L'emmener chez le médecin ou non ?

Bonsoir !

Mon petit loup se traîne un rhume depuis presque une semaine. Je lui donné de l allium cepa les premiers jours puis de l ipéca composé quand sa toux est devenue grasse mais il ne semble pas y avoir de nettes améliorations. Les deux dernières nuits il a même eu de la fièvre ( le bon coté de la chose est que pour la première fois en 9 mois il a enchaîné 5 heures de sommeil qui a disparu au cours de la journée a chaque fois. Mon chéri insiste pour qu'on l emmène chez le pédiatre mais je n ai vraiment pas envie de lui donner des médicaments pour un "simple" rhume cependant le fait qu'il ait de la fièvre m inquiète un peu même s'il n'a pas l'air d'en souffrir ...
Je pensais trouver un pédiatre homéopathe mais tous ceux que j ai appelé n ont plus de place pour de nouveaux patients...

Comment savoir à partir de quel moment il est nécessaire de voir un médecin ? Combien de temps attendez vous pour le faire ? Quel genre de médecin consultez vous ?

Merci d avance pour vos réponses !

Ici on a une pédiatre homéopathe et un généraliste homéopathe. Franchement pour un simple rhume, un généraliste homéopathe te donnera ce qu'il faut.
Quand à savoir quand aller chez le médecin, c'est un peu à vous de voir... Est-ce que son nez coule jaune ? crache t-il des glaires ? Ses bronches sont-elles encombrés ?
C'est la réponse à ses questions qui pourra t'aider dans ton choix

Il y a sur le forum un document "des enfants sains même sans médecin", tu pourras y trouver des précisions au sujet du rôle de la fièvre, ça pourrait vous aider à ne pas en avoir peur (en dehors des fièvres avec convulsions que je ne connais pas, et sur lesquelles je serais je suppose bien plus à surveiller) et même à la considérer comme une alliée
Je n'emmène pas non plus mes enfants voir un médecin pour un rhume, mais on est dans une relation ou mon homme me délègue ça. J'imagine que s'il a peur pour son enfant, tu peux lui proposer d'y aller lui avec votre petit? sauf s'il peut être confiant dans ta capacité à gérer?

Bienvenue sur le forum!

Ici on ne va pas chez le médecin pour un simple rhume (nous décidons ensemble avec mon homme) Nous ne sommes pas non plus clients des urgences (je dis ça parce que je connais beaucoup de maman qui y vont pour pas grand chose) Même la fièvre on l'a mesure presque jamais (thermomètre rectale) on l'a prend si elle est mal tolérée et quand elle est vraiment élevée.

En cas de doute j'appelle SOS médecin ou la PMI (suivant l'heure)

Après avoir "essayer" beaucoup de pédiatres nous avons décidé de ne voir que notre généraliste parce qu'elle colle à nos convictions : homéo en première intention et allopathie en dernier recours. En+chez elle pas d'attente, alors que dans les cabinets de pédiatre qu'on a fréquentés (à quoi bon mijoter dans un bain à microbes pour une visite de contrôle ou imposer une attente inconfortable à un petit malade? ...)
Les homéopathes contactés prennent 40€ la séance ici...c'est un argument supplémentaire pour continuer avec notre généraliste (qui prenait 28€ avant 2 ans) qui est à 4 minutes de chez nous et qui est dans un cabinet avec 3 autres collègues (au cas où elle est absente et n'a pas de remplaçant)

J'ai envie de dire que si c'est juste un rhume les symptômes durent une semaine environ...vous tenez le bon bout! Vous pouvez l'accompagner avec oignon coupé sous le lit, faire sécher du linge dans sa chambre, le découvrir si tu veux l'aider à faire baisser la fièvre etc...

Fais toi confiance, si tu sens qu'il faut l'amener chez le médecin, vas y!

Je suis dans la même problématique que toi, W. 10 mois fait ses dents et enchaine les rhumes... il a le nez qui coule et ronfle beaucoup, la semaine dernière son père a voulu que je l'emmène chez le médecin, résultat une grosse ordonnance pour pas grand chose et cette fois-ci pas de kiné car bronches nickel.
Et hier, rebelote, W tousse, à le nez qui ronfle et son père voudrait que j'appelle directement le kiné pour avoir son avis...

Perso je me dis que tant qu'il n'a pas de fièvre, qu'il mange et joue, je ne vais pas aller chez le médecin toutes les semaines tant qu'il ne m'aura pas sorti toutes ses dents!! Enfin je verrai aussi comment ça s'est passé à la crèche, c'est un bon indicateur chez nous.

Concernant la fièvre, tant qu'elle n'est pas trop forte et qu'elle tombe la journée... à voir.

Enfin si ton homme est trop inquiet il peut toujours passer un coup de fil à un généraliste homéopathe pour avis...

c'est aussi l'âge où vos enfants font le gros de leur immunité.... ça passe donc souvent par des manifestations visibles, et passablement ennuyeuses pour l'enfant et l'entourage, mais c'est pour une très bonne raison

Merci pour vos réponses !

J'avais l'impression qu'il allait mieux ce matin car il était moins morveux et sa toux moins grasse mais la crèche vient de m'appeler pour me dire qu'il avait 38,7 de fièvre... ils lui ont donc donné du doliprane (une première pour lui... jusqu'à présent j'évitais (même donner du doliprane m'embête... j'exagère peut être un peu ) ).
Bon je pense que je vais quand même l'emmener voir un médecin parce que ça dure et a l'air de s'empirer. Par contre je n'ai toujours pas trouvé de pédiatre homéo qui pourrait le prendre du coup j'ai pris rdv avec un généraliste homéopathe pour demain... on verra bien !

Merci pour le document "des enfants sains même sans médecin"... je vais le consulter tout de suite.

csubicsubi a écrit:

même donner du doliprane m'embête... j'exagère peut être un peu ) ).
Bon je pense que je vais quand même l'emmener voir un médecin parce que ça dure et a l'air de s'empirer. Par contre je n'ai toujours pas trouvé de pédiatre homéo qui pourrait le prendre du coup j'ai pris rdv avec un généraliste homéopathe pour demain... on verra bien !

pour ma part, je ne trouve pas que ce soit exagéré, je me souviens avoir été bien dérangée par l'utilisation massive de dolip alors qu'il est lié à une augmentation des affections respiratoires notamment (de mémoire c'est celle ci que j'avais lu, elle date, il y a peut être plus récent Beasley R, Clayton T, Crane J et Als. Association between paracetamol use in infancy and childhood, and risk of asthma, rhinoconjunctivitis, and eczema in children aged 6–7 years: analysis from Phase Three of the ISAAC programme, Lancet, 2008;372:1039-1048 ) (j'ai un résumé en français si tu veux lire) (et je veux bien un avis des pros de la lecture des chiffres au sein des études  ).
Et puis ça a un goût infect  
bon, après, je comprends qu'à la crèche ils le donnent! parce que suivre un enfant qui a de la fièvre demande vraiment de l'attention aussi, et implique une responsabilité qu'elles n'ont probablement pas le droit de prendre!

parfait le généraliste homéo, normalement un médecin transfère le patient vers un collègue spécialisé (pédiatre donc) s'il est dépassé de toutes façons

bonne lecture

EDIT : du coup j'ai cherché plus récent, et je trouve un peu plus de modération ici http://www.medscape.fr/asthme-bpco/articles/1396169/

Fille du vent a écrit:

parfait le généraliste homéo, normalement un médecin transfère le patient vers un collègue spécialisé (pédiatre donc) s'il est dépassé de toutes façons

Exactement! c'est ce que fait notre généraliste. D'ailleurs elle s'est même énormément impliquée pour notre fille en appelant des spécialistes et nous téléphonant pour nous donner les retours des différents avis qu'elle pouvait avoir. Elle pensait qu'il n'y avait pas de problème quant à la motricité de notre fille mais a cherché à avoir d'autres avis.

En tout cas bravo! 9 mois sans doliprane c'est vraiment bien! Même si on est contre M. en a eu bien avant 9 mois.

Bonjour ,

Quelques nouvelles : après l’épisode de fièvre à la crèche et le doliprane administré, mon chouchou n’a plus refait de fièvre. Au contraire il était tout frais toute la soirée et transpirait « froid ». Il est maintenant moins « morveux » mais tousse encore pas mal.

Comme prévu nous avons été chez le médecin, une onéreuse mais bonne généraliste homéopathe uniciste . D’après elle (et d’après moi aussi ) il se porte bien malgré sa toux qui dure. Elle nous a prescrit un traitement homéo dont je ne me souviens pas du nom pour la toux. Des gélules de romarin pour purifier le foie (sa langue est blanche) et un sirop à base de plantes pour booster son immunité.
Nous voilà rassurés, surtout mon copain !
Par contre je ne sais pas pourquoi il a eu de la fièvre et ai oublié de demander…

Sinon un cas de varicelle a été observé à la crèche… donc rdv au prochain épisode (s’ailleurs peut on soigner la varicelle avec de l’homéo ? )

Encore merci pour vos conseils et bonne journée !

(de mémoire c'est celle ci que j'avais lu, elle date, il y a peut être plus récent Beasley R, Clayton T, Crane J et Als. Association between paracetamol use in infancy and childhood, and risk of asthma, rhinoconjunctivitis, and eczema in children aged 6–7 years: analysis from Phase Three of the ISAAC programme, Lancet, 2008;372:1039-1048 ) (j'ai un résumé en français si tu veux lire) (et je veux bien un avis des pros de la lecture des chiffres au sein des études ). a écrit:

Fille du vent, je veux bien lire cette étude ci aussi stp.

D’ailleurs il arrive aussi aux vôtres de transpirer « froid » ? Ces deux dernières nuits je n’ai pas su s’il fallait le couvrir ou le découvrir…

je te la mets ici :

Citation :

L'exposition in utero ou pendant l'enfance au paracétamol semble augmenter le risque d'asthme

LONDRES, 25 septembre 2008 (APM) - L'exposition in utero ou pendant l'enfance au paracétamol semble augmenter le risque d'asthme chez l'enfant, selon deux études qui confirment de précédentes données.

La première étude, publiée dans un numéro spécial du Lancet consacré à l'asthme, évalue l'impact de la prise de paracétamol au cours de la première année de vie dans le cadre du programme ISAAC (International Study of Asthma and Allergies in Childhood).

ISAAC se déroule en trois phases: la première a permis d'évaluer la prévalence et la sévérité de l'asthme et des maladies allergiques dans des populations données, la deuxième à identifier des facteurs de risque et la troisième est une répétition de la première afin de suivre l'évolution de la prévalence.

Richard Beasley de l'université de Wellington (Nouvelle-Zélande) et ses collègues ont utilisé les données de la troisième phase de ce programme pour étudier le rôle du paracétamol dans la survenue d'un asthme, d'une rhinoconjonctivite et/ou d'une dermatite atopique chez 194.55 enfants à 6-7 ans dans 31 pays.

L'analyse multivariée des données indique que, globalement, les enfants auxquels il a été donné du paracétamol pour une fièvre au cours de la première année de vie, le risque d'asthme est augmenté de 46%, celui de rhinoconjonctivite de 48% et celui de dermatite de 35%, par rapport à des enfants non exposés aux paracétamol.

L'analyse par pays montre que cet effet survient presque partout, avec quelques différences: le risque d'asthme et de maladies allergiques est, par exemple, accru de manière significative en Europe occidentale, en Océanie, en Asie-Pacifique et en Amérique latine, alors que les résultats ne sont pas significatifs en Afrique; le risque reste significatif uniquement pour la rhinoconjonctivite en Amérique du Nord et uniquement pour l'asthme en Europe centrale et orientale ainsi qu'au Moyen-Orient.

Concernant un asthme sévère à 6-7 ans en particulier, l'usage de paracétamol au cours de la première année de vie augmente le risque de 43%. Il apparaît aussi qu'une utilisation moyenne au cours de l'année précédant l'étude (au moins une fois dans l'année) multiplie le risque d'asthme sévère par 1,61 et une utilisation élevée (au moins une fois par mois) par 3,23.

L'usage récent de paracétamol est aussi associé à une hausse du risque de rhinoconjonctivite et d'eczéma: il est multiplié respectivement par 1,32 et 1,18 avec une consommation moyenne et par 2,81 et 1,87 avec une consommation élevée.

Ces résultats confirment de précédentes données mais ne suffisent pas à établir un lien de cause à effet. L'exposition au paracétamol pendant l'enfance semble être un facteur de risque potentiel important d'asthme et de maladies allergiques mais d'autres études, notamment des essais contrôlés et randomisés, sont nécessaires pour confirmer cet effet, avant de formuler de nouvelles recommandations sur l'usage de ce médicament chez l'enfant, concluent les chercheurs.

Dans un éditorial, Graham Barr du Columbia University Medical Center à New York fait observer que cette étude tirée du programme ISAAC est la plus grande contribution à ce jour apportée à la littérature sur l'association entre paracétamol et asthme.

Dans la seconde étude, parue dans les Annals of Allergy, Asthma & Immunology (AAAI), le Dr Victoria Persky de la Chicago School of Public Health et ses collègues se sont intéressés à l'exposition au paracétamol in utero auprès de 345 femmes recrutées au cours de leur premier trimestre de grossesse.

Les enfants nés de ces grossesses ont été suivis jusqu'à leur 1 an: une respiration sifflante a été rapportée chez 33%, une respiration sifflante qui en particulier perturbe le sommeil chez 21,5%, une toux qui perturbe le sommeil chez 65,4%, un problème respiratoire conduisant aux urgences pour 33,9%, une hospitalisation pour problème respiratoire chez 10,1% et un diagnostic d'asthme chez 4,6%.

L'analyse des données montre que c'est l'exposition in utero vers le milieu et la fin de la grossesse qui augmente de manière significative le risque de respiration sifflante: les enfants ont donc un risque de respiration sifflante à 1 an multiplié par 1,8 par rapport à ceux dont la mère ne consommait pas de paracétamol à cette période de la grossesse et un risque de respiration sifflante qui perturbe le sommeil en particulier multiplié par 2,1.

Cette étude se poursuit pour voir si l'exposition in utero au paracétamol continue à avoir un impact sur l'incidence de l'asthme à 3 et à 5 ans, indiquent les chercheurs.

Ils précisent que c'est seulement la deuxième étude qui montre un lien entre l'exposition au paracétamol en fin de grossesse et le risque d'asthme chez l'enfant et que d'autres travaux sont nécessaires.

(Lancet, 20 septembre, vol.372, pp.1.039-48 & pp.1.011-12 et AAAI, vol.101, n°3, pp.271-78)