Enfant qui geint pour ME parler.

Coucou,

Je viens vers vous et vos bons conseils ;)

Alors voilà j'ai mon fiston de 4 ans qui depuis environ ses 3 ans, ne sait me parler qu'en geignant.
Il me parle toujours avec un ton très lent, larmoyant, il pleurniche.. et en fait ça me fait sauter la tête, je ne supporte plus, et le fait que je ne supporte plus ça parasite notre relation. Quand il arrive vers moi avec ce ton là (et c'est quasi sytématique), je n'ai juste pas envie de l'écouter, je l'envoie bouler souvent alors que parfois la demande est légitime !
La vie semble être toujours difficile, quand il est avec moi, il est souvent abattu, fatigué, n'a pas beaucoup d'entrain, se plaint.
Il a trop chaud, il a faim mais n'est jamais d'accord sur le menu, n'a jamais assez joué.. et tout ça.. en chouinant...
Le matin il ne veut pas aller à l'école, j'ai toujours l'impression de l'envoyer au cachot. Au final, les maitresses et les mamans qui accompagnent les sorties (par ex) me disent toujours qu'à l'école il est super enjoué, qu'il travaille avec plaisir, qu'il a plein de copains/copines avec qui il a de vraies belles relations.
Le soir je vais le chercher à la garderie et je le regarde pa la fenêtre, effectivement il y semble bien et avoir sa place, il n'a pas l'air en souffrance.
Il s'adresse aux maitresses normalement, sans geindre, demande les choses clairement, en se tenant droit, je sais pas comment dire ! Idem avec mon ex (je le vois quand il rentre de week end là bas, il a une élocution claire et agréable, il demande les choses sans geindre..), idem avec les adultes référents autour de lui (ma mère, mes amies qui le gardent...) SI je ne suis pas là...
Sinon, si je suis là : il geint et la vie semble monstrueuse !

Il n'a pas l'air très heureux dans sa geignardise et moi ça me fatigue vraiment, je voudrais qu'on puisse trouver une solution ou des idées pour savoir comment faire autrement et l'amener sur autre chose, d'autant que je sais qu'il sait faire puisque il ne le fait qu'avec moi (ô privilège).

Peut-être les autres lui mettent ils plus de limites que moi, qu'il a besoin d'un cadre plus rapproché qui serait plus contenant, je suis souvent dans la négociation avec lui, et peut etre est ce finalement trop pour lui et moi je finis par m'y perdre.
Je me dis que parfois, à rechercher la bienveillance à tout prix et une relation d'égal à égal avec lui, je me suis peut etre pas assez positionnée en tant qu'adulte, alors qu'il a besoin de ça ?

Enfin voilà, ma réflexion du jour ;)

Galice a écrit:

il ne le fait qu'avec moi (ô privilège).

C'est peut-être le cas ? Tu as peut-être le privilège d'être la seule avec qui il peut se plaindre et lâcher une forme de pression qu'il se met ? Peut-être qu'un bon gros moment de plaintes entendues, même si tu penses qu'il exagère (et même si c'est objectivement le cas) ça lui ferait du bien ?

Moi j'ai eu droit à des cris cette semaine. Seulement avec moi. Des hurlements, des ordres, des coups. Jusqu'à ce que je me pose avec lui avec plein de câlinous, des massages, des bisouillous, une histoire... Que je lui accorde mon attention pleine et entière, avec des lamentations sur le ton de "je te manque depuis que j'ai repris le boulot, tu me manques aussi, blablabla..."

Oui je me dis que peut-être c'est un privilège dans le sens où avec moi il décharge car je suis sa figure d'attachement principale etc...
Peut-être. J'ai déjà essayé de prendre le temps d'écouter, d'accueillir..
Y a pas vraiment de mieux ensuite.
Je me suis dit qu'il avait le droit après tout de s'exprimer ainsi, que je ne voulais pas le changer pour qu'il me plaise car je trouve cela injuste.E
Et pourtant aujourd'hui, j'en suis là, car ça ne passe pas, et franchement ça pourrit notre relation (pas vraiment le fait qu'il parle comme ça, plus le fait que je ne supporte pas ça, nuance ;) ), je n'ai pas envie de vivre avec un enfant qui du matin au soir geint !
C'est épuisant et ça me vide de toute mon énergie.

Aussi dur que ce soit, je pense aussi que c'est notre privilège de maman (et j'en pète aussi des câbles!).
Je rejoins Doudie sur les moments où il peut déverser à fond et les moments privilégiés plein d'amour... Aussi valoriser comme c'est agréable quand vous communiquez calmement/joyeusement avec des mots; souligner les bons moments (exprimer toi-même ta joie, pour qu'il t'imite...).
Ici dans la grande période bouderie - régression de angage avec maman - pleurnicheries, on avait trouvé le bouquin "Moi, je boude" (elle avait 3 ans et quelques): il est très complet sur la bouderie ( pourquoi on boude - comment - et combien c'est difficile d'en sortir quand on s'est enfermé dedans...). Peut-être à tester?
Sinon toute ma compassion, seule j'imagine que c'est épuisant...

Ah oui c'est un privilège qu'ils nous réservent et pfiou comme c'est épuisant des fois...!

Ça fait écho chez moi!
Ma grande de 5 ans et demi est passée par une phase similaire, y passe encore parfois. Le truc que j'ai trouvé, c'est lui répondre sur le même ton, et en rajouter une louchée au passage.
Histoire qu'elle comprenne le ridicule de la chose, car souvent, le ton employé n'était pas justifié par rapport au contenu de la demande...
des réponses de style "tu n'as pas un mouchoir, parceque ça me donne envie de pleurer, ce que tu me dis!!" Attention, sans se moquer, hein, en toute bienveillance! Mais du coup, ça désamorce, et ça nous fait marrer toutes les deux...
Voilà, c'est ptetre une piste?!
Courage en tout cas, c'est sur que c'est usant d'entendre tout sur un ton geignard...