organes et systèmes, et notamment sur le cerveau. Pour McKenna, la médecine et la société occidentales modernes considèrent que les bébés sont physiologiquement autonomes à un âge où ils ne le sont sans doute pas encore, et où ils ont encore besoin d'être "assistés" par la proximité de l'adulte.

Quand le bébé dort seul, il a plus de sommeil profond (phases 3 et 4), à un âge où ses mécanismes d'éveil ne sont pas encore au point. Or l'on sait que la mort subite du nourisson traduit entre autres une déficience de la capacité à se réveiller. Les réveils nocturnes seraient donc un facteur de protection contre la MSN.

Et il est particulièrement simpliste de décréter, comme le font tant d'"experts" sur le sujet, qu'au-delà de 8 semaines et un poids de 5 kg, les bébés ont des réserves énergétiques suffisantes pour "tenir" toute la nuit sans manger (2), et qu'il est donc temps de commencer le dressage si l'enfant ne "fait" pas encore ses nuits : les réveils nocturnes ne servent pas qu'à assouvir la faim.

Robert Wright, quant à lui, explique ces réveils de façon très imagée : "Peut-être bien que le cerveau des bébés a été façonné par des millions d'années de sélection naturelle où les mères dormaient avec leurs bébés. Peut-être bien qu'autrefois, si un bébé se retrouvait tout seul la nuit, c'était souvent très mauvais signe (la mère avait pu être dévorée par une bête sauvage, par exemple). Peut-être bien que le cerveau des tout-petits est programmé pour réagir à cette situation en hurlant, de sorte que toute personne proche l'entende et puisse le trouver. Bref, peut-être bien que si les enfants laissés seuls semblent terrifiés, c'est tout simple-ment parce qu'ils sont naturellement terrifiés" (3).



Le sommeil partagé

On parle de sommeil partagé lorsque la mère et l'enfant dorment dans une proximité suffisante pour permettre à chacun de percevoir les signaux et messages sensoriels de l'autre : cela peut être bien sûr l'enfant dans le lit familial, mais aussi l'enfant dans un petit lit accroché "en side-car" au grand lit, le bébé dans son berceau dans la chambre des parents, l'enfant sur un petit matelas collé au grand lit, etc.

McKenna a observé que le sommeil de bébés dormant à proximité des parents (co-sleeping) est différent du sommeil de bébés dormant dans une pièce séparée. En cas de co-sleeping, il y a plus de sommeil léger (phases 1 et 2), plus de réveils et de réveils simultanés mère/enfant, augmentation du nombre et de la durée des tétées nocturnes, beaucoup plus de contacts physiques mère/enfant, quatre fois plus d'"inspections maternelles" (toutes les fois où la mère, sans même s'en rendre compte ni se réveiller, vérifie que l'enfant va bien, n'a pas froid ou chaud, remet une couverture ou l'enlève, etc.). Comme l'écrit McKenna, "cette façon de dormir permet à la mère (et au père) de réagir rapidement si l'enfant pleure, s'il s'étouffe ou encore s'il a besoin qu'on lui dégage les voies nasales, qu'on le rafraîchisse, qu'on le caresse, qu'on le berce ou qu'on le prenne dans les bras. Cela contribue à régulariser la respiration de l'enfant, son sommeil, ses modes d'éveil, son rythme cardiaque et sa température" (4).

Et paradoxalement, cette façon de faire est aussi la meilleure façon de préserver le sommeil des parents. En effet, même si elle augmente le nombre des réveils nocturnes, elle diminue le temps d'éveil. Très souvent, ni l'enfant ni la mère (ni le père !) ne se réveillent complètement. La nuit se passe, et au petit matin, on ne se souvient même pas que l'enfant s'est réveillé !
Beaucoup de parents ont peur de rouler sur leur enfant et de l'écraser pendant la nuit, mais des études ont montré que même en dormant, les parents sont extrêmement conscients de la présence de leur bébé. Attention cependant, certaines circonstances peuvent engendrer des risques, et l'on s'accorde en général sur les précautions suivantes : pas de lit partagé en cas de tabagisme, d'ingestion d'alcool, de prise de drogues ou de médicaments diminuant la vigilance ; pas de matelas ni d'oreillers mous dans lesquels l'enfant pourrait s'enfoncer ; pas d'espace entre le lit et le mur où l'enfant pourrait tomber et rester coincé ; pas de sommeil partagé sur un canapé.

Cette façon de faire, pratiquée depuis l'aube de l'humanité, suscite chez nous beaucoup de réticences. Les parents qui l'adoptent n'y viennent en général qu'après avoir essayé beaucoup d'autres solutions, et sont souvent critiqués par leur entourage.

Il faut savoir que selon l'ethnologue Marcel Mauss, "l'humanité peut assez bien se diviser en gens à berceaux et gens sans berceaux (...) Dans les pays à berceaux se rangent presque tous les peuples de l'hémisphère nord" (5). Or le recours au berceau marque une distance matérielle nette entre la mère et son enfant qui, de jour comme de nuit, repose sur une couche indépendante.

Nous sommes donc d'un pays "à berceaux", et il nous est difficile d'aller à l'encontre de notre culture. Quand nous le faisons, nous nous sentons toujours vaguement coupables. De plus, si les parents prennent l'enfant dans leur chambre ou leur lit parce qu'ils sont au bord de l'épuisement, il arrive que ça ne se passe pas bien, que les nuits soient encore plus chaotiques, et que le sommeil partagé soit alors rejeté comme une fausse solution. Il faut savoir en effet que, comme le dit l'un des témoignages des pages qui suivent, dormir à trois, ça s'apprend, comme dormir à deux. Et qu'il est très différent de dormir régulièrement avec son enfant depuis la naissance, et de tenter le sommeil partagé avec un bébé de quelques mois, avec lequel on se "bagarre" depuis quelque temps déjà autour du sommeil.

Une étude récente (6) a comparé les pratiques de sommeil partagé dans deux cultures très différentes, les Etats-Unis et le Japon. Au Japon, le fait que l'enfant dorme entre ses parents est appelé kawa, ce qui signifie "rivière entre les berges" : il est normal que l'enfant dorme entre deux adultes qui le protègent. Aux Etats-Unis, comme chez nous, la norme est le sommeil solitaire, ce qui retentit aussi sur les familles pratiquant le sommeil partagé. On a observé que les enfants américains qui dormaient avec leurs parents avaient plus de réveils nocturnes que ceux dormant seuls, alors que chez les enfants japonais dormant avec les parents, la fréquence des réveils nocturnes était la même que celle constatée chez les enfants américains dormant seuls.


Endormissement et rendormissement

Nous sommes un pays "à berceaux" où pour corser l'affaire, on a décrété au début du XX° siècle que "le meilleur berceau est celui que l'on ne peut pas bercer" ! (7)

En effet, de nos jours, les consignes données aux parents sont non seulement de ne jamais prendre l'enfant dans leur lit, mais aussi de "ne pas attendre qu'il s'endorme pour quitter la chambre". On exige de lui qu'il s'endorme seul, sans l'assistance de l'adulte et avec la seule aide d'une éventuelle sucette, de son pouce quand il le trouve, d'une peluche ou autre "doudou". "L'endormissement et l'apaisement sont perçus comme un apprentissage à accomplir par l'enfant de façon solitaire dès son plus jeune âge" (Cool.

Presque partout ailleurs dans le monde, on accompagne l'enfant dans le sommeil, soit en l'endormant au sein, soit en le berçant (dans un berceau ou dans un hamac), soit par des tapotements rythmés (Afrique), soit par des berceuses (9).



Jusqu'à quand ?

Comme pour le sevrage naturel du sein, l'idéal serait bien sûr que l'enfant puisse prendre son autonomie quant au sommeil le jour où il y sera prêt. Et dans ce cas, l'expérience montre qu'un jour, il aura envie d'avoir son lit, sa chambre (il est important qu'il ne se sente pas obligé de rester avec ses parents parce qu'il n'y aurait pas pour lui d'autre lieu où dormir dans la maison). S'il a des frères et soeurs, il aura peut-être envie de partager leur sommeil, plutôt que de se retrouver tout seul.

Mais certaines circonstances peuvent amener à vouloir accélérer les choses.

Il faut savoir tout d'abord que certains enfants ont des nuits vraiment très perturbées, et que cela peut être le signe d'un malaise quelconque. Certains parents ont vu de grandes améliorations à la suite de séances d'ostéopathie, de changements alimentaires (10), etc.

D'autre part, nous adultes ne sommes pas égaux face au sommeil. Nous n'avons pas tous besoin du même nombre d'heures de sommeil, nous nous rendormons plus ou moins facilement après une interruption, nous arrivons ou non à faire la sieste, etc. Et donc, nous supportons plus ou moins bien les nuits entrecoupées par l'arrivée d'un bébé.

Les besoins de l'enfant évoluent avec l'âge. Là où un nouveau-né ne peut attendre, un enfant plus grand pourra, lui, accepter un remaniement à ses habitudes. Le père arrive souvent bien, alors, à le sevrer la nuit, en allant le voir, le bercer, lui expliquer que tout le monde dort, etc.

A chaque famille de trouver la solution qui respecte au mieux les besoins de tous ses membres, et de rester assez souple pour savoir en changer si le besoin s'en fait sentir.

annexes :
D'où viennent les bébés ?
Lu dans la presse

Claude Didierjean-Jouveau
(1) Les travaux de McKenna et son éuipe ont été publiés dans diverses revues : Early Human Development, Acta Paediatr, Sleep, Breastfeeding Abstracts, Children's Environments.
(2) Signalons quand même au passage que selon Kathleen Auerbach, spécialiste de l'allaitement mondialement connue, à 8 semaines, les bébés prennent environ 30 % de leur ration alimentaire entre minuit et 8 heures du matin...
(3) Le texte complet de l'auteur a été publié dans AA n° 34.
(4) Santé du monde, mars-avril 1996.
(5) Dans son article "Les techniques du corps", Journal de psychologie, mars-avril 1935. Voir le chapitre "Berceaux, bercer, berceuses" dans l'ouvrage de Catherine Rollet et Marie-France Morel, Des bébés et des hommes, Albin Michel, 2000.
(6) Co-sleeping in context : sleep practices and problems in young children in Japan and the United States, S Latz, AW Wolf, B Lozoff, Arch Pediatr Adolesc Med 1999 ; 153(4) : 339-46.
(7) Dr Pinard, célèbre puériculteur français...
(Cool Représentations traditionnelles et contemporaines concer-nant le sommeil du jeune enfant en France, C Brisset, A Valette, Devenir, n° 3, 2000.
(9) Voir l'article d'Alain Contrepois, "Rituels d'apaisement et d'endormissement de l'enfant dans différentes cultures", Métiers de la petite enfance, novembre 1999, qui reprend les travaux de l'équipe d'Hélène Stork (voir bibliographie).
(10) Une étude a été faite à l'Hôpital Universitaire des Enfants de Bruxelles sur des enfants en bonne santé, âgés de 2 à 29 mois, se réveillant plusieurs fois par nuit. Après quelques semaines d'élimination des produits laitiers, tous les enfants sauf un commencèrent à dormir normalement, ne se réveillant qu'une seule fois, et dormant plus du double du temps. Lorsque les produits laitiers furent réintroduits en cachette chez la moitié des enfants, les problèmes de sommeil réapparurent.

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MessageSujet: Re: a quel age deja?   a quel age deja? EmptySam 30 Déc 2006 - 13:48

Citation :
Allaiter sans compter

C'est chaque jour que les animatrices de La Leche League reçoivent des appels de nouvelles mères, inquiètes de savoir si leur lait est suffisant en quantité ou en qualité, car leur bébé réclame "trop souvent", veut téter "trop longtemps" par rapport aux normes prônées par le personnel de la maternité, leur entourage ou les manuels de puériculture courants.
On est en effet tellement influencé par le modèle de l'alimentation artificielle (à tel âge, le bébé doit prendre tant de biberons de tant de grammes), qu'au lieu de remettre en cause ces normes, on préfère mettre en question la capacité des femmes à allaiter.


A la demande du bébé

Que dirions-nous si un restaurant affichant "buffet de crudités à volonté" nous interdisait de prendre plus de 30 g de carottes rapées et de mettre plus de 5 mn à manger tout le repas ? Nous crierions à l'arnaque et à la publicité mensongère !
Pourtant on ne s'étonne même pas de lire ou d'entendre des phrases du genre : "allaitez à la demande, mais pas plus que toutes les trois heures", "allaitez à la demande, dix minutes de chaque sein" ! C'est-à-dire qu'on présuppose que la demande de tous les bébés, à tout âge, à tout moment de la journée, va être la même...
Confrontée à ce genre de questions, il m'arrive souvent de raconter la mésaventure arrivée à une équipe d'anthropologues partis étudier les méthodes de puériculture chez les Boschimans, dans le désert du Kalahari (sud de l'Afrique). Ayant voulu comptabiliser le nombre de "tétées" journalières, ils arrivèrent au chiffre de 90 ! Le bébé avait en fait accès au sein jour et nuit, et le prenait plusieurs fois par heure pour de très courtes périodes. On est loin des six ou sept tétées par 24 heures prônées par les manuels...
De fait, le succès de l'allaitement, au moins pour les premières semaines, s'accommode très mal de tout le minutage qu'on veut lui imposer. Comme le disait une mère africaine en France : "Quand j'allaite, je n'ai pas d'heure. Je mens tout le temps à la PMI, pour chaque chose ils disent l'heure" (1). Et le meilleur conseil à donner à une nouvelle mère en matière d'allaitement serait peut-être bien de ranger au fond d'un placard tout ce qui ressemble à une montre, un réveil, ou une pendule... (2)



La composition du lait

Certaines femelles mammifères, telles les lionnes et plusieurs espèces de biches, laissent leurs petits dans des nids ou des terriers, et ne reviennent les voir que toutes les 6 à 12 heures. Elles font partie des espèces "à caches". Leur lait est très riche en graisses et en protéines, et permet aux petits d'être rassasiés pour de longues périodes.
En comparaison, le lait de femme, moins "concentré" et moins riche en calories, suppose un écart entre les tétées variant entre 20 mn et 2 heures. Il se digère aussi très vite, notamment en raison de son faible taux de caséine. D'un point de vue anthropologique, cela suggère que l'espèce humaine a évolué sur des rythmes d'alimentation où les petits restaient en contact étroit avec leur mère, et pouvaient téter n'importe quand, de jour (portage dans un porte-bébé style hamac) comme de nuit (sommeil partagé) (3).



Ce que nous apprend la physiologie de la lactation

Mais si l'on pense que les premières semaines, une moyenne de 8 à 12 tétées par 24 heures (4) est tout à fait courante et assure un bon démarrage de l'allaitement, il ne faudrait pas pour autant en faire une nouvelle norme.
En effet, après avoir longtemps assimilé les seins à des biberons qu'il fallait "vider" puis "laisser se remplir" (en sautant une tétée par exemple), on a cru toutes ces dernières années que la fabrication du lait ne se faisait que pendant les tétées, à la demande du bébé et selon la qualité de sa succion, et était inhibée entre les tétées. Comme on disait, "les seins ne sont pas des réservoirs".
Les études les plus récentes, notamment celles de l'Australien Peter Hartman, semblent montrer que les seins stockent bel et bien du lait (5) et que capacité de stockage et rapidité de fabrication du lait varient selon les femmes. Ce qui explique que certains bébés peuvent "profiter" avec quatre tétées par 24 heures (6), et implique que toutes les "règles" disant combien de tétées par jour, de quelle durée, un seul sein ou les deux, etc., sont au mieux inutiles, et souvent dangereuses : à chaque couple mère-enfant ses règles personnelles (car cela peut varier d'un enfant à l'autre chez une même mère : il y a les gros goulus et les petits grignoteurs !).
L'absence de "règle" vaut aussi pour la durée des tétées. On sait en effet que la composition du lait varie au cours de la tétée. Le "lait de fin de tétée", le plus gras et nourrissant, celui qui va rassasier le bébé et le faire grossir, ne vient pas après un temps déterminé, que ce soit 5 ou 30 minutes. Il vient lorsque le sein atteint un certain degré de "vidange" : moins il reste de lait dans le sein, plus le lait s'enrichit en graisse. Un bébé très peu efficace au sein n'arrivera jamais à "vider" suffisamment le sein pour obtenir le lait riche en graisse si on ne remédie pas au problème, même s'il tète une heure (7) ; au contraire, un bébé très efficace l'obtiendra au bout de 5 minutes s'il a suffisamment "vidé" le sein pendant ces quelques minutes. Donc là aussi, la seule règle est de suivre le bébé, de le laisser décider lui-même de la fin de la tétée : généralement, il va lâcher le sein ou s'endormir dessus quand il sera rassasié.



Pas que de la nourriture !

On a parlé jusqu'ici uniquement de l'aspect nutritif de l'allaitement. Mais toutes les mères allaitantes savent (et les témoignages des pages suivantes en témoignent) qu'il est bien autre chose : allaiter, ce n'est pas seulement donner du lait, c'est aussi donner le sein. Et pour le bébé, outre le fait de combler sa faim, téter est aussi un plaisir qui comble tous ses sens : le goût, l'odorat, le toucher...
Chez nous, il est très mal vu qu'un bébé "tétouille pour le plaisir", on ne doit pas le laisser faire. Ailleurs, on reconnaît et on admet ce plaisir (partagé par la mère). Pour Babette Francis (collaboratrice au Journal of Tropical Pediatrics and Environmental Child Health), la femme n'a pas plus à compter le nombre de fois où elle allaite qu'elle ne compte le nombre de fois où elle embrasse son bébé.
Un bébé peut téter pour tant de raisons : s'apaiser, se rassurer, soulager des coliques, obtenir les anticorps nécessaires pour lutter contre une infection, empêcher une nouvelle grossesse trop rapprochée (on sait que des tétées fréquentes prolongent l'aménorrhée lactationnelle). Et bien sûr, s'endormir.
Dans la plupart des cultures, on accompagne le bébé dans le sommeil, par des bercements, des berceuses et très souvent en le laissant s'endormir au sein. En Algérie par exemple, "pour procéder à l'endormissement, la mère s'isole, le plus souvent, avec son bébé dans un endroit calme (...) C'est un moment privilégié d'échanges entre la mère et le bébé : celui-ci triture le sein, tend sa main vers la mère qui la saisit et l'embrasse, elle le caresse, le regarde. Le bébé, maintenu et contenu par le corps de la mère, bénéficie de stimulations riches et variées. Elle l'accompagne de sa présence rassurante et chaleureuse, elle ne retire le sein que s'il est profondément endormi et ne le réclame plus (...) Il faut laisser à l'enfant le sein même s'il ne tète plus, il a besoin de la nefs de sa mère. Ce terme signifie à la fois l'âme, l'odeur, l'haleine, la chaleur. Elle le protège et le nourrit autant que le lait. Elle répond à un besoin de tendresse et de sécurité. Cette notion de nefs est assimilable à la notion d'enveloppe psychique qui procure au jeune enfant un sentiment de sécurité indispensable à sa stabilité émotionnelle" (Cool.
J'aime cette notion de nefs où le corps de la mère, à travers l'allaitement, sert de médiateur rassurant entre le bébé et l'extérieur : les premières semaines, être au sein est pour le bébé sa façon d'être au monde et d'entrer en relation avec lui.

Quand il va grandir, si l'allaitement se poursuit, le "à la demande" va bien sûr évoluer, car la demande ne sera plus toujours de l'ordre du besoin, comme chez le nourrisson, mais de plus en plus de l'ordre du désir. Mais c'est encore une autre histoire... (9)

Claude Didierjean-Jouveau

(1) Jacqueline Rabain-Jamin et Wendy L. Wornham, "Transformations des conduites de maternage et des pratiques de soin chez les femmes migrantes originaires d'Afrique de l'Ouest", Psychiatrie de l'enfant, XXXIII, 1, 1990, pp. 287-319.
(2) Voir l'étude de Ann V. Millard sur la place disproportionnée que prend l'horloge comme principal cadre de référence dans la plupart des manuels de pédiatrie, au point de créer un enrégimentement digne du travail en usine : "The place of clock in pediatric advice : rationale, cultural themes and impediments to breastfeeding", Social Science and Medicine, 1990, vol. 31 (2) 211-221.
(3) Voir par exemple les travaux de l'anthropologue américaine Katherine Dettwyler (Université du Texas), "Frequency of nursing in other species", consultables sur son site : http://prairienet.org/laleche/dettwyler.html
(4) C'est d'ailleurs ce que préconisaient les manuels de puériculture du début du siècle....
(5) On ne sait pas encore exactement comment (pour le savoir, il faudrait utiliser des isotopes radioactifs et voir où ils se concentrent exactement dans les seins, ce qui pose quelques problèmes !). Pour plus de détails sur ces recherches, voir "La sécrétion lactée : production et contrôle", Les Dossiers de l'allaitement n° 29, 1996, pp. 10-15 ; et l'intervention de Hartman à la 4° Journée internationale de l'allaitement (17 mars 2000) dans le hors-série des Dossiers de l'allaitement.
(6) Attention : certains bébés qui ne "réclament" que très peu de tétées et passent leur temps à dormir, peuvent être en danger (prise de poids notoirement insuffisante, risque de déshydratation). Un bon moyen de s'assurer que le bébé boit suffisamment est de surveiller ses urines et ses selles (4 à 5 changes complets mouillés et 3 à 4 selles jaunes et granuleuses par 24 h, les premières semaines). Si ce n'est pas le cas, il faudra revoir la technique d'allaitement, et passer pendant un temps d'un allaitement à la demande du bébé à un allaitement à la demande de la mère.
(7) Face à un bébé qui "est toute la journée au sein", ne semble jamais rassasié, ne grossit pas correctement, il ne suffit pas de dire qu'il a sans doute un fort besoin de succion et qu'il est normal de téter souvent. Il faut revoir soigneusement toute la technique d'allaitement pour trouver où est le problème et y remédier.
(Cool Zohour Bouabdallah, "Le sein pour apaiser et endormir. Techniques d'apaisement et d'endormissement des jeunes enfants en Algérie", in Les rituels du coucher chez l'enfant. Variations culturelles, sous la direction d'Hélène Stork, ESF éditeur, 1993.
(9) Voir AA n° 37, "Oui, je tète encore !"


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MessageSujet: Re: a quel age deja?   a quel age deja? EmptySam 30 Déc 2006 - 14:28

j'ai mal formulé ma question, j'en conviens... mimique121

Mais c'est tout a fait ce que je cherchais merci les filles
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MessageSujet: Re: a quel age deja?   a quel age deja? EmptySam 30 Déc 2006 - 14:45

aav !


Dernière édition par axa le Sam 15 Aoû 2009 - 18:51, édité 1 fois
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Arya
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MessageSujet: Re: a quel age deja?   a quel age deja? EmptySam 30 Déc 2006 - 16:38

Yaël j'adore,tu trouves toujours des articles vraiment interessants !!!! content050
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Nadëa
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MessageSujet: Re: a quel age deja?   a quel age deja? EmptySam 30 Déc 2006 - 18:01

merci pour ces texte!

je comprend poruquoi notre cododo n'a pas durer ;)

et ça me conforte dans le fait de vouloir faire cododo bien organisé avec le 2ème ;)
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Yaël
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MessageSujet: Re: a quel age deja?   a quel age deja? EmptySam 30 Déc 2006 - 18:50

Élisa&Dine a écrit:
Yaël j'adore,tu trouves toujours des articles vraiment interessants !!!! content050

Merci
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MessageSujet: Re: a quel age deja?   a quel age deja? EmptySam 30 Déc 2006 - 18:52

Yaël a écrit:
Élisa&Dine a écrit:
Yaël j'adore,tu trouves toujours des articles vraiment interessants !!!! content050

Merci
Embarassed Embarassed Embarassed

soit pas géner content103
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chaton
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MessageSujet: Re: a quel age deja?   a quel age deja? EmptySam 30 Déc 2006 - 22:52

merci yael !! c'est très intéressant !!!
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Fanys
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MessageSujet: Re: a quel age deja?   a quel age deja? EmptySam 30 Déc 2006 - 22:58

Oui merci, mais tu es une source intarissable ma parole!!! aav
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Virginie & Héléa
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MessageSujet: Re: a quel age deja?   a quel age deja? EmptyDim 31 Déc 2006 - 15:20

Je me joins aux autres content034
Merci pour les textes Yaël
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