Dossier sur L'express (DGV?)

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La vie selon l'envie
Près de Lyon, une clinique teste, à la demande, toutes les nouvelles façons de mettre un enfant au monde. Dans les limites qu'impose la sécurité.
Acoucher dans l'eau, c'était le rêve de Caroline. La jeune maman de la chambre 17, cheveux blonds au carré sur un visage rond de poupée, évoque avec un brin de nostalgie ce projet auquel elle a dû renoncer. Endormi dans son berceau en Plexiglas, Léo est finalement né de façon classique. En quête d'un accouchement «naturel», cette coiffeuse de 25 ans s'était pourtant inscrite exprès à la maternité Champ-Fleuri de Décines (Rhône), recommandée par des clientes de son salon pour ses naissances aquatiques. Et qu'importe si le trajet, depuis son domicile de Dagneux (Ain), prend une demi-heure.

Cette clinique est l'un des rares établissements en France (1) à disposer d'une piscine et d'un système étanche pour l'enregistrement des battements cardiaques du bébé. Cet équipement permet à la mère de s'immerger jusqu'à la taille pour mettre son enfant au monde. Malheureusement, Caroline n'a pas pu l'utiliser. Quand elle s'est présentée dans le service, le 14 février, la porte était barrée d'un écriteau: «La piscine sera provisoirement fermée pour cause de maintenance.» Un test de la qualité de l'eau venait de révéler un taux de bactéries trop élevé.

Sa déception fut d'autant plus grande qu'une précédente tentative, pour la naissance de l'aîné, avait déjà échoué. C'était il y a trois ans. Il faisait chaud, le travail s'annonçait long et pénible. Au dernier moment, elle avait elle-même renoncé à la magie de la baignade... pour le confort d'une anesthésie péridurale. «Après tout, reconnaît-elle, j'ai apprécié d'être soulagée de la douleur des contractions.»

Dans cette petite maternité de 25 lits, l'ouverture d'esprit est une philosophie. Les mères peuvent demander à accoucher dans la piscine (109 naissances sur un total de 1 145 en 2007), dans une étrange balancelle baptisée «la roue Roma» ou encore allongées par terre. La position, le cérémonial - avec ou sans bougies parfumées - et la durée du séjour, tout est négociable, sauf la sécurité. Grand gaillard affable, le Dr Maurice Pégaz, un historique de la maison, ne plaisante pas sur le sujet. «J'ai quatre exigences absolues vis-à-vis des mères, prévient le gynécologue-obstétricien. Le monitoring sur le ventre pour surveiller le cœur du bébé, la pose d'une voie intraveineuse, la prise d'un médicament antiacide destiné à éviter l'étouffement en cas de vomissement et, après la naissance, la visite du pédiatre.»

Nombre d'expériences tentées ici n'ont plus cours aujourd'hui. Fini, la naissance sous la douche, à l'aide d'un fauteuil en plastique spécialement moulé. Abandonnée, la péridurale avec un bouton-poussoir, dosée à sa guise par la mère. Les tendances du moment? «Nous pratiquons beaucoup d'accouchements sur le côté ou même en chien de fusil, poursuit le Dr Pégaz. Si le bébé est mal tourné, nous proposons la position à quatre pattes.»

Citons, aussi, l'usage croissant du trapèze. «Comment? Vous n'avez jamais entendu parler du trapèze?» s'indigne le médecin, qui court aussitôt chercher l'instrument en question. Brandissant ce mystérieux arc en fer, il entreprend de le fixer des deux côtés de la table d'accouchement, puis s'allonge à la place de la parturiente, agrippe la barre à pleines mains et grimace dans notre direction, la mâchoire serrée. C'est pour aider à pousser? Il suffisait de le dire, docteur.

(1) Avec la maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis), la polyclinique d'Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques), les centres hospitaliers d'Arcachon (Gironde) et de Guingamp (Côtes-d'Armor).

http://www.lexpress.fr/info/societe/dossier/famille2/dossier.asp?ida=468583&p=1

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Bien accoucher aujourd'hui
Un environnement très médicalisé ou une approche plus naturelle: tous les parents n'ont pas les mêmes attentes à l'égard des maternités. Pour les aider à se forger une opinion et à faire leur choix, L'Express a établi un profil des 584 établissements - publics et privés - français. Un guide exclusif, réalisé selon de multiples critères, pour que la naissance soit toujours un moment de sécurité et de bonheur.

Trop de médical. Pas assez d'émotion. Voilà, en résumé, le point de vue d'une majorité de futurs parents sur les maternités d'aujourd'hui. En quelques années, leurs attentes ont radicalement changé. La plupart veulent être écoutés, informés, participer aux soins dispensés au nouveau-né, bref, reprendre un peu de pouvoir dans leur relation avec les professionnels de la naissance. De leur côté, les équipes médicales ont évolué. Elles ne se tiennent plus sur la défensive et les initiatives fleurissent, un peu partout en France, pour mieux prendre en compte les désirs des familles. Une révolution culturelle se dessine, qui n'est plus l'apanage d'une poignée d'établissements pionniers du mouvement historique de l' «accouchement sans douleur».

Les maternités changent, mais l'information ne suit pas. Se renseigner sur les pratiques en vigueur dans un établissement avant de s'y inscrire reste un véritable casse-tête. Comment savoir, par exemple, si les bébés sont mis au sein dans la demi-heure suivant la naissance - l'une des conditions d'un allaitement réussi? Si le déclenchement artificiel de l'accouchement pour convenance personnelle est banni ou, au contraire, monnaie courante? La standardiste ne peut pas répondre, sauf exception, à ce type de questions. Et rares sont les parents qui osent déranger pour cela la sage-femme de garde...

C'est pourquoi L'Express a décidé de publier, pour la première fois cette année, un guide recensant tous les indicateurs fiables et disponibles pour les 584 maternités actives, publiques et privées, en France. S'y ajoutent des informations complémentaires transmises par les établissements privés, qui concentrent environ un tiers des naissances.

Et ensuite? C'est à une véritable enquête de détective que L'Express invite les parents recherchant un établissement à leur écoute, offrant tous les gages de sécurité. Il existe bien un label de qualité reconnu pour les hôpitaux «amis des bébés» (voir l'encadré). Mais 5 seulement ont mené la démarche à son terme. Les 579 autres seraient-ils donc... ennemis des bébés? A l'évidence, non. Il existe justement des indices pour repérer les établissements où la réflexion sur le bien-être du nouveau-né et des parents est la plus avancée.

Un signe révélateur: l'existence d'un entretien au quatrième mois de grossesse. Sa mise en place, recommandée depuis 2004 par le ministère de la Santé, n'est pas encore une obligation. Généralement mené par une sage-femme, le rendez-vous permet aux parents de discuter pendant quarante-cinq minutes de leurs sentiments et de leurs préoccupations face à l'arrivée du bébé. Car la sécurité émotionnelle des parents est désormais considérée par les experts comme aussi importante que le suivi médical de la grossesse.

D'autres innovations sont moins répandues. Citons l'anesthésie péridurale ambulatoire, dosée de manière à permettre à la femme de marcher pendant toute la période du travail; l'accouchement ambulatoire, où la maman passe le minimum de temps à l'hôpital, pour être suivie ensuite chez elle par une sage-femme libérale.

A quand l'accouchement à domicile et la création de maisons de naissances tenues par des sages-femmes? Des associations d'usagers (1), créées au début des années 2000, militent pour ces alternatives au dispositif actuel. Leurs positions restent pour l'instant minoritaires: en cas de difficulté imprévue, l'accès à un plateau technique se révèle décisif pour la vie de la mère et celle de l'enfant. Leurs interventions ont le mérite, en tout cas, d'avoir lancé le débat sur les excès de la médicalisation.

http://www.lexpress.fr/info/societe/dossier/famille2/dossier.asp?ida=468582&p=1

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Les établissements du bien-naître

La maternité du centre hospitalier d'Arcachon (Gironde) vient d'être estampillée «Amie des bébés». Ce label couronne plusieurs années d'efforts pour adopter la démarche de qualité prônée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Unicef (Fonds des nations unies pour l'enfance). L'établissement a donc fait ses preuves dans l'accueil du nouveau-né, l'attention portée aux liens tissés entre les parents et l'enfant, sans oublier le soutien à l'allaitement maternel. Le tout en respectant la sécurité médicale. En France, seuls quatre établissements ont déjà obtenu cette distinction: les centres hospitaliers de Lons-le-Saunier (Jura) et de Cognac (Charente), la maternité de Mont-de-Marsan (Landes) et l'hôpital de Saint-Affrique (Aveyron). Mais une quinzaine d'autres passent actuellement les évaluations dans ce dessein. «Nous constatons un réel engouement pour cette démarche consistant à humaniser les soins, affirme Kristina Löfgren, responsable du programme à la Coordination française pour l'allaitement maternel (Cofam). En plus de répondre à la demande des parents, le projet est fédérateur pour le personnel.»

http://www.lexpress.fr/info/societe/dossier/famille2/dossier.asp?ida=468608

Un environnement très médicalisé ou une approche plus naturelle: tous les parents n'ont pas les mêmes attentes à l'égard des maternités. Pour les aider à se forger une opinion et à faire leur choix, L'Express a établi un profil des 584 établissements - publics et privés - français. Un guide exclusif, réalisé selon de multiples critères, pour que la naissance soit toujours un moment de sécurité et de bonheur.
http://www.lexpress.fr/services/palmares-maternites/default.asp

(mon avis perso : pas assez d'infos sur les pratiques)

Site de CIANE : Le blog du Collectif Interassociatif Autour de la NaissancE
http://ciane.info/

(mon avis : site qui m'a l'air très intéressant, avec comme article récent, par exemple, une critique de l'épisiotomie, ou un questionnement sur la professionnalisation des doulas. Je pense que vous deviez dejà connaitre.)

Voilà mesdames et mesdemoiselles.

Merci pour les infos et les liens !!!

merci mon cheri