J'y suis allée avec ma soeur et c'était juste génial, intéressant, didactique. Je l'ai croisé ce matin dans le train, j'en ai profité pour la remercier.
Elle a abordé plusieurs thèmes, notamment la communication et l'écoute attentive, positionner les limites, les relations dans les fratries, la nécessité de laisser s'exprimer les jalousies. J'aime son discours dont les propos sont émaillés d'exemples, de situations pour bien saisir.
Je me suis rappelée, Saphaëlle (je crois que c'est toi), lorsque tu disais en commençant les ateliers que tu venais de te rendre compte que tu n'étais pas réellement empathique. J'ai eu la même sensation hier. Je comprends mieux maintenant ce que c'est que l'écoute attentive, et l'intérêt qu'elle apporte dans la relation aux autres.
La nécessité de poser des règles claires, de voir les choses avec les yeux et le cerveau d'un enfant. D'ailleurs, saviez-vous que notre cerveau n'arrive à maturation complète qu'à 24 ans ? Les limites, cadre structurant. Exprimer ses besoins, ne pas dénigrer la personnalité de l'enfant, ne pas toucher à son intégrité, éviter de comparer. Et surtout, surtout, le respect des émotions qui n'est pas faire preuve de laxisme. Ainsi que la confiance que l'on peut donner à nos enfants pour leur permettre de devenir des adultes autonomes. (A ce propos, j'ai eu un grand moment de fierté hier après-midi : je suis montée passer l'aspirateur en disant à mon bonhomme que je lui faisais confiance pour rester sage les 10 min dont j'avais besoin, je l'ai retrouvé assis au pied de l'escalier en train de jouer tranquillement sur la 1ère marche en m'attendant.) Et tellement de choses encore. Je n'ai pas pris de note mais je vais acheter le livre.
Bref, j'ai appris des choses, confirmé certaines que je faisais d'instinct, confirmé mes convictions. Je tenais à y emmener ma soeur parce que nous avons été élevées sans écoute ou si peu, sans légitimité des émotions (quelque part, je n'en veux pas à ma mère, elle ressentait de façon miroir ses souffrances d'enfant), à grand renfort de "faites ce que je dis, pas ce que je fais", "tu n'es qu'un enfant, tu as forcément tort, c'est moi l'adulte", de comparaison entre enfants et de "préférence"... J'ai fait un travail avec un psy pour faire le deuil de l'enfance, de la famille aimante à l'écoute et protectrice que je n'aurai pas, mais ma soeur est en plein milieu d'un bordel émotionnel tel que je l'ai vécu avant ce travail. Adultes que nous sommes devenues, nous ne nous confions pas à nos parents au sens large, nous savons que nous manquerons toujours de cette base solide sur laquelle on ne peut pas poser un pied sans qu'elle vacille, puisque solide elle ne l'est pas.
Enfin, ça intéressera peut-être certaines d'entre vous : Sophie Benkemoun a obtenu les droits de traduction des ouvrages du Dr Guinott. Les livres en français devraient donc arriver d'ici 2014.