Merci Janou, florie, Alison, fifine, titemaman pour vos messages si doux.
Votre accueil me touche beaucoup.
Titemaman, cela a dû être difficile pour ton amie. J'ai eu la chance de ne pas avoir eu à faire le tri dans mon entourage. Ils ont tous été présents, chacun à sa façon selon ses possibilités, mais très présents. Oui. Jamais je ne les remercierai assez...
Ce que j’espère le plus maintenant, c’est que le prénom de mon fils résonne encore parfois dans le futur. Que dans 5 ans, 10 ans, par « hasard » subitement on prononce son prénom au gré d’une conversation. Qu’on me parle de ma première grossesse, qu’on me demande si mon deuxième enfant ressemble à Aurel, qu’on me dise qu’il lui ressemble (ou pas), qu’on me demande si j’y pense tous les jours, qu’on me dise qu’eux aussi ils y pensent parfois, qu’on me souhaite la fête des mères…et bien d’autres petites choses encore. Que mon fils ne soit pas engloutit par les jours et l’absence, mais que l’on me rappelle parfois qu’il existe encore dans les mémoires et dans les cœurs. J’espère qu’on n’aura pas peur d’en parler, qu’il ne deviendra pas un tabou, une petite chose toute grise qu’on n’ose pas évoquer, mais qu’il soit plutôt un joli nuage rose au dessus de nos têtes dont on aime parler parfois.
Voilà, c’est ce que je souhaite, c’est le message que j’ai fait passer à mes amis. De mon coté, j’en parle, je l’impose. Je parle de mes états d’âmes. Je n’ai pas de difficulté à dire que hier, c’était terrible, j’ai pleuré toute la journée, que j’ai mal, mais je n’ai pas de mal à dire non plus qu’aujourd’hui je vais bien, et que j’arrive à regarder le futur avec bonheur. Mes amis sont silencieux souvent quand j’en parle, eux ne sont pas forcément toujours à l’aise. Je sais qu’ils écoutent cependant, et c’est déjà ça.
Ce qui est très dur à vivre au jour d’aujourd’hui c’est les hauts et les bas. Ces variations d’humeurs que je ne contrôle pas. Qui me dépassent. Mais j’ai la chance de savoir mieux apprécier le bonheur, de mieux le sentir. Hier j’ai pleuré souvent. C’était difficile. Mais ce matin je me suis assise par terre, je me suis calée contre le mur ma tasse de thé à la main et j’ai regardé mon mari se préparer pour le travail. Et j’étais heureuse, tellement heureuse de juste me sentir bien.
Ce que l’on vit est terrible, mais il y a des cadeaux aussi.
Micha