Bébé Nature, la naissance respectée
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discutons autour de la grossesse, la naissance et le maternage...
 
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Confiance
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MessageSujet: Partager, mettre en mots .... EDIT : ça y est !!!   Partager, mettre en mots  .... EDIT : ça y est !!! EmptyJeu 21 Juin 2012 - 7:04



Enfin j'ai réussi à l'écrire cette lettre 02_05_The-Definition ... bon, c'est super long et encore j'ai fait des coupes franches (je suis passée de 10 pages à 5 pages) fou18 .
Je ne suis pas sûre de l'envoyer à la Maternité ... ou si, au moins pour qu'ils prennent conscience et peut-être que cela soit plus doux pour d'autres familles ??
A suivre ...
En tout cas, Merci pour les courageuses qui auront la gentillesse de lire ce pavé abc

Je le colle après mon premier post .... aav

---------------------------------------------------------

Bonjour !

Voili, voilà ... cela fait maintenant des mois que j'ai décidé de faire un courrier à l'hôpital où j'ai accouché en août dernier, car l'expérience maternité, accouchement et post-accouchement a été plutôt traumatique pour moi. pascontent149

Je n'ai pas réussi à écrire jusqu'à maintenant. Trop de tristesse, de colère, voire de rage ! pascontent184 pascontent061 pascontent166
Aujourd'hui je sens que je peux poser les choses mais je n'arrive pas à commencer. Pourtant je sens que c'est important pour moi et pour mon bébé d'Amour de 10 mois - qui participe toujours activement à la discussion si je parle de son arrivée parmi nous !!! bebe 0059_G

Alors je voulais simplement savoir si ce serait ok pour vous si je pouvais partager ma lettre avec vous avant de l'envoyer ?
Je crois que cela me donnerait le courage qui me manque pour m'y mettre. mimique121

Une très belle journée à vous toutes/tous aav

---------------------


Un an après la naissance de notre fils dans votre maternité, nous avons pu transformer l’expérience, intégrer nos émotions difficiles et trouver l’espace et le calme nécessaires pour vous faire part de notre ressenti tout au long de cette aventure avec vous.

Au début de la grossesse, souhaitant un accompagnement et un accouchement les plus naturels possibles, nous décidons donc de choisir une maternité, qui puisse être le plus proche possible de nos aspirations et croyances. Vous vous positionnez comme étant une maternité simple, chaleureuse et encourageant les accouchements physiologiques.

A partir du 5ème mois, nous choisissons de faire le suivi chez vous, car il est très important pour nous de pouvoir rencontrer les personnes qui s’occuperont de nous et créer un lien minimum. Ce sera le début d’une série d’évènements difficiles à vivre pour nous … alors que tout le début de la grossesse s’était merveilleusement bien passée.

Dès le début de la prise en charge par la sage-femme, l’élément le plus important était mon âge (presque 40 ans) et la sensation que tout d’un coup, nous n’étions plus dans une grossesse simple et harmonieuse mais une grossesse à risque.

Nous nous sommes retrouvés confrontés à un protocole très rigide en ce qui concerne les examens nécessaires (qui devenaient obligatoires chez vous), un manque d’empathie et d’attention lors d’un examen aux urgences (qui fut vécu de façon traumatisante), une prise d’antibiotiques non-nécessaire, des prescriptions médicamenteuses pas forcément justifiées (surtout dans une maternité qui se veut le plus physiologique possible), un médicament annoncé comme inoffensif pour le fœtus (d’autres professionnels le considèrent comme potentiellement dangereux car très peu de recul), un positionnement pas clair du tout sur le fait que je devais limiter la station debout, me reposer un maximum (deux avis différents entre un gynécologue et une sage-femme), un manque d’explications évident.

Tout cela serait tout à fait acceptable si cela restait des propositions et si l’évocation du risque n’était pas utilisée afin de faire peur aux futurs parents. Le plus difficile pour nous a été le manque de communication, ou une communication très maladroite (vécue comme blessante parfois) et votre refus d’un engagement participatif de notre part.

Oui, nous posions beaucoup de questions, nous souhaitions avoir des détails sur les examens ou prises de médicaments. Ce qui a été traduit par la sage-femme comme une trop grande angoisse. Elle nous a donc conseillé de voir une psychologue, ce que nous avons accepté sans aucun problème, pensant que cela pourrait nous éclairer. Nous ne nous sentions pas très angoissés, simplement concernés. Nous ne souhaitions pas subir la loi du «la blouse blanche sait » et pensions pouvoir établir une relation d’échange.

Nous avons eu ce rendez-vous avec la psychologue, qui s’est très bien passé. Elle n’a pas jugé nécessaire de nous revoir, sauf en fin de grossesse pour nous aider à obtenir une « dérogation » pour que le futur papa puisse rester avec sa femme et son nouveau-né au moins la première nuit.

Nous avons réfléchi à changer de structure mais nous aimions le lieu et la taille de votre structure et avons décidé de faire confiance et de tenir compte des choses positives. La visite avec l’anesthésiste nous a beaucoup rassuré, nous nous sommes sentis écoutés. Effectivement, la péridurale n’est absolument pas préconisée chez vous et nous nous sommes sentis très libres et rassurés par rapport à cela.

Le dernier mois de grossesse, nous avons été pris en charge totalement et non-informés, obligés de respecter des ordres incompréhensibles pour nous. Suite à l’examen du 9ème mois, le niveau du liquide amniotique semble limite et il nous est demandé de revenir contrôler. Après deux contrôles (dont un « à la louche »), le gynécologue nous parle de déclenchement 5 jours plus tard si les choses n’arrivent pas naturellement ... Il part vérifier et revient dans le couloir en disant que la maternité est très chargée la semaine d’après … et nous laisse repartir chez nous.

Une heure après nous avons un appel sur notre téléphone portable qui nous dit de revenir en urgence. Nous revenons donc à la maternité, inquiets, à 21h 30 et nous ne verrons personne jusqu’à 23 h ! Une sage-femme nous réalise un monitoring, qui s’avère très bon, le bébé bouge beaucoup. Nous demandons ce qu’il se passe. Le médecin est parti, la sage-femme nous dit que c’est juste pour un contrôle et que le lendemain matin, nous verrons avec le médecin.

Nous ne sentons pas les choses très clairement. Nous ne savons pas ce qu’il se passe vraiment. Le lendemain matin à 7h, nous sommes appelés … à descendre rapidement en salle d’accouchement pour le déclenchement ! Le déclenchement, quel déclenchement ? Vérification faite, si, si, l’accouchement est prévu ce jour. Ordre du médecin-gynécologue … qui n’est pas là.

L’équipe de sages-femmes en place veut poser directement la perfusion d’ocytocine. Je réussis à négocier d’attendre au moins l’arrivée de la nouvelle équipe et de pouvoir discuter un peu avec la sage-femme qui va nous accompagner. La rencontrer, échanger un peu … un minimum au vu de l’expérience que nous nous apprêtons à partager.

Nous sommes abasourdis, pas préparés, et surtout nous ne savons pas pourquoi le déclenchement est organisé, sans notre accord. La sage-femme arrive. Et nous pouvons dire que grâce à elle, notre séjour chez vous aura été moins traumatique. Enfin, une personne qui prend le temps de nous écouter, de nous expliquer, qui nous considère comme des futurs parents avec des souhaits spécifiques et qu’elle respectera le plus possible.

Nous ne pourrons pas vivre cet accouchement vraiment tel que nous le souhaitions, du fait que la perfusion implique un monitoring continu et mes changements de position seront donc limités. Néanmoins, nous sommes accompagnés avec un grand respect, nous sommes très encouragés et félicités pour notre engagement et notre façon d’aborder cette expérience sacrée. Nous pouvons mettre la musique souhaitée, nous pouvons chanter, je peux crier, râler … La sage-femme est d’un enthousiasme contagieux. Nous la sentons heureuse de nous accompagner. En soirée naît notre bébé. Emerveillement. La sage-femme part après la délivrance et les quelques contrôles préconisés.

Nous sommes tellement heureux, malgré le choc à l’annonce du déclenchement sans explication, nous avons plongé dans cette aventure. Nous avons vécu tous les trois cet enfantement, avec l’accompagnement idéal, positif, présent mais pas trop, encourageant, admiratif même devant notre complicité de futurs parents embarqués dans la plus belle aventure de leur vie.

A ce moment-là, oui, nous avons senti un brin de physiologie et un joli souffle de Sacré dans tout ce cadre médical si rigide. Merci à la sage-femme pour son humanité et sa conscience. Nous lui sommes immensément reconnaissants.

Malheureusement, deux heures après sa naissance, notre bébé montre des signes de détresse respiratoire qui ne se résorbent pas. Notre bébé est placé sous des néons très forts, relié à des appareils qui bipent de manière stridente – à peine sorti de son cocon, il est agressé si fort – Nous sommes traumatisés, inquiets pour lui.

Pourquoi malgré des salles emplies de couveuses et de machines, l’environnement en néonatalité est calme et serein alors que tout est si criard et violent chez vous ? La pédiatre ne peut rien nous dire sur le pronostic vital de notre enfant. Le transfert est décidé … à B., à 80 kilomètres de chez nous ! Et, en détresse totale, je réponds que bien sûr il faut faire tout ce qu’il faut et que je vais avec mon bébé. Non, je n’irai pas avec mon bébé, c’est un ordre. Aujourd’hui encore, je m’en veux de ne pas être partie derrière le samu avec mon mari.

Oui, il existe des règles et heureusement. Il y a aussi des exceptions à la règle et nous avons malheureusement subi votre rigidité extrême. Non, le père ne peut en aucun cas rester la nuit dans la chambre de sa femme (même si celle-ci vient d’accoucher, est seule et désespérée car son bébé est transféré loin d’elle), non, le père ne doit pas suivre le samu pour être avec son bébé, il doit se reposer (seul chez lui).

Heureusement, nous ne vous avons pas écouté. Son papa a rejoint notre bébé … et il était bien sûr attendu à B. Il lui a même été proposé un arrangement pour dormir près de notre enfant. Un grand Merci à cet hôpital pour leur accueil, leurs compétences, leur attention douce envers notre enfant et aussi envers nous, ses parents désemparés et très rassurés par leur bienveillance.

Moi, je suis restée seule chez vous … vide … à entendre les autres bébés pleurer, à me raccrocher au fait que j’allais être transférée rapidement. C’est ce qui m’a été dit.

Dans la nuit, de merveilleuses nouvelles arrivent. Notre bébé a une détresse respiratoire transitoire, des antibiotiques pour parer tout risque d’infection, des examens sont en cours mais son pronostic vital n’est pas engagé. Ouf …Il n’aura aucune séquelle physique. Gratitude.

Je ne peux pas être transférée le lendemain par manque de place mais je peux bénéficier d’un aller-retour en ambulance pour aller voir mon fils (3 heures de voiture pour 3 heures sur place seulement car l’ambulance a été commandée tardivement). Par contre, je serai transférée le surlendemain, m’a t-on confirmé. Ce qui réjouit mon cœur de Maman et me permet de vivre du mieux que je peux ces journées interminables de séparation.

Le surlendemain, ma valise est prête dès 9h du matin. Je me sens moins désespérée. Je vais enfin pouvoir rester près de mon enfant. La journée s’étire en longueur. Je demande plusieurs fois ce qu’il se passe. On me dit qu’on attend l’appel de l’hôpital de B. Finalement je craque en milieu d’après-midi. Je n’en peux plus d’attendre. Heureusement, je sais que notre bébé a son papa près de lui et que je vais le rejoindre. A 17h, une sage-femme vient me dire que je ne serai pas transférée … et que je n’ai pas droit à un 2ème aller-retour en ambulance ! Je m’écroule. Toute cette attente, cet espoir, cette journée interminable pour ne pas voir mon fils !

Je peux aller le voir si je me débrouille pour le trajet. Mon mari vient me chercher (et doit donc laisser notre bébé) et une amie viendra me rechercher le soir. Et là, j’ai droit au chantage le plus incompréhensible qui soit pour moi à ce moment-là. Je vous demande une dérogation pour pouvoir rentrer après 21h (à cause de votre manque de communication, je serai près de mon fils uniquement à 18h alors que j’aurais pu passer la journée près de lui). Je sais que je n’aurai pas la force de le quitter après seulement une heure passée près de lui.

Je peux revenir à 22h (quelle dérogation !). Je demande si je peux rester à l’hôtel en face de l’hôpital avec mon mari et la réponse est nette, c’est non car il faut que je revienne pour que l’on m’examine (je n’aurai aucun examen à mon retour) … et si je ne rentre pas, je suis officiellement partie de l’hôpital et mon fils et moi seront dans la nature quand il sera sorti des soins en néonatalité. Nous ne serons pas acceptés chez vous si j’ose « fuguer » cette nuit ! Il en va de votre responsabilité et des assurances. Une question : quand je suis sur la route avec mon mari ou mon amie deux jours après mon accouchement, qu’est-ce qu’elles en pensent les assurances ?

Heureusement, le 3ème jour, mon bébé a pu être transféré à nouveau dans votre hôpital et nous nous sommes retrouvés. Quel bonheur ! J’étais tellement heureuse de ces retrouvailles que je me souviens de mon incrédulité quand le gynécologue, passant la tête par la porte, me dit «vous voyez, il est revenu, cela ne valait pas la peine de vous transférer pour trois jours » ! J’ai dû mal entendre, ce n’est pas possible …

Mais notre histoire commune ne s’arrête pas là … Une quinzaine de jours après mon accouchement, une échographie confirme une probable rétention placentaire et la nécessité d’une intervention chirurgicale. Une fois encore, il est impossible d’obtenir des informations sur le pourquoi et le comment de l’intervention. « C’est comme ça, et c’est tout de suite, maintenant, sinon c’est dangereux ». J’ai un week-end pour tirer mon lait en prévision de l’anesthésie générale. Gros stress. Je ne pourrais pas tirer assez de lait, vu le rythme de tétée de mon bébé de trois semaines et mon état de fatigue.

Je suis tellement fatiguée, bousculée hormonalement que je repars avec l’ordonnance pré-opératoire dans un état second. Revenue chez moi, je retrouve un peu de clarté d’esprit pour me rendre compte qu’une fois de plus, rien ne m’a été expliqué. « C’est comme ça » est l’explication très explicite que j’ai reçue. J’appelle alors ma gynécologue qui me prescrit une nouvelle échographie pour un 2ème avis.

Et là, Merci à l’hôpital qui m’a accueillie, qui a accepté de refaire les examens en m’expliquant le pourquoi du comment de cette intervention, qui était nécessaire mais pas urgente, en me laissant la liberté de sentir quand c’était possible pour moi – sans mettre en péril mon allaitement par un sevrage brutal. J’ai rencontré le chirurgien. J’ai été actrice dans la prise de décision. Cela change tout.

Quelques temps après, mon mari et moi souhaitons revoir le gynécologue qui a décidé du déclenchement de l’accouchement, car nous n’avions toujours pas compris ce qu’il s’était passé entre le moment où il nous a laissé rentrer chez nous et l’heure suivante où il a fallu que nous revenions en urgence, sans aucune explication.

Pas de chance décidemment, après avoir attendu plus d’une demi-heure avec notre bébé, le gynécologue nous annonce qu’il est attendu aux urgences et qu’il n’a que quelques minutes pour nous voir, sans nous proposer de reprendre rendez-vous. Il nous expliquera que quelques temps avant nous, une maman a perdu un bébé en quelques heures à cause d’un manque de liquide amniotique. Si seulement, nous avions simplement été informés, il est évident que nous n’aurions pris aucun risque et aurions choisi aussi l’option du déclenchement si le risque était avéré pour la santé de notre enfant, en toute conscience.

Pour conclure, les faits sont les faits … et il est vraiment dommage que le manque de communication, ou la communication inadéquate aient transformé une expérience très difficile en expérience traumatique.

Nous vous remercions car, malgré le manque de considération (de temps, d’ouverture …), nous sommes aujourd’hui les parents d’un merveilleux petit garçon en parfaite santé, né chez vous, accompagnés par une merveilleuse sage-femme.

Vous avez mis vos compétences précieuses à notre service, vous avez géré au mieux techniquement et nous avons un immense respect pour votre profession. Peut-être serait-il plus juste pour tout le monde d’expliquer dès le début aux familles que vous accompagnez que vous êtes une équipe qui prenez en charge totalement, médicalement et logistiquement et que vous ne souhaitez pas accueillir les demandes d’échange, de communication, d’explications. « C’est comme ça, c’est le protocole.». Vous ne pratiquez pas la prise de décision participative, il serait bon de le savoir.

Nous sommes reconnaissants aussi pour toute cette expérience avec vous qui nous permet de nous positionner différemment si nous souhaitons avoir un autre enfant, qui nous ouvre à d’autres façons d’être accompagnés et qui surtout nous donne la force et la légitimité de nous positionner d’égal à égal avec vous.

Prendre les décisions ensemble plutôt que subir vos décisions sans les comprendre aurait donné une toute autre couleur aux moments traversés ensemble.


Dernière édition par Confiance le Dim 29 Juil 2012 - 19:40, édité 1 fois
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perce neige
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MessageSujet: Re: Partager, mettre en mots .... EDIT : ça y est !!!   Partager, mettre en mots  .... EDIT : ça y est !!! EmptyJeu 21 Juin 2012 - 8:22

Si ça t'aide moi je veux bien la lire. aav
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celya
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MessageSujet: Re: Partager, mettre en mots .... EDIT : ça y est !!!   Partager, mettre en mots  .... EDIT : ça y est !!! EmptyJeu 21 Juin 2012 - 8:36

Bien sûr on sera très touchées que tu veuilles partager des émotions pas faciles-faciles avec nous.
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MessageSujet: Re: Partager, mettre en mots .... EDIT : ça y est !!!   Partager, mettre en mots  .... EDIT : ça y est !!! EmptyJeu 21 Juin 2012 - 8:38

Si tu enlèves les noms des personnes (s'il y en a) afin que la confidentialité soit conservée je ne pense pas qu'il y ait de problème pour que tu la partage ici aav

et si ça t'aide alors je te lirai aussi volontiers aav
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collinette
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MessageSujet: Re: Partager, mettre en mots .... EDIT : ça y est !!!   Partager, mettre en mots  .... EDIT : ça y est !!! EmptyJeu 21 Juin 2012 - 11:54

je suis tout à fais d'accord pour te lire ,en plus si cela peut aider 0059_G 0059_G 0059_G
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MessageSujet: Partager, mettre en mots .... EDIT : Ca y est !!!!   Partager, mettre en mots  .... EDIT : ça y est !!! EmptyDim 29 Juil 2012 - 19:47



Enfin j'ai réussi à l'écrire cette lettre 02_05_The-Definition ... bon, c'est super long et encore j'ai fait des coupes franches (je suis passée de 10 pages à 5 pages) fou18 .
Je ne suis pas sûre de l'envoyer à la Maternité ... ou si, au moins pour qu'ils prennent conscience et peut-être que cela soit plus doux pour d'autres familles ??
A suivre ...
En tout cas, Merci pour les courageuses qui auront la gentillesse de lire ce pavé abc

Je le colle après mon premier post .... aav

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Bonjour !

Voili, voilà ... cela fait maintenant des mois que j'ai décidé de faire un courrier à l'hôpital où j'ai accouché en août dernier, car l'expérience maternité, accouchement et post-accouchement a été plutôt traumatique pour moi. pascontent149

Je n'ai pas réussi à écrire jusqu'à maintenant. Trop de tristesse, de colère, voire de rage ! pascontent184 pascontent061 pascontent166
Aujourd'hui je sens que je peux poser les choses mais je n'arrive pas à commencer. Pourtant je sens que c'est important pour moi et pour mon bébé d'Amour de 10 mois - qui participe toujours activement à la discussion si je parle de son arrivée parmi nous !!! bebe 0059_G

Alors je voulais simplement savoir si ce serait ok pour vous si je pouvais partager ma lettre avec vous avant de l'envoyer ?
Je crois que cela me donnerait le courage qui me manque pour m'y mettre. mimique121

Une très belle journée à vous toutes/tous aav

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Un an après la naissance de notre fils dans votre maternité, nous avons pu transformer l’expérience, intégrer nos émotions difficiles et trouver l’espace et le calme nécessaires pour vous faire part de notre ressenti tout au long de cette aventure avec vous.

Au début de la grossesse, souhaitant un accompagnement et un accouchement les plus naturels possibles, nous décidons donc de choisir une maternité, qui puisse être le plus proche possible de nos aspirations et croyances. Vous vous positionnez comme étant une maternité simple, chaleureuse et encourageant les accouchements physiologiques.

A partir du 5ème mois, nous choisissons de faire le suivi chez vous, car il est très important pour nous de pouvoir rencontrer les personnes qui s’occuperont de nous et créer un lien minimum. Ce sera le début d’une série d’évènements difficiles à vivre pour nous … alors que tout le début de la grossesse s’était merveilleusement bien passée.

Dès le début de la prise en charge par la sage-femme, l’élément le plus important était mon âge (presque 40 ans) et la sensation que tout d’un coup, nous n’étions plus dans une grossesse simple et harmonieuse mais une grossesse à risque.

Nous nous sommes retrouvés confrontés à un protocole très rigide en ce qui concerne les examens nécessaires (qui devenaient obligatoires chez vous), un manque d’empathie et d’attention lors d’un examen aux urgences (qui fut vécu de façon traumatisante), une prise d’antibiotiques non-nécessaire, des prescriptions médicamenteuses pas forcément justifiées (surtout dans une maternité qui se veut le plus physiologique possible), un médicament annoncé comme inoffensif pour le fœtus (d’autres professionnels le considèrent comme potentiellement dangereux car très peu de recul), un positionnement pas clair du tout sur le fait que je devais limiter la station debout, me reposer un maximum (deux avis différents entre un gynécologue et une sage-femme), un manque d’explications évident.

Tout cela serait tout à fait acceptable si cela restait des propositions et si l’évocation du risque n’était pas utilisée afin de faire peur aux futurs parents. Le plus difficile pour nous a été le manque de communication, ou une communication très maladroite (vécue comme blessante parfois) et votre refus d’un engagement participatif de notre part.

Oui, nous posions beaucoup de questions, nous souhaitions avoir des détails sur les examens ou prises de médicaments. Ce qui a été traduit par la sage-femme comme une trop grande angoisse. Elle nous a donc conseillé de voir une psychologue, ce que nous avons accepté sans aucun problème, pensant que cela pourrait nous éclairer. Nous ne nous sentions pas très angoissés, simplement concernés. Nous ne souhaitions pas subir la loi du «la blouse blanche sait » et pensions pouvoir établir une relation d’échange.

Nous avons eu ce rendez-vous avec la psychologue, qui s’est très bien passé. Elle n’a pas jugé nécessaire de nous revoir, sauf en fin de grossesse pour nous aider à obtenir une « dérogation » pour que le futur papa puisse rester avec sa femme et son nouveau-né au moins la première nuit.

Nous avons réfléchi à changer de structure mais nous aimions le lieu et la taille de votre structure et avons décidé de faire confiance et de tenir compte des choses positives. La visite avec l’anesthésiste nous a beaucoup rassuré, nous nous sommes sentis écoutés. Effectivement, la péridurale n’est absolument pas préconisée chez vous et nous nous sommes sentis très libres et rassurés par rapport à cela.

Le dernier mois de grossesse, nous avons été pris en charge totalement et non-informés, obligés de respecter des ordres incompréhensibles pour nous. Suite à l’examen du 9ème mois, le niveau du liquide amniotique semble limite et il nous est demandé de revenir contrôler. Après deux contrôles (dont un « à la louche »), le gynécologue nous parle de déclenchement 5 jours plus tard si les choses n’arrivent pas naturellement ... Il part vérifier et revient dans le couloir en disant que la maternité est très chargée la semaine d’après … et nous laisse repartir chez nous.

Une heure après nous avons un appel sur notre téléphone portable qui nous dit de revenir en urgence. Nous revenons donc à la maternité, inquiets, à 21h 30 et nous ne verrons personne jusqu’à 23 h ! Une sage-femme nous réalise un monitoring, qui s’avère très bon, le bébé bouge beaucoup. Nous demandons ce qu’il se passe. Le médecin est parti, la sage-femme nous dit que c’est juste pour un contrôle et que le lendemain matin, nous verrons avec le médecin.

Nous ne sentons pas les choses très clairement. Nous ne savons pas ce qu’il se passe vraiment. Le lendemain matin à 7h, nous sommes appelés … à descendre rapidement en salle d’accouchement pour le déclenchement ! Le déclenchement, quel déclenchement ? Vérification faite, si, si, l’accouchement est prévu ce jour. Ordre du médecin-gynécologue … qui n’est pas là.

L’équipe de sages-femmes en place veut poser directement la perfusion d’ocytocine. Je réussis à négocier d’attendre au moins l’arrivée de la nouvelle équipe et de pouvoir discuter un peu avec la sage-femme qui va nous accompagner. La rencontrer, échanger un peu … un minimum au vu de l’expérience que nous nous apprêtons à partager.

Nous sommes abasourdis, pas préparés, et surtout nous ne savons pas pourquoi le déclenchement est organisé, sans notre accord. La sage-femme arrive. Et nous pouvons dire que grâce à elle, notre séjour chez vous aura été moins traumatique. Enfin, une personne qui prend le temps de nous écouter, de nous expliquer, qui nous considère comme des futurs parents avec des souhaits spécifiques et qu’elle respectera le plus possible.

Nous ne pourrons pas vivre cet accouchement vraiment tel que nous le souhaitions, du fait que la perfusion implique un monitoring continu et mes changements de position seront donc limités. Néanmoins, nous sommes accompagnés avec un grand respect, nous sommes très encouragés et félicités pour notre engagement et notre façon d’aborder cette expérience sacrée. Nous pouvons mettre la musique souhaitée, nous pouvons chanter, je peux crier, râler … La sage-femme est d’un enthousiasme contagieux. Nous la sentons heureuse de nous accompagner. En soirée naît notre bébé. Emerveillement. La sage-femme part après la délivrance et les quelques contrôles préconisés.

Nous sommes tellement heureux, malgré le choc à l’annonce du déclenchement sans explication, nous avons plongé dans cette aventure. Nous avons vécu tous les trois cet enfantement, avec l’accompagnement idéal, positif, présent mais pas trop, encourageant, admiratif même devant notre complicité de futurs parents embarqués dans la plus belle aventure de leur vie.

A ce moment-là, oui, nous avons senti un brin de physiologie et un joli souffle de Sacré dans tout ce cadre médical si rigide. Merci à la sage-femme pour son humanité et sa conscience. Nous lui sommes immensément reconnaissants.

Malheureusement, deux heures après sa naissance, notre bébé montre des signes de détresse respiratoire qui ne se résorbent pas. Notre bébé est placé sous des néons très forts, relié à des appareils qui bipent de manière stridente – à peine sorti de son cocon, il est agressé si fort – Nous sommes traumatisés, inquiets pour lui.

Pourquoi malgré des salles emplies de couveuses et de machines, l’environnement en néonatalité est calme et serein alors que tout est si criard et violent chez vous ? La pédiatre ne peut rien nous dire sur le pronostic vital de notre enfant. Le transfert est décidé … à B., à 80 kilomètres de chez nous ! Et, en détresse totale, je réponds que bien sûr il faut faire tout ce qu’il faut et que je vais avec mon bébé. Non, je n’irai pas avec mon bébé, c’est un ordre. Aujourd’hui encore, je m’en veux de ne pas être partie derrière le samu avec mon mari.

Oui, il existe des règles et heureusement. Il y a aussi des exceptions à la règle et nous avons malheureusement subi votre rigidité extrême. Non, le père ne peut en aucun cas rester la nuit dans la chambre de sa femme (même si celle-ci vient d’accoucher, est seule et désespérée car son bébé est transféré loin d’elle), non, le père ne doit pas suivre le samu pour être avec son bébé, il doit se reposer (seul chez lui).

Heureusement, nous ne vous avons pas écouté. Son papa a rejoint notre bébé … et il était bien sûr attendu à B. Il lui a même été proposé un arrangement pour dormir près de notre enfant. Un grand Merci à cet hôpital pour leur accueil, leurs compétences, leur attention douce envers notre enfant et aussi envers nous, ses parents désemparés et très rassurés par leur bienveillance.

Moi, je suis restée seule chez vous … vide … à entendre les autres bébés pleurer, à me raccrocher au fait que j’allais être transférée rapidement. C’est ce qui m’a été dit.

Dans la nuit, de merveilleuses nouvelles arrivent. Notre bébé a une détresse respiratoire transitoire, des antibiotiques pour parer tout risque d’infection, des examens sont en cours mais son pronostic vital n’est pas engagé. Ouf …Il n’aura aucune séquelle physique. Gratitude.

Je ne peux pas être transférée le lendemain par manque de place mais je peux bénéficier d’un aller-retour en ambulance pour aller voir mon fils (3 heures de voiture pour 3 heures sur place seulement car l’ambulance a été commandée tardivement). Par contre, je serai transférée le surlendemain, m’a t-on confirmé. Ce qui réjouit mon cœur de Maman et me permet de vivre du mieux que je peux ces journées interminables de séparation.

Le surlendemain, ma valise est prête dès 9h du matin. Je me sens moins désespérée. Je vais enfin pouvoir rester près de mon enfant. La journée s’étire en longueur. Je demande plusieurs fois ce qu’il se passe. On me dit qu’on attend l’appel de l’hôpital de B. Finalement je craque en milieu d’après-midi. Je n’en peux plus d’attendre. Heureusement, je sais que notre bébé a son papa près de lui et que je vais le rejoindre. A 17h, une sage-femme vient me dire que je ne serai pas transférée … et que je n’ai pas droit à un 2ème aller-retour en ambulance ! Je m’écroule. Toute cette attente, cet espoir, cette journée interminable pour ne pas voir mon fils !

Je peux aller le voir si je me débrouille pour le trajet. Mon mari vient me chercher (et doit donc laisser notre bébé) et une amie viendra me rechercher le soir. Et là, j’ai droit au chantage le plus incompréhensible qui soit pour moi à ce moment-là. Je vous demande une dérogation pour pouvoir rentrer après 21h (à cause de votre manque de communication, je serai près de mon fils uniquement à 18h alors que j’aurais pu passer la journée près de lui). Je sais que je n’aurai pas la force de le quitter après seulement une heure passée près de lui.

Je peux revenir à 22h (quelle dérogation !). Je demande si je peux rester à l’hôtel en face de l’hôpital avec mon mari et la réponse est nette, c’est non car il faut que je revienne pour que l’on m’examine (je n’aurai aucun examen à mon retour) … et si je ne rentre pas, je suis officiellement partie de l’hôpital et mon fils et moi seront dans la nature quand il sera sorti des soins en néonatalité. Nous ne serons pas acceptés chez vous si j’ose « fuguer » cette nuit ! Il en va de votre responsabilité et des assurances. Une question : quand je suis sur la route avec mon mari ou mon amie deux jours après mon accouchement, qu’est-ce qu’elles en pensent les assurances ?

Heureusement, le 3ème jour, mon bébé a pu être transféré à nouveau dans votre hôpital et nous nous sommes retrouvés. Quel bonheur ! J’étais tellement heureuse de ces retrouvailles que je me souviens de mon incrédulité quand le gynécologue, passant la tête par la porte, me dit «vous voyez, il est revenu, cela ne valait pas la peine de vous transférer pour trois jours » ! J’ai dû mal entendre, ce n’est pas possible …

Mais notre histoire commune ne s’arrête pas là … Une quinzaine de jours après mon accouchement, une échographie confirme une probable rétention placentaire et la nécessité d’une intervention chirurgicale. Une fois encore, il est impossible d’obtenir des informations sur le pourquoi et le comment de l’intervention. « C’est comme ça, et c’est tout de suite, maintenant, sinon c’est dangereux ». J’ai un week-end pour tirer mon lait en prévision de l’anesthésie générale. Gros stress. Je ne pourrais pas tirer assez de lait, vu le rythme de tétée de mon bébé de trois semaines et mon état de fatigue.

Je suis tellement fatiguée, bousculée hormonalement que je repars avec l’ordonnance pré-opératoire dans un état second. Revenue chez moi, je retrouve un peu de clarté d’esprit pour me rendre compte qu’une fois de plus, rien ne m’a été expliqué. « C’est comme ça » est l’explication très explicite que j’ai reçue. J’appelle alors ma gynécologue qui me prescrit une nouvelle échographie pour un 2ème avis.

Et là, Merci à l’hôpital qui m’a accueillie, qui a accepté de refaire les examens en m’expliquant le pourquoi du comment de cette intervention, qui était nécessaire mais pas urgente, en me laissant la liberté de sentir quand c’était possible pour moi – sans mettre en péril mon allaitement par un sevrage brutal. J’ai rencontré le chirurgien. J’ai été actrice dans la prise de décision. Cela change tout.

Quelques temps après, mon mari et moi souhaitons revoir le gynécologue qui a décidé du déclenchement de l’accouchement, car nous n’avions toujours pas compris ce qu’il s’était passé entre le moment où il nous a laissé rentrer chez nous et l’heure suivante où il a fallu que nous revenions en urgence, sans aucune explication.

Pas de chance décidemment, après avoir attendu plus d’une demi-heure avec notre bébé, le gynécologue nous annonce qu’il est attendu aux urgences et qu’il n’a que quelques minutes pour nous voir, sans nous proposer de reprendre rendez-vous. Il nous expliquera que quelques temps avant nous, une maman a perdu un bébé en quelques heures à cause d’un manque de liquide amniotique. Si seulement, nous avions simplement été informés, il est évident que nous n’aurions pris aucun risque et aurions choisi aussi l’option du déclenchement si le risque était avéré pour la santé de notre enfant, en toute conscience.

Pour conclure, les faits sont les faits … et il est vraiment dommage que le manque de communication, ou la communication inadéquate aient transformé une expérience très difficile en expérience traumatique.

Nous vous remercions car, malgré le manque de considération (de temps, d’ouverture …), nous sommes aujourd’hui les parents d’un merveilleux petit garçon en parfaite santé, né chez vous, accompagnés par une merveilleuse sage-femme.

Vous avez mis vos compétences précieuses à notre service, vous avez géré au mieux techniquement et nous avons un immense respect pour votre profession. Peut-être serait-il plus juste pour tout le monde d’expliquer dès le début aux familles que vous accompagnez que vous êtes une équipe qui prenez en charge totalement, médicalement et logistiquement et que vous ne souhaitez pas accueillir les demandes d’échange, de communication, d’explications. « C’est comme ça, c’est le protocole.». Vous ne pratiquez pas la prise de décision participative, il serait bon de le savoir.

Nous sommes reconnaissants aussi pour toute cette expérience avec vous qui nous permet de nous positionner différemment si nous souhaitons avoir un autre enfant, qui nous ouvre à d’autres façons d’être accompagnés et qui surtout nous donne la force et la légitimité de nous positionner d’égal à égal avec vous.

Prendre les décisions ensemble plutôt que subir vos décisions sans les comprendre aurait donné une toute autre couleur aux moments traversés ensemble.
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Sheerazade
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MessageSujet: Re: Partager, mettre en mots .... EDIT : ça y est !!!   Partager, mettre en mots  .... EDIT : ça y est !!! EmptyDim 29 Juil 2012 - 20:09

Et bien... quel vécu!
Euh, quand tu les remercies, tu le penses sincèrement? Vous avez vraiment "pardonné"?

Citation :
Nous vous remercions car, malgré le manque de considération (de temps, d’ouverture …), nous sommes aujourd’hui les parents d’un merveilleux petit garçon en parfaite santé, né chez vous, accompagnés par une merveilleuse sage-femme.

Vous avez mis vos compétences précieuses à notre service, vous avez géré au mieux techniquement et nous avons un immense respect pour votre profession.

A mon sens, j'écrirais à cette super sage femme (aussi). D'humain à humain. Parce que là, votre lettre va "tomber" dans un système, elle sera lue par qq'un qui sûrement n'est pas sur le terrain, non?

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MessageSujet: Re: Partager, mettre en mots .... EDIT : ça y est !!!   Partager, mettre en mots  .... EDIT : ça y est !!! EmptyDim 29 Juil 2012 - 20:51

Ta lettre est bien formulée je trouve, on ressent très bien ce que tu as pu ressentir dans ces moments si douloureux. Je suis assez d'accord avec Sheerazade, moi-même j'ai toujours voulu écrire à la maternité ou j'ai accouché pour leur exprimé ce que j'avais mal vécu, puis j'ai eu envie de dire merci à UNE sage-femme qui nous a accompagné. J'aurai préféré lui écrire personnellement... Ce que je n'ai jamais fait. Je te félicite de le faire d'ailleurs car ça fait certainement le plus grand bien de pouvoir exprimer ce qu'on a ressenti et surtout espérer de faire bouger les choses.
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MessageSujet: Re: Partager, mettre en mots .... EDIT : ça y est !!!   Partager, mettre en mots  .... EDIT : ça y est !!! EmptyLun 30 Juil 2012 - 11:42



Merci de m'avoir lue content034

Sheerazade, oui, je suis sincère sinon je ne les remercierai pas. Et c'est pour cela que j'ai mis un an à écrire cette lettre. J'avais besoin de temps pour comprendre, gérer et surtout accepter mes émotions. Plus tôt, j'aurai été seulement agressive !!! A aujourd'hui, je considère qu'ils ont fait ce qu'il fallait pour mon fils et pour moi au niveau médical. Pour le reste, je me rends compte que malheureusement en France, il est très peu tenu compte de l'aspect émotionnel des choses. Et puis nous revenions de 5 ans de vie en Suède, alors je pense que le choc a été encore plus grand !!!

Et oui, aussi à Sofy, vous avez raison. Je pensais envoyer cette lettre à la sage-femme en y ajoutant un petit mot personnel pour les 1 an de notre fils (dans quelques jours). Nous étions repassés à la maternité pour la remercier. Nous avons eu beaucoup de chance que ce soit elle qui nous accompagne.

Pour ce qui est du système, j'enverrai cette lettre au Directeur de l'hôpital et au Directeur Qualité (je suis une éternelle optimiste et je me dis que peut-être à force de lire notre insatisfaction, ils essaieront de changer les choses ...) mais aussi directement aux deux gynécologues concernés ainsi qu'à la sage-femme qui nous a envoyé chez le psychologue et qui ne supportait pas qu'on lui demande des explications !

Merci en tout cas ... j'ai trouvé le courage qui me manquait grâce au forum aav aav aav

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perce neige
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MessageSujet: Re: Partager, mettre en mots .... EDIT : ça y est !!!   Partager, mettre en mots  .... EDIT : ça y est !!! EmptyLun 30 Juil 2012 - 12:04

Coucou confiance,

D'abord, merci pour la confiance que tu nous accordes en nous demandant notre avis.

Je trouve ta lettre complète et très bien formulée.

Après, pour moi le destinataire est flou:
il y a beaucoup de détails, qui j'ai l'impression te servent à toi, te permettent d'extérioriser et partager avec nous,
mais je ne suis pas certaine qu'ils seront lus par un chef de service ou autre.
D'une part parce qu'ils n'auront pas le temps de lire une lettre si longue (problème de réduction de budgets et réductions d'effectif du personnel hospitalier)
d'autre part parce qu'elle est empreinte d'émotions qui t'appartiennent, sont très intimes,
et que clairement ils ne sont pas là pour gérer ça.

Ensuite je trouve que tu les remercies beaucoup à la fin, alors qu'ils ont été tout simplement inhumains, voire incompétents (=rétention du placenta)

Moi j'aurais plutôt pensé (mais sans en avoir l'énergie) à attaquer cet 'hôpital.

Bref. Je pense que si tu veux que ta lettre soit lue, il faudrait que tu la synthétise plus, pour vraiment dire l'essentiel de ce que tu as à dire.
Et effectivement être cordiale, sinon tes propos ne seront pas entendus,
mais à mon sens la gratitude que tu leur exprime ne me semble pas appropriée du fait des traumas (qui auraient pu être évités) que tu as subi.

Je suis vraiment désolée et touchée de ce que tu as vécue après la naissance de ton loulou.
et je suis admirative pour ta lucidité qui t'a fait appeler ta gynéco pour une deuxième echo du placenta, sauvant ainsi ton allaitement.

Merci encore pour ce si fragile partage. aau aau aau aau aau aau aau aau aau aau aau
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MessageSujet: Re: Partager, mettre en mots .... EDIT : ça y est !!!   Partager, mettre en mots  .... EDIT : ça y est !!! EmptyLun 30 Juil 2012 - 15:12

perce neige a écrit:


Ensuite je trouve que tu les remercies beaucoup à la fin, alors qu'ils ont été tout simplement inhumains, voire incompétents (=rétention du placenta)


mais à mon sens la gratitude que tu leur exprime ne me semble pas appropriée du fait des traumas (qui auraient pu être évités) que tu as subi.


Je partage tout à fait l'avis de Perce Neige! Je n'avais pas écrit tout ce que je voulais écrire hier soir ...
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MessageSujet: Re: Partager, mettre en mots .... EDIT : ça y est !!!   Partager, mettre en mots  .... EDIT : ça y est !!! EmptyLun 30 Juil 2012 - 18:29



C'est vraiment super vos retours, MERCI 0001_G

Cela me permet de prendre du recul.

Perce-Neige, je te remercie pour ton partage. Je suis d'accord, c'est beaucoup trop long pour être envoyé tel quel. Et comme tu le dis, c'est surtout pour moi / nous qu'il était important que nous écrivions les choses (la 1ère version fait le double !).

Je vais aller à l'essentiel, à savoir notre ressenti suite au manque de communication, d'empathie, d'ouverture. Je leur dirai que nous sommes à leur disposition si ils souhaitent plus d'informations (on ne sait jamais, si cela les intéresse de s'améliorer ... oui, je sais je suis une grande optimiste ...). content107

Et pour les remerciements, vous me faites réfléchir, les filles.
C'est mon tempérament, une fois les émotions intégrées, je regarde le résultat. Et le résultat aujourd'hui, c'est que mon fils est en parfaite santé et moi aussi.
D'un autre côté, c'est leur boulot !

Et puis ne pas oublier que je m'adresse à une structure bien administrative et rigide et donc de les remercier ainsi pourrait faire l'effet inverse que celui escompté, à savoir "ah ben tout va bien si ils nous remercient, ils sont contents" .... pascontent149

Pour l'incompétence, la rétention placentaire était minime et il semblerait que cela aurait pu arriver à tout le monde. La sage-femme avait bien pris le temps de regarder et nous avions pris le temps de remercier avec mon mari. Elle a accepté de nous le montrer et qu'on prenne le temps nécessaire.

Pour le manque d'humanité, de prise en compte de l'état émotionnel des personnes qui leur font confiance, c'est très subjectif et comme tu dis cela nous appartient.
J'ai rencontré une maman qui a accouché là-bas et qui est contente. Elle souhaitait être totalement prise en charge, a demandé la péridurale dès le début du travail, n'a pas demandé ce qu'on faisait à son bébé (oh ben ils l'ont emmené un moment pour les soins j'imagine) ... ça permet de relativiser. Ils étaient ok pour son besoin, pas pour le notre ...

Et oui, l'expérience aurait pu être simplement très difficile, et non traumatique avec de l'écoute, du respect de nos émotions, du temps pour nous expliquer les choses ...
J'imagine que j'aimerais une simple prise de conscience de leur part ... pour éviter un tel déni lors de situations difficiles.

En tout cas, MERCI
Je suis très touchée par votre bienveillance.
C'est bon pour moi de faire confiance et d'être accueillie ainsi aav aav aav
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MessageSujet: Re: Partager, mettre en mots .... EDIT : ça y est !!!   Partager, mettre en mots  .... EDIT : ça y est !!! EmptyLun 30 Juil 2012 - 19:17

mon bonhomme n'a pas été très coopératif pour que je puisse lire ton post, alors ouf ! papa le couche, j'en profite pour te répondre !

ta lettre est pleine d'émotions, très touchante, très "vraie"... c'est une mise sur le papier qui vous aide certainement à prendre un certain recul et à accepter ce que vous avez vécu (horrible pascontent149 je n'ai pas de mots ! c'est affreux)
j'ai régulièrement l'occasion d'échanger par courrier avec du personnel médical, voir hospitalier, et ils sont formatés pour un certain type d'échanges. tout ce qui sortira de ce cadre ne sera pas reçu, ou pas pris en compte concrètement...

déjà, il existe normalement une fiche d'évaluation qualitative que tu aurais pu demander à remplir à ta sortie de la maternité (ils sont censés en avoir), peut-etre peux-tu encore le faire... tes réponses rentreraient de fait dans les clous et remonteraient aux personnes concernées dans les statistiques, réflexions pour l'évolution du travail

ensuite, il va effectivement être nécessaire que tu réussisses à réduire considérablement ton courrier.
peut-être peux-tu te limiter à des faits, sans description chronologique. quelque chose du type: le relationnel et l'écoute des patients n'est pas du tout pris en compte, nous avons été confrontés à: telle décision, tel acte, telle décision, sans nous expliquer quoi que ce soit ou nous demander notre avis, ni même répondre à nos questions.
ce qui serait intéressant, c'est que tu arrives à nommer par les termes techniques les choses (je pense notamment à l'antibio dont tu parles au début, savoir duquel il s'agit)

bon tout ça, ce ne sont que des suggestions pour que ton courrier soit plus "lisible" par un chef de service de maternité et qu'il prenne conscience de l'ampleur des erreurs qui ont eu lieu lors de cet accouchement (parce que finalement, ils sont très terre à terre, et tu es en vie, ton enfant aussi, alors ton ressenti...)

en tous cas, bravo pour le courage dont tu fais preuve, se replonger là dedans, c'est vraiment très dur ! j'en sais quelque chose et pourtant mon accouchement a été une petite balade en comparaison du tien ! aav
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MessageSujet: Re: Partager, mettre en mots .... EDIT : ça y est !!!   Partager, mettre en mots  .... EDIT : ça y est !!! EmptyMar 31 Juil 2012 - 17:54


Merci !

oui, je vais réduire, aller à l'essentiel ... mais j'ai eu besoin de passer par une mise à plat, une écriture des "détails" pour "passer le cap" ... Merci à vous aav aav aav

Et oui, ce n'était pas évident - il m'a fallu 1 an - mais je sentais que c'était vraiment nécessaire, pour nous mais aussi pour notre fils.

belle soirée aav
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Baaby
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MessageSujet: Re: Partager, mettre en mots .... EDIT : ça y est !!!   Partager, mettre en mots  .... EDIT : ça y est !!! EmptyMar 31 Juil 2012 - 18:41

Merci de nous faire partager ce moment si douloureux, c'est le cas de le dire.
Je trouve que ta lettre est très bien formulée et que tu exprimes vraiment bien tes sentiments.

Beaucoup de courage ! 0059_G 0059_G
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MessageSujet: Re: Partager, mettre en mots .... EDIT : ça y est !!!   Partager, mettre en mots  .... EDIT : ça y est !!! EmptyMer 1 Aoû 2012 - 15:46



Merci à toutes aav aav aav

Sur vos conseils, j'ai refait une lettre beaucoup plus succinte ... 2 pages .. wouaouh, je suis passée de 10 pages à 2 pages !!!!

Je vous la poste si vous avez l'envie et le courage de lire ... sinon le plus important pour moi, c'est d'avoir fait le cheminement de tout poser à plat, d'accueillir les larmes encore bien présentes, la colère, la tristesse ... et tout plein d'émotions diverses et variées.

C'était précieux pour moi de pouvoir poster ici.

MERCIIIIIIII 0001_G

__________


Un an après la naissance de notre fils dans votre maternité, nous avons pu transformer l’expérience, intégrer nos émotions difficiles et souhaitons aujourd’hui vous faire part de notre ressenti tout au long de cette aventure avec vous. Comment une expérience difficile est devenue traumatique du fait d’une très mauvaise communication et prise en compte de l’aspect émotionnel que comporte une grossesse et un accouchement.

Vous vous positionnez comme étant une maternité simple, chaleureuse et encourageant les accouchements physiologiques. Peut-être serait-il plus juste pour tout le monde d’expliquer dès le début aux familles que vous accompagnez que vous êtes une équipe qui prenez en charge totalement, médicalement et logistiquement et que vous ne souhaitez pas accueillir les demandes d’échange, de communication, d’explications. « C’est comme ça, c’est le protocole. ». Vous ne pratiquez pas la prise de décision participative, vous ne communiquez pas (ou de façon plus que maladroite), il serait bon de le savoir.

Nous excluons de ce jugement très personnel, l’anésthésiste rencontrée en prévisite, certaines puéricultrices qui ont aidé pour l’allaitement et surtout la sage-femme qui a pratiqué notre accouchement. Nous pouvons dire que grâce à cette sage-femme, notre séjour chez vous aura été moins traumatisant. Enfin, une personne qui prend le temps de nous écouter, de nous expliquer, qui nous considère comme des futurs parents avec des souhaits spécifiques et qu’elle respectera le plus possible. Grâce à elle, oui, nous avons senti un brin de physiologie et un joli souffle de Sacré dans tout ce cadre médical si rigide. Merci à elle pour son humanité et sa conscience. Nous lui sommes immensément reconnaissants.

Afin d’éviter de vous envoyer 20 pages que vous n’aurez ni l’envie ni le temps de lire, nous vous listons une partie des choses qui ont été inadéquates voire brutales, pour nous :

• le protocole extrêmement rigide pour les examens nécessaires non-obligatoires,
• le manque d’empathie et d’attention lors d’un examen aux urgences (qui fut vécu de façon traumatisante),
• une prise d’antibiotiques non-nécessaire, des prescriptions médicamenteuses pas forcément justifiées,
• un médicament confirmé comme inoffensif en allaitant (d’autres professionnels le considèrent comme potentiellement dangereux car très peu de recul),
• un positionnement pas clair sur le fait que je devais rester allongée ou non les 3 dernies mois (deux avis différents entre un gynécologue et une sage-femme),
• un déclenchement qui ne nous a pas été expliqué ou annoncé,
• un gros doute que le déclenchement ait eu lieu aussi pour des raisons d’encombrement de la clinique,
• un environnement très agressant pour notre bébé juste après sa naissance,
• une non-dérogation aux règles absolue, même quand il s’agit de laisser un papa rester auprès de sa femme seule la nuit après son accouchement, car leur bébé est
transféré,
• le conseil / ordre au papa de ne pas suivre le samu et de se reposer (il était pourtant attendu à Bourg-en-Bresse et a pu dormir près de notre enfant !),
• une fausse information m’annonçant que j’allais être transférée, ce qui n’a pas été le cas !
• un mauvaise communication qui m’empêchera d’optimiser le temps passé avec mon fils,
• du chantage de nous laisser dans la nature mon fils et moi, si je ne reviens pas comme prévu !
• une intervention chirurgicale imposée en urgence (sans se soucier de mon allaitement) pour rétention placentaire. Dans un autre établissement, il était tout à fait
possible d’attendre quelques jours pour éviter un sevrage brutal,
• lors d’une demande d’explications sur le déclenchement quelques semaines après, la non-disponibilité du gynécologue attendu aux urgences, sans proposition de
reprendre rendez-vous.

Nous vous citons une phrase prononcée par le gynécologue, qui résonne encore à nos oreilles : «Vous voyez, il est revenu, cela ne valait pas la peine de vous transférer pour trois jours » ! … Sans commentaire …

Nous avons un immense respect pour votre profession mais la possibilité de prendre les décisions ensemble plutôt que subir vos décisions sans les comprendre aurait donné une toute autre couleur aux moments traversés ensemble.

Tout cela est plus que résumé, nous nous tenons à votre disposition si vous souhaitez plus d’informations et de détails.

Nous espérons une réponse de votre part et vous prions d’agréer, nos salutations distinguées,
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MessageSujet: Re: Partager, mettre en mots .... EDIT : ça y est !!!   Partager, mettre en mots  .... EDIT : ça y est !!! EmptyMer 1 Aoû 2012 - 17:24

Coucou confiance,

je trouve ça nettement mieux, beaucoup plus lisible par un professionnel de la santé.

e me suis cependant permise d'ajouter trois modifications qui je pense, et c'est un avis très personnel, rendra la lecture plus simple:

Ce que j'ai mis en rouge, c'est ce que personnellement je supprimerais:
il y a un ton agressif dès le départ qui peut donner envie au destinataire de jeter la lettre sans la lire.
Ce qui est en vert, c'est de que je déplacerais, pour inciter la personne à lire.

à toi de voir ce que tu penses de cette proposition, ce n'est qu'un avis encore une fois très personnel.
Encore Bravo pour ton courage! 0059_G

Confiance a écrit:
Un an après la naissance de notre fils dans votre maternité, nous avons pu transformer l’expérience, intégrer nos émotions difficiles et souhaitons aujourd’hui vous faire part de notre ressenti tout au long de cette aventure avec vous. Comment une expérience difficile est devenue traumatique du fait d’une très mauvaise communication et prise en compte de l’aspect émotionnel que comporte une grossesse et un accouchement.

Nous avons un immense respect pour votre profession mais la possibilité de prendre les décisions ensemble plutôt que subir vos décisions sans les comprendre aurait donné une toute autre couleur aux moments traversés ensemble.


Vous vous positionnez comme étant une maternité simple, chaleureuse et encourageant les accouchements physiologiques. Peut-être serait-il plus juste pour tout le monde d’expliquer dès le début aux familles que vous accompagnez que vous êtes une équipe qui prenez en charge totalement, médicalement et logistiquement et que vous ne souhaitez pas accueillir les demandes d’échange, de communication, d’explications. « C’est comme ça, c’est le protocole. ». Vous ne pratiquez pas la prise de décision participative, vous ne communiquez pas (ou de façon plus que maladroite), il serait bon de le savoir.

. Enfin, une personne qui prend le temps de nous écouter, de nous expliquer, qui nous considère comme des futurs parents avec des souhaits spécifiques et qu’elle respectera le plus possible. Grâce à elle, oui, nous avons senti un brin de physiologie et un joli souffle de Sacré dans tout ce cadre médical si rigide. Merci à elle pour son humanité et sa conscience. Nous lui sommes immensément reconnaissants.

Afin d’éviter de vous envoyer 20 pages que vous n’aurez ni l’envie ni le temps de lire, nous vous listons une partie des choses qui ont été inadéquates voire brutales, pour nous :

• le protocole extrêmement rigide pour les examens nécessaires non-obligatoires,
• le manque d’empathie et d’attention lors d’un examen aux urgences (qui fut vécu de façon traumatisante),
• une prise d’antibiotiques non-nécessaire, des prescriptions médicamenteuses pas forcément justifiées,
• un médicament confirmé comme inoffensif en allaitant (d’autres professionnels le considèrent comme potentiellement dangereux car très peu de recul),
• un positionnement pas clair sur le fait que je devais rester allongée ou non les 3 dernies mois (deux avis différents entre un gynécologue et une sage-femme),
• un déclenchement qui ne nous a pas été expliqué ou annoncé,
• un gros doute que le déclenchement ait eu lieu aussi pour des raisons d’encombrement de la clinique,
• un environnement très agressant pour notre bébé juste après sa naissance,
• une non-dérogation aux règles absolue, même quand il s’agit de laisser un papa rester auprès de sa femme seule la nuit après son accouchement, car leur bébé est
transféré,
• le conseil / ordre au papa de ne pas suivre le samu et de se reposer (il était pourtant attendu à Bourg-en-Bresse et a pu dormir près de notre enfant !),
• une fausse information m’annonçant que j’allais être transférée, ce qui n’a pas été le cas !
• un mauvaise communication qui m’empêchera d’optimiser le temps passé avec mon fils,
• du chantage de nous laisser dans la nature mon fils et moi, si je ne reviens pas comme prévu !
• une intervention chirurgicale imposée en urgence (sans se soucier de mon allaitement) pour rétention placentaire. Dans un autre établissement, il était tout à fait
possible d’attendre quelques jours pour éviter un sevrage brutal,
• lors d’une demande d’explications sur le déclenchement quelques semaines après, la non-disponibilité du gynécologue attendu aux urgences, sans proposition de
reprendre rendez-vous.

Nous vous citons une phrase prononcée par le gynécologue, qui résonne encore à nos oreilles : «Vous voyez, il est revenu, cela ne valait pas la peine de vous transférer pour trois jours » ! … Sans commentaire …

Nous excluons de ce jugement très personnel, l’anésthésiste rencontrée en prévisite, certaines puéricultrices qui ont aidé pour l’allaitement et surtout la sage-femme qui a pratiqué notre accouchement. Nous pouvons dire que grâce à cette sage-femme, notre séjour chez vous aura été moins traumatisant

Tout cela est plus que résumé, nous nous tenons à votre disposition si vous souhaitez plus d’informations et de détails.

Nous espérons une réponse de votre part et vous prions d’agréer, nos salutations distinguées,
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MessageSujet: Re: Partager, mettre en mots .... EDIT : ça y est !!!   Partager, mettre en mots  .... EDIT : ça y est !!! EmptyMer 1 Aoû 2012 - 19:42

Confiance a écrit:

Afin d’éviter de vous envoyer 20 pages que vous n’aurez ni l’envie ni le temps de lire

Excusez-moi de cette intervention, mais ça faisait vraiment 20 pages ou c'est ironique ?
Je suis d'accord sur le fait que c'est plus lisible content050
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Sofy83
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MessageSujet: Re: Partager, mettre en mots .... EDIT : ça y est !!!   Partager, mettre en mots  .... EDIT : ça y est !!! EmptyJeu 2 Aoû 2012 - 7:32

Ah oui c'est vrai, c'est top comme ça. C'est très bien d'avoir expliquer point par point c'est beaucoup plus clair.
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Confiance
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MessageSujet: Re: Partager, mettre en mots .... EDIT : ça y est !!!   Partager, mettre en mots  .... EDIT : ça y est !!! EmptyVen 3 Aoû 2012 - 18:17



La dernière version grâce à vos retours ... ura1

Merci Perce Neige, tu m'as permis de prendre du recul .. je ne m'étais même pas rendue compte que cela était agressif.
Soit je remercie à fond les ballons, soit j'agresse ... nuancée, je suis !!! content103

Oui, Baaby, la 1ère version fait 20 pages. J'avais besoin de tout poser ....


MERCIII à toutes ! aav aav aav

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Un an après la naissance de notre fils dans votre maternité, nous avons pu transformer l’expérience, intégrer nos émotions difficiles et souhaitons aujourd’hui vous faire part de notre ressenti tout au long de cette aventure avec vous. Comment une expérience difficile est devenue traumatique du fait d’une très mauvaise communication et prise en compte de l’aspect émotionnel que comporte une grossesse et un accouchement ?

« C’est comme ça, c’est le protocole. » est une phrase trop souvent entendue et qui nous a donné l’impression de ne jamais être consultés et bien informés des décisions médicales prises.

Afin d’éviter de vous envoyer 20 pages que vous n’aurez ni l’envie ni le temps de lire, nous vous listons une partie des choses qui ont été inadéquates voire brutales, pour nous :

• le protocole extrêmement rigide pour les examens nécessaires non-obligatoires,
• le manque d’empathie et d’attention lors d’un examen aux urgences (qui fut vécu de façon traumatisante),
• une prise d’antibiotiques non-nécessaire, des prescriptions médicamenteuses pas forcément justifiées,
• un médicament confirmé comme inoffensif en allaitant (d’autres professionnels le considèrent comme potentiellement dangereux car très peu de recul),
• un positionnement pas clair sur le fait que je devais rester allongée ou non les 3 dernies mois (deux avis différents entre un gynécologue et une sage-femme),
• une admission en « urgence » et un déclenchement qui ne nous a pas été expliqué ou annoncé,
• un gros doute que le déclenchement ait eu lieu aussi pour des raisons d’encombrement de la clinique,
• un environnement très agressant pour notre bébé juste après sa naissance,
• une non-dérogation absolue aux règles, même quand il s’agit de laisser un papa rester auprès de sa femme seule la nuit après son accouchement, car leur bébé est transféré,
• une fausse information m’annonçant que j’allais être transférée, ce qui n’a pas été le cas,
• une communication déplorable qui m’empêchera d’optimiser le temps passé avec mon fils,
• du chantage de nous laisser dans la nature mon fils et moi, si je ne reviens pas comme prévu,
• une intervention chirurgicale imposée en urgence (sans se soucier de mon allaitement) pour rétention placentaire. Dans un autre établissement, il était tout à fait possible d’attendre quelques jours pour éviter un sevrage brutal,
• lors d’une demande d’explications sur le déclenchement quelques semaines après, la non-disponibilité du gynécologue attendu aux urgences, sans proposition de reprendre rendez-vous.

Nous vous citons une phrase prononcée par le gynécologue, qui résonne encore à nos oreilles : «Vous voyez, il est revenu, cela ne valait pas la peine de vous transférer pour trois jours » ! … Sans commentaire …

Nous excluons de ce jugement très personnel, l’anesthésiste rencontrée en prévisite, certaines puéricultrices qui ont aidé pour l’allaitement et surtout la sage-femme qui a pratiqué notre accouchement. Nous pouvons dire que grâce à cette sage-femme, notre séjour chez vous aura été moins traumatisant. Elle a pris le temps de nous écouter, de nous expliquer, nous a considéré comme des futurs parents avec des souhaits spécifiques et qu’elle a respecté le plus possible. Grâce à elle, oui, nous avons senti un brin de physiologie et un joli souffle de Sacré dans tout ce cadre médical si rigide. Merci à elle pour son humanité et sa conscience. Nous lui sommes immensément reconnaissants.

Nous avons un immense respect pour votre profession mais la possibilité de prendre les décisions ensemble plutôt que subir vos décisions sans les comprendre aurait donné une toute autre couleur aux moments traversés ensemble.

Tout cela est plus que résumé, nous nous tenons à votre disposition si vous souhaitez plus d’informations et de détails.

Nous espérons une réponse de votre part et vous prions d’agréer, nos salutations distinguées,
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perce neige
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MessageSujet: Re: Partager, mettre en mots .... EDIT : ça y est !!!   Partager, mettre en mots  .... EDIT : ça y est !!! EmptyVen 3 Aoû 2012 - 18:27

là ça me semble vraiment très bien!

Moi je rajouterais juste en phrase d'intro un truc du genre "le ../../2011, j'accouchais à l'hôpital ......."
Pour continuer avec ton texte "un an après etc..."

ça ferait une entrée en matière moins abrupte et ce sera plus facile pour le destinataire de "se mettre dedans".

Après ça, perso, je verrais rien à ajouter ni modifier.
aav
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Confiance
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MessageSujet: Re: Partager, mettre en mots .... EDIT : ça y est !!!   Partager, mettre en mots  .... EDIT : ça y est !!! EmptyMar 7 Aoû 2012 - 19:40



Envoyée !!! Samedi ... la veille de la date anniversaire !

Merci pour votre aide précieuse aav aav aav
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MessageSujet: Re: Partager, mettre en mots .... EDIT : ça y est !!!   Partager, mettre en mots  .... EDIT : ça y est !!! Empty

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