- Célinette a écrit:
Antinéa
l'idée étant, de faire de l'écoute active, de la reformulation pour m'assurer que j'ai bien compris, et l'aider à surmonter ses craintes.
Je trouve aussi ta démarche excellente ! bravo ! mais tu fais comment si il continue de pleurer et refuse d'y aller malgré tout ?
je continue àl'écouter . Je m'arrête en chemin je le prends dans mes bras (à SA hauteur, donc c'est MOI qui me baisse) je le garde dans mes bras jusqu'à ce qu'il ne pleure plus. Je reformule, je lui demande si ça va mieux.
et si c'est à la garderie, je le serre dans mes bras 1 ou 2 fois pas plus, je lui explique ce que nous allons faire, terminer le câlin, puis ouvrir la barrière et lui demander d'aller jouer avec les autres enfants, donner la main à la puer qui est venue à la barrière.
Si c'est trop dur je lui dis qu'il va continuer à faire le petit calin à la puer. je lui répète que j'ai compris ce qu'il me disait, que j'ai compris que c'était dur ici et maintenant, que je suis sûre qu'il va s'amuser. et que je viendrai (ou son papa enfin la personne qui vient le chercher) le chercher dans X temps (et je donne le nombre d'heure exact, parce qu'un enfant même s'il ne sais pas lire l'heure et qu'il perd la notion du temps, la SENT quand même) je continue à lui murmurer à l'oreille que si c'est trop dur il pourra demander des câlins aux puers, mais je lui répète que je suis certaine qu'il va passer un moment agréable.
je le donne aux puers et je m'en vais.
je reste dans le couloir la plupart du temps pour écouter ...
et ses pleurs s'arrêtent sincèrement en 10 secondes.
Je pense que ça se passe si "bien" après non pas parce qu'il renonce à exprimer son malaise, mais parce qu'il passe à autre chose. il n'oublie pas, mais passe au delà de sa crainte/chagrin.
Les 3 seules fois ou ça n'a pas cessé, je suis quand même partie, et en récupérant Antoine les puers m'ont dit qu'il couvait sans doute quelque chose... et c'était vrai. Le soir ou le lendemain il y a eu la roséole, une gastro et 2 molaires (sorties la même semaine).
Je ne culpabilise pas d'avoir laissé Antoine, parce que s'il avait eu mal quelque part il me l'aurait dit. C'est juste qu'il couvait quelque chose. Pas de fièvre pas de douleur... Je m'en serait peut-être pas rendu compte le jour même si je l'avais repris avec moi à la maison.
Antoine est un enfant aux besoins intenses donc j'ai DÛ prendre en considération ce qu'il exprimait de ses besoins.
Antinéa.