envie, mais ça va être dur !

Voilà, je souhaite un AAD. Pour la déclaration de grossesse, j'ai pris RDV (dans quelques jours) avec une SF qui peut éventuellement m'accompagner (elle ne m'a pas dit qu'elle le faisait, mais je sais qu'aavant elle le faisait officiellement et que maintenant elle peut le faire officieusement).

Et puis, phase importante : j'en ai parlé à mon mari :
- "j'aimerais accoucher à la maison"
- "je ne suis pas d'accord". Et il s'en va.
Heu, la discussion s'annonce courte. Au bout de 5 minutes il repasse la tête par la porte. "Et comment je fais moi si tu fais une hémoragie avec les deux zouzous, si tu meurts ? "
"j'ai pas dit que je voulais accoucher toute seule".
"de toute manière c'est hors de question. Pourquoi ?"
Je lui ai expliqué que pour moi c'était moins stressant, que si la première fois j'avais eu de la chance (de tomber sur une SF qui pouvait m'accompagner autrement que par "vous pouvez prendre la péridurale si vous le souhaitez") c'était pas gagné à tous les coups, que je voulais une SF vraiment disponible (pas en train de gérer 2 ou 3 accouchements comme la dernière fois)... Je ne suis pas sûre qu'il écoutait vraiment.
-"ben moi, je ne veux pas".

Quelques jours plus tard, RDV chez la SF pris, je l'en informe. Je lui dit qu'elle fait aussi le plateau technique ("c'est quoi ?"), que la décision pour un AAD ne sera pas prise tout de suite, qu'on pourra éventuellement se rabattre sur cette option s'il ne le sent pas du tout.
Ce à quoi il me répond qu'il ne le sent pas, qu'il ne veut pas.
Je résiste à lui dire que c'est quand même moi qui accouche, lui dit que j'aimerais au moins qu'il fasse l'effort d'envisager sérieusement cette option avant de dire qu'il ne veut pas.
- "et après, quand j'aurais réfléchit, c'est bon, tu ira à la mater alors !".
Toujours pas gagné quoi.

Quelques jours plus tard, il me demande si je veux qu'il vienne voir la SF. Je lui dit que pour le premier RDV c'est pas obligé, que moi je verrai si le contact passe bien, ce qui est possible... et qu'il pourra venir que plus tard pour poser ces questions et discuter avec elle.
Ce à quoi il me répond : "bon, parce qu'il faudra bien que je la vois pour lui parler de pays".
Heu, "c'est à dire ?"
- "lui dire qu'il faut qu'elle fasse gaffe, si il y a un problème je ne la lacherai pas et je la poursuivrai en justice" Le connaissant je sais qu'il n'est pas du tout dans ce genre de démarches, mais je lui ai quand même dit que non, là ce n'était pas la peine qu'il vienne, qu'il vallait mieux qu'il ne vienne pas du tout.


Il a falloir qu'on repose la discussion à plat, mais je ne vois pas trop comment. Il n'entend absolument pas mes arguments (je lui en ai déjà donné plusieurs, mais de toute manières ces inquietudes sont plus grandes). J'ai pas envie d'éplucher toutes les études sur les risques ou non de l'AAD pour lui avancer des données précises, car je ne crois pas que c'est réellement ce dont il a besoin. Et de toute manière, je ne le souhaite pas pour ça.
A ce niveau, c'est l'affectif qui parle, pas le rationnel (autant de mon côté que du sien).

Je comprend ces craintes, il a vécu des grossesses et des accouchements difficiles avec d'autres femmes, il est d'un naturel inquiet par le médical, a peur de ne pas pouvoir assumer et dans son shéma, accoucher à la maison "c'est pas interdit ? Ha bon, je croyais". Déjà pour le premier il a été difficile de lui faire accepter une petite maternité (et pas celle rattachée à l'unité néonat) alors là, le défi est grand.

De mon côté, j'ai du me battre toute ma première grossesse avec ma peur de ne pas savoir avec qui j'allais tomber lors de l'accouchement (accompagnement global impossible ! ), et même si ça c'est plutôt bien passé, j'ai pas envie de retomber là dedans. J'ai me suis soumise au corps médical dans l'idée de choquer le moins possible les esprits pour que le PDN soit accepté le mieux possible, sans avoir braquer l'equipe de la mater avant de le présenter. Rien de traumatisant, tout c'est plutôt bien passé. Mais je sais ce qui est négociable ou pas et je veux plus que le négociable. J'ai pas envie de me plier aux protocoles et obligations du service, j'ai envie d'être completement en accord avec ce que je vis.
Dans un contexte où ma mère a toujours accouchée à la maison (disons que moi quand j'étais petite je demandais "pourquoi les femmes veulent aller accoucher à l'hopital ? ". )

Donc, comment avancer dans ce contexte ?

je pense que pour un homme c'est plus compliqué de ce faire a l'idée d'accoucher a la maison. Sais tu exactement ce qui le stress, le pourquoi il ne veux pas.
tu dit ne pas vouloir lui annoncer les données statistiques mais je pense que les hommes sont assez "friands " de ce genre de donnée.

ah mince ! bb pleure je reviens plus tard!

Alors je vais te répondre en te parlant de moi, de nous... Parce qu'en fait je ne sais pas comment répondre face au descriptif de ta situation.

Pour le 1er, j'ai dit à mon homme que j'avais peur de l'hôpital, d'être dans cet environnement impersonnel, que ça m'angoissait et que j'aurais envie d'autre chose. Il m'a dit "dans le principe, pourquoi pas, à voir selon ce que tu proposes".
J'avais eu vent lors d'une formation des aad et pt, alors j'ai cherché sur internet, me suis renseignée, et j'ai trouvé que les 2 se faisaient dans la région dans laquelle j'allais accoucher (déménagement en cours de route).
Je lui ai présenté les 2 alternatives, lui expliquant que ce qui me séduisait c'etait d'être accompagnée de A à Z par la meme personne et de pouvoir etre maître de mon accouchement le jour J et pas avoir à me plier à des protocoles médicaux n'améliorant pas les résultats statistiques des accouchements. Il a été très sensible aux stats (episio, instrumentation, taux de césariennes).
Il m'a dit qu'il avait peur de l'aad, peur qu'il nous arrive quelque chose. Je lui ai proposé de m'accompagner chez la sf qui avait bien plus d'expérience en la matière et qui saurait répondre "médicalement" à ses angoisses.
On y est allé. On a beaucoup discuté. Il a été rassuré.
Vu qu'on déménageait, mais qu'on ne savait pas trop où on allait atterrir, on a choisi le pt, on était surs de là où on serait pour l'accouchement (on risquait de se retrouver chez mes BP, et pas envie d'y accoucher)...

Là pour le second, on a très envie tous les 2 d'un aad, mais peut etre que ce ne sera pas possible, on irait donc en maison de naissance en Suisse, projet qui nous séduit aussi (meme si j'aimerais rester chez moi).
On a eu à faire un séjour à la mater avec le 1er et après en avoir bien discuter, on voudrait vraiment tout faire pour eviter d'avoir à y retourner...


Voilà ! Du coup, dans ton récit, j'ai un peu l'impression que tu as attaqué ton homme "à l'envers" (désolée j'ai rien d'autre qui me vienne), en lui amenant le plus "extrême" en premier et en revenant un peu en arrière sur le pt par la suite... Ça peut etre vécu difficilement...
Je dirais, emmène le chez la sf ! Elle saura lui présenter les choses comme il faut ! C'est son job les hommes réticents car inquiets !

Bonjour,

l'AAD n'est pas encore d'actualité ici mais je vais te donner ma petite experience.
Pour ma 2e fille, je souhaitais faire un projet dAAD, le papa refusait categoriquement, il avait trop peur, on ne pouvait pas en parler.
Il y a quelques temps, je lis un accouchement AAD sur le net et il vient y mettre son nez, et decouvre avec grand plaisir que lors dun AAD, il ny a pas que les parents, que la sage femme est là tout le long.
En fait, il pensait qu 'un AAD etait un ANA et avait peur deventuels risques.
Enfin, tout ça pour dire, que parfois, il s'agit d'un tout petit truc qui fait que...

J'espère que vous trouverez une solution rapidement

Ici aussi envie d'AAD pour mon premier accouchement l'an dernier... et grosse angoisse chez mon chéri .. premier bébé, désiré 8 ans, moi 40 ans ... nous avons finalement accouché dans une petite maternité ... et notre fils a été transféré en néonat à 80 kms de chez nous. Tout s'est très bien terminé et notre fils se porte à merveille et n'a et n'aura aucune séquelle physique.

Et bien, si nous décidons d'avoir un 2ème enfant - et que la Vie nous le permet - je repense à l'AAD ... malgré tout.
Je me renseigne. Et si cela devait se concrétiser, nous sécuriserions au maximum bien sûr. Mon mari ne le sent pas pour le moment.
Sinon la naissance en plateau technique peut être un bon compromis. En structure, mais seuls avec la sage-femme et un minimum d'intervention médicale.

Peut-être laisser le temps à ton mari, car là j'ai l'impression que ses angoisses ne lui permettent pas d'ouvrir plus à ce projet pour l'instant.

Quand les choses se seront posées, pourquoi pas faire une séance familiale avec une psy spécialisée dans ce type d'accompagnement, simplement pour identifier les blocages et voir si en les identifiant ils sont surmontables ou non.

En tout cas, je vous souhaite d'aller sereinement vers la solution qui sera la plus juste et la plus douce pour vous deux et pour votre bébé.

J'ai fais la visite chez la sage femme (j'y suis allée seule). Elle me soutient qu'elle ne fait pas (ou plus) les aad malgré le fait que je lui ait dit qu'elle m'avais déjà dit ça la dernière fois et qu'entre temps je sais qu'elle en a fait. Elle fait le plateau technique.
Elle ne connaissait personne qui faisait les aad, sauf quand je lui ai dit "et à Moulins, il n'y a pas un médecin ? " "si, je crois ! "
Mais de toute manière, rien à faire, le contact ne passe pas très bien.

Eventuellement, il y a d'autres personnes qui font le plateau technique, j'aurais bientôt les noms.

Il y a la maternité une sage femme qui travaille un peu différemment : elle propose une préparation à la naissance avec elle seule, sachant qu'elle sera alors présente lors de l'accouchement avec beaucoup d'autonomie par rapport au service. Et elle est beaucoup moins interventionniste, mais est obligée de respecter les protocoles de l'hopital.
Nous l'avions rencontrée la dernière fois, ont avait tous les deux eu un très bon contact (mais elle n'avais plus de place pour nous). Là, elle aurait de la place, on attend qu'elle rentre de vacances pour prendre RDV.

Mon mari ne veut pas d'aad parce que lui l'hopital le rassure, qu'importe les statistiques. En plus, la dernière fois on avait évité beaucoup de choses, avec un projet de naissance et une sage femme assez ouverte (donc pour lui, il n'y a pas de raison que ça ne se passe pas comme ça la prochaine fois). Mais forcément, il a du mal à entendre tout ce que je peux ressentir de l'intérieur lors de l'accouchement. Pour lui, la maman et le bébé allaient "bien", et en plus j'avais eu ni péri, ni déchirure, ni épisio, donc que demander de plus ? (on n'est plus au moyen âge ! ).
Petit à petit, j'arriverai à lui expliquer (et comprendre) ce que j'aimerais de plus, mais il faudra bien plusieurs mois !

De mon côté, ce que je crains le plus en cas d'aad, c'est un ictére chez le bébé car c'est que qui c'est passé pour le premier (incompatibilité ABO, ictère pathologique avant 24h, 3 x4h sous la lampe à UV), surveillance accrue les jours suivant (séjour à la mater prolongée). Alors, aad, s'il faut retourner à l'hopital après, bof !
En cas de plateau techinque, c'est le même problème.
Et en cas d'accouchement à la maternité, je ne veux pas rester (or sortie précosse autorisée à J +2 avec l'accord du pédiatre, autant dire qu'en cas de jaunisse, c'est non).

Je pense que malgré les réticences de mon mari, je vais appeler le médecin de Moulins voir s'il accepte de se déplacer jusqu'à chez moi.

Hello, tu m'as MP a propos de l'AAD dans le puy de dôme, j'ai eu de gros soucis internet, désolée pour le retard...............................................
J'espère qu'une discution est encore possible. ^^

Je n'arrive pas a te MP (pas assez active... oups...) re MP moi avec ton numéro de tel et je t'appel dans la semaine !!!

Bizz et bonne suite !

Pas de mal pour le retard, j'ai t'ai MP !