désemparée

une amie a accouché le 17 décembre de son premier enfant, une petite fille toute jolie (un siège par voie basse sans analgésie!)

elle l'allaite, mais elle souffre... elle a beaucoup de lait mais a priori pas de REF, la petite tète super bien, ne dort pas trop mal la nuit... mais les tétées sont très douloureuses...
j'ai essayé de revoir avec elle la position, mais je ne vois rien de flagrant qui cloche... elle a mal depuis le début, donc je ne crois pas à une candidose... un vasospsme c'est possible, elle a eu le mamelon tout blanc peu de temps avant d'accoucher alors qu'elle était sortie sans trop se couvrir... mais depuis elle fait attention et garde ses seins au chaud...

elle m'a envoyé un texto tout à l'heure pour savoir quel lait était le plus adapté pour le sevrage

je lui ai demandé si sa décision était prise, et elle me répond que les tétées deviennent une corvée, qu'elle a trop mal et qu'elle craque physiquement et psychologiquement...

je ne sais pas trop comment réagir ... et surtout je me sens super nulle... je me sens incapable de l'aider, et je vis ses difficultés comme un échec personnel... j'en ai marre qu'autour de moi personne n'allaite...

j'ai vraiment les boules... et pas pour les bonnes raisons je crois..........

Laure, je n'ai malhreusement pas de solution, mais je connais bien ce sentiment. Parfosi poru l'alaitement, parfois pour l'accouchement, parfois poru le maternage...
Comme je l'avais dit à Isa/bestiol, on ne peut pas faire le "bien" (en totu cas ce qu'on estime le bien) des autres contre leur volonté. Et ce chemin leur appartient, si c'est la route que ton amie a choisi, c'est que ça la conduira là ou elle doit aller. ALors bien sur, c'est terrible parce qu'on pense à ce petit bébé, et je sais combien ça me retourne le coeur de voir ces nouveaux nés qui reniflent et cherchent le sein, alors qu'on leur donne le bib*. Mais voilà, il faut réussir à comprendre et à accepter que ce n'st pas notre histoire. Et ça, houlala, comme c'est dur et comme ça fait mal. Après, de moins en moins au fur et à mesure, mais quand meme, c'est pas facile...
Je t'envoie une tonne et une tonne de courage et d'amour face à cette situation qui reste toujours difficile.
Et,non, tu n'es pas super nulle, loin de là, tu as fait tout ce que tu pouvais pour la soutenir, et la decision d'arreter d'allaiter vient d'elle. Tu vas pouvoir continuer à l'aider d'autres manieres.
Je t'embrasse très fort...

Je comprends ton sentiment, j'ai vécu il y a qq jours le même avec une copine proche. J'ai tenté de lui expliquer le cododo, ses bienfaits, son importance pour le bébé et pour le jeune enfant... je me suis heurtée à des explications que j'ai jugée très réductrice... mais j'ai du abandonner, et je me suis sentie pas très bien après, de n'avoir pas su me faire comprendre correctement.

Bien qu'elle ne jugeait pas ceux qui le pratiquent, j'ai trouvé sa justification bidon, mais je ne l'ai pas condamnée bien que ça me révoltait qd mm les excuses avancées.

Jusqu'à me faire entendre dire que ce n'était que de la théorie de psychologues... (comprenant indirectement c'est quoi un psychologue finalement, un charlatan ?) pour moi qui en suis une, j'ai trouvé ça dur...

Maintenant, Laure tu as fait ce que tu pensais juste, tu lui as donné des conseils, tu l'as aidée, la décision lui revient et je comprends que tu aies les boules par rapport à ça.

Accompagner les parents dans leur choix à eux... C'est le plus difficile pour moi... Je comprends ce que tu ressents...

Ce qui est triste pour ton amie c'est que son histoire d'allaitement (quelle qu'en soit la durée) aura été douloureuse...

Nous le savons toutes, allaiter, si ça fait mal trop longtemps, c'est que quelque chose ne va pas... Quelle impuissance de ne pas savoir identifier quoi...

Je vis une situation similaire... Et je suis face à une question sans réponse... Pourtant j'ai envie de la trouver cette réponse, parce que la maman l'attend, s'accroche, se bat contre vents et marées... mais il faut trouver, sans ça elle va s'épuiser...

Nous devons être là pour donner ce qu'on attend de nous et pas forcement ce qu'on voudrait donner...

Bérengère, si tu savais combien de fois je ne me suis pas heurté à des murs quand j'entamais la discussion autour du maternage... Difficile de couper court sans avoir des remarques culpabilisatrices, maintenant je n'entame plus avec les gens que je vois fermé sinon j'arrive toujours à lancer: "on verra le quel de nos enfants fera une thérapie adulte et se trainera une angoisse d'abandon l'empechant de réussir sa vie" ... Culpabilisateur et franchement inutile... Cela me fesait du bien à moi de dire ça mais ce n'est pas des choses à dire, même si on les pense très fort lol

C'est vraiment difficile car on voit ce genre de situation vécues par des mamans mal informées, nous on connaît un peu mieux "comment ça se passe" et du coup on voudrait leur dire mais elles ne sont pas tjrs prêtes à entendre !!
Je vis cela avec une amie qui doit accoucher très bientôt, un AVAC va être tenté, elle ne s'y attendait pas vu qu'on lui a fait une césa pour son premier en lui disant qu'elle avait le bassin trop étroit pour qu'un bébé puisse passer. Et là changement de discours. Du coup je lui parle de positions pour faciliter le travail et l'accouchement, de savoir ce qu'elle souhaite ou non pour cet accouchement, et elle ne me semble pas réceptive du tout, elle me dit "on verra bien quand j'y serai, jvais pas me prendre la tête, jverrai ce qu'on me dira le jour J", HIC, ça fait mal, j'espère que tout se passera bien, mais je regrette qu'elle se positionne de façon passive face à cet accouchement. Mais c'est son choix. C'est dur.

J'ai vécu cela avec une amie pour qui j'ai aussi été doula - au bout d'un mois de douleurs elle me demandait quel lait en poudre acheter - j'etais a une conf, j'ai pris tous ses appels, je l'ai ecoutée sans la juger et nous avons essayé ensemble de trouver ce que c'etait. Pour elle probablement le vasospasme, elle en est convaincue aujourd'hui mais aucune des solutions classiques ne marchaient. Finalement elle a craqué et utilisé les teterelles. Je trouvais que c'etait tres bien sur le coup parce qu'elle a prolongé son allaitement de... dix mois !!!!!!!!!!!!!!!!
Elle a utiliser les teterelles environ deux mois et après elle a vraiment pu allaiter sans douleur et dans la serenité. Elle ne voulait pas rester sur un echec
DONC c'est possible!! Je dirai donc garde espoir!
Je conseillerai tt de mm a cette maman d'aller a un groupe LL, juste pour se sentir soutenue en plus de toi - mais parfois nous , celles qui sommes les plus proches sommes aussi les plus desemparées...
Donc non tu n'es pas nulle... d'autant plus que si dans votre entourage ily a peu de maman allaitantes c'est encore moins evident...
Bon courage

Tu peux lui dire, qu'elle peut sevrer en gardant à l'esprit que si elle veut faire du mixte, ou même après avoir arrêté ... elle pourra reprendre l'allaitement (le plus tôt après l'arrêt le plus facile c'est de reprendre)

le réflexe d'éjection même si pas Fort, peut être douloureux pour certaines femmes au delà de ce qu'elles pensent pouvoir endurer.

propose lui un numéro d'association pour qu'elle prenne plus de renseignements je suis sûre que parler avec une personne non impliquée pourrait également lui permettre de mettre les choses à plat et de déterminer si oui ou non elle VEUT sevrer et si oui ... la façon la plus respectueuse d'elle et son bébé pour le faire

plein de chaudoudoux à toi

Je dit ca comme ca, mais ca me fait penser à des crevasses... Les miennes étaient trés douloureuse, ca avait duré plus de 2mois et ca ne saigné pas.

Tu sais, quand j'ai en face de moi une patiente dans le même cas (ou une amie ), je lui pose toujours d'abord la question "est-ce qu'elle veut continuer d'allaiter, auquel cas on cherchera une solution car chaque problème à sa solution (parfois juste le temps). Et si elle ne veut pas, est-elle sûre de ne pas regretter car elle va rester sur un échec (stt que si elle a beaucoup de lait, elle va ptet mettre du temps à sevrer, non?).
Pour ton amie je dirais : le bébé a-t'il un filet, veut-elle utiliser les téterelles ou le tire-lait, veut-elle rencontrer une consultante en lactation?

Un immense merci pour vos messages qui m'ont fait énormément de bien, et permis de prendre un peu de recul...

Je suis d'autant plus désolée que je sais qu'elle tient beaucoup à allaiter sa fille...

Elle avait été très réceptive aux pistes que je lui avais données pour le suivi de la grossesse (elle a fait en parallèle le suivi "standard" et les visites avec une sage-femme libérale) Elle a contacté la SF trop tard pour un accompagnment global, mais elle a pu être orientée vers un obstétricien qui "tente" les sièges par VB, et elle a du coup accouché le plus naturellement du monde....

Pour l'allaitement, je lui avais parlé d'une pédiatre que je sais formée à l'allaitement, et donné les coordonnées d'une assoce de soutien et de l'animatrice LLL la plus proche...
Je l'ai eu au téléphone tout à l'heure, et en fait elle a déjà consulté la pédiatre en question, et reoturne la voir tout à l'heure (c'est un soulagement pour moi de ne pas être sa seule référente...)
Apparemment, le vasospasme est effectivement l'hypothèse la plus probable (en plus de crevasses qui se sont formées depuis...), et elle lui a parlé des solutions, médicamenteuses ou non...
Hier mon amie a donné un bib de LA à la petite qui l'a pris sans problème... Elle s'oriente vers un sevrage progressif... Mais c'est encore le flou dans son esprit... Culpabilité ++++

On a parlé longuement, je lui ai redit qu'elle était la seule à pouvoir dire ses limites, et que quel que soit son choix il n'y avait rien d'irréversible...

De mon côté je me sens mieux, de savoir qu'elle me parle (j'avais peur qu'elle "n'ose" pas me dire qu'elle arrêtait... je ne suis pas une extrémiste de l'allaitement, mais je ne sais pas quelle image de moi ont les autres...) et qu'elle entend les pistes que je lui donne... Après, à elle de faire ses choix...

Merci à vous d'avoir été là un fois de plus

Si elle culpabilise , peut être peut elle essayer de lui donner son lait au bibi ? Personnellement, j'avais bien moins mal au tire lait que si elle tétait (pourtant il parait que c'est le contraire ?!?) et ca me faisait bien moins culpabiliser , puis petit à petit j'ai fait du mixte. Cela a duré jusqu'à ses 5mois.

A-t-elle essayé de voir un ostéopathe? Il y a des spécialistes pour les nourrissons en ostéopathie crânienne, ça peut vraiment aider. J'ai aussi failli abandonner, après 2 semaines (pour cause de crevasses et d'engorgement) et après une séance d'ostéopathie, Adrien prenait le sein différemment (même si je ne le remarquais pas au début) et en deux jours, c'était terminé! Résultat: j'ai allaité 20 mois...
Si jamais ça pouvait aider aussi ton amie...