RECIT DELA NAISSANCE DE MON TITOU
Titouan est conçu 13 mois après la naissance de manaé, (au même age que lune à la conception de son frère).
Ce jour là, nous n’avons pas fait attention du tout, quelques jours plus tard, je contaste que de tout évidence, tout a été fais pour qu’un petit être se soit niché au creux de moi ;
Très vite, je me sens enceinte sans encore ressentir les premiers symptômes du début de grossesse, j’attends avant de faire un test, mais je suis persuadé que je porte de nouveau la vie ;
Tous les soirs, je me couche, heureuse, avec ce secret en moi, je ne dis pas tout de suite à franck mes espérances.
Je vis un moment rien que pour moi, c’est magique !
Finalement, je fais un test qui est bien sur positif, j’écris un mot pour franck sur l’ordi, en le prévenant que la société « cigognes transport » va livrer un nouveau paquet au mois de Mai.
Sur le coup il ne me croit pas…
Mais notre fils est bien là, il va naître le 12 Mai 2006.
Presque 9 mois plus tard, je commence vraiment à m’impatienter……
Nous sommes le 11 Mai 06, je sais que ce bébé peut arriver aujourd’hui, demain….
Depuis quelques jours, je marche beaucoup, je porte donc plus Manaé, tout le monde attend : mes deux grands, mon mari, les copines du forum.
D’ailleurs ce matin du 11 mai, je reçois au réveil un adorable message de l’une d’entre elle (Stef) destiné à mon titou, qui dit ceci :
Juste un petit mot à l'attention de ton Titou :
"Cher Titouan,
Tu ne me connais pas, je suis une amie (je peux dire amie?) de ta maman, celle dans le ventre de qui tu te trouves.
Je sais que tu y es bien au chaud, confortablement installé et que tu resterais bien là pour toujours.
Mais le problème c'est que bientôt il n'y aura plus de place ici.
Et il va falloir que tu sortes! D'ailleurs tu as certainement remarqué que tu es bien plus à l'étroit qu'avant! Tu ne peux plus faire des galipettes dans tous les sens!
Je sais que ça va être dur mais c'est ainsi, tu vas bientôt sortir.
L'avantage c'est que ta maman va te prendre dans ses bras pour te câliner et elle te donnera le sein : tu verras c'est un truc que tu peux têter et qui te donnera du bon lait sucré et chaud.
Et la nuit elle restera près de toi pour que tu n'aies pas peur.
Tu vois finalement ce n'est pas si terrible dehors quand on a une merveilleuse maman.
N'hésite pas à sortir quand tu te sentiras prêt...maman sera là pour t'accueillir ; elle t'attend avec impatience."
Je lui lis ce merveilleux message, persuader qu’il m’écoute !
La journée se passe, j’ai des contractions irrégulières mais douloureuses ;
Vers midi, je préviens franck qu’il se passe des choses et que l’on se rapproche du dénouement ;
Dans la soirée, je décide de faire une photo du collier magique que j’ai pu réaliser grâce aux perles que toutes mes amies du forum m’ont envoyées ;
Je ne veux pas le fermer, car je sais que quelques unes doivent encore arriver, mais je n’arrive pas à maintenir le collier sur mon gros bidon, il m’échappe et finalement je le ferme !
J’ai toujours dis que Titouan naîtra une fois le collier fermé …..Une promesse est une promesse !
Nous nous couchons avec franck vers 23h30, après avoir endormi tout notre petit monde.
J’ai toujours des contractions douloureuses, mais je ne me doute pas encore que le travail est vraiment en route ; je n’arrive pas à m’endormir, je me retourne dans le lit, cherche une position confortable, je somnole mais je suis franchement réveiller à chaque contractions ;
Je décide enfin de me lever, il est 1h30 et je ne suis toujours pas sure que l’accouchement a bien commencé ;
Je sors dans mon jardin, c’est un moment vraiment intense, je caresse mon ventre, je marche et fais des 8 avec mon bassin des qu’une contraction arrive, la lune est presque ronde, tous mes animaux sont dehors et me regarde étonnés, le lapin, les chatons qui jouent dans les fraisiers, lulu qui me suit intriguée, le temps est doux, il y a cette drôle d’odeur de la nuit, fraîche et apaisante, je sens l’air sur ma peau, tous mes sens sont en éveillent,c’est presque une nuit d’été, je suis sereine et heureuse, quoi qu’il se passe mon bébé sera bientôt avec moi !
Au bout d’une demi heure de ballade et de contractions, je rentre pour prendre un bain et m’assurer de se qui se passe en moi ;
Je préviens franck, il me demande d’une voix pâteuse si le bain va accélérer les choses ou pas, je dis : « normalement, non ! Mais écoute quand même au cas ou !»
Je monte, je fais couler l’eau pensant que cela va réveiller tout le monde, mais non !
Je m’installe difficilement dans ma baignoire devenue trop petite, l’eau est très chaude, trop chaude, mais je me force à rester dedans , je dois savoir si le travail est vraiment partit pour de bon, pour appeler ma BM afin qu’elle vienne chercher les enfants ;
Les contractions sont toujours là, régulières maintenant, je dirais toutes les 5 minutes, douloureuses mais très gérables, je souffle bien à chacune d’entre elles, je pense à mon titou, je lui parle tout doucement, puis je me sens toute ramolli par l’eau chaude et du coup, fatigué
J’ai un doute sur mes capacités à accouché bientôt, vraiment ce bain est étouffant. Je sors.
Dans la glace je vois mon ventre rond, tendue à bloque, mon bébé est là encore, que ressent il de tout ça ?
Une fois séché et rhabillé, j’appelle enfin ma belle-mère elle m’assure qu’elle part de suite, je rallume l’ordi pour envoyer un message aux copines, toutes contentes de la surprise que je vais leurs faire au réveil, entre les mots taper sur le clavier, je me lève et prend chaque contractions sereinement, je vais beaucoup aux toilettes et constate que je perd du bouchon muqueux, vraiment beaucoup, alors je suis toute excité c’est vraiment partie pour cette aventure que j’attends depuis si longtemps ;
Je porte autour du cou le collier porte bonheur ;
Une fois les messages envoyés j’éteins et commence à me concentrer un peu plus sur ce que je vis, j’égraine les perles du collier, je souffle, j’ai froids, j’ai chauds, je suis seul mais encore une fois, je me sens mieux ainsi, je fais des 8 avec mon bassin et cela m’aide beaucoup, je souffle longtemps à chaque vagues, le temps passe vite sans que je m’en aperçoive, il est 5h, franck se lève, je ne l’accueille pas en souriant, je me sens bousculer par son arrivée dans mon univers solitaire ;
Une demi heure après c’est sa maman qui est là, elle veut m’embrasser alors que je suis en pleine contraction, je l’a repousse gentiment (je crois), la contraction passée, je lui parle normalement ; on s’installe à la table, franck prépare un café, je crois que finalement je suis contente qu’ils soient avec moi tous les 2 ;
A chaque vague, je me lève, j’ai arrêter la danse du ventre, peut être un peu gêner de le faire devant eux, j’ai trouvé une autre position qui me permet de gérer assez bien la douleur ;
On convient de réveiller les enfants vers 7 h si les choses ne s’accélèrent pas trop ;
Pour moi le temps passe très vite, je suis debout, penché en avant, les mains sur les genoux quand je sens arrivé la douleur, je souffle toujours et j’arrive plutôt bien à me reposer et surtout à me détendre après chaque contractions ;
Manaé se lève, elle nous a entendue, elle restera avec nous jusqu'à leur départ, elle est vers moi, veut être sur mes genoux, j’ai du mal a rester en place, mais j’ai besoin aussi de sa présence ;
Vers 7 h nous montons ensemble réveiller les grands ;
Je rentre d’abord dans la chambre de lune :
- « lune, réveille toi, cricri est là »
C’est le signal prévu, on en a beaucoup parlé ces derniers jours, lune se dresse dans son lit comme un bâton, c’est drôle ! Elle dit
- « qu’est –ce que je dois faire ? »
Je lui demande de s’habiller, on s’embrasse et nous allons, Manaé et moi chercher lyvann ;
Lui dira :
- « j’te crois pas ! Tu dis ça pour que je me lève vite »
Mais une contraction arrive, je pose manaé, je m’accroche à la mezzanine, la vague est dure et longue, je gémis en essayant de balancer mon bassin pour me soulager, j’ai l’impression que depuis que mes grands sont debout, les choses s’accélèrent péniblement ;
Une fois revenu sur la plage, je descend avec ma p’tite puce dans les bras ;
A partir de ce moment là, tout s’emballe et j’ai l’impression que personne ne réalise vraiment de l’intensité de la tempête que nous vivons de l’intérieur, moi et titouan ;
Je ne sais plus ou est franck, je comprends parce que je l’entend, qu’il débarrasse le lave vaisselle, Manaé pleure pour que je la porte, on passe à coté de moi comme si je refaisais simplement mes lacets alors que je suis dans la seule position que j’ai trouvé pour passer les assauts de plus en plus fréquents de la tempête ;
La colère me prends, j’appelle franck et lui demande vivement de laisser tomber le laver vaisselle et de mettre tout le monde dehors ;
En 5 minutes, tout le monde part, je suis soulagé et gêner parce que ce sont mes enfants et que ‘j’ai l’impression de les chasser au profit d’un autre de mes enfant ;
Je voudrai les embrasser fort, leurs dires un mot d’amour, mais je contracte trop souvent pour avoir le temps de le faire…..et ils sont déjà partis.
Franck revient vers moi, je me sens seul, j’intériorise beaucoup, c’est trop mouvementé de toute manière pour parler, lui note comme je lui avais demandé, la fréquence des contractions, systématiquement 3 minutes entre chacune d’entres elles, je commence à perdre pied, on avait prévu de partir à l’hôpital justement sur une fréquence de 3 minutes ;
Il sort chercher la voiture, j’ai toujours appréhender ce moment, je le ressens dans mes jambes en coton, je prends 4 gouttes de rescue, dépose le collier dans mon sac, j’arrive à la voiture, il fait jour, une contraction arrive, je la laisse me submerger et passée avant de monter en voiture ;
Je sens que j’ai peur du trajet, j’ai mal maintenant, j’ai peur qu’on me dise que je n’en suis qu’a 5 ou 6 CM de dilatation, qu’il me reste encore beaucoup de chemin à faire ;
Je m’accroche à la poigné à chaque vague, j’en prends 3 avant d’arriver aux portes de la maternité.
Pendant que franck se gare, j’ouvre la porte, je marche tout doucement ;
Je suis conduite directement en salle de naissance, la sage-femme est au courant de mon projet de naissance, elle me dirige vers la salle la plus tranquille de l’hôpital, me demande si je peux uriner et me déshabillé, tout ça entre chaque contractions, j’y arrive ;
Franck nous a rejoint ;
Il leur faut un monito d’au moins une demi-heure, je dois m’allonger, elle m’explique calmement comment elle vois la suite des événements : monito, examen du col, puis pause d’une voix au cas ou ;
J’accepte, j’ai hâte de savoir ou j’en suis, verdict : 8 cm ! Mais mon bébé est encore haut !
Les larmes me montent aux yeux, j’ai bien avançé, mon bébé sera très vite dans mes bras, je suis soulagé et accepte d’autant mieux les vagues de douleurs.
La s-f repart, le monito débloque, je l’a rappelle, je ne veux pas rester allongé trop longtemps, elle réajuste l’appareil et sort.
Je continue de parler avec franck entre chaque contractions mais je suis très mal assise, je n’ose pas bouger de peur que se soit encore plus douloureux, la sage femme reviens me demande si elle peux m’examiner, j’accepte car je veux savoir si cela avance vite, j’en suis à 9 !
Elle m’encourage.
Puis elle demande à Franck si il peux aller faire l’admission, je ne sais pas pourquoi je ne refuse pas , pourquoi je ne lui demande de rester avec moi, c’est vraiment une mauvaise idée puisque je me retrouve toute seule alors que j’arrive à la fin et que je commence a vraiment perdre pieds ;
Tous est plus dures depuis s’il n’est plus avec moi, comme souvent quand je ne vais pas bien je me parle tout haut à moi-même, ma voix est celle d’une petite fille, j’ai l’impression d’avoir 10 ans, j’aurai besoin de ma mère, c’est a elle que s’adresse mes plaintes ;
La S-F m’entend, je pense, elle reviens vers moi et ne me quittera plus.
Franck reviens aussi, j’ai toujours cette petite voix, je commence à paniquer, je sens franchement la tête de mon enfant qui pousse sur mon col, chaque nouvelle contraction est plus dure, plus douloureuse, la S-F me parle de mon bébé, elle me demande de souffler au maximum à chaque vagues et de bien respirer des la contraction est passé ;
En pleine tourmente j’attrape sa main, franck, dépité par mon geste, saisie mon autre main et la serre fort ;
Je crois que je me plains, j’entends toujours cette petite voix qui est la mienne.
La S-F me demande de me lever pour aller m’asseoir sur le ballon, j’ai peur de ne pas y arriver, j’ai très chaud, une fois debout j’enlève ma chemise, je suis toute nu ;
Toute suite, je sens que mon enfant descend, les contractions me font moins souffrir mais je suis comme drogué, ma vue est trouble, je suis en nage et surtout je me sens double
Je suis assise sur le ballon, la S-F le fais tourner doucement, la table est perpendiculaire à moi ;
Une contraction arrive, instinctivement je me relève, le liquide amiotique coule le long de mes jambes, j’entends ma petite voix qui gémit, peut être même que je cris et en même temps je pense très calmement que je suis en train d’inonder le sol.
Je suis double !
Je sens la tête de mon bébé qui descend dans mon vagin, elle est a mis chemin, je dis en sanglotant que j’ai peur mais en même temps j’entend ce signal, je sais pour avoir lu tant de témoignage que c’est bientôt la fin !
Je me raccroche à ma respiration, je manque d’air et l’aspire comme si je devais rester sous l’eau pendant un long moment, et je soufflllllle !!
La tête de mon bébé est là , tout contre mon sexe, je sens qu’elle est callé contre mes os, ça fait trop peur cette sensation, je ne sais pas l’expliquer, ma main est contre mon sexe, mon autre main est posé sur la table, je me déporte sur la gauche, les genoux légèrement fléchi et je pousse, j’ai peur de cette sensation, je sens tout mes os qui s’ouvrent comme une fleur qui aurait quatre pétales et paf la tête sort comme une bulle, elle est là, entre mes mains ;
J’ai crier, je continue je crois, c’est fort, trop intense et là une dernière contraction : je ressens comme immense haut de cœur, je suis littéralement soulevé du sol, je me retrouve sur la pointe de pieds, les deux mains en appuie sur la table et mon fils sort entièrement !
J’entends ses cris, je sens franck qui m’embrasse dans le dos, dans le cou, j’ai l’impression de mettre plusieurs secondes avant de redescendre ;
Quand j’y parviens c’est pour me tourner vers mon petit, il est au bord de la table tout emmêlé dans son cordon, je lui parle : « oh, mon amour, ho, mon amour » il est tout mouillé, son odeur est merveilleuse ;
Une fois le cordon coupé, je me rassoie, je le prends contre moi, sur ma peau, je le regarde, je le sens, je le lèche de bisous, il ne pleure plus et attrape mon sein ;
Et c’est une autre histoire qui commence ;
voila ! 
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Quelle belle naissance 
je suis tres emue ... quel beau recit !! merci