L'Hygiène Naturelle de Bébé : les grands principes

Je propose que l'on réunisse ici les fondamentaux qui nous ont aidé à développer en pratique l'Hygiène Naturelle Infantile. Avant de commencer voici un extrait du livre "Sans couche c'est la Liberté" d'Ingrd Bauer qui permet une courte définition :

"Reconnaître, se détendre et libérer

L'Hygiène Naturelle du Bébé encourage la conscience d'élimination de celui-ci depuis la naissance. Cette sensibilité se développe tout d'abord avec la reconnaissance des sensations internes du corps, et des muscles qui se détendent volontairement pour libérer l'urine. Un lien émotionnel et physique très fort avec les personnes s'occupant de lui encourage cet apprentissage bien avant que l'enfant ne sache parler.
Gardez à l'esprit que la capacité à libérer est différente de la capacité à contracter et à contenir ou à retenir. Les 2 sont nécessaires pour une continence absolue. Cependant, l'apprentissage de l'élimination dès tout petit, contraste tout à fait avec l'apprentissage de la propreté conventionnel.
L'HNI débute avec la conscience du bébé de ses sensations subtiles indiquant le remplissage de sa vessie. Le bébé peut alors le signaler à son parent, ou alors le parent peut anticiper ce besoin en utilisant le timing ou l'intuition. Le parent tient l'enfant au-dessus d'un réceptacle et fait un son famillier. Alors l'enfant se détend volontairement et libère l'urine avant que la vessie ne soit pleine et que cela soit inconfortable.
Plus tard, lorsque les muscles ont pris de la force et que le contrôle conscient a augmenté, l'enfant est capable, si nécessaire, de contenir et de retenir de plus grandes quantités d'urine durant plus longtemps. Cela se passe petit à petit, comme une conséquence naturelle et inévitable, sans attention ou effort particuliers. Lorsque les muscles des sphincters sont totalement développés, l'enfant sans couches arrive alors à être continent de manière conséquente."

Voici de grands axes à copier et à compléter (comme un questionnaire) en fonction de vos expériences :

- Quand commencer ?

- Le timing

- Les signaux de BB et le language corporel

- L'intuition : comment la développer ?

- Suggérer au BB

- Les positions pour tenir BB

- Quels resceptacles ?

- Essuyer ensuite BB ?

- Quel rythme ? quelle constance ?

- Sans couche du tout ?

- Le sommeil et la nuit

- L'habillement

- A l'extérieur

- En voyage

- Chez les autres

- A la crèche/ chez la nounou

- La peur des râtés

- La régression de l'enfant

- L'évolution de l'enfant

- L'obsession du parent

- Se sentir dépassé

- Comment lâcher le contrôle ?

- Les raisons et les bénéfices de votre choix

Ca c'est trop trop bien!!

C'est une très bonne idée ce post ! Et je découvre la définition que tu donnes plus haut, elle est parfaite.

- Quand commencer ?
Ici on a commencé aux 6 mois de la puce, quand elle a su tenir son dos et parce qu'elle avait des érythèmes à répétition. Avec couche jusqu'à ses 15 mois puis sans couche.

- Les signaux de BB et le language corporel
Elle m'a toujours montré son inconfort dans une couche même légèrement humide, donc si elle chouinait je savais qu'elle avait fait, et je la changeais à chaque pipi. Ca pouvait être toutes les 5 min. Quand on a commencé l'hni, elle a continué à signaler de cette façon, avant de faire cette fois (surement la peur de la brulure de l'urine sur les fesses irritées), puis en montrant son bidon. Je lui demandait à chaque fois "tu veux faire pipi ?", et vers 18 mois les mots "pipi" et "tata" pour caca sont arrivés.

- L'intuition : comment la développer ?
Observer son bébé 24h/24 ? Franchement le maternage proximal, le portage notament, aide à connaitre son bébé. Et c'est si vrai que, lorsqu'elle n'avait que quelque semaines, si je la lachais 10 min, il me fallait toujuours un petit moment pour me "reconnecter à elle, la comprendre à nouveau.

- Suggérer au BB
J'ai du passer par des propositions régulières parce qu'on était passé à l'hni pour des raisons "thérapeutiques" aussi : moins elle avait de pipi sur le fesses moins elles s'abimaient. Ceci dit, les proposition trop régulière, l'anticipation de ses besoins ont bien failli mettre ko notre hni parce que je nne lui laissais plus le temps de ressentir et de s'exprimer. Attention alors.

- Les positions pour tenir BB
Je n'arrivais pas à la maintenir correctement avant qu'elle sache elle même tenir son dos, c'est pour ça que nous nous y sommes mises à ses 6 mois. Là je lui tenais les cuisses et lui maintenais son dos contre mon torse. Limage "comme une petite fille qui fait pipi dehors" m'avait bien guidée.

- Quels resceptacles ?
Au dessus du lavabo ou d'une bassine installée dans la chambre, dans un premier temps.
Dans la douche.
Le pot à partir de ses 11 mois je crois et le réducteur sur les wc, elle choisit celui qu'elle veut. (L'avantage du pot c'est qu'elle peut faire ses besoins en même temps que maman.)

- Essuyer ensuite BB ?
Petite je temponais avec le lange de la couche, depuis qu'elle va au wc après son besoin elle se met debout, je lui dis "abaisse abaisse" (ce que ma mère nouus disait, c'est resté tient), elle pose les mains au sol et je l'essuie avec du papier wc. Si elle fait au dessus du lavabo (pour aller plus vite parfois) je tamponne avec une serviette de bain. C'est bête, si je mettais les langes à portée de main, il pourrait encore me servi à l'essuyer.

- Quel rythme ? quelle constance ?
Toute petite c'était très souvent, et c'est pour cela qu'on peut trouver l'hni fatiguant mais assez vite cela s'espacent netement, je ne sais plus exactement mais je dirais qu'à 6 mois c'était en moyenne toutes les 15/30 min, à 1 an à peu près toute les 2 heures, aujourd'hui à 19 mois ellle y va moins souvent que moi.

- Sans couche du tout ?
Depuis ses 12 mois au retour des beaux jours, très peu de couche la journée, mais en sortie et la nuit oui. Depuis ses 15 mois. zéro couche : on s'est lancé parce que ça faisait un moment qu'ill n'y avait plus qu'un pipi en couche de temps en temps, pas tous les jours, et parce que c'était sport de lui mettre la couche alors qu'elle voulait gambader, comme on est faignant...
La première semaine elle a quasi tout fait dans le pantalon lol, et elle a enchainé de suite avec ce qu'on appelle la propreté.

- Le sommeil et la nuit
Je lui ai laissé une couche la nuit plusieurs mois après avoir cessé de lui en mettre le jour, et pourtant depuis sa naissance elle faisait très peu pipi la nuit, comme elle se réveille peu. Il y eu une période où je pouvais lui proposer de faire dans la bassine à côté du lit en pleine nuit, mais ça n'a duré qu'un temps, ensuite cela la mettait en colère que je lui propose parce qu'en réalité elle était toujours dans un demi sommeil et cela la coupait. Alors j'ai cessé de proposer la nuit et la couche me rassurait. Surtout que lorsque je tentais le sans couche, je dormais mal parce que je surveillais beaucoup, alors que ce n'est pas le but, de se fatiguer.
Mais un jour c'est elle qui a sauté le pas : elle se tournait, se retournait, sans parvenir à dormir puis a descratché sa couche, l'a viré et s'est endormie. Je me suis dis qu'il était temps et que de toute façon puisqu'elle savait enlever sa couche, et qu'elle savait qu'elle le savait surtout il aurait fallu lutter pour lui faire garder, alors non autant l'enlever enfin (15 mois). Et il n'y a pas eu de fuite.


- L'habillement
Je ne l'ai pas tellement habillée en fonction de l'hni, mais forcément tout ce qui s'enlève facilement est beaucoup plus pratique.

- A l'extérieur
Pipi sur les parking, dans l'herbe. Toujours un vêtement de rechange dans le sac. Ca ne prend pas plus de place que des couches.

- Chez les autres
Comme à la maison.

- La peur des râtés
Noé disait qu'il vaut mieux se lancer que si l'on n'a pas peur de ratés il me semble et c'est un juste conseil. Mais en fait, une fois qu'on a fait face à deux trois loupés on se rend compte qu'en fait c'est rien ! Ca s'essuie, c'est pas grave, ça ne prend pas plus de temps que changer une couche. Avoir un vêtement de rechange en balade ça rassure, ça permet de lacher la pression justement. Et l'hni ne doit pas être un concours, il faut suivre l'enfant, et si l'enfant fait sans signaler, dans sa couche ou dans son vêtement, alors tant pis, ce n'est rien. Lui il a ressenti.
C'est bien connu de toute façon, plus on a peur, plus bébé se braque.

- La régression de l'enfant
On a eu une phase où les propositions l'agaçaient, l'hni elle ne voulait plus. C'était entre ses 9 et 12 mois. Elle ne signalait plus, elle découvrait le monde à 4 pattes et voulait que je la laisse explorer. C'est quand j'ai laché l'affaire qu'elle a repris confiance et a recommencer à sentir et signaler.
Si elle venait à régresser à nouveau, je m'en fiche bien, mais ça semble être entré dans les habitudes maintenant, ça coule de source de faire pipi ailleurs que sur elle.


- Se sentir dépassé
- Comment lâcher le contrôle ?
Ca va de ce côté là, on a vraiment fait en sorte que ce soit plus de la tranquilité qu'une prise de tête (encore le fénéant qui finalement nous apporte pas mal de solutions) :
- à partir de 6 mois parce que plus facile à maintenir en position
- avec couche temps qu'on a peur des dizaines de petits pipi partout
- être fier de chaque besoin chopé et ne pas compter les loupés
- ne plus proposer si bébé s'énerve
- sans couche quand ça devient trop fatiguant de la lui mettre
- avoir un vêtement de rechange


- Les raisons et les bénéfices de votre choix
Les raisons : solution aux érythèmes récidivents, écoute des besoins de bébé
Les bénéfices ont été plus nombreux que ce que j'attendais : plus jamais d'éryhèmes, diminution énorme des lessives, moins de temps passé à changer la couche, bébé bien moins grognon, propreté à 15 mois, confiance mutuelle entre elle et nous je crois.
Vraiment c'est bien un truc qui s'est fait sans prise de tête et tout seul, enfin à tatons au début mais à notre rythme toujours et avec tous les bons conseils lu ici. Comme je n'en espérais rien d'autre que la guérison des petites fesses de ma puce, tout le reste a été du bonus.

Je ne sais pas si tout les bébés ressentent l'élimination de la même façon, peut-être qu'on n'est pas tous attentif à notre corps de la même façon, peut-être que les plus explorateurs ne voudront pas entendre parler d'hni avant des années, alors l'important pour moi c'est de suivre son bébé. Chez nous ça n'a eu que du bon c'est bien que la puce en avait besoin.
Autre chose importante qui nous a facilité les choses : elle n'est gardée que par nous ses parents, donc pas de soucis de respect et de mise en place par une nounou ou une crèche, ça aide.

promis je viendrai poster!!! dès que je pourrais sortir de mon canapé

très bien ce post

- Les raisons et les bénéfices de votre choix
L'hni m'est venue en voyant ma fille de deux mois faire pipi chaque fois que j'ouvrais la couche. Au lieu de la regarder se faire sur elle, pourquoi ne pas la mettre sur le lavabo?
Quitte à lui faire faire pipi, autant introduire le vocabulaire.
Quitte à ce qu'elle soit réglée comme une horloge pour les selles, autant lui faire faire directement dans les toilettes.
Puis, elle s'est mise à signer et à demander à aller au toilettes.
On a déménagé et tout ça s'est arrêté.
Elle ne veut pas du pot ... on sera patients !
Mais au moins, elle sait dire quand sa couche est pleine.
Sur on recommencera pour les prochains et sans déménager !

- Quand commencer ?
Quand on est hyper motivée.

- Le timing
0-3 mois chez moi pas de propositions. On met sur une serviette ou des langes et on observe. Le mieux? Noter le timing en observant ainsi. Puis quand on commence à se dire "il doit être mouillé là" et qu'on a bon. On propose.
Plus facile de commencer par les selles, elles sont moins nombreuses.

- Les signaux de BB et le language corporel
Aucune idée, j'en ai pas repéré avec Eloïse

- L'intuition : comment la développer ?
Elle ne fonctionne bien que quand on a l'esprit dispo. Donc que quelques minutes par jour. Pas grave, il n'y a pas d'objectif 100% réussite, ni de médaille.

- Suggérer au BB
On le tient en position "petite fille qui fait pipi dehors". Moi c'était psss pss et quand elle faisait, je nommais "pipiiii" " cacaaa".


- Quels réceptacles ?
Lavabo, toilettes, saladier (fille)

- Essuyer ensuite BB ?
normalement pas besoin au vu de la position, ça ne coule pas sur eux.

- Quel rythme ? quelle constance ?
Quand on a envie de le faire. Sans se forcer. Au moins une fois par jour quand même pour ancrer la communication et le lieu.

- Sans couche du tout ?
Si on dort bien, qu'on a pas peur des lessives et qu'on a que ça à penser....

- L'habillement
Avant le déplacement à quatre pattes : body ouvert et jambières.

- A l'extérieur
faire sa vie sans rien demander, expliquer rapidos si on nous questionne.

- A la crèche/ chez la nounou
Lui parler de la démarche. Lui demander de mettre l'enfant au dessus des toilettes quand elle change la couche et lui expliquer les signaux.
Ca fait partie de son travail.

- La peur des râtés
Si on en a peur, mettre des couches sans culotte de protection (sans pantalon)

- La régression de l'enfant
Inévitable, comme nous, il a bien souvent autre chose à penser qu'au pipi caca.
Ici quasi irrévocable avec le déménagement.

- L'obsession du parent
C'est une phase normale aussi. Mais dès qu'on la repère, il faut se dire STOP ! Malsain pour parents et enfant.

Je reviendrai terminer

- Quand commencer ?
Comme on a découvert cette pratique qu'après la naissance de notre BB nous avons commencé vers ses 2 mois, par curiosité au moment de le changer je lui ai proposé et ça a tout de suite marché. Son papa a essayé aussi on était conquis par cette nouvelle communication.

- Le timing
Le 1er pipi de la journée c'est le plus facile à attrapper. Les bébés ne font habituellement pas pipi lorsqu'ils dorment profondément, ils ont souvent une vessie "pleine" le matin. Alors pour commencer c'est dès le réveil que nous lui avons suggéré en le mettant au dessus du lavabo. C'était une 1ère approche, on a commencé progressivement.
De même c'est plutôt le matin que les BB font leurs cacas, c'est déjà un 1er repère et souvent après une grosse tété.
Ensuite il y a tous les réveils, durant la tété, après la tété, avant de sortir, en rentrant, avant d'aller se coucher, avant le bain ou après etc.
Observer les intervalles entre 2 pipis, les relations entre l'alimentation, le moment de la journée, le sommeil, aide bien.

- Les signaux de BB et le language corporel
Nous avons observé notre BB, ses gestes juste avant d'éliminer, les expressions sur son visage et ses sons (grogne grogne). Nous répondons ainsi à ses appels et à ses besoins.
Quand il ne veut pas il se raidit et se tortille, c'est immédiat. Quand il a envie il est trèèès concentré.

- L'intuition : comment la développer ?
Inconsciement on se dit : tient il a envie... si on écoute cette petite voix on est souvent surpris qu'elle s'avère exacte ! C'est comme "savoir" quand son enfant veut téter, c'est une connection. Mais ici cette connection s'est déteriorée avec la reprise du travail et moins de disponibilité.

- Suggérer au BB
Suggérer c'est qu'à chaque fois que l'on sent que c'est le moment, ou que l'on voit un signal, ou que l'on a le sentiment que c'est le bon moment : lui proposer de se soulager immédiatement. Lui demander si il a envie (il peut faire comprendre que non) ,le déshabiller si il n'est pas nu, le mettre en position au dessus d'un réceptacle et faire un son suggestif au moment où il fait (psssssiiit - prout prout prout ) ou un mot. Attendre + ou - une minute, ne surtout pas insister lourdement.

Pour faire venir le pipi je souffle sur son zizi ça marche bien ! même la nuit.

- Les positions pour tenir BB
Son dos contre mon ventre je me détends je respire et en contact il fait de même, c'est magique. Une main sous chaque cuisses en position accroupie, on se regarde dans le miroir en face et on se marre
Les positions changent avec l'age de l'enfant, tout petit on peut le maintenir bien calé contre notre torse au dessus du lavabo ou sur le côté le bébé allongé dans les bras pour les nouveaux-nés ou la nuit quand BB veut rester allongé. Ensuite, plus lourd au-dessus d'un récipient ou assis sur nos cuisses avec le récipient coincé entre nos jambes. Le truc pour moi est d'avoir les fesses assises au bout du lit ou au bord de l'assise.

- Quels resceptacles ?
Le lavabo, puis nous avons utilisé un tuperwarre vu qu'il n'avait pas de contact direct (posé sur les genoux) aujourd'hui il utilise un pot classique, il refuse d'aller au-dessus des WC.

- Essuyer ensuite BB ?
En cas de cacas, du PQ comme nous parfois ou son gant de toilette pour les fesses.

- Quel rythme ? quelle constance ?
Avant c'était très régulier (je lui proposais presque à chaque pipi) mais depuis ma reprise du travail à ses 9 mois, nous lui proposons que quelques fois dans la semaine. Mais rien n'est perdu, tout le travail réalisé est acquis, notre bout de chou a gardé ses sensations et il se manifeste pour que je lui change ses couches.

- Sans couche du tout ?
Les couches lavables sans protection ont trouvés tout leur sens, pour nous permettre de repérer l'humidité immédiatement. De même notre loulou ressent qu'il a fait pipi et se manifeste aussitôt.

- Le sommeil et la nuit
La nuit, en cododo, nous sommes davantage connectés. Mon attention n'est pas parasitée par les activités de la journée. Au début il tétait plusieurs fois dans la nuit et voulait faire pipi juste après (il me l'indiquait en raidissant ses jambes). J'avais installé un récipient et des couches à proximités. Mais autant de réveils (avec les tétés je continue de dormir) ne nous convenait pas (avec la reprise du travail plus moyen de récupérer la journée). Comme je poursuis l'allaitement il fait toujours de gros pipis la nuit alors on utilise des couches bien absorbantes/ ou des bios qui fuient à un certain moment et lorsqu'il essaye de s'en dégager en rampant tout en dormant je le change (grand moment de culpabilité).

- L'habillement

- A l'extérieur

- En voyage

- Chez les autres

- A la crèche/ chez la nounou

- La peur des râtés

- La régression de l'enfant

- L'évolution de l'enfant

- L'obsession du parent

- Se sentir dépassé
Distrait par la vie de tous les jours,

- Comment lâcher le contrôle ?

- Les raisons et les bénéfices de votre choix
L'HNI développe énormément de confiance entre notre enfant et nous, une écoute mutuelle, des besoins écoutés.

Très bonne idée ce questionnaire !

- Quand commencer ?
Ici on a commencé vers 9 mois, une fois le 4 pattes acquis. Tout simplement parce que je n'en avais pas vraiment entendu parler avant (+ le temps d'oser se lancer).
Pour le deuxième, j'aimerais commencer dès la naissance, mais je me demande si je vais le faire (reprise du travail envisagé à 2,5mois + fatigue ?).

- Le timing
Au début, propositions au réveil, après les tétées. Changes le plus souvent possible.
Ensuite, propositions plus régulières (2-3 fois entre les repas, donc toutes les 1h/1h30), avec 80% des propositions qui tombaient justes, et quelques ratés par jour (sur une journée complète).
En revanche, nous étions beaucoup plus assidus le matin. L'après midi et le soir, les ratés et les propositions inutiles augmentaient, donc on remettait plus facilement une couche.

- Les signaux de BB et le language corporel
Heu, ici, on n'a jamais rien repéré (en avance)!
Il n'y a que ces dernières semaines qu'il commence à dire "caca" quand on change la couche. Une ou deux fois il a dit "caca" avant de faire et a répondu "oui" quand on lui a demandé s'il voulait aller sur le pot.

Sinon, il fut un temps ou il pleurait quand il faisait caca par terre. Un pleur spécifique, qu'on reconnaissait même si on n'était pas dans la même pièce.

Aujourd'hui (hasard ou pas) ça fait plus d'un mois et demi qu'on lit l'histoire de la petite taupe à qui on a fait sur la tête tous les soirs !

- L'intuition : comment la développer ?
Je ne sais pas trop. Ici l'observation des rythmes a beaucoup aidé.

- Suggérer au BB
Au début "pssst". C'est ce qui marchait le mieux. Associé aux mots exacts quand il faisait.
J'ai essayé de signer, mais je ne m'y suis jamais tenue !

- Les positions pour tenir BB
Quand on a commencé, il tenait très bien assis. Donc sur le pot.
Il n'a jamais voulu faire en étant tenu.

Quelques fois debout en tenant son zizi (sur un parking pour ne pas mouiller tout le pantalon), mais ce fut très rare.
Quelques fois en tenant son zizi à travers les barreaux de la terrasse (pour s'habituer à faire sur les parking) : là ça l'amusait franchement.

- Quels réceptacles ?
Le pot.
Ou le sol !

- Essuyer ensuite BB ?
Jamais après un pipi attrapé. Souvent après un raté, surtout si tous les habits étaient mouillés.
Toujours après une selle (franchement indispensable). Avec un gant de toilette, comme pour le change. Au début sur la table à langer, puis petit à petit debout.

Au début, douche après les selles ratées (obligé, il marchait dedans ! )

- Quel rythme ? quelle constance ?
Là, ça a beaucoup varié en fonction de la disponibilités des parents et du bébé ! De la journée complète par périodes, aux demi-journées. Avec depuis quelques temps une grande période de "pas du tout" car trop de "déconnections" ou seulement de temps en temps.

- Sans couche du tout ?
Au début oui (enfin sur la période "disponible"). Juste un lange pour retenir le plus gros ( tapis ! ). Cet été oui en permanence, même pour quelques sorties (les fesses à l'air toute la journée). Aujourd'hui, plus du tout !


- Le sommeil et la nuit
Après quelques temps le jour, on a essayé la nuit : propositions (et pipi quasi systématique) à chaque réveil.
En tout cas, de nouveau changes la nuit dès que la couche était mouillée (chose qu'on ne faisait plus depuis plusieurs mois).

Au bout de quelques temps, la couche était sèche 9 fois sur 10 (beaucoup plus vrai s'il y avait eu un pipi après le repas du soir et avant le couché).

- L'habillement
Là, ce fut difficile !
Au début la galère ! On avait pas trouvé comment s'adapter. On était en hiver et on ne peux pas dire que la maison est très chauffée (perso, j'ai toujours au moins 3 épaisseurs dont un pull en laine).
Il a fallu comprendre que les body, ce n'était pas approprié du tout ! Accepter de mettre des T-shirt pas trop long, que le ventre soit découvert !
Un pantalon découpé à l'entre-jambe dans lequel on glissait un lange (4 pattes) avec une paire de chaussettes et des chaussons (qu'est ce que les chaussons en cuirs ont dégustés ! ) En règle générale le lange se mettait à pendouiller à chaque pipi il fallait réagir vite pour que le reste du pantalon ne soit pas mouillé. Les selles finissaient pas mal sur le tapis (surtout qu'elles n'étaient pas repérées tout de suite).
Une deuxième paire de chaussons pour tourner le temps que les premiers sèchent.

En été, juste un T-shirt, les fesses à l'air et pieds nus (plus de tapis)

Parfois juste un slip avec un lange glissé dedans pour éviter d'éponger trop (et quand le sol était vraiment trop froid pour ne pas détremper les chaussons à chaque fois).

Avec le retour de l'hiver, pantalon. Mais avec les ratés de plus en plus fréquents, surcouche à enfiler avec juste un lange glissé dedans : facile de vérifier s'il est mouillé, facile à descendre pour les propositions, n'entrainent pas trop de lessives en cas de ratés.

Aujourd'hui, de nouveau couches car incompréhension total (même retour du body !).

- A l'extérieur
Il a quasiment toujours refusé de faire ailleurs qu'à la maison !
Éventuellement dans la famille, à condition d'avoir le pot.
Quelques fois sur un parking.

Sinon, cet été, quelques sorties sans couche (pour aller acheter du pain par exemple), le matin quand on sentait que la journée était bien partie. Dans ce cas, on ne prévoyait même pas une tenue de rechange.

- En voyage
Pas pendant les trajets. Sinon on amenait le pot et comme à la maison.

- Chez les autres
Idem.
Il fut un temps ou on proposait (mais ça n'a jamais "marché").
Aujourd'hui, si c'est pour une soirée, on ne propose pas, on lui pose la question mais il répond toujours "non". juste des changes fréquents.

- A la crèche/ chez la nounou
Quand on l'a bien senti à la maison (il commençait à aller s'assoir seul sur le pot, sans qu'on lui en parle pour faire pipi) et que la couche était sèche quasiment toutes les nuits, on l'a proposé à la nounou (il devait avoir 13-14 mois). En lui expliquant qu'on lui proposait le pot, que l'on ne cherchait pas à ce qu'il soit propre tout de suite tel qu'on l'entendait habituellement. On lui a demandé de lui proposer le pot lors du change, de ne pas insister s'il ne souhaitait pas.
Il a du faire une fois ou deux seulement, mais elle lui proposait surtout juste avant la sieste et nous disait que la couche était pleine (donc il paraissait logique qu'il se relève aussitôt puisqu'il ne restait jamais assis sur le pot quand il n'avait pas envie).
On a essayé de lui dire les moment les plus opportuns, mais elle n'a jamais vraiment essayé.

Puis il a refusé de plus en plus les propositions à la maison. On a finit par lui demandé d’arrêter en lui expliquant qu'une époque on le sentait ouvert à ça, mais que maintenant plus du tout.

- La peur des râtés
Au début, oui. Mais ça passe vite !
Une serpillère dans chaque pièce, et zou !

- La régression de l'enfant
(ou des parents ? ) Là, j'ai pas de recul, on est trop dedans !
Il y a eu des petites régressions de quelques jours, mais ça ne durait pas.
Là, franchement, retour en arrière depuis plusieurs mois ! On se dit que ce qui a été acquis une époque n'est pas perdu et se retrouvera plus tard !

- L'évolution de l'enfant
Imprévisible, dans un sens comme dans l'autre !

- L'obsession du parent
Ca nous est arrivé quelques fois. Vite repéré je crois : on se dit que l'important ce n'est pas la "réussite", qu'il faut lâcher du leste sinon ça ne sert à rien.
Nous on remettait une couche et on le changeait plus fréquemment, en mettant des mots sur ce qu'on ressentait.

- Se sentir dépassé
Ne rien comprendre, se demander si on a raté quelque chose. On est en plein dedans.
Essayer de se dire que les choses évoluent, qu'on ne maitrise pas tout et qu'on n'y est peut-être pour rien.

Je crois que c'est plus facile de se sentir dépassé quand on est moins avec son enfant (on est plus vite déconnecté) ou quand on est fatigué. Ici ça a coïncidé avec le retour des vacances, la reprise du boulot à temps plein pour maman, la nouvelle grossesse.


- Comment lâcher le contrôle ?
Ici quand on sentait qu'on se mettait trop la pression ou qu'on n'était plus assez connecté, on remettait une couche (d'où la couche en fin d'après midi).
Ou on proposait moins et on observait davantage.


- Les raisons et les bénéfices de votre choix
La curiosité, l'envie d'avoir une meilleure communication avec le bébé. Le fait de se dire que finalement la couche, c'était "dégeu", que ce n'était qu'une amélioration du système de lange et d'emmaillotement où on laissait le bébé dans son jus toute la journée !
L'envie de comprendre comment cela pouvait fonctionner dans d'autres cultures.

Les gens nous ont pris pour plus fou encore ! La satisfaction de voir que tout ça est bien "vrai" de le savoir plus au sec et de penser qu'au moins il ne marine pas toute la journée ou toute la nuit !
Petit il n'avait pas d'érythème, mais aujourd'hui le fait de le changer souvent lui en évite probablement (urine plus forte et peau plus sensible ? )

super initiative!!
c'est justement ce qu'il me manquait pour enfin me lancer!!
alors un grand merci à petitpul et à vous toutes
loulou a 8 mois et je crois que je vais me lancer. j'aurai peut-être le plaisir de remplir ce petit questionnaire plus tard

SALUT

Un grand merci a ce post ! J'étais trés trés septique à HNI mais en vous lisant je ne vois que facilité finalement ! ne plus avoir de couche a 15 ou 20 mios je trouve ca top !!!! et finalement cest pas si galere que cela !

Vous donnez envie !!!!

Je relirais plus tard

- Quand commencer ?
Son premier jour, ma fille a sorti son méconium, elle était juste posée sur une couche et emballée dans une serviette et on essayait d’enlever tout de suite tellement ça collait.
Ensuite, elle a passé une semaine sans caca, les pipis finissaient dans la couche. Dès qu’elle avait fait pipi, elle pleurait et quand je la mettais au sien (reflexe premier d’une nouvelle maman) elle tété n’importe comment. Sauf qu’avec les crevasses que j’avais, je me suis mise à la changer systématiquement quand elle pleurait et ça calmait les ¾ des pleurs.
A son 7ème jour, elle nous a lâché un énorme caca dans la couche, et le soir on s’est rendu compte qu’on avait pratiquement passé un pack de 48 couches dans le week end.
Donc on est passé aux lavables et j’ai commencé à lui proposer à chaque change de faire dans le lavabo.

- Les signaux de BB et le language corporel
Toute petite c’était simple, lors de sa 1ère semaine, on s’est rendu compte qu’elle pleurait lorsqu’elle était mouillée ou avait envie d’éliminer. Après un mois, on avait la confirmation : 80% des pleurs étaient résolu par l’hni.
Et elle faisait très bien comprendre sa non-envie en tendant les jambes.
Après le ralentissement dent/4 patte, elle a commencé à montrer sa couche, devant pour un pipi, derrière pour un caca et les mots sont venus ensuite, avec les autres papa/maman/woufwouf.

- L'intuition : comment la développer ?
C’est un mélange d’écoute, d’observation et de rituel, d’habitudes.
C’est une intuition très proche de celle qu’on développe avec l’allaitement à la demande.
Quand j’étais bien dispo, je pouvais faire des journées sans raté, mais parfois le papa était mieux connecté. Et d’autres membres de nos familles ont développé cette intuition aussi.

- Suggérer au BB
Dès sa naissance j’ai verbalisé « tu as fait pipi/caca, c’est mieux dehors » que ce soit dans la couche ou dans le lavabo. Après je lui demandais si elle voulait faire pipi ou caca en lui montrant sa couche, elle savait dire non et sinon, c’est qu’elle voulait.
Ensuite, surtout les cacas ne venaient pas tout de suite alors parfois je la balançais légèrement de droite à gauche, d’avant en arrière pour l’aider à détendre ses intestins.

- Les positions pour tenir BB
Je la portais dos contre moi, les mains sous les cuisses en position grenouille. Y a une technique assez simple pour récupérer un nouveau-né de la table à langer, on le pose contre soi comme pour le bercer dans le bras droit, on le plaque avec la main gauche le temps de passer la main droite sous sa cuisse, et on passe la main gauche sous l’autre cuisse avant de le passer à la verticale.

- Quels réceptacles ?
Au début au dessus du lavabo, après on a déménagé, la table à langer était dans la chambre, on a utilisé une petite bassine. Ca permettait de poser le dos des mains sur la bassine et d’éviter de se casser le dos. Vers 10 mois, j’ai commencé à me mettre sur les toilettes, à l’envers avec mes mains reposant sur mes jambes, très confortable. Quand elle a tenu assise, on a tenté un peu le pot, mais en fonction de ses préférences c’était la bassine, les toilettes, le pot ou le lavabo.

- Essuyer ensuite BB ?
Au début, je me prenais le chou avec des lingettes, mais très vite j’ai utilisé un gant. Je basculais ma petite sur un bras et je passais un petit coup de gant que je rinçais après et que je changeais après. Si le lange était mouillé, j’utilisais un bout sec du lange et aux toilettes du papier toilette. En général, y a pas grand-chose à essuyer.

- Quel rythme ? Quelle constance ?
Toute petite, entre une semaine et 6 mois, je lui proposais au moins 10 fois par jour. Elle éliminait tous ces cacas comme ça, avec une moyenne d’un raté par mois. Elle vidait sa vessie à chaque fois aussi, mais on oscillait entre un lange et 10 lange mouillé par jour.
Donc ça pourrait être plus si le bébé y trouve son compte et qu’on n’a pas l’impression de passer sa vie à ça.
Ensuite, avec les dents, puis les 4 pattes vers 8 mois, elle a commençait à refuser et on a ralenti le rythme, pourtant on a jamais complètement arrêté, on a toujours eu les cacas, pipi du réveil et avant de se coucher.
Après ces 1 ans, on devait être à 6 propositions par jour.
On est encore à 5/6 pipis par jour à plus de deux ans.

- Sans couche du tout ?
Petite, c’est facile, suffit de poser un lange dessous, sur un bout d’alèse ou de PUL. Mais on l’a assez peu fait car en plein hivers il faisait très froid. L’été, à partir de 7/8 mois, bien plus souvent.
Et à 18 mois, elle a décidé un jour de ne plus mettre de couche et est devenu « propre ».
Mais la plupart du temps, je la laissais en couche, une culotte de protection avec un lange posé dedans. Il fallait un truc facile à mettre et enlever, que je puisse changer à chaque micro-pipi.

- Le sommeil et la nuit
Toute petite, je lui proposais/changeais la couche avant chaque tété de nuit. C’était juste impossible pour elle de dormir sereinement dans une couche mouillée.
Je crois qu’elle a été « propre » la nuit vers 2 ou 3 mois.
Elle faisait pourtant des nuits de 10 / 12h dans sa chambre, mais elle m’appelait au réveil et je lui proposais tout de suite. Ensuite on faisait la tété cul nu dans le lit avant d’aller s’habiller.
Avec la période des dents, on a eu plus de réveil la nuit, avec parfois des tétés et il fallait proposer avant les tété à nouveau.
Et quand elle a décidé qu’elle ne voulait plus de couche, c’était un soir, on a eu un accident par semaine pendant un mois et pratiquement plus maintenant.

- L'habillement
Petite, c’était couche body et pyj qui se ferme derrière. Vers 2/3 mois, on est passé à body t-shirt pull et pantalon élastiqué à la taille. On a arrêté les body vers 7/8 mois avec l’arrivé de l’été et on a mis des petites robes en coton ou t-shirt short élastiqué.
Le deuxième hiver on est passé à t-shirt pull et pantalons à taille élastique.
Depuis qu’elle est propre, c’est toujours des trucs à élastique et des petites culottes. Le but étant qu’elle se débrouille seule pour enlever et remettre.

- A l'extérieur
Au resto ou dans des cafés, je lui proposais les toilettes. Faut choper le coup de main pour virer le pantalon, la couche sans perdre le lange, tenir le tout en lui proposant sans rien toucher et lui remettre le tout après l’avoir essuyé. Mais ça se fait bien.
Sinon, en pleine nature, très drôle.

- En voyage
Dans le caniveau avant d’aller dans la voiture ou dans la bassine dans la voiture quand il faisait froid.

- Chez les autres
Dans ma famille ou chez des amis, comme à la maison. Tout le monde s’y est très bien adapté et proposais à la puce dans le lavabo sans soucis.

- A la crèche/ chez la nounou
Elle devait rentrer à la crèche pour ses 1 ans. Quand je leur ai dis qu’elle ne mangerait pas ou ne dormirais pas dans un couche mouillé, qu’il valait mieux lui proposer avant (déjà que la sieste, ce n’était pas gagné, elle ne s’endormait qu’au sein). Ils m’ont insulté, en disant que je faisais du conditionnement forcé, que j’allais lui faire des problèmes. J’ai pu laisser tomber en lâchant mon boulot.
Pour la 1ère nounou, vers 18 mois, elle a bien voulu lui proposer le pot, mais ça la pas déranger de la laisser pleurer dans un lit toute seule jusqu’à ce qu’elle s’endorme, alors qu’elle avait fait caca dans sa couche (alors qu’elle ne portait plus de couche à la maison). On a arrêté.

- La peur des ratés
Sans couche, pas de peur des ratés, pas d’enjeu autour de ça. J’enlevais la couche quand j’acceptais d’essuyer un raté.
L’appart est aussi bien aménagé pour du sans couche, les deux tapis passent en machine, des alèses sur tous les lits.

- La régression de l'enfant/ L'évolution de l'enfant
Ca va, ca vient en fonction des priorités de développement de l’enfant. Je ne pense pas en termes de régression car pour moi ce n’est pas un succès que d’éliminer hors de la couche. De toute manière j’étais parti à la base pour ne pas en faire et pour laver des couches donc quand elle faisait plus souvent dans la couche, ben je lavais…
J’ai essayé de rester à l’écoute de ce qu’elle avait besoin.

- L'obsession du parent
Les seules fois où j’ai été « obsédé », c’est la nuit quand j’étais crevé et que je savais qu’elle allait faire et qu’elle refusait. J’avais tellement la flemme de passer encore 20 minutes à attendre qu’elle fasse et de changer la couche que j’ai parfois tenté de la « forcer » en lui proposant alors qu’elle tendait les jambes. Après échec total et systématique, je laissais tomber. Mais quelques temps après, je pouvais refaire la même erreur.

- Se sentir dépassé
Quand elle a commencé à refuser, je me suis demandé ce qui allait pas, j’ai vite trouvé des réponses sur le net.
Mais jamais je me suis sentie dépassé, surtout que dans ces périodes, je mettais des couches donc pas de conséquences pénibles pour moi.

- Comment lâcher le contrôle ?
De toute manière, on n’a pas le choix, cela ne nous appartient pas et on ne pourra jamais forcer un bébé à éliminer. Il ne faut pas hésiter à remettre des couches, pas d’enjeu, pas de tension.

- Les raisons et les bénéfices de votre choix
J’ai eu la chance de beaucoup voyager dans des pays ou l’hni est la norme, en chine en 98, puis beaucoup en Afrique, j’ai habité en Asie du Sud en 2008. Donc quand j’ai vu des forum en parler, je me suis juste dis « ah, tiens, y en a qui font ça aussi chez nous, ça à l’air cool »
Notre SF nous en avait parlé, je me souviens qu’on c’était dis pourquoi pas on verra.
Et c’est notre fille qui nous a montré que ce besoin était primordial pour elle, alors on l’a suivi et on a essayé de répondre à ses besoins.

Les bénéfices pour nous 80% de pleurs en moins au début, très peu de couche de caca à nettoyer et une propreté naturelle à 18/19 mois.
Pour elle, ses besoins ont été respectés, et je pense qu’elle se serait résignée mais aurait vraiment souffert de ne pas être comprise sur ce point. Et jamais d’érythème fessier, des couches très fines qui laissent de la mobilité.
Toute petite elle se mettait à gigoter des jambes dès qu’on la mettait sans couche. C’est aussi sans couche qu’elle a appris à se retourner, à se mettre assise, à se mettre debout, ect… Donc une bien meilleure mobilité sans couche.

Pour un deuxième, je refais sans hésiter, avec plus de sans couche car je suis bien plus à l’aise maintenant avec les ratés.

- Quand commencer ?

Je ne sais pas si c'est le fait d'y avoir autant cogité et de m'être autant projeté dans ce projet mais ma fille a fait ce qu'il a fallut pour que je m'y mette sans vraiment réfléchir, juste comme ça au feeling.

En fait à la naissance elle n'a pas fait son méconium et pendant deux longs jours on a attendus, puis papa lui a mis un suppo de glycérine sur les conseils de notre sf (pff ça m'a bouleversée!), puis encore deux jours sans rien. Un rdv était pris avec un pédiatre pour vérifier que tout allait bien quand même.

En attendant le rdv, notre SF nous a montré une position pour la tenir pour lui soulager le mal au ventre : totalement en boule, les genoux contre la poitrine et surtout plus hauts que ses hanches. J'ai réalisé qu'effectivement elle avait moins mal et les gargouillis dans son ventre descendait de plus en plus et je ne la tenait pas différemment que sur les images dans les bouquins sur l'HNI. Ma décision d'essayer a été radicale, j'ai attendu le prochain gigotement, suis allée à la salle de bain, tchao la couche, en position sur le lavabo, un petit grognement, ma fille a ouvert les yeux, souris et hop en moins de deux minutes un gros caca!!!!! Dia quel bonheur! J'avoue j'ai commencé par croire que c'était un coup de chance. J'ai réessayé avant toute les tétées, ma fille se vidait de ses gaz et faisait des selles! J'étais soufflée! Alors là fallait plus me dire que c'était de la chance!

- Le timing

Au début, je lui proposais avant chaque tétée et à chaque réveil et généralement les pipis et cacas étaient tous attrapés.

En grandissant, elle a préféré commencer la tétée, faire une coupure pour aller faire ses besoins et finir ensuite son tétou pour se rendormir tranquille.

Vers trois mois, j'étais obsédée... du coup j'ai tout noté pendant deux semaines, pipi, caca, tétée, les heures... et je me suis rendue compte qu'elle était quasi réglée comme une horloge... et qu'il y avait une bonne vingtaine de pipi par jour (quand tu sais que les vendeurs de couche te disent que 6 à 8 par jour suffisent!! ça fait froid dans le dos)

Ensuite j'ai proposé une fois par heure environ, les ratés étaient rares, mais elle commencait à montrer des signes de "j'ai autre chose à faire!!" donc la communication se coupait un peu, je l'amenais au toilette, je savais qu'elle avait envie mais non elle refusait catégoriquement, et faisait à peine remise dans sa couche!

J'ai lâché prise et accepté qu'elle ai beaucoup trop d'autres découvertes à faire pour passer notre temps dans la salle de bains... j'ai lavé plus de couche (mais très très peu de caca, environ un a deux par mois et encore vraiment les jours ou les selles sont trop liquides et qu'elle n'arrivait pas à les retenir)



- Les signaux de BB et le language corporel

Petite elle gigotait et s'agitait au sein. Ensuite quand je lui demandais si elle voulait faire pipi son père avait remarqué qu'elle haussait une épaule (euh moi j'ai jamais rien vu!!) et il se trompait rarement!

Les pets annonciateurs.... ça trompe pas et c'est un sacré signal...lol!

Je n'ai jamais remarqué le moindre signal de mon enfant, jusqu'à il y a deux mois quand un jour elle m'a signé pipi et là je suis restée sur les fesses!!!! Ca faisait bien trois mois que j'avais laissé tombé les signes, et là elle me sort ça comme ça en me regardant bien droit dans les yeux comme si elle me jaugeait, pour savoir si j'allais l'éentendre et l'écouter, j'ai réagi au quart de tour, je l'ai amené sur le pot et elle a fait un gros pipi j'étais sidérée!

Depuis ça n'arrête plus, elle signe pipi/caca et si elle fait quasiment tous ses cacas au toilettes, les pipis ça dépend de son envie, des jours on ne mouille aucune couche, des jours on en mouille une dizaine, mais quand elle n'a pas envie de le dire avant elle le signale par contre dès qu'elle vient de faire car elle n'a jamais supporté être humide et ça l'exaspère toujours autant si ce n'est plus en grandissant.

- L'intuition : comment la développer ?

Au début on ne se focalise que sur ça, mais ensuite quand on commence à prendre confiance en soi, en son petit et en le couple mère/enfant, on oublie enfin et on reprend un rythme de vie normal.
Par contre en pleine occupation on se rend compte que l'on vient de penser "tiens ça fait longtemps que je l'ai pas amenée faire pipi" généralement ça rate pas c'est que c'est le moment!!

- Suggérer au BB

Le psssitttt pour le pipi (ou faire couler l'eau... c'est sadique mais ça marche!!), et un grognement pour le caca, et puis surtout se relâcher soi-même! Les fois ou on est tendue, stressé parce qu'on a un truc sur le feu, ou on l'amène faire ses besoins mais on pense à 50 autres choses qui sont plus urgentes à faire c'est certain que ça marche pas....
Respirer un grand coup, faire le vide, oublier et se détendre, l'enfant le ressent et se relâche à son tour.

- Les positions pour tenir BB

Au début tenir son petit chamallow le dos contre notre ventre, la tête coincée dans nos néné... sur le plexus solaire (l'endroit ou l'on ressent le plus l'état physique de l'autre... le stress ou la détente...)

Ensuite, quand la petite bête prend du poids pouvoir reposer ses bras et son dos n'est pas un moindre mal... chez nous le lavabo et très haut donc c'était vraiment parfait.
Comme ma puce s'est tenue assise très tôt elle a pu aller sur le pot vers 4 mois et là c'était vraiment plus simple.

- Quels resceptacles ?

Tout!!!

Chez nous lavabo, toilettes, pot bien sûr, un tupperware pour dans la voiture quand il fait trop froid dehors, et puis comme avec un grand enfant, le cul à l'air dehors!!

- Essuyer ensuite BB ?

Il y a vraiment très peu à essuyer, c'est d'ailleurs un avantage pour l'entretien de sa peau.... mais sinon, une feuille de pq ou un coton... au-dessus du lavabo c'était bien pratique un petit peu d'eau et puis c'est fini on en parle plus


- Quel rythme ? quelle constance ?

Au début, c'est vraiment épuisant parce qu'il y a beaucoup de tous petits pipis donc beaucoup d'aller-retour à la salle de bains, ensuite avec la croissance de l'enfant ça s'espace et ça devient bien plus gérable. Mais toutes les fois ou j'en ai eu marre ma fille a su me faire comprendre qu'il était hors de question de baisser les bras et faisait exprès (oui oui j'en suis sûre..lol) d'hurler jusqu'a ce que je l'emmène et elle me faisait un grand sourire ensuite.... mais j'avoue qu'il y a eu des périodes ou je lui disais de faire dans sa couche que j'avais pas envie.. mais je finissais toujours par craquer car mine de rien j'ai toujours été super fière que ma puce sache exactement si elle avait envie ou pas de faire et par respect pour elle je ne pouvais occulter ses demandes

- Sans couche du tout ?

Très souvent à la maison, sur un bout d'alèse les premiers mois, puis avec une culotte sous le pantalon, puis plus tard avec une culotte+lange sur des périodes définies ou j'étais dispo pour répondre à ses besoins et être attentive à elle.

mais j'ai jamais vraiment osé la laisser sans couche toute une journée, aussi parce que mon mari étant à la maison avec nous, et n'étant pas du tout chaud au départ (disons que c'était ma lubie l'hni et qu'il ne voulait pas avoir à participer!) je n'avais pas spécialement envie de me prendre la tête avec lui pour un pipi par terre ou sur ses genoux... mais au final le fait de la savoir en couche m'a poussé a redoublé de vigilance pour qu'elle fasse que très peu dedans.

- Le sommeil et la nuit

Elle a toujours eu une couche mais elle est sèche 9 nuits sur 10 depuis qu'elle a deux mois et demis trois mois. Je suis incapable de passer le cap, pourtant elle est vraiment capable de se contrôler car des fois elle dort 12h d'affilée, se lève, fais le tétou et après une demie heure demande enfin à aller faire pipi... et là elle remplit le pot!!

Si elle a toujours des couches la nuit c'est entièrement de ma faute!!

Par contre elle a fait énormément de siestes sans couches, ça ne m'a jamais dérangée (pff je suis vraiment tordue hein!!)

- L'habillement

Ici j'ai banni les bodys dès le premier mois, trop casse-pied à enlever vingt fois par jour.
ensuite j'ai vite privilégier les habits en deux pièces, un haut et un bas qui se descend rapide....
je ne mets que très très peu de vêtements "jolis" surtout très pratiques!

- A l'extérieur

Ma foi elle a toujours eu une couche lavable (à part le jour de ses un an on a été faire les courses et bien sûr aucun raté!!), mais je m'en veux toujours de pas réussir à lui enlever cette maudite couche qui reste généralement sèche, parce que je lui propose avant de partir et en arrivant, mais je sais pas comme si j'avais pas envie qu'on me juge s'il y a un accident... et puis je me dis que si elle se fait dessus et que je peux pas la changer de suite elle va être mal et ça me dérange.
Mais c'est vraiment entièrement de ma faute, parce que j'ai entièrement confiance en elle, c'est en moi que ça bugue....

- En voyage

Euh on voyage pas beaucoup....

ah si a noel à la neige.... 30 minutes pour l'habiller dans un chiot surchauffé pour pouvoir aller faire de la luge et là elle me demande pour faire pipi j'étais folle de rage!!!!!!

- Chez les autres

C'est comme à la maison, je demande à emprunter les toilettes et puis c'est tout, au début ils comprennent pas trop, croient que c'est pour moi, mais ensuite papa joue son rôle de grand explicateur.... et c'est lui qui passe pour un dingue!!!

- A la crèche/ chez la nounou

pas concerné

- La peur des râtés

J'ai aucun soucis vis à vis des ratés parce que j'ai toujours bien compris que quand la communication s'étouffe c'est soit que ma puce a tout simplement pas envie de dire soit c'est moi qui n'écoute pas, raison pour laquelle je ne me suis jamais forcée à pratiquer l'hni, les fois ou on a fait sans couche c'est que j'étais 200% dispo pour ma fille, sinon il y a toujours eu un réceptacle (couche ou lange ou alèse)

- La régression de l'enfant

Je n'estime pas qu'il y ait de régression de l'enfant, pour moi lorsque la communication se coupe c'est que l'enfant a bien d'autres apprentissages à faire!

- L'évolution de l'enfant

J'ai vraiment adoré et je me régale encore de voir ma puce grandir, au début elle tentait de se faire déchiffrer, ensuite elle a compris qu'elle était seule à gérer si oui ou non elle voulait faire sur elle ou pas, plus tard elle a appris à signer son envie et maintenant elle décide carrément si elle veut aller sur le pot ou les toilettes, et si jamais je me lève pas assez vite (faut pas oublier que je suis en mode 2 en 1 méga baleine qui se traîne!!) elle m'amène son pot à travers toute la maison!!!
Je vais pas tarder à lui acheter un réducteur avec deux petites marches que l'on met sur les toilettes pour qu'elle puisse aller s'installer toute seule.
Après je sais que j'ai une petite au caractère bien trempé et il y a eu un grand nombre de fois ou je comprenais pas pourquoi elle s'énervait (comme vouloir à tout prix sortir de son bain alors qu'elle venait juste d'y aller), au final au lieu d'aller au conflit je la laisse faire et là il y a généralement un gros pipi qui la dérangeait... donc je deviens toute rouge et confuse d'avoir pu songer que je savais mieux qu'elle et je m'excuse....

- L'obsession du parent

Il y a eu une période ou quand les pipis ont commencé à s'espacer j'étais obnubiler par le fait qu'elle fasse plus... une a deux heures d'intervalle me paraissait énorme là ou hier elle faisait quasi tous les quart d'heure
et puis je voulais tellement qu'elle soit pas entravée par la couche pour se mouvoir que je me devais d'en attraper un maximum pour réussir à la laisser sans couche très souvent.
Mais ma gnome a su me faire comprendre d'arrêter vite mon cinéma!! Elle m'a boudé carrément et refusait catégoriquement mes propositions et la communication. Du coup j'ai accepté de lâché prise et c'est rentré dans l'ordre... a ces gosses on se demande lesquels de nous ou eux grandissent le plus!

- Se sentir dépassé

Très souvent.....à cause de la fatigue...... quand tu trouves à peine une micro minute pour te poser et que non il faut se relever pour aller faire faire pipi..... là tu te dis que celles et ceux qui emploient des couches jetables et les changent toutes les 4 heures doivent trouver un peu de temps pour eux.... mais d'un autre côté cette vision est franchement dégoûtante et la peau de leurs petits doit être horriblement douloureuse alors tu te lèves et tu amènes ton nain au toilette!!

Disons qu'il y a vraiment des jours ou j'aimerais habiter dans une région ou il fait si chaud que ma gosse peut vivre le cul à l'air, sortir uriner sur la terre et voir son pipi sécher en trente seconde au soleil....

- Comment lâcher le contrôle ?

Ça nous appartient pas..... seuls nos petits gèrent leurs besoins... plus on essaie de contrôler plus on va droit dans le mur donc on arrête très vite..... ou sinon on ramasse par terre....

- Les raisons et les bénéfices de votre choix

J'ai découvert l'hni en lisant le résumé du livre d'Ingrid Bauer à 7 mois de grossesse et je n'ai cessé d'y repenser ensuite.

Cette idée que des bébés puissent être complètement conscients dès la naissance de leurs besoins m'a sidérée. Et puis à bien y réfléchir la liste des pays ou les couches sont inexistantes ou inaccessibles est bien plus édifiante que celle des pays ou elles sont employées, donc ils font comment réellement ceux qui n'en ont pas??
Quand je me suis rendue compte que c'est une réalité pour beaucoup, je me suis demandé comment ça fonctionnait. J'ai fini par acheter les deux seuls livres en français que j'ai trouvé sur le sujet (que j'ai dévoré soit dit en passant...) et j'ai été grandement séduite par cette méthode d'écoute et de communication avec son tout petit.

Si ma fille n'avait pas eu ses problèmes de démarrage avec ses selles je dois avouer que je ne sais pas si je me serai lancée un jour. Reportant toujours plus tard le premier essai et surtout étant déjà bien considérée comme une barjo, je ne pense vraiment pas que j'aurais franchi le cap. Mais à partir du moment ou on a fait le premier essai et qu'en plus ça a été concluant il est clair que j'aurais été incapable de faire machine arrière et de ne pas récidiver.
Je m'étais fixée d'enlever sa couche pour ses deux mois (je tiens absolument aux 45 jours de repos pour la femme qui vient d'accoucher donc je voulais pas me mettre la pression) mais j'ai craqué avant parce qu'au final c'était une récompense aussi bien pour ma puce que pour moi.

Cette communication avec mon bébé m'a apporté énormément. On se comprend sans se parler, par le regard, par les gestes, par les sons, les odeurs (c'est fou le nombre de fois ou quand je la portais sur moi je ressentais l'odeur et la chaleur de l'urine alors qu'elle n'avait pas encore fait!!!). Je suis extrêmement fière de ma puce qui du haut de ses six mois savait exactement te dire si oui ou non elle voulait faire pipi, qui a quinze mois va chercher son pot son livre et s'installe dans le salon au coin du feu pour faire son caca du soir, franchement, c'est juste délectable que de la voir se gérer comme ça.

Et puis il y a le côté pratique quand même, très rares les cacas à nettoyer et très peu de couches à laver, quant à sa peau... jamais une rougeur ni un bouton.
Et puis tous ces pleurs qui auraient été inexpliqués et incompris.... parce que croyez-le ou non notre fille a eu des phases ou le moindre petit pipi de trois gouttes que je loupais été une véritable catastrophe digne de la fin du monde.... ces nuits ou l'on se serait évertués à lui donner le sein ou autre alors qu'elle été juste ennuyé par un pipi... bref, comme disait Florie, bien 80% de pleurs en moins je suis totalement d'accord!!

Par contre j'avoue que quand j'ai appris que j'attendais un petit gars ma première pensée a été "oh punaise je vais faire comment avec un zizi.??????"

En tout cas je remercierais jamais assez les filles formidables de ce forum qui m'ont soutenue et montré le chemin

on peut pas le mettre en post-it ce post??

Je sais pas si on l'a fait ce matin (je débarque ) mais le post est mis en post-it