Bonjour à toutes!
Je vois qu'il y a un post sur les césariennes, et comme ça fait du bien de raconter, je vais me laisser aller à narrer la venue au monde de mon fils...
Tout d'abord, je pense qu'il faut dire que pendant toute la grossesse nous nous étions posés la question du projet de naissance. J'avais envie d'une naissance à la maison, mais ça ne s'est pas fait: pas de sf dispo pour cela, et ma maman, infirmière, trouvait cela trop dangereux (au final, les événements lui ont donné raison). Du coup, nous nous sommes tournés vers l'hôpital du coin qui nous semblait le plus "familial"... Mais même là, dur dur de faire entendre son projet de naissance...
Nous étions donc partis sur un accouchement sans péri.
A 12 jours du terme, le dimanche, je perds le bouchon muqueux. Je me dis: tiens, super, ça se rapproche. Une demi heure après, je perds les eaux! Du coup, tranquillou (premier accouchement, on savait que ça n'allait pas être super rapide), on prépare les affaires, on prend quelques photos (je n'avais presque pas de photos de moi enceinte!!) et on décolle. Je commence à ressentir des contractions.
Arrivés à l'hôpital, vers 15h, la sf m'ausculte et confirme que j'ai perdu les eaux et que mon col est ouvert à 4. Cool, on se dit, ça va aller vite... Nous avons donc passé toute l'après-midi dans la chambre de l'hôpital, à gérer les contractions à deux (avec les positions d'haptonomie), à écouter le coeur du bébé avec le monito, et à attendre... Le soir, le col était toujours à 5... (et toutes ces mamans que j'avais vues arriver et qui avaient déjà accouché!)
Vers minuit, on me remet le monito. Mon col n'a toujours pas bougé. Sauf que, nous remarquons une anomalie dans les battements du coeur du bébé. A chaque contraction, un creux dans ses battements cardiaques... Il se fatiguait, le petit loulou.
La sage-femme m'explique qu'il ne supporte plus les contractions et que comme mon col ne bouge pas, il se fatigue pour rien. Elle me propose de rendre les choses plus rapides avec une injection d'hormones... En me prévenant que ça fait plus mal que les contractions naturelles.
Comme j'étais déjà assez fatiguée, nous posons la péridurale et c'est parti pour les hormones. Quelques grosses contractions plus tard, le col n'a pas bougé.
Me voilà donc, à deux heures du matin, avec des fils branchés partout, dans mes veines, sur ma poitrine, et même de l'oxygène dans les narines... Gros fou rire avec mon mari, qui me dit "ça, pour un accouchement physiologique, c'est réussi!".
On me propose de laisser encore le travail avancer pour voir si les choses se débloquent. On me parle déjà de potentielle césarienne.
Vers 8 heures, le médecin arrive et décide de retenter les hormones. Sans résultat, il décide le départ pour la césarienne. Cela peut paraître étrange, mais après toute cette nuit d'inquiétudes, de peur pour notre petit bonhomme qui s'était engagé courageusement dans le col mais qui était bloqué, nous avons accueilli la césarienne comme un soulagement.
Descente au bloc (sans monsieur), le médecin commence l'opération et l'anesthésie ne fonctionne pas bien... aïe! L'anesthésiste m'a mis un supplément de morphine pour faire passer tout ça! J'ai vu mon fil en ombres chinoises derrière le drap bleu, puis je l'ai entendu crier, et là, comme toutes les mamans, je me suis sentie BIEN. On me l'a apporté quelques instants pour que je puisse lui faire un bisou et le voir (pas de lunettes en salle d'opération).
Et puis, le pire moment pour moi: la salle de réveil. On m'a casée à côté d'une mamie qui se plaignait tout le temps. Je n'avais qu'une seule envie, voir mon fils et mon mari. J'ai supplié mes fichues jambes de se réveiller... Deux heures de solitude, à ne pas pouvoir partager son bonheur... Je me demande si cela était bien nécessaire!
Ce n'était pas la naissance dont nous avions rêvé, mais c'était une belle naissance!