Gros blues

Coucou,
Ca fait des semaines maintenant que ça dure et rien n'y fait. Je prend du Rescue (c'est pas interdit pendant la grossesse, hein?), m'empiffre de chocolat à la moindre occasion, mais rien n'y fait: je déprime. Je passe mon temps à me retenir de pleurer, et parfois, ben ça craque au mauvais moment. Comme là, au bureau... Je me sens tellement stupide de pleurer, alors que je suis en bonne santé, que mon bébé va super bien, mon fils et mon mari aussi. Ces deux-là sont tellement adorables qu'ils mériteraient un trophée spécial. Je pense que je n'aurais pas survécu jusque là sans eux.
Mais c'est quoi mon problème, alors? Pour Adrien, je ne travaillais pas pendant ma grossesse, on avait un salaire et un petit loyer, je me la coulait douce: dodo, télé, piscine, yoga et pâtisseries. Maintenant... je bosse à temps plein à 1h de train et bus de chez moi, un boulot génial mais épuisant, on est dans une galère financière pas possible, je n'ai plus le temps ni l'énergie d'aller nager, faire du yoga et même pas encore commencé l'haptonomie! Je culpabilise, me dit que ce n'est pas juste pour mon bébé. C'est galère pour avoir des rendez-vous avec ma sage-femme en soirée, je fais les écho le samedi matin, je ne téléphone plus à personne, ne voit plus personne, n'écrit plus non plus... par manque de temps et surtout d'énergie. J'ai une crise de larmes à chaque fois que je ne trouve pas une place assise assez vite dans un bus ou un train (ça fait vraiment mal quand le bus démarre et que je suis debout), quand je reçois un coup dans le ventre, quand mes étudiants soupirent alors que je me crève à leur expliquer les choses, quand ma mère me reproche mon organisation, quand on me refuse un congé, quand on trouve que "je vais bien" alors que je n'en peux plus. Pas moyen de me reposer!!!! J'en veux à la terre entière et je ne me sens respectée par personne. Physiquement, j'ai presqu'en permanence mal au bas du ventre et du dos, l'impression que tout tire vers le bas (comme pour les règles), j'ai trèèèès souvent mal au rein (mais n'ai aucune infection), les jambes lourdes... enfin, les mêmes petits trucs que tout le monde, je pense. Parfois j'aimerais tellement qu'on considère mon état préoccupant et qu'on m'accorde une complète semaine de repos! Je me sens tellement nulle de penser ça, et surtout très égoïste: après tout, j'ai de la chance, tout va bien. Mon fils essuie mes larmes et me fait des câlins quand ça ne va pas, mon mari me prépare un bain et un chocolat chaud ou un bon film pour m'aider à me détendre... je n'ai en fait vraiment pas à me plaindre. Mais c'est dur de savoir que toutes les finances de la famille reposent sur mon travail et que physiquement, je me sens au bout du rouleau... et il me reste encore un bon moment à tenir avant d'accoucher! J'ai l'impression de survivre tout juste, de me débattre dans une mer agitée et d'arriver à garder la tête hors de l'eau tout juste, tout en étant souvent submergée par une grosse vague.
Désolée pour la tartine, mes larmes se sont enfin arrêtées. Comment avez-vous survécu à l'équation: "boulot+grossesse+famille+repos =vie agréable"???

Alors malheureusement je ne peux pas t'aider car moi je pété la forme pour ma grossesse.
Par contre tu peux peut-être essayer de voir un Homéopathe pour qu'il te donne un traitement pour le blues. En plus cette période de l'année est propice au coup de blues pour les gens qui sont sensible.
Courage

Un pti coup de mou pendant la grossesse, c'est normal : les hormones travaillent Et puis, comme dit Aud, on est en hivers, les journées courtes ça sappent le moral.
C'est vrai que tu as beaucoup de responsabilités et que tu ne vis pas ta grossesse comme la première. Et oui, travailler en étant enceinte, faire les trajets en transport en commun (et là, je pousse une geul*** car même avec un ventre énoooooooorme, les gens ne se bougent pas le cu* pour toi !!!!!!) s'occuper de l'ainé et de tout le reste, c'est fatiguant et la fatigue nous fait parfois craquer.
Tu ne pourrais pas demander à ta sf de te donner une semaine de repos ? Tu dois pouvoir souffler si tu en ressens le besoin et je crois que c'est le message que ton corps te fais passer (douleur, fatigue, larme).

Plein de boutou

La période est déjà dure en soi chaque année - humidité, brouillard, baisse de la lumière, froid...- alors pas étonnant qu'en étant fragilisée par ta grossesse ça ait encore plus de mal à passer...
Si en plus tu as cette énorme pression financière de soutenir toute la famille...
Pendant une grossesse on est vraiment centré sur notre nombril - au propre comme au figuré - et c'est souvent dur de constater que tout le monde ne tourne pas autour de lui - je pense notamment à tes étudiants : moi je bosse avec des lycéens, et même s'ils sont tous adorables et qu'ils essaient de te préserver lors d'une grossesse, il faut quand même qu'ils vivent et s'expriment... il y a des jours où j'aurais voulu qu'ils me disent oui à toutes les propositions de travail que je pouvais leur faire, et qu'en plus ils soient totalement silencieux (à 37 par classe...) pour préserver ma petite personne fatiguée... c'est dur de ne pas craquer quand on doit toujours être devant une quarantaine de paire d'yeux, et qu'on se sent parfois agressée par ce qui, objectivement, n'est pas agressif mais juste maladroitement formulé...
Lorsque je bossais, lors de cette grossesse-ci, et que je n'avais plus forcément le temps de faire de séance de yoga, je me servais de toutes les occasions de pause (transport, files d'attente, etc) pour au moins faire des exercices de respiration, voire de visualisation quand je pouvais fermer les yeux (pas en conduisant... j'évitais...). Pour ce qui était des exercices physiques, je me contentais de 5 à 10 minutes chaque matin juste avant de me lever, à même le futon.
Sinon j'allais nager quand même, quoi qu'il arrive - mais à Boulogne la piscine est ouverte lors de la pause déjeuner. Sandwich vite avalé et hop! en maillot. C'est là que je retrouvais de l'énergie (plutôt que d'en perdre).
Bon, j'imagine que mon message ne t'aidera pas beaucoup, mais en tout cas plein d'ondes de courage vers toi

Si si Séverine, ton message m'aide. Ca fait du bien de voir que je ne suis pas la seule sur terre à trouver ça dur parfois, et à en vouloir à mes étudiants -que j'aime beaucoup cependant- de "m'obliger" à être debout et écrire au tableau... Je me surprend souvent à rêver qu'ils fassent leurs exercices tout seuls, sans bruits, sans questions,... sans moi en fait.
Gaëlle, je vois ma sage-femme mardi. Je lui parlerai de mes humeurs et espère qu'elle pourra m'aider... au moins avec un peu de repos.
Aud, tu penses que l'homéopathie pourrait m'aider? Je n'y avais pas pensé, je vais essayer de trouver un moment pour aller voir mon médecin... merci du conseil.
Et oui, en fait: c'est beau l'hiver mais c'est dur. On a souvent du mal à admettre que le temps et les saisons ont une influence sur notre moral...
Merci les filles, mes larmes ont bien séché et j'oserai sortir du bureau sans me cacher...

ma sf me le disait : on culpabilise presque tjs à la 2° grossesse, on a moins de temps forcément, on a l'impression de délaisser tt le monde ; c'est normal !

à la 3° on s'habitue

prends du temps pour toi, mets ta grossesse en avant, lâche-toi, FAIS LA BALEINE !

moi chui pas enceinte mais je déprimouille aussi, c'est la saison qui veut ça

bisous

et bien ma pauvre çà n'a pas l'air d'être la forme...
et bien j'étais comme toi il y a à peu près un an, rien n'allait bien et pourtant tout allait bien
mais je pleurais tout le temps me sentait dépassée!
alors je suis allée voir ma généraliste (qui n'est pas reconnue comme la doc qui te met en arrêt) et je l'ai quasiment supplié de m'accorder du repos, pas grand chose, 2 jours... avec le we çà faisait 4 et çà m'allait très bien... et en lui demandant çà et en lui donnant mes raisons, j'ai éclaté en sanglots... ce n'était absolument pas de la comédie (alors que tout le monde me disait de faire semblant justement) et elle l'a bien compris... et m'a mis une semaine de repos! çà m'a fait un bien fou et j'ai pu reprendre le travail pendant encore quelques temps et j'allais beaucoup mieux

alors vraiment essayes de te faire arrêter un peu si tu le peux... je sais que c'est pas toujours évident de trouver un docteur compréhensif mais c'est reconnu que les mamans surmenées pendant leur grossesse sont en général très fragile après l'accouchement... alors n'aies aucun scrupule à prendre soin de toi, tu en vaut al peine et ton bébé aussi! plein de poutoux et courage!

Beaucoup de pensées d'apaisement colorées pour t'entourer et te réconforter Ariane...
Je suis au tout début de ma grossesse et déjà je trouve difficile d'aller bosser alors ce que tu vis doit être vraiment pesant... Courage, comme les filles le disent, te faire arrêter, même quelques jours, te permettraient surement de te poser, sans étudiants, cours, bus et maladresse ambiante, et de te ressourcer ...

Comme je te comprends... il y a 15 jours, je me suis réjouie à mort à l'idée que ma fille fasse une gastro en me disant que j'allais prendre mes congés (pas payés, je n'en ai plus pour 2008, mais congés quand même) pour "garde d'enfant malade". Et puis ma fille n'a pas vraiment eu une gastro (genre uniquement pendant le week-end, mais fini le lundi) et je lui en ai presque voulu. C'est odieux, non?

Tu sais, une semaine de repos maintenant ça ne pourra que te faire du bien et te requinquer pour la suite. Si je peux te donner un conseil, n'attend pas trop longtemps! Une semaine maintenant ça peut t'éviter le vrai congé pathologique par la suite.

Bon courage, je t'envoie mille bisous!

Houloulou, Ariane, ça ne va pas du tout ça!! Il faut que je trouve une petite soirée pour venir m'occuper de toi et papoter tout plein, ça fait toujours du bien au moral, ça!!!! Je ne sais pas quand du tout, mais on va trouver!

Sinon, essaye de voir pour le congé, quand on en est aux crises de larmes, c'est qu'on est un peu trop loin, que c'est le bon moment pour écouter son corps et s'arrêter... Moi, ça m'arrive déjà d'être comme ça hors grossesse (avoir envie de pleurer et se sentir nuuuuuuule à mort de vouloir pleurer puisqu'objectivement, tout va bien), alors j'imagine que c'est vraiment autre chose quand on est enceinte... Je t'embrasse très fort, et je t'appelle... non pas tout de suite, il est vraiment trop tard!

Et pis aussi, mets des petites lampes qui clignotent chez toi, de la déco kitch de saison (j'ai vu de très beaux faux flocons aujourd'hui, merveilleux!!), ça remonte le moral!!! Et dans un mois, tout petit mois, les jours en auront fini de diminuer, et la lumière sera de retour...

Plein de bisous!!!

Ah ca bosser en etant enceinte du 2e c'est super fatigant. Comme toi pour ma premiere grossesse j'etais super tranquille cote taf et pour la deuxieme c'etait tout le contraire. Franchement n'hesite pas a en parler a ta SF. Les SF de la maison de naissance m'avaient dit que c'est important d'ecouter son corps et s'il te dit que tu es fatiguee il faut que tu te reposes meme juste une semaine. Et d'ailleurs ce n'est pas parce que tu es epuisee maintenant que ce sera pire apres (c'etait toujours ce que je me disais, si je suis epuisee a 7 mois de grossesse qu'est ce que ca sera a 8 mois et demi et je serai trop crevee pour accoucher comme je veux).

C'est normal de se sentir fatiguee et en plus si votre equilibre financier repose sur toi ca te met une pression encore en plus et il faut tenir compte de tout ca. Beaucoup de courage pour toi

Eh bien je compatis completement - tu as le droit de te sentir comme ça tu as une pression monstrueuse en tant que "faiseuse de bb" et "nourriseuse de la famille", tu es investie d'une mission auprès de tes etudiants et si en plus la famille s'en mêle ...

Heureusement ton mari et ton fils sont dans ton camp, je dirais profite un max de tout les petits services qu'ils peuvent te rendre.

Tout le monde trouve normal de travailler pdt la grossesse. Je dois etre une extra terrestre mais j'ai toujours trouvé que mes grossesses etaient totalement incompatible avec mon boulot et j'ai toujours été mal très vite. Je me suis toujours arrangée pour me faire arrêter et si tu es a l'education nationale - en ce moment et je sais je suis pas tres gentille de dire ça (mais on travaille dans des conditions excecrables) mais je n'aurais aucun scrupule a me faire arreter. Pdt trois mois tu touches ton salaire a 80% et seulement apres ça baisse, apres tu recupere ton congé mater auquel tu peux rajouter les deux semaines de congé patho.
Quel interet d'etre deprimée et crevée pour les eleves? pour ton bébé? ta famille?
Pourquoi ne pas accepter que certaines femmes ne peuvent pas dans cet etat continuer a garder le cap?
OK il y a des femmes qui petent la forme, moi ca n'a jamais ete le cas... Il faut dire que j'avais aussi soixante mille contractions a la minute des que je me fatiguais un peu et ça faisait flipper les sf. Resultat je crois que je n'ai jamais bossé au dela de cinq mois de grossesse.
Est ce que tu as un generaliste sympa?

Hello Ariane,
Comment te sens tu aujourd'hui ? j'espère que tu tiens le coup... en tout cas, comme disait Sandra, essaye de te reposer, c'est important pour toi autant que pour ton bébé.
Je t'envoie plein de chaudoudoux

Gmbl mon message ne passe pas!!

Je disais donc que je pense que c'est demain que tu vois ta SF, et que j'imagine que ce sera le soir, alors je prendrai des nouvelles!

Bises!

Coucou les filles,
Je reviens enfin donner quelques nouvelles... La semaine dernière était pénible, je n'en pouvais plus. J'attendais avec impatience mon rendez-vous de mardi chez ma sf et... elle a annulé! Et oui, il y a des bébés qui décident de naitre le jour de mes rendez-vous On a reporté le lendemain et... rebelote! Autant vous dire que j'étais en larme, en rage... je pestais contre ma sf, contre ces femmes qui accouchent n'importe quand... hum. Finalement, d'énervement j'ai pris rendez-vous chez mon homéopathe pour le jeudi (où j'avais pris congé) en angoissant déjà à l'idée qu'il refuse de me donner un congé de repos. Finalement, j'ai vu ma sf jeudi avant le médecin, mais elle ne peut pas donner de certificat (c'est absurde, non? Ha, la Belgique, parfois...) mais était convaincue par ma fatigue et me recommandait une bonne semaine de repos. Sinon, tout allait très bien et elle m'a conseillé une semaine sans sucre pour les humeurs.
Le médecin... j'avais préparé un discours du tonnerre, des arguments, comptais sur mes larmes pour le convaincre... A peine arrivée, il m'a dit "on va regarder un peu puis on parlera de l'administratif". Il m'a juste demandé comment je dormais, pris ma tension et écouté mon cœur et m'a donné 10 jours de repos! Wouaaaaaw! Je suis sortie de là avec un sourire immense, mon certificat et une ordonnance (Ignatia pour les émotions trop fortes et un autre truc pour la fatigue).
Le lendemain, j'ai assisté à la première fête de Saint-Nicolas à la crèche de mon fils, génial (je l'aurais manquée sans mon congé...).
Maintenant, ça commence à aller. Pas facile de se reposer à la maison: Adrien est perturbé que je sois là et me réclame en permanence pour jouer, faire des câlins, lui donner à manger (alors qu'il mange très bien tout seul...) Pas toujours facile de rester patiente. Aujourd'hui il était à la crèche: j'ai passé la journée au lit! Je ne vous raconte pas comme je me sens bien Le hic, c'est que maintenant Adrien a de la fièvre (beaucoup) et que je suis super inquiète. On le soigne, mais c'est seulement la 3è fois de sa vie qu'il est malade et je ne sais pas si je pourrai fermer l'œil tant j'angoisse. Pas idéal pour me reposer...
Avec tout ça, mon bébé devient plus concret et un sujet d'émerveillement constant. Je suis de plus en plus impatiente de le rencontrer!
Merci encore pour votre soutient et à bientôt... Bises!

Aaah, chouette que tu puisses te reposer .

J'espère qu'Adrien se calmera vite .

Bonne suite!

Je suis heureuse de lire que tu peux te reposer et que c'est ce dont tu avais besoin
Profite bien de ces jours de repos (jusqu'à la rentrée scolaire ???).
Et plein de bisous à Adrien contre sa fièvre

Voilà: une bonne semaine de repos, malgré la roséole d'Adrien... Pour récupérer, il a passé deux jours chez ses grands parents, une fois rétabli. Du bon air de la campagne pour lui, et pour mon homme et moi un repos total! Résultat, fin de mon congé de repos: j'avais le sourire, plus de contraction, mal nul part, j'avais fait 1000 petites choses pour lesquelles je n'avais plus le temps, j'ai retrouvé mes livres sur la grossesse, fait du yoga...

J'ai repris le travail hier, contente de retrouver mes maths (et oui, matheux un jour, matheux toujours!) et mes étudiants. Mes collègues ont été adorables, proposant de me remplacer pour un cours cette semaine, s'inquiétant de mon état après mon cours... pas brillant. Et oui, toute la journée et encore le soir, je n'ai pas arrêté de contracter! Et encore aujourd'hui, alors que je ne bouge pas de mon bureau. J'ai appelé ma SF qui me dit que le message est clair: repos total, le plus vite possible. Elle me dit que si je continue comme ça, je vais accoucher! Le pire, c'est que j'en ai rêvé il y a quelque nuits, mon bébé était superbe et j'étais heureuse de le câliner, mais il était minuscule ! Ce rêve était si réaliste qu'en me réveillant, j'avais encore les sensations de l'accouchement... Quelle angoisse! Donc maintenant, il nous reste à trouver une solution pour que je puisse ne plus travailler.
Pas facile à imaginer pou moi qui adore mon boulot et ai une tendance hyperactive! C'est déjà dur de freiner toutes nos activités de soirées et we. Mais après cette semaine de repos, j'ai l'impression d'avoir retrouver une bonne entente avec mon corps et de me recentrer sur l'essentiel: mon bébé (et moi qui le porte) et mes hommes. C'est dur de penser que je "n'assure pas". Ça vous semble peut-être bizarre, mais j'ai été élevée comme ça: pas droit à l'erreur, à la faiblesse. Mais si la vie de mon petit est en jeu, je devrais pouvoir mettre de côté mon éducation et les réprobations éventuelles de mon entourage. Ça, il va y en avoir la semaine prochaine quand je vais rester au lit plutôt que d'aller aux dîners de Noël familiaux... Moi d'ordinaire "polie et aimable" en toute circonstance, ça ne va pas être facile de casser cette image pour m'accorder le repos nécessaire. Déjà auprès de mon homme...

Êtes-vous passées par là? Comment concilier un corps fatigué et un mental toujours en action? Comment rester au repos quand on a envie de voir plein d'amis, de sortir, de faire plein de choses? Comment accepter ses propres faiblesses et les faire accepter aux autres?

Pour les amis, je sais, appelle-les, ils viendront à toi!! Et ils peuvent même avoir une petite offrande ou une petite activité à proposer! Y'a juste qu'il faut parfois un peu insister, c'est pas qu'ils n'ont pas envie, plus peur de déranger!!

Je continue ma réponse un rien plus tard!!

Me revoilà!

Je crois que le plus dur, c'est d'accepter ses faiblesses. Une fois qu'on l'a fait, on entend moins fort les remarques des autres, elles glissent plus sur nous...

Tu n'as pas l'air d'être convaincue d'avoir besoin de t'occuper de toi... Pourtant, c'est important, à chaque moment dans la vie, mais surtout quand on a une petite vie à faire grandir...

Et pour l'esprit en ébullition, pourquoi ne coucherais-tu pas tout ça sur papier? Sans te mettre de pression, faire ta page quotidienne? Ca te permettrait de créer quelque chose, d'occuper ton esprit, tout en ne bougeant pas trop...

Plein de courage, et n'hésite pas à crier au-secours (parce que moi, j'ai peur de déranger et d'être envahissante)...

Comme je te comprend Ariane!!

Je suis dans la même situation que toi!!envie de bouger ,sortir,voir du monde mais mon bidou n'est pas de cet avis et me rappelle sans cesse en contractant qu'il faut que je me calme...dur dur!

J'ai tant bien que mal réussi a déléguer certains travaux ménager à chéwi chéwi mais je ne peux me résoudre a tout lui laisser faire...et moi pendant ce temps là je vais quoi??jai pas l'habitude de faire la baleine échouée(et c'est pourtant l'image que je me donne)...

Ce qu'en pense les gens m'importe peu et en y réfléchissant bien c'est même eux qui me disent d'y aller mollo...

Le problème principal là c'est moi...Comment vais-je gérer ces 4 derniers mois??et là encore je continue d'aller en cours...mais quand je serais en congé??Je me dis que ce sera le moment de bien penser à bébé et de bien préparer son arrivée, de toute façon ,y aura que ça à faire!!!

Je pense aussi à ces femmes alitées tout au long de leur grossesse...

Nous ne sommes pas pour autant faibles!nous sommes juste enceintes et partagé son corps ,ça veut aussi dire respect le rythme de bébé!!alors s'il a besoin que sa maman calme un peu le jeu pour qu'il reste bien au chaud jusqu'au bout...y'a plus qu'à faire la baleine échouée...tout au moins essayer!!

je t'envoie pleins de courage Ariane!!c'est de ça qu'on a le plus besoin !

Ah, jen prends enfin le temps de te répondre. Niveau cerveau en ébullition, je connais. Au delà du cerveau: semaines super chargées à 6 semaines de mon accouchement, je dis bingo!

En plus des séances de kiné, gyné, ostéo (euh, mon dos essaierait-il de me dire quelque chose?), j'ai réussi à promettre à mon cousin de lui donner 1 h de cours privé de néerlandais par semaine pour qu'il puisse réussir le jury central en janvier. Bravo, je n'avais que ça à faire! Je me dis que c'est maintenant qu'il en a besoin, alors je continue, mais entre-nous, je ferais bien mieux d'essayer de trouver quelqu'un pour me remplacer.

Par contre, niveau ménage, j'ai réussi à me faire une liste limitative et à ne plus culpabiliser de voir mon mari faire le reste. J'ai décidé que je faisais la lessive, pendre et dépendre le linge compris, la cuisine et une partie des courses en commandant sur le web, comme ça chéri n'a plus qu'à aller chercher et remonter les caisses (et je range dans les armoires). Pour le reste, il a le choix: titres-services ou faire lui-même. Finalement, ça nous coûte +- 30 € en titres-services par mois pour le repassage. Le reste, c'est pour mon homme.

Mon homme voit toujours l'utilisation des titres-services comme un échec, mais tant pis, pas moi. Je ne peux pas bosser 5 jours semaine, m'occuper du mieux que je peux d'une canaille de 2 ans, faire une partie du ménage et culpabiliser pour les chemises repassées par d'autres!