J'ai fait un live-tweet de la soirée sur le compte twitter du CALM, et je fais un storify (= tous les tweets accessible sans twitter) dès que j'ai le temps. Il manque une partie des questions, parce que la batterie de mon téléphone a lâché avant la fin.
C'était une soirée très instructive, et intéressante! Il y avait une ancienne SF du calm travaillant désormais en maternité, Jacqueline Lavillonière, SF libérale faisant des AAD, et un pédiatre de néonat belge (désolée pour les noms, je les ai oubliés!)
Pour moi, l'une des infos principales est qu'en fait, on ne sait pas encore très bien ni dater les grossesses, ni exactement combien de temps elles doivent durer, ni surtout ce qui déclenche l'accouchement.
Les deux sages-femmes présentent disaient qu'on ne sait pas vraiment non plus déclencher les accouchements. Quand un déclenchement marche, c'est que de toute façon l'accouchement était imminent (dans les 3-4 jours), sinon, le déclenchement échoue, et ça finit en césarienne (1/3 des déclenchements)
Le pédiatre de néonat quand à lui disait que les enfants qu'ils prenaient en charge étaient bien la preuve qu'on ne datait pas toujours bien les grossesses (aspect physique et maturité organique le montrant plus jeune, ou plus vieux que le terme annoncé).
Il disait notamment que tous les enfants ne sont pas matures mature au niveau pulmonaire à 37 SA, et qu'ils recevaient des enfants né à ce terme (= officiellement plus préma) pour détresse respiratoire à la naissance.
Sur le déclenchement en cas de dépassement de terme, ce pédiatre disait que pour lui, il y avait un risque pour l'enfant à dépasser le terme (les études montrent notamment une augmentation des risques d'inhalation méconiale), mais que ce risque était plus faible que celui de détresse respiratoire lié à l'immaturité pulmonaire en cas de déclenchement à 37-38 SA, ce que pourtant les gynécologues n'hésitent pas à faire. Il disait aussi qu'on savait finalement peu de chose, en France et Belgique, de la physiologie du dépassement de terme, parce qu'on déclenchait systématique à 42 SA au plus tard, même sans signe de souffrance du fœtus. Il semblait dire qu'en cas de dépassement, l'émission du méconium dans le liquide amniotique est physiologique, et pas forcément un signe de souffrance fœtale (comme ça peut l'être à un terme inférieur).