Comme une envie folle de vivre une naissance intime

Bonjour à toutes,

J'ai 25ans, je ne suis pas encore enceinte, nous n'essayons pas encore d'avoir un bébé, mais quelque chose me hante : cette envie de vivre un accouchement psysiologique, intime, à la maison. De me rendre compte de la puissance de mon corps de femme, de ce que la nature peut faire, de vivre tout cet élan d'amour.
Je suis sage-femme.... je connais donc bien tous ces mécanismes, et mon quotidien consiste à préparer les couples à la venue de leur enfant.
Je n'arrête pas d'y penser, une envie de grossesse, et surtout d'enfantement. Je ne sais que je ne suis pas encore prête à avoir un bébé (ou du moins, j'en ai peur), j'ai envie de tout ce qui peut se présenter avant, la grossesse, l'accouchement, les premiers jours,.... mais ai peur de devoir m'occuper d'un bébé 24h/24.
Je suis donc là avec mon envie irröpressible de grossessse, d'accouchement naturel,... et aussi la peur de la suite.

Envie de papoter ? )

Ca me parait légitime, d'avoir peur... C'est un peu fou, quand même, de fabriquer et de mettre au monde un autre être humain, et de l'accompagner dans la vie. C'est une tâche énorme et écrasante si on la regarde dans son entièreté...

Alors je crois que parfois, on se lance parce qu'on ne regarde pas tout ça. On voit, par exemple, le mignon bébé à câliner... Et puis on prend se qui vient, et, pas après pas, on grandit avec lui. Je me voyais pas exemple tout à fait prête à être la mère d'un tout petit bébé (oui, j'étais naïve ) et pas d'un plus grand. Et pourtant, ça m'émerveille chaque jour de voir grandir mon fils (3 ans ), de découvrir qui il est et de voir qui il devient. C'est tellement chouette à tous les âges ! (et tellement pénible, aussi, hein ).

Je crois que quand l'envie est suffisamment grande pour réussir à dire "chut, je le fais quand même" à la peur, c'est peut-être bien que c'est le moment... Je ne crois pas qu'on soit jamais réellement prêt à vivre une chose dont on ne peut pas vraiment savoir ce qu'elle est à l'avance.

Je te souhaite de trouver ton chemin et de connaitre cet accouchement que tu désires. Pour ma part, j'ai eu un très bel accouchement physiologique en maison de naissance, veillée par mon compagnon et ma SF. C'est un doux souvenir... que je ne suis pas si pressée de revivre néanmoins (f'in j'ai pas trop le choix, il parait que c'est quand même prévu pour dans 8 mois)

Je ne sais pas si on peut dire qu'on est jamais prête à s'occuper d'un bébé.

Il y a la théorie, le bébé tète ou boit son biberon puis dort tranquillement jusqu'au prochain repas, et la pratique, le bébé ne se laisse pas poser et passe sa vie au sein. J'exagère un peu le trait mais c'est pour te dire que l'après c'est surtout découvrir un être humain en devenir avec sa propre personnalité dès le début.
Pour moi, l'amour s'est construit chaque jour de plus en plus fort.

Pour la naissance, je comprends ton désir. J'ai eu un premier accouchement avec péridurale qui m'a complètement anesthésié le bas du corps. Je me suis senti complètement impuissante quand il a fallu pousser étant déconnectée de mon corps. J'ai la sensation de m'être fait voler ce moment précieux.
Pour la future naissance, je compte bien prendre confiance en la puissance du corps féminin pour mettre au monde nos enfants.
Si troisième il y a, je pense m'orienter vers une naissance à domicile (mais j'ai largement le temps de voir venir).

Je rejoins les filles à 100%.
J'ai fait deux fausses couches avant Zoé, pour la première j'étais tombée enceinte au premier cycle: hyper rapide, je n'avais pas eu le temps de réfléchir assez à tout ça, j'ai eu un énorme coup de fil (je m'en souviens, dans ma douche, j'ai vu ma bassin et je me suis dit que j'avais fait n'importe quoi ).
Pour Zoé, aucun doute pendant toute la grossesse; en revanche, le week-end avant le déclenchement, énorme coup de flip. Du coup je savais quel jour ma vie allait changer, quel jour je devrai être toujours en veille pour cette merveille qui était sous ma responsabilité, quel jour j'allais devoir m'inquiéter de ses besoins avant les miens... Ca a duré 48h, mais à 2 jours de l'accouchement c'était un peu rude! C'est passé très vite donc, car comme dit Babycake, on grandit chaque jour avec eux, on apprend.

Et concernant l'accouchement physio. Ici il est déclenché donc non naturel par excellence. Néanmoins j'ai accouché sans péri (en fait ils me l'ont injectée au moment des forceps, donc elle a servie à me recoudre sans que je pète un plomb!), et ça a été une énorme leçon de vie. Ca m'a vraiment donné foi en la nature, en la vie. En moi aussi, c'était une aventure autant psychologique (notamment en amont, pour me préparer) que physique qui m'a vraiment bouleversée dans mon rapport au monde. J'espère revivre ça!

Bon cheminement!

Merci à toutes pour vos réponses, votre compréhension, et vos encouragements !

Comme mon compagnon me le dit si bien "en même temps, dans ton boulot, les gens t'appellent car ils ne se sentent pas à l'aise, car ils ne vont pas bien, car ils ont en tellement peur quant à leur rôle de parent, etc etc etc, tu ne vois que les cas oü le vécu est difficile..."
Je pense qu'il a raison, que j'ai rarement l'occasion de voir des mamans épanouies, et que ma crainte vient certainement en partie de là aussi.

C'est une étrange sensation que de se sentir tiraillée entre l'envie de grossesse et d'accouchement, et la crainte de la suite.
C'est surtout une envie d'accouchement, aussi bizarre que cela puisse paraitre, c'est un moment qui me fait envie, dont j'ai hâte !