leurs naissances....attention trèèèèèèèèès long !!!!

voila les malheureux récits de la naissance de mes deux garçons, et donc le pourquoi de mon choix d'aad pour mon futur troisième bébé.

j'avais 19 ans à l'époque.
le 28 septembre 2006 9H, n'ayant pas le permis, j'appelle ma mère pour lui dire que j'ai quelques contractions douloureuses, nous voila partie direction la maternité. La sage femme m'ausculte "vous êtes a 3cm, je vous passe sous monito pendant 1h (qui a durer pas loin de 2h) et vous rentrez chez vous"
je passe la journée chez ma mère avec mon copain, des contractions pas trop douloureuses toute la journée. vers 22h ma mère est sur le point de nous ramener chez nous, quand arrivée a 10mètres de chez moi je lui dit qu'il faut retourner a la clinique je le sent bien pour ce soir ou demain matin.
Pas loupé, a 22h30 je suis a 5cm, toujours des contractions régulières et très rapprochées mais pas douloureuses.
Et la tout s'enchaine, on m'ordonne de me déshabiller, l'anesthésiste arrive avec son chariot et m'ordonne de faire le dos rond patati patata. Je n'ai pas mal, on ne me demande pas mon avis pour la péri, on m'ordonne et j'obéis. Je me retrouve donc allongée sur le dos, le côté gauche de temps en temps. La péri est trop forte (mais sa je le savais pas encore) je ne sent pas mes contractions, pas mon ventre ce durcir...jusqu'au moment ou le monito se met a faire de drôles de bruits, le cœur de Titi commence a ralentir, ralentir, ralentir. je sonne, encore, 2 fois, 3 fois, personne ne viens....mon homme va dans le couloir réservé au personnel pour aller leur bouger le train!!
elles arrivent enfin, me mettent un masque a oxygène, sur le côté gauche et me masse le ventre tout en discutant. on ne me dit rien.
Viens le moment de pousser. Là, la salle de naissance est devenue un hall de gare, la sage femme entre mes cuisses, la puéricultrice, une femme préparant les instruments de tortures au cas ou, une femme me posant un linge sur le ventre, une près de la porte discutant avec ses collègue devant moi, mon homme et moi accessoirement. Pas moyen de pousser correctement avec cette fichue péri trop dosée, alors on me fâche. bébé sort avec deux tour de cordon, on me le "pose" sur le linge que j'ai sur le ventre, on l'emmène le torturer un peu, on me le ramène déjà habillé, dans le berceau a côté de moi, personne ne me baisse la barrière du lit alors je ne le voit pas. j'ai eu une petite épisio et deux déchirures alors la sage femme me recoud, tout en s'engueulant avec ses collègues entre mes cuisses.
Une fois dans la chambre, pas de repos. L'heure de la première toilette, l'infirmière me fait les soins, sauf qu'après j'ai mal, très mal a mon épisio, le soir, la nouvelle infirmière s'aperçoit que l'autre a laisser une compresse sur mes points,une petite infection.
Mais les vrais problèmes n'ont pas encore commencés....
24h après la naissance de titi, je ressent de violents maux de tête. On me parle vaguement d'une possible brèche de la dure-mère patati patata. Toujours mal de crâne, je ne peux pas m'occuper de fabio, Je n'entend rien, mes oreilles bourdonnent, je ne peux pas manger, ni m'asseoir. Mon gynéco et l'anesthésiste en tord, reviennent me faire un blood patch, sans résultat. On m'envoies faire une irm. résultat : hémorragie et hypertrophie de l'hypophyse. Je reste 48h en service post réanimation dans un autre hôpital a l'autre bout de la ville sans mon fils. J'aurai 2 photos de lui que les sages femmes auront donnée a mon homme.
Mon calvaire aura en tout duré 6 jours, je serai sorti de l'hôpital 8 jours après mon accouchement, fatiguée et traumatisée.
L'année dernière, ma gygy m'as appris que j'ai frôler la nécrose de l'hypophyse. j'aurai pu finir comme un légume a vie, ou pire...



donc me voila enceinte de mon deuxième fils, la grossesse se passe plutôt bien, mis a part des contractions qui arrivent trop tôt et une petite hospitalisation de 5 jours à 7 mois de grossesse pour une menace d'accouchement préma.
La journée du 6 mars 2009, je la passe avec mon aîné, nous faisons les magasins, je l'emmène prendre un gouter dans une boulangerie du centre ville. Je sent bien que quelque chose se prépare en moi, je me sent bizarre. drôle de sensation. Je me sent bien.
Nous rentrons a la maison. Le soir arrive, je fait a manger pour titi. A la fin du repas il me réclame du fromage, je me lève du canapé, et la oups, méga contraction et plouffff super inondation dans mon pyjama !!
Je dit chéri je viens de perdre les eaux. et lui, regarde l'heure et me dit "quoi, maintenant?" ( no comment ) ....ba oui maintenant, mais si tu veux je peux attendre encore un peu (pour la petite histoire il ne voulait pas de deuxième enfant mais suite a une ivg très mal vécu théo est arrivé) je donne donc son fromage a titi, et file dans la sale de bain, j'appèle mon père pour qu'il vienne me chercher (traumatisé par n°1 chéri ne veux pas remettre les pieds dans un hôpital), il ne peux pas faut qu'il aille a la gare chercher ma belle mère qui arrive de Paris .J'appèle donc les pompiers, je prend le temps de coucher mon grand et de lui lire une histoire avant de finir ma valise. Chéri ne veux pas venir, préfère rester sur son ordi, je sent qu'il est en panique intérieur mais ne veux rien montrer. Bisous et je vais attendre les pompiers dehors avec ma petite valise.
Je n'ai pas de contraction, juste ne seule sur le trajet maison/CHU.
Arrivée a l'hôpital on m'ausculte, je ne suis qu'a 1 cm (comme depuis 2 mois d'ailleurs). on me parle du protocole antibio, déclenchement patati papata. La sage femme et son élève son super sympa et très douces (au début), je me dit chouette je vais pas revivre le même chose que pour mon premier. Petite discution a ce sujet avec elles deux d'ailleurs, et le fait aussi que je ne voulait pas de péri.
Petit a petit les contractions se font sentir, tout de suite très douloureuse, certainement dû au fait que la poche des eaux soit déjà rompue.
Je suis seule, alors j'appèle ma maman qui est sur Paris (et moi a Marseille).
J'essaye de dormir entre chaque contraction (toute les 10 a 20 minutes)
Je prend une douche, l'élève sage femme rentre dans ma chambre comme si de rien n'était et se pose devant moi, je suis évidemment a poil, et elle discute blablabla, et moi toujours nue comme un lombric et légèrement gênée....elle commence a me demander si je ne veux pas de péridurale.
Vers 2h, j'appèle la sage femme, la douleur est insupportable, elle m'ausculte et me dit que non, le travail n'as toujours pas commencer "vous voulez pas ne péridurale?".
A peine 1h après je la rappèle, mes contractions sont sans répis, j'ai mal mais je ne souffre pas "une péridurale mademoiselle?".La sage femme veux m'ausculter, je rechigne un peu, je ne veux pas m'allonger sur le dos, mes douleurs sont dans le bas du ventre, alors allongée j'ai l'impression qu'un troupeau d'éléphant me piétine l'utérus. Elle commence, mais je lui demande d'arrêter, j'ai trop mal, elle me fait mal, et force, L'élève sage femme commence a me tenir les épaules plaquées au lit pour que sa collègue puisse continuer a mettre sa main en moi. Je la repousse doucement et suis obliger de retirer moi même le main de la sage femme. A ce moment c'est comme une impression de viol. Je me sent mal et je pleurs. Elle me dit que je suis a 7 cm que le travail a commencer (ba il était temps ) et me redemande si je veux pas la péri (heureusement que je lui avais expliquer mon cas) ah ba oui, l'anesthésiste est sur le point de s'en aller, et j'ai super mal, après ce que cette co****** m'avais fait, alors je craque, je dit oui, je la prend....
Le monsieur en question arrive, les sage femmes sont sortie, alors je lui parle longuement, je lui dit que j'ai peur, que sa soit comme la première fois. Il me rassure, me la pose, je n'ai rien senti, il est super. Seul problème, elle ne fonctionne que sur ma jambe gauche. Alors j'ai toujours aussi mal, et en plus je suis obligée de rester allongée sur le dos. J'ai très envie de pousser, mais personne ne me crois, a part l'anesthésiste qui est rester avec moi. Il demande a la sage femme de regarder quand même...ba oui je suis pas une menteuse, titi arrive. Elle ma dit allez y poussez (euh oui mais ce que j'ai pas dit c'est qu'elles se sont tirée se laver les mains ) je commence a pousser, elle me dit que je fait n'importe quoi (encore), je doit donc arrêter et recommencer sur ses ordres. Mon loulou arrive après 5 minutes de poussées et une petite épisio. On me le pose sur le ventre, en peau a peau, et on me recoud....sans anesthésie, j'ai très mal, et en plus l'élève sage femme s'y prend comme un pied et la sage femme est obliger de découdre et de recommencer !!
Après cela, pendant 2h, plein de personnes viennent m'appuyer sur le ventre, me font atrocement mal, sans se préoccuper de comment je vais. Ah si l'anesthésiste est revenue me voir en habit civil avant de repartir chez lui
on me remonte en chambre, sans théo, je suis obliger de le réclamer. Réclamer que l'on amène mon fils dans ma chambre......


conclusion de ces naissance : aucune intimité, a la limite du viol, humiliation, et non respect de mon choix.
J'ai encore un énorme travail a faire sur moi, j'espère de tout cœur que la prochaine grossesse pourra "réparer" ce vécu.
J'ai vraiment l'impression d'être une extra terrestre, que dans mon entourage personne ne me comprend. ba oui quoi, on est en bonne santé, alors tout va bien.....et ne parlons pas de mon homme, personne ne cherche a le comprendre lui, il n'est pas venu, alors c'est un lâche.


désoler pour la longueur

Mamoune, c'est vraiment violent...
Tu parles de "réparer" avec un troisième accouchement. Je ne suis pas sûre que réparer soit me mot. Mais tu feras tout , cette fois, pour être entendue, entourée de professionnels humains, dans une optique d'accouchement physio.
Tu fais bien de tout mettre par écrit, ça aide un peu à mettre à distance.

Mamoune c'est honteux la manière dont on t'a traité! Cela me met tellement en colère!

J'espère que tu pourras panser tes blessures!

merci pour votre soutient
le temps y fait beaucoup mais je pense qu'il y aura toujours des "restes". je crois que ce qui me fait le plus peur c'est d'avoir des séquelles au niveau de l'hypophyse, il faudrait que je retourne faire une irm, mais trop peur d'avoir une mauvaise nouvelle. il y a quelque temps j'avais rdv avec le gygy qui m'as suivi pendant ma première grossesse, cela impliquait donc de remettre les pieds dans cette clinique, ba j'ai annuler mon rdv a cause d'une crise d'angoisse. j'ai réussi a y retourner, et j'y retourne le 23 pour me faire enlever mon implant. c'est déja un grand pas pour moi d'y être retourner.

quel choc!

C'est très violents comme accouchement
Déjà le premier, comme t'es une jeune maman, on te prend trop pour une co***. Le deuxième, les sages femmes sont ignobles (et oui, pour moi, mettre un truc dans mon vagin alors que j'ai dit non, j'appelle ca un viol. Ca n'en serai pas un si ca avait été pour une urgence vitale où ta vie ou celle de ton bébé etait en jeu.)

Et je comprend aussi ton homme qui n'a pas réussi à surmonter ses peurs et à t'accompagner.
J'éspère que l'ADD se passera comme tu le souhaite pour le 3ème. Et que, sans effacer ce qui s'est passé, cela te permettra de touner la page.

merci florie

J'ai pas de mots

Et personne ne fait rien, et on trouve ça normal et on devrait se taire et dire oui amen ???????????????????????

Je suis vraiment vraiment désolée

mamoune86 a écrit:

merci pour votre soutient
le temps y fait beaucoup mais je pense qu'il y aura toujours des "restes". je crois que ce qui me fait le plus peur c'est d'avoir des séquelles au niveau de l'hypophyse, il faudrait que je retourne faire une irm, mais trop peur d'avoir une mauvaise nouvelle. il y a quelque temps j'avais rdv avec le gygy qui m'as suivi pendant ma première grossesse, cela impliquait donc de remettre les pieds dans cette clinique, ba j'ai annuler mon rdv a cause d'une crise d'angoisse. j'ai réussi a y retourner, et j'y retourne le 23 pour me faire enlever mon implant. c'est déja un grand pas pour moi d'y être retourner.

Tu peux m'expliker? pour l'hypophyse?c'est du au fait que tu as une breche dans le dos au moment de la péri?
non je te pose la question puiske j'ai eu la meme chose que toi, sauf que pour ma part je n'ai pas eu la chance d'avoir un blood patch...
J'ai du attendre que la breche se colmate naturellement, ce qui prend plusieurs mois.
As tu encore des maux de tete de temps en temps?

Quelle horreur!
Je comprends que tu aies du mal à retourner dans cet hopital!

J'espère de tout coeur que tu pourras exorciser ces naissances avec quelqu'un de compétent.

Je comprends aussi, pour ce qui est de l'entourage. Dans ma famille, un accouchement réussi se fait 100% sous péridurale la plus dosée possible, pour être sûre qu'on ne sente rien. Alors je vois très bien ce que tu veux dire quand tu dis que ta douleur est niée... Heureusement qu'il y a ce forum!

minou a écrit:

mamoune86 a écrit:

merci pour votre soutient
le temps y fait beaucoup mais je pense qu'il y aura toujours des "restes". je crois que ce qui me fait le plus peur c'est d'avoir des séquelles au niveau de l'hypophyse, il faudrait que je retourne faire une irm, mais trop peur d'avoir une mauvaise nouvelle. il y a quelque temps j'avais rdv avec le gygy qui m'as suivi pendant ma première grossesse, cela impliquait donc de remettre les pieds dans cette clinique, ba j'ai annuler mon rdv a cause d'une crise d'angoisse. j'ai réussi a y retourner, et j'y retourne le 23 pour me faire enlever mon implant. c'est déja un grand pas pour moi d'y être retourner.

Tu peux m'expliker? pour l'hypophyse?c'est du au fait que tu as une breche dans le dos au moment de la péri?
non je te pose la question puiske j'ai eu la meme chose que toi, sauf que pour ma part je n'ai pas eu la chance d'avoir un blood patch...
J'ai du attendre que la breche se colmate naturellement, ce qui prend plusieurs mois.
As tu encore des maux de tete de temps en temps?

personne n'as vraiment su me dire. apparemment au moment de piquer il a été trop loin, en me disant "rhooo mais arrêter de bouger" alors que je bougeai pas (genre l'excuse). donc brèche, et comme sa passai pas avec le système habituel, ils m'ont fait passer une irm car les symptômes étaient bizarre. de là on a vu une hémorragie et une hypertrophie de mon hypophyse. donc plusieurs réponses peuvent se poser a ça : mauvaise réponse a la brèche+le morphinique de la péri, ou j'avais déjà un adénome avant (j'avais eu un grave accident de voiture quelques année avant) et sa c'est déclenché avec la péri.
sinon dés fois oui sa m'arrive d'avoir mal a la tête pour rien, souvent sa fait comme si on m'enfonçai des aiguilles juste sur un point du cerveau. Enfin ce qui me gêne surtout c'est tout ce qui peut être dérèglement hormonale a cause de sa : acné, irritabilité etc....
normalement faudrait que j'aille voir un neurologue et refaire une irm pour voir si tout est redevenue normal.

Je découvre seulement ton témoignage maintenant mamoune.
Et je suis horrifiée, je suis vraiment désolée que ça se soit passé comme ça...
J'espère que pour ton petit troiz, tu seras écouté et aura un bel accouchement comme tu le désires

merci
j'espère aussi, mais pour l'instant c'est mal partit. Moi qui voulai un aad, pour le moment sa tombe a l'eau. Je vois gygy la semaine prochaine, je vais essayer de lui en toucher un mot.

Pourquoi ça tombe à l'eau ??

parce que la seule sf aad du coin est a 1h de route, et qu'elle ne veux pas faire d'aller retour trop important, car trop fatiguant. Elle ne prend pas de dépassement d'honoraire donc pas assez intéressant financièrement. Faut que je la rappèle entre janvier et février, car si je suis la seule a accoucher début mai c'est ok. Mais pour le moment elle m'a dit non.

Je viens également de lire ton histoire... Je savais pas tout ça... Tu dois être une fille très forte ! Ya pas moyen tu mérites ton aad

Bon j'espère que tu auras dans tous les cas le mieux pour toi si pas AAD

moi aussi je découvre seuleemnt ton témoignage! horrible

les auscultations qui virent aux viols je connais aussi... bref

Ho pitain, je suis vraiment en colère de lire ça : si peu d'écoute et de respect pourtant la base pour une jolie naissance quoi.

Tu m'étonnes que tu n'aies pas envie de revivre ça.

J'espère que cette fois-ci tu auras TON accouchement comme tu l'as désiré et qu'il sera merveilleux

Mamoune, tes récits sont vraiment violents, c'est très triste qu'on fasse de moments qui devraient être inoubliables de tels souvenirs
Je me demande si ton âge n'a pas jouer également. J'ai l'impression de souvent lire de tels récits de naissance quand les mamans étaient plus jeunes que la moyenne. Plus jeune = plus difficile de se défendre.

Je te souhaite une belle grossesse pour n°3 et que ton projet d'AAD se concrétise

merci les filles
j'espère vraiment réussir a donner a mon bébé la naissance qu'il mérite. Déjà va falloir que je bosse un peu sur moi pour m'enlever cette angoisse que j'ai de devoir retourner a l'hôpital (au cas ou)

Je découvre juste Mamoune
Quelle horreur, il y a pas d'autre mots! Que se soit pour ton premier ou ton deuxième, c'est tout simplement ignoble

J'espère de tout coeur que tu vives un bel accouchement pour ton troisième où tu sois écoutée, respectée ET accompagnée

le seul avantage que je sort de cette histoire de péridurale ratée, c'est que grâce (ou a cause) de sa, ma mère n'en veux pas !! c'est un refus absolu

Je lis vos récits d'accouchements contrariés, et constate tristement que cela arrive trop souvent.
Nous, les mamans, en souffrons longtemps, certes, mais nous ne sommes hélas, pas les seules victimes: le premier concerné est notre BB, qui ressent tout ce qu'il se passe, et souffre également. Il ne faut pas sous-estimer l'importance du "bien naître"!
Chez moi, BB2 s'est montré beaucoup plus nerveux et demandeur de sécurité, après sa naissance contrariée, que BB1 ou BB3 qui ont été des BB paisibles après une naissance ZEN...
Une chose est certaine en lisant vos posts: beaucoup d'entre nous avons eu un accouchement traumatisant dans le milieu médical, où tout se doit d'être standardisé. Pour si peu que tu aies une vision différente, tu déranges leur train-train et te retrouves considérée comme une marginale...
De plus ce que tu dis est vrai, Mamoune: les gens ne comprennent pas l'impact d'un accouchement mal vécu, tant que physiquement tout va bien.
Après BB2, je m'étais promis que si j'attendais un jour BB3, ce serait direct AAD!
Finalement, cela n'a pas été possible, et pour la naissance de ma petite dernière (âgée de 3 mois) j'ai opté pour une petite clinique assez réputée (contrairement au public, ils travaillent avec une clientèle, qu'ils doivent satisfaire, et sont donc beaucoup plus à l'écoute.) et j'ai pu avoir un bel accouchement, sans être contrariée, un accouchement serein: l'équipe était à l'écoute de mes demandes et respectueuse de mes convictions.

Pendant toute la grossesse de BB3, ma hantise était de revivre la même chose... au moins, je savais ce que je voulais ou ne voulais pas! Et le fait que celui-ci se soit bien passé, m'a permis de ne pas rester sur ce goût amer, cette blessure et cette frustration que je ressentais en tant que Maman depuis mon second accouchement.

(

mamoune86 a écrit:

voila les malheureux récits de la naissance de mes deux garçons, et donc le pourquoi de mon choix d'aad pour mon futur troisième bébé.

j'avais 19 ans à l'époque.
le 28 septembre 2006 9H, n'ayant pas le permis, j'appelle ma mère pour lui dire que j'ai quelques contractions douloureuses, nous voila partie direction la maternité. La sage femme m'ausculte "vous êtes a 3cm, je vous passe sous monito pendant 1h (qui a durer pas loin de 2h) et vous rentrez chez vous"
je passe la journée chez ma mère avec mon copain, des contractions pas trop douloureuses toute la journée. vers 22h ma mère est sur le point de nous ramener chez nous, quand arrivée a 10mètres de chez moi je lui dit qu'il faut retourner a la clinique je le sent bien pour ce soir ou demain matin.
Pas loupé, a 22h30 je suis a 5cm, toujours des contractions régulières et très rapprochées mais pas douloureuses.
Et la tout s'enchaine, on m'ordonne de me déshabiller, l'anesthésiste arrive avec son chariot et m'ordonne de faire le dos rond patati patata. Je n'ai pas mal, on ne me demande pas mon avis pour la péri, on m'ordonne et j'obéis. Je me retrouve donc allongée sur le dos, le côté gauche de temps en temps. La péri est trop forte (mais sa je le savais pas encore) je ne sent pas mes contractions, pas mon ventre ce durcir...jusqu'au moment ou le monito se met a faire de drôles de bruits, le cœur de Titi commence a ralentir, ralentir, ralentir. je sonne, encore, 2 fois, 3 fois, personne ne viens....mon homme va dans le couloir réservé au personnel pour aller leur bouger le train!!
elles arrivent enfin, me mettent un masque a oxygène, sur le côté gauche et me masse le ventre tout en discutant. on ne me dit rien.
Viens le moment de pousser. Là, la salle de naissance est devenue un hall de gare, la sage femme entre mes cuisses, la puéricultrice, une femme préparant les instruments de tortures au cas ou, une femme me posant un linge sur le ventre, une près de la porte discutant avec ses collègue devant moi, mon homme et moi accessoirement. Pas moyen de pousser correctement avec cette fichue péri trop dosée, alors on me fâche. bébé sort avec deux tour de cordon, on me le "pose" sur le linge que j'ai sur le ventre, on l'emmène le torturer un peu, on me le ramène déjà habillé, dans le berceau a côté de moi, personne ne me baisse la barrière du lit alors je ne le voit pas. j'ai eu une petite épisio et deux déchirures alors la sage femme me recoud, tout en s'engueulant avec ses collègues entre mes cuisses.
Une fois dans la chambre, pas de repos. L'heure de la première toilette, l'infirmière me fait les soins, sauf qu'après j'ai mal, très mal a mon épisio, le soir, la nouvelle infirmière s'aperçoit que l'autre a laisser une compresse sur mes points,une petite infection.
Mais les vrais problèmes n'ont pas encore commencés....
24h après la naissance de titi, je ressent de violents maux de tête. On me parle vaguement d'une possible brèche de la dure-mère patati patata. Toujours mal de crâne, je ne peux pas m'occuper de fabio, Je n'entend rien, mes oreilles bourdonnent, je ne peux pas manger, ni m'asseoir. Mon gynéco et l'anesthésiste en tord, reviennent me faire un blood patch, sans résultat. On m'envoies faire une irm. résultat : hémorragie et hypertrophie de l'hypophyse. Je reste 48h en service post réanimation dans un autre hôpital a l'autre bout de la ville sans mon fils. J'aurai 2 photos de lui que les sages femmes auront donnée a mon homme.
Mon calvaire aura en tout duré 6 jours, je serai sorti de l'hôpital 8 jours après mon accouchement, fatiguée et traumatisée.
L'année dernière, ma gygy m'as appris que j'ai frôler la nécrose de l'hypophyse. j'aurai pu finir comme un légume a vie, ou pire...



donc me voila enceinte de mon deuxième fils, la grossesse se passe plutôt bien, mis a part des contractions qui arrivent trop tôt et une petite hospitalisation de 5 jours à 7 mois de grossesse pour une menace d'accouchement préma.
La journée du 6 mars 2009, je la passe avec mon aîné, nous faisons les magasins, je l'emmène prendre un gouter dans une boulangerie du centre ville. Je sent bien que quelque chose se prépare en moi, je me sent bizarre. drôle de sensation. Je me sent bien.
Nous rentrons a la maison. Le soir arrive, je fait a manger pour titi. A la fin du repas il me réclame du fromage, je me lève du canapé, et la oups, méga contraction et plouffff super inondation dans mon pyjama !!
Je dit chéri je viens de perdre les eaux. et lui, regarde l'heure et me dit "quoi, maintenant?" ( no comment ) ....ba oui maintenant, mais si tu veux je peux attendre encore un peu (pour la petite histoire il ne voulait pas de deuxième enfant mais suite a une ivg très mal vécu théo est arrivé) je donne donc son fromage a titi, et file dans la sale de bain, j'appèle mon père pour qu'il vienne me chercher (traumatisé par n°1 chéri ne veux pas remettre les pieds dans un hôpital), il ne peux pas faut qu'il aille a la gare chercher ma belle mère qui arrive de Paris .J'appèle donc les pompiers, je prend le temps de coucher mon grand et de lui lire une histoire avant de finir ma valise. Chéri ne veux pas venir, préfère rester sur son ordi, je sent qu'il est en panique intérieur mais ne veux rien montrer. Bisous et je vais attendre les pompiers dehors avec ma petite valise.
Je n'ai pas de contraction, juste ne seule sur le trajet maison/CHU.
Arrivée a l'hôpital on m'ausculte, je ne suis qu'a 1 cm (comme depuis 2 mois d'ailleurs). on me parle du protocole antibio, déclenchement patati papata. La sage femme et son élève son super sympa et très douces (au début), je me dit chouette je vais pas revivre le même chose que pour mon premier. Petite discution a ce sujet avec elles deux d'ailleurs, et le fait aussi que je ne voulait pas de péri.
Petit a petit les contractions se font sentir, tout de suite très douloureuse, certainement dû au fait que la poche des eaux soit déjà rompue.
Je suis seule, alors j'appèle ma maman qui est sur Paris (et moi a Marseille).
J'essaye de dormir entre chaque contraction (toute les 10 a 20 minutes)
Je prend une douche, l'élève sage femme rentre dans ma chambre comme si de rien n'était et se pose devant moi, je suis évidemment a poil, et elle discute blablabla, et moi toujours nue comme un lombric et légèrement gênée....elle commence a me demander si je ne veux pas de péridurale.
Vers 2h, j'appèle la sage femme, la douleur est insupportable, elle m'ausculte et me dit que non, le travail n'as toujours pas commencer "vous voulez pas ne péridurale?".
A peine 1h après je la rappèle, mes contractions sont sans répis, j'ai mal mais je ne souffre pas "une péridurale mademoiselle?".La sage femme veux m'ausculter, je rechigne un peu, je ne veux pas m'allonger sur le dos, mes douleurs sont dans le bas du ventre, alors allongée j'ai l'impression qu'un troupeau d'éléphant me piétine l'utérus. Elle commence, mais je lui demande d'arrêter, j'ai trop mal, elle me fait mal, et force, L'élève sage femme commence a me tenir les épaules plaquées au lit pour que sa collègue puisse continuer a mettre sa main en moi. Je la repousse doucement et suis obliger de retirer moi même le main de la sage femme. A ce moment c'est comme une impression de viol. Je me sent mal et je pleurs. Elle me dit que je suis a 7 cm que le travail a commencer (ba il était temps ) et me redemande si je veux pas la péri (heureusement que je lui avais expliquer mon cas) ah ba oui, l'anesthésiste est sur le point de s'en aller, et j'ai super mal, après ce que cette co****** m'avais fait, alors je craque, je dit oui, je la prend....
Le monsieur en question arrive, les sage femmes sont sortie, alors je lui parle longuement, je lui dit que j'ai peur, que sa soit comme la première fois. Il me rassure, me la pose, je n'ai rien senti, il est super. Seul problème, elle ne fonctionne que sur ma jambe gauche. Alors j'ai toujours aussi mal, et en plus je suis obligée de rester allongée sur le dos. J'ai très envie de pousser, mais personne ne me crois, a part l'anesthésiste qui est rester avec moi. Il demande a la sage femme de regarder quand même...ba oui je suis pas une menteuse, titi arrive. Elle ma dit allez y poussez (euh oui mais ce que j'ai pas dit c'est qu'elles se sont tirée se laver les mains ) je commence a pousser, elle me dit que je fait n'importe quoi (encore), je doit donc arrêter et recommencer sur ses ordres. Mon loulou arrive après 5 minutes de poussées et une petite épisio. On me le pose sur le ventre, en peau a peau, et on me recoud....sans anesthésie, j'ai très mal, et en plus l'élève sage femme s'y prend comme un pied et la sage femme est obliger de découdre et de recommencer !!
Après cela, pendant 2h, plein de personnes viennent m'appuyer sur le ventre, me font atrocement mal, sans se préoccuper de comment je vais. Ah si l'anesthésiste est revenue me voir en habit civil avant de repartir chez lui
on me remonte en chambre, sans théo, je suis obliger de le réclamer. Réclamer que l'on amène mon fils dans ma chambre......


conclusion de ces naissance : aucune intimité, a la limite du viol, humiliation, et non respect de mon choix.
J'ai encore un énorme travail a faire sur moi, j'espère de tout cœur que la prochaine grossesse pourra "réparer" ce vécu.
J'ai vraiment l'impression d'être une extra terrestre, que dans mon entourage personne ne me comprend. ba oui quoi, on est en bonne santé, alors tout va bien.....et ne parlons pas de mon homme, personne ne cherche a le comprendre lui, il n'est pas venu, alors c'est un lâche.


désoler pour la longueur