Merci encore
Allez je me lance, je vais tenter de vous racontez son arrivée parmi nous.
Donc dimanche après midi, petite balade en famille, je profite de ma maman arrivée la veille pour être là au cas où Zébulon (son petit surnom!) pointe le bout de son nez avant la date fatidique du 21 Décembre.
Il fait un froid de canard, on marche d'un bon pas pendant une bonne heure, le tout agrémenté de contractions, je ne m'affole pas plus que ça, sachant que c'est mon lot quotidien depuis presque un mois!!
Dans la soirée, je ressens plusieurs contractions bien plus fortes que les habituelles, je n'ose y croire, me disant que ça va passer, malgré cette impression de pesanteur et ces douleurs grandissantes.
3h du matin, dans mon lit, j'ai de plus en plus de contractions, faut bien que je me rende à l'évidence, dans quelques heures tu seras là. N'étant absolument pas pressé de partir à la maternité, je profite du calme de la chambre pour me détendre et tenter de me reposer entre 2 contractions. Je repasse en mémoire ce que j'ai de prêt pour ton arrivée et ce qu'il manque dans la valise pour la mater.
4h45, les contractions sont vraiment rapprochées, toutes les 5/7mn. Je décide de me lever et d'aller manger un bon petit dèj pour prendre des forces. Je préviens le zhom qu'il va falloir se préparer tranquillement pour partir à la mater. On prend notre temps, j'angoisse un peu à l'idée d'aller à la mater, laisse un mot à ma mère pour la prévenir de notre départ, chéri appelle la mater pour prévenir de notre arrivée. Vers 6h nous voilà prêt à partir, il neige décidemment, il a bien choisi son jour le petit loup!!
Arrivée à l'hôpital, après un trajet qui s'est avéré difficile et des contractions de plus en plus rapprochées... Nous sommes pris en charge par la sage femme de garde, qui m'ausculte et nous annonce que je ne suis qu'à 3cm, je déprime complet, imaginant que ça va faire comme pour mon premier et qu'on en a encore pour la journée. Chéri me dit de pas m'en faire, que ça ira. 30mn de monito plus tard et des contractions qui s'espacent je suis franchement au bord de la dépression!!
La sage femme nous installe dans la chambre, j'ai la bonne surprise qu'elle me propose le ballon et prenne le temps de m'expliquer comment m'en servir. Les contractions reviennent, plus fortes, plus régulières, je reprends un peu espoir, espérant que le travail va avancer. J'alterne entre le ballon et un peu de marche, mon homme m'aide tant qu'il peut, en me massant lors des contractions, ou m'aidant à m'étirer quand je suis debout. Dans l'ensemble je gère plutôt bien les contractions mais la fatigue me gagne.
Vers 9h, j'en peux plus, entre la fatigue accumulé lors des dernières semaines pour cause d'insomnies et les contractions je craque et je veux absolument la péridurale. Chéri appelle la sage femme, qui revient m'ausculter et m'annonce de but en blanc qu'il faut aller tout de suite en salle de travail si je veux la péri car on est limite. Nous voilà donc parti, je veux y aller en marchant car je n'ai pas envie de m'allonger dans l'immédiat et je sais qu'après ce sera certainement le cas.
En salle de travail, on m'installe tout le barda nécessaire. La sage femme appelle l'anesthésiste qui doit normalement arriver. Là je sens que tout s'accélère, les contractions deviennent hyper douloureuses, super longues et j'ai mal, je suis à deux doigts de pleurer, je redemande la péridurale, on me dit que l'anesthésiste arrive. Heureusement les contractions réellement douoloureuses j'en aurais en tout et pour tout 3. Dans l'action je mords mon pauvre chéri qui me regarde ahuri. J'hurle que je n'aurais jamais la péridurale, ce à quoi tout le monde me réponds mais siiiiiiiiiiiiiiiii.
Au final j'aurais raison, même pas 2 mn après j'ai envie de pousser, je le dis à la sage femme, entre 2 lamentations du genre je l'aurais parié j'aurais pas la péridurale j'en étais sur, j'ai pas de chance. Je précise aussi apparemment une bonne trentaine de fois, malgré que j'ai l'impression de ne l'avoir dit que 2 fois, que je ne veux pas d'épisio sauf urgence! Donc la sage femme me regarde et lance un "la dame va accoucher, je vois la tête".
Elle installe rapidement les étriers, appelle le médecin, me dit de pousser une fois, je sens une douleur j'ai l'impression qu'on m'écartèle, j'hurle qu'il faut que je fasse autre chose pour ne pas penser à la douleur, à la deuxième poussée j'hurle que je vais exploser et mettre des boyaux partout, merci mon bouchon premier du nom qui n'a cessé de me répéter pendant 3 mois que j'allais exploser, résultat ben c'est ressorti tout seul!!!! , Enfin l'avant dernière poussée, je me mets en apnée tellement je me concentre, je suis à deux doigts de tourner de l'oeil. Elle me demande d'arrêter de pousser, Valentin s'étant mis le cordon autour du cou, une dernière poussée et ma crevette est presque sortie, elle me propose de le sortir moi même, je commence à lever les bras et finalement j'abandonne en cours de route, en leur disant que j'ai trop mal pour le faire.
30 secondes après mon Zébulon est contre moi, j'ai chaud mais je me sens libérée, je caresse, respire mon bébé, il est magnifique, je ne cesse de répéter mais que c'est petit, qu'il a son compte de doigts, bref que tout va bien. On me le laisse presque 3h en peau à peau et la première tétée se passe dans la salle de travail.
Du coup, je l'aurais eu mon accouchement sans péridurale, sans épisio et même sans déchirure!!!