Je vais devoir faire très court, le tire-lait dans une main pendant que le petit dort...
Mais c'est un tellement beau souvenir, je ne peux pas ne pas partager ça avec vous
Depuis 3 nuits j'avais eu des signes avant-courreurs, je vous en avais parlé. Je paniquais un peu à l'idée de ne pas me sentir prète. J'étais persuadée que je sentirais le moment venir intensément, en connexion avec bébé. En fait... J'avais raison, seulement je l'ai senti au moment même, pas avant bien entendu! :p Moi et mon impatience...
Donc, 4ème nuit de contractions. Je m'en voulais beaucoup pour la nuit précédente, d'avoir réveillé Mr. mari pour rien alors qu'il a dû bosser le lendemain. Donc au bout d'1h, comme les contractions ne semblent pas ni passer, ni s'espacer, je décide de prendre un bain (il est 2h du matin). Bain qui me fait un bien fou! J'y reste 45 minutes, mais je sens bien que les contractions ne s'espacent toujours pas. Donc, sortie du bain et je reste dans le sofa avec un réveil à côté de moi pour comprendre s'il y a un rythme ou non. Contractions toutes les 7 minutes environ, puis 5... Quand je suis sûre que c'est régulier (la douleur est tenable, ça m'a étonnée) je décide de réveiller mon homme. Il est déjà 4h passé. Je lui dis de prendre son temps, que je ne veux pas arriver trop tôt. Donc on déjeune, il me masse le dos pendant les contractions, j'appelle notre sage-femme qui me dit de ne pas trop tarder quand même vu mon envie terrible d'aller à selles à chaque contraction...
On part donc à 6h, à pieds. Le trajet le plus comique de ma vie (on est arrivé à l'hôpital vers 7h, pour 800m à parcourir). Je devais m'arrêter pour me tenir à quelque chose tous les 200m donc Mr. Mari en a fait un parcours "sportif": allez, 200m jusqu'au feu de circulation, tu peux le faire! Je ne le faisais jamais, les contractions ça ne se décide pas hein ;)
J'étais à 5 cm d'ouverture à la maternité, et notre SF a réservé le bain pour nous dans lequel je me suis plongée avec plaisir. Personne d'autre ne semblait en vouloir, alors j'y suis restée 3h, j'étais comme un pruneau!
Et on papotait comme si de rien n'était, avec quelques silences pendant les contractions. Franchement j'ai trouvé la douleur plus que gérable. Malheureusement les TV ont montré qu'en fait le travail n'avançait pas vraiment. J'ai pris 4h de retard sur leurs super scénarios. Donc, sortie du bain, le gyné m'explique qu'il faut normalement faire quelque chose à ce stade (rompre la poche des eaux me dit la SF) mais que comme bébé se porte à merveille, il veut bien me donner encore un peu de temps. Dans ce cas, on attend: je gère la douleur, pas de raison de le précipiter dehors contre son gré! (Depuis que j'ai lu que c'était une hormone produite par le bébé qui rompt les eaux, c'était devenu super important pour moi qu'il me donne ce signe!). Bref, le gyné me demande de me mettre sur la panne juste pour jeter un oeil, et en montant dessus, je sens du liquide s'écouler entre mes jambes! La poche a rompu avant même que le gyné ait été voir quoi que ce soit! J'en ai encor'e les larmes aux yeux, de ce signe que notre ourson nous a donné!
Bon, évidemment là ça a été plus dur à gérer puisque ça s'est amplifié niveau douleur. Mais toujours assez gérable grâce aux massages de mon homme et la sage femme, et les encouragements de tous les deux. Je sentais mon homme tellement fier! On m'a proposé plusieurs fois la péri, j'ai chaque fois dit que ça allait parfaitement bien.
Jusqu'aux derniers cm où de nouveau j'ai pris un soupçopn de retard sur le planning apparemment. J'ai entendu la SF de l'hosto dire à ma SF que si d'ici 1h je ne suis pas entièrement dilatée on me fera une injection d'ocytocine, et ma SF me dit que dans ce cas on devra sans doute demander la péri parce que ça serait trop douloureux... Ah bon? Là, j'avoue que j'ai un peu perdu les pédales: les contractions étaient devenues insupportablement douloureuses et j'avais cette impression que le temps n'avançait pas, qu'il était déjà plus d'1h plus tard et je ne poussais pas. Bref, je me suis convaincue que je n'y arriverais pas, qu'on aurait besoin de l'injection et donc de la péri, et dans ce cas pourquoi est-ce qu'on ne me la mettait pas tout de suite?!! J'ai demandé à la SF qui m'a répondu "l'anesthésiste a besoin de temps pour venir" mais je voyais bien dans son regard à mon mari qu'elle lui sous-entendait "tout va bien, pas de panique!". Et effectivement, après plusieurs altyernance d'une espèce de sommeil drogué (les endorphines parrait-il) et de contractions qui me faisaient grogner et insulter mon ventre, je me suis dit "crotte, je pousse!" L'envie mentale est venue un tout petit peu avant les vraies sensations de poussées, c'était bizarre. Ma SF a cherché le staff de l'hôpital pour les envoyer chercher le gynéco. Panique à bord, il a besoin de 20min pour venir. J'entends tout le monde qui parle pour finalement conclure par "c'est la vie hein!!" :p Moi, en tous cas, je m'en fichais royalement, j'avais juste envie de pousser. On m'a vite mise sur la table d'accouchement, couchée de côté, pour qu'au moins à son arrivée le gyné trouve tout "en place". Je me souviens du liquide qui coulait, coulait entre mes jambes. J'avais l'impression d'avoir une poche des eaux pleine comme un océan, et comme bébé était super bas tout le temps, ça ne coulait que par intermittances. Je pense avoir trempé les pantalons de tous ceux qui se sont approchés de moi :p
Le gyné est arrivé juste à temps. Là, je poussais vraiment, plus rien n'importait que de sortir la tête de mon petit homme!
Il m'a fallu un peu de temps pour comprendre le mouvement de poussée et gérer, mais en moins d'1h bébé était dans mes bras. Je l'ai trouvé ENORME en le vpoyant, je n'imaginais pas un aussi grand bébé dans mon gros ventre, surtout avec toute cette eau qui était déjà sortie! Et il m'a regardée, quel bonheur! Là, on ne savait toujours pas si c'était une fille ou un garçon. Mon mari a regardé un peu plus tard... Quel beau petit mec! Je l'avais bien senti!
J'ai gardé un périnnée intact apparemment. Le rythme du coeur de bébé n'a jamais flanché tout du long! Je garde un souvenir incroyable de cet accouchement! Mon mari aussi, il a aidé comme une SF: il a tout regardé et adoré ça d'ailleurs! Il m'a dit combien cette expérience avait été incroyable pour lui, il a même blagué en anonçant vouloir devenir SF (mais finalement ce n'est que parce que c'était sa femme et son bébé qu'il a trouvé ça si incroyable :p)
Je ne sais pas très bien comment vous mettre des photos malheureusement, mais je vous présente quand même le petit Bjorn (que nous avons nommé après quelques jours seulement), 51cm et 3,780 kg à la naissance.
Il a de beaux yeux expressifs, la bouche en coeur, des petits cheveux chatains... Le plus beau évidemment!
Je fonds chaque fois que je le regarde. D'ailleurs j'en pleure encore régulièrement
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T'es une sportive dans l’âme en fait.
merci pour ce long récit 
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