Bon ben voilà, j'ai eu envie de vous raconter mon parcours d'avant bébé, peut être que ça ne vous intéressera pas et je ne vous en voudrai pas mais on ne sait jamais peut être que ça peut intéresser ou aider quelqu'un.
Ça faisait très longtemps que je voulais un bébé avec chéri mais lui préférait attendre que l'on soit marié, du coup deux mois avant le mariage hop arrêt pilule, nous sommes en mai 2009. Le mariage passe est là on commence à sérieusement se pencher sur la question bébé. Je suis très impatiente, ça fait tellement longtemps que je le rêve ce bébé. J'y pense beaucoup et me stress aussi beaucoup avec les mois qui passent. Depuis que je suis ado je crains de ne pas pouvoir avoir d'enfant, je ne sais pas pourquoi, j'ai toujours eu cette peur en moi.
Les mois passent et je commence à carrément psychoter, je passe ma vie à calculer mes ovulations, à faire des test,.. Je me dis que c'est moi qui bloque tout à force d'y penser comme ça, je vis de plus en plus mal les annonces de grossesses de mes copines et en ai honte !
Finalement en fevrier 2010 alors que chéri va chez le medecin pour tout autre chose, il en ressort avec une ordonnance pour un spermogramme, il me dit qu'il a parlé à notre medecin de mes peurs par rapport à notre fertilité et me dit que pour me rassurer le medecin lui a prescrit ce spermogramme. Je culpabilise un peu, je lui dit de ne pas faire le test que c'est moi qui psychotte trop,.. Finalement en mars je lui dit que j'aimerais bien qu'il fasse le test quand même au cas ou..
Du coup me voilà parti au labo avec mon petit flacon fraichement recueilli, je suis plutôt confiante toute façon c'est moi qui est un problème j'en suis sure.
Voilà le moment d'aller chercher les résultats, j'y vais seule plutôt sereinement chéri est au boulot, et là je tombe sur une personne qui n'a pas un minimum de psychologie. Le charmant laborantin ouvre l'enveloppe contenant les résultats et me dit "ah oui, il y a rien !!" Moi je lui dis comment ça il n'y a rien ?? Il me dit "ben y a rien quoi, il n'y a que 2 ou 3 spermatozoïdes et ils sont morts, vous m'auriez emmener de l'eau c'était pareil". Et là je me met à pleurer, tout mon monde s'écroule, je rentre en voiture je ne sais même pas comment, je suis dans un état second. Je ne sais pas quoi faire, je n'aurais jamais d'enfant mais je ne peux pas vivre sans enfants, chéri est au travail il faut en plus que je lui annonce. Je ne veux pas lui dire par téléphone il faut que j'attende le soir je ne sais pas comment lui annoncer.
En rentrant j'appelle le medecin qui nous avais prescrit le spermogramme et il me dit simplement qu'il n'a pas prescrit l'examen pour rien, qu'il faut en faire un autre. Finalement chéri appelle, je ne lui dit rien mais il voit tout de suite que ça ne va pas alors il rentre ne catastrophe du boulot, nous pleurons tout les deux. S'en suit une longue période de tristesse et de doute, je me dit que de toute façon s'il n'y a rien on ne peut rien faire, il y a des techniques lorsqu'il y en a peu mais lorsqu'il n'y a rien ..
En attendant d'obtenir un rdv avec des spécialistes nous réfléchissons beaucoup, je ne peux pas envisager une adoption c'est trop tôt, nous songeons à une insémination avec donneur, mais c'est tellement dur, je veux un enfant de lui, qui lui ressemble, j'ai tellement mal pour lui. Je suis complétement détruite lui est très forte et m'épate, je suis tellement mal que lui se sent obligé d'être fort pour nous deux.
Finalement nous réussissons enfin à obtenir nos rdv et refaisons de nombreux test tout les deux, résultats, tout va bien pour moi et lui à enfin très peu de spz, dans le peu qu'il y a beaucoup sont morts ou anormaux mais il y en a quand même !!
On nous explique que certains labos font des spermogrammes alors qu'ils n'ont ni les capacités ni le materiel pour le faire et c'est ce qui explique le premier résultats.
Nous voilà rassurer, un peu..
Nous partons donc sur des inseminations artificielles. C'est difficile, et si ça ne marche pas, et si rien ne marche mais il y a quand même un espoir.
Au bout de la deuxième insémination seulement, en septembre 2010, ça y est ma puce est là, en moi, pour de vrai elle n'est plus seulement dans ma tête et mes espoirs.
Tout ça pour dire qu'il ne faut jamais perdre espoir, bien sur tout les parcours ne sont pas aussi simples et ne finissent pas aussi bien malheureusement.
Une collègue qui avait elle aussi eu recours à des techniques de procréation médicalement assisté m'avait dit qu'on oubliait tout après, je n'y croyais pas mais en fait si, on oublie ..
En tout cas je souhaite de beaux ++ à toutes celles qui attendent et plein de courage, d'ondes positives et d'espoir à toutes celles qui sont en PMA.