trèèèès long je m'excuse par avance !!!
Récit de naissance de ma petite Bluenn
Mercredi 31 Octobre :
Je passe ma journée à pleurer, j’ai peur que mon ptit pépin ne se décide pas à venir avant sa Dpa et que je sois obligé de me présenter à l’hôpital pour faire le suivit de dépassement de terme et que je sois obligé de me battre pour pas avoir une césarienne.
Je discute beaucoup avec Amaia (ta marraine), qui essaye de me rassurer mais rien à faire je me sens mal. Elle me conseille, de téléphoner à Catherine pour discuter et qu’elle passe à la maison.
Je ne veux pas la déranger avec mes états d’âmes même si je sais qu’elle est aussi là pour ça.
Jeudi 1er Novembre :C’est un jour férié, ton papa est donc à la maison pour la journée, ça me fait du bien d’avoir quelqu’un auprès de moi, ça m’évite de cogiter.
Je décide qu’aujourd’hui, je veux te donner un coup de pouce et sortir m’aérer l’esprit. Je prends des billets sur internet pour aller à Sea Life, Lilys a très envie d’aller voir les poissons.
On part donc tous les trois manger au resto et ensuite direction l’aquarium.
Sur le chemin du retour, nous discutons de ton arrivée imminente. Et la surprise pour moi, je vide mon sac auprès de ton papa et je m’aperçois que je ne suis pas aussi prête que ce que je pensais à accueillir à nouveau un ptit garçon dans notre famille, pourtant je suis persuadé d’avoir vu un tit zizi à l’echo et j’en suis heureuse. Mais les mauvais souvenirs me rattrapent !
Je dis que cette grossesse ressemble à celle de Bastien et que si elle doit finir en césarienne, se serait dur de m’apercevoir que c’est un garçon.
C’est idiot, cela n’a rien à voir, ce n’est pas rationnel je le sais bien, mais au fond de moi je lirai la césarienne aux garçons.
Est-ce que s’était la dernière chose que je devais lâcher pour ton arrivé ? Je ne sais pas !
La journée se passe, très épuisante au passage.
Je ne parle pas des deux grands parce que Bastien et Anaë ont décidés de passer les vacances chez papy, ce qui me convient bien pour être plus sereine le jour J, donc je les ai laissé partir pour une fois.
Vendredi 2 novembre :Je suis partis au lit plutôt que ton papa, il doit être minuit et demi quand je ressens la première contraction, trente minutes plus tard une nouvelle.
Je comprends assé rapidement que c’est pour aujourd’hui.
Ton papa, doit venir vers deux du matin au lit, je lui dis que tu es sur le chemin pour venir nous voir, mais qu’il peut dormir.
Je décide de rester au lit et de somnoler entre les contractions parce que je suis vraiment fatigué après cette journée.
Je vais rester ainsi, jusqu’à 6h30, là je décide de me lever ça devient trop dur de rester allonger.
Je descends je joue une heure au sims, je joue que très rarement au jeu vidéo, mais ça me permet de passer le temps, je fais une pause à chaque contraction à genou sur le canapé avec la tête au niveau du dossier.
Vers 7h30, on passe un nouveau cap, j’ai besoin d’avoir une présence et je veux prendre un bain.
Je décide donc de monter réveiller ton papa, pour qu’il soit avec moi.
Il se lève et on part dans la salle de bain, je me plonge dans le bain, ça fait du bien l’eau brulante.
On prend la décision de plus trop tarder à appeler Catherine. Je demande aussi à mon amie Celine si elle veut bien accueillir Lilys chez elle.
Elles arriveront toutes les deux vers 9h.
Bruno s’occupe de Lilys pour le ptit dej et pour l’habiller, je les entends s’activer en bas, je suis resté seule dans la salle de bain mais ça m’apaise malgré tout de les entendre tous les deux proches et loin à la fois.
Ma puce, vient me dire au revoir. Une petite larme de ma part au moment de son départ, ma petite puce sera une grande sœur à son retour.
Je sors de la baignoire, j’en ai marre.
Je veux maintenant aller sur mon ballon pour quoi je ne sais pas puisque je me suis sentie horriblement mal dessus tout le long de ma grossesse, alors que j’avais adoré pendant ma grossesse pour Lilys.
Catherine arrive donc peu de temps après, elle rentre avec tout son matériel. Je suis surprise qu’elle est déjà tout sortie de la voiture sans savoir si je suis vraiment en travail.
Pourtant je sais que c’est pour aujourd’hui, mais c’est idiot j’ai toujours eu un léger doute à chacun de mes accouchements.
Elle me laisse tranquille, propose de me mettre la bouillote sur les reins, comme d’habitude bébé à le dos à droite, donc accouchement qu’on appelle par « les reins ».
Elle reste discrète, écoute mes contractions, me parle tout bas et me dis de me connecter à mon bébé.
Elle passe aussi quelques coups de téléphone, dans la pièce d’à côté pour annuler les mamans qu’elle devait voir se matin.
Catherine me demande, si je veux qu’on regarde ou on en est.
Je lui dis oui mais qu’elle ne me dise pas que c’est que le début.
Après examen, j’en suis à 4 pratiquement 5, donc non ce n’est pas le début.
Je vais rester longtemps sur mon ballon, à faire le balancier, avec ton papa en face de moi qui me donne ses mains, j’ai ma tête enfouit sur son épaule, je souffle fort pendant les contractions.
J’arrive encore à discuter un peu avec lui entre mais beaucoup moins quand même qu’avant.
Je n’ai vraiment plus de notion de temps, je décide d’aller au toilette.
Bruno me dit que Catherine aimerait bien qu’on essaye de réécouter ton cœur, parce que les deux fois sur le ballon n’était pas terrible, mais elle ne voulait pas me déranger plus.
Je vais donc dans la chambre et on écoute ton petit cœur, il galope bien, tout va bien.
Catherine me demande ce que je veux faire, je lui dis que je vais rester là je suis fatiguée et je me sens bien là.
Elle me laisse seule quand Bruno revient auprès de moi pour nous laisser tranquille.
J’aime sa présence et sa discrétion à la fois, elle est là juste ce qu’il faut quand j’en ai besoin sans être intrusive.
On reste allongé sur le côté pour moi et je souffle très très fort, je mets mon visage dans mes mains à chaque contractions pour me cacher, pour couper contact avec le monde, pour être seule avec toi dans ma bulle.
Je sens les mains de ton papa sur mes reins à chaque fois pour me soulager.
Mais j’avoue que ça devient vraiment dur, je me dis à chaque fois que j’en peux plus mais qu’il faut que je tienne une de plus et la contractions suivante, je me dis encore une.
Je me relève, je perds les pédales, Catherine remonte, je ne sais pas comment elle a su que s’était le moment de revenir me voir.
Bruno quitte la pièce je sais plus pourquoi, je suis donc seule debout me tenant à la table à langer et avec Catherine qui me parle doucement.
Je lui dis que c’est plus possible je souffre trop, que je ne vais pas y’arriver, je veux aller à l’hôpital.
Elle me dit que mon bébé va arriver, que je connais cette phase, que c’est la fin.
Dans ma tête, je me dis qu’elle se trompe, je n’ai toujours pas perdu les eaux encore, ça veut dire que ce n’est pas encore la fin.
Je pleure pendant 5 min, j’ai mal !
Bruno revient, je veux aller au toilette mais je n’y arrive pas, je leur crie un peu dessus parce que je veux aller faire pipi.
J’arrive enfin à y’aller, une contraction arrive, mon dieu assise sur les toilettes c’est horrible, je m’accroche au mur.
Catherine rentre en entendant, on entend un gros « Plock », c’est la poche des eaux enfin, c’est bizarre ça coule à peine, genre une simple fissure.
Catherine me vire mon pantalon complétement et me dit qu’il faut se dépêcher et changer de pièce.
Je n’arrive plus à bouger, Bruno m’aide à marcher. Le chemin est vraiment très court, mais ça m’a semblé très long à moi.
Je ne vais pas plus loin que le bord du futon, Je suis à quatre pattes et la contraction qui suit je sens que ça pousse.
J’ai ma tête dans mon coussin d’allaitement, je crie en même temps que chaque poussée, tellement ça me parait violent.
La tête est à mi-chemin, la contraction s’arrête, gloupsss ça brule coincé comme ça et rien à faire j’essaye de pousser malgré tout parce que ça me fait mal, mais sans contraction impossible.
La contraction suivante, je pousse de toute mes forces pour pas que ça rebloque encore pendant le passage.
Ta tête est dehors, je pousse encore, un ptit coup de main pour les épaules de Catherine et je t’entends glisser d’un seul coup.
Catherine te fait passer entre mes jambes pour que je te découvre. Tu es posé sur le lit et je suis au-dessus de toi.
Je t’embrasse, je suis tellement contente de te voir, ton papa me murmure que tu es un petit garçon, mais j’entends Catherine dire « elle », du coup je ne comprends pas trop.
Ton papa s’est trompé lol , il a dû confondre avec le cordon dans précipitation.
On s’allonge, on se découvre. Catherine me fait toucher ton cordon qui bat, je trouve ça magique.
Les contractions reviennent 45 min plus tard, je sors ton petit nid.
Je le découvre, je n’avais pas eu l’occasion de voir tout ça pour Lilys vu les circonstances de l’accouchement.
Je me tourne vers ton papa quand Catherine me demande ton prénom, pour voir s’il était toujours d’accord et n’avait pas changé d’idée en voyant ta frimousse, mais non.
Tu porteras le doux prénom de Bluenn.
Pour la petite histoire, j’ai rêvé avant d’être enceinte que j’accouchais à la maison d’une petite puce qui s’appelait Bluenn.
Je l’ai donc dit au papa qui a eu le coup de cœur, tout comme moi.
Ton prénom c’est imposé à nous comme une évidence, comme si tu l’avais choisi à l’avance, on ne pouvait pas t’appeler autrement !