Allez savoir pourquoi aujourd'hui...
Peut-être parce qu'on reparle du sujet de la péridurale avec mon compagnon, peut-être parce qu'avant de vivre un second accouchement j'aimerai enfin écrire celui-ci, peut-être totalement autre chose...
Les contractions désagréables ont commencé le mardi soir vers 21h.
On avait préparé un plateau repas pour regarder le film d'animation "les 5 légendes". Les contractions étaient désagréable, genre règles, mais loin d'être ingérables et pas régulières pour 2 sous (entre 5 et 15 minutes).
Du coup nous avons regardé ce très joli film en se disant que ça allait parfaitement avec le moment.
Vers 23h30 j'ai prit 2 spasfon et j'ai été au bain, où j'ai reprit 2 spasfon 20 minutes plus tard, et re 2 spasfons en sortant du bain (bain spasfon quoi)... Les contractions n'ont pas pour autant disparut, mais elle se sont éloignées les unes des autres.
Il était près d'une heure du matin quand nous avons donc décidé d'aller dormir un peu. J'ai dormi 4 heures d'une traite, puis plus moyen de dormir, les contractions me dérangeaient trop. Mais je ne sais pas pourquoi, je sentais que c'était pas ça. J'ai laissé mon compagnon dormir, puis ce jour là nous sommes allait nous promener, visiter un peu les alentours (le truc qu'on dit toujours qu'on va faire mais qu'on ne prend jamais le temps de faire).
Nous avons visité de jolis villages autour de chez nous, et je gérais tranquillement mes contractions toujours irrégulières et plutôt espacées. On a pas mal marché (histoire d'aider un peu, et parce que rester immobile m'énervait plus qu'autre chose. et le soir nous sommes rentrés à la maison vers 19h, on s'est posé pour manger. Est-ce le fait d'être posé, la fatigue, ou autre, mais les contractions se sont rapproché à 4/7 minutes ce soir-là, en étant très désagréable. J'ai donc refait un bain spasfon.
Il ne les a pas arrêtées mais il les a re-espacées de plus de 10 minutes. Nous avons passé la soirée à discuter, ranger, re-vérifier la valise d'accouchement, terminer la playlist etc...
On a été se coucher tard, après minuit et je n'ai vraiment pas beaucoup dormir... Seulement par séquence de 20/30 minutes.
Le lendemain rebelote, nous avons été marcher, visiter, se promener, les contractions s'étant calées à peu près toutes les 6/10 minutes. Toujours désagréables, clairement, mais pas ingérables.
Et vu que les SF avait beaucoup beaucoup insisté sur la régularité des contractions toutes les 5 minutes ou moins pour le début du travail, beh... on est pas aller à la maternité.
Sauf que je commençais un peu à en avoir marre... Le soir lorsqu'on s'est posé, elles se sont de nouveau rapproché, j'ai prit un long bain, mais sans spasfon, il les a un peu calmé mais sans plus.
J'ai dit à mon compagnon d'aller se coucher vers 23h car ça pouvait bien être cette nuit.
Pour ma part je n'ai pu somnoler que dans le bain cette nuit-là, être allongé était juste pas possible pour dormir.
Vers 4h du matin j'ai réveillée mon compagnon, j'étais fatiguée, j'en avais marre... Ce n'était certes pas régulier et en règle général toutes les 4/8 minutes, et ça commençait à être limite douloureux.
Nous avons prit le temps de petit déjeuner et nous sommes aller à la maternité.
J'ai expliqué la chose à une SF, qui m'a fait un monito et à vérifier mon col. Il était à un mais ça ne voulait pas forcément dire que le travail à proprement parlé avait commencé. J'ai eut 3 contractions sur 20 minutes de monito. Expliquant bien que si le travail n'avait pas commencé je voulais pouvoir dormir avant qu'il ne commence, que les bains spasfon ne faisaient rien et que j'avais BESOIN de me reposer. Elle m'a demandé de revenir 2 heures plus tard après avoir marché afin de voir si oui ou non le travail avait commencé, si ce n'étais pas le cas, elle calmerait le faux travail afin que je puisse me reposer.
Nous sommes dons aller nous promener, boire un café pour mon homme et un jus de fruit pour moi dans un petit bar désert à 6h30 du matin, acheter le journal du jour... C'était sympa. Nous gérions chaque contractions, moi en me suspendant à lui, et lui en me massant le dos et me disant des mots doux.
Vers 7h30 nous avons donc repointé le nez à la maternité.
Oui mais... l'équipe avait changé.
La SF, qui m'a prise en charge, a vérifier mon col: idem.
Sur le monito de 30 minutes 3 contractions...
Elle nous a renvoyés chez nous avec du spasfon en suppositoire censé faire plus d'effet que les cachets. Je lui ai demandé pourquoi elle ne me faisait ce dont m'avait parlé l'autre SF, à savoir une perfusion me permettant de dormir, elle m'a dit que les spasfons suffiraient...
Beh c'était n'importe quoi.
Nous sommes rentrés chez nous, j'étais épuisée... J'ai était dans le bain me reposer un peu, sur le lit à califourchon sur moult coussins et à 13h j'ai craqué j'ai dit à mon compagnon qu'on y retournai et que si elle me donnait rien pour dormir ça allait vraiment pas le faire.
C'est l'autre SF de l'équipe qui nous a accueilli à mon plus grand soulagement (je sais pas l'autre m'avait laissé un mauvais souvenir). Et qui 'ma examiné, col à 3, travail engagé... direction le bain chaud de la salle nature? Oh oui!
J'y ai passé 3 heures, pendant lesquels mon col est passé de 3 à 6. La sortie du bain a été horrible, il a fallut que je m'allonge et reste immobile pendant 15 minutes (avec des contractions irrégulières toutes les 3/4 minutes) pour le monito. J'ai perdu pied, j'ai demandé la péridurale...
J'ai eut le masque, en attendant la péridurale, puis la péridurale (ratée) à 19h00.
Vers 19h30 les SF ont changé, la nouvelle SF qui s'occupait de moi m'a été présenté... Gwendoline, elle était super.
Au début la péridurale a trop fonctionné, plus de sensation, arrêt du travail (à 20h30 j'étais toujours à 6), du coup perf' d'ocytocine, et là encore je ne sentais rien. Ma puce a vécu des contractions toutes les 2 minutes pendant plus d'une heure... Et moi j'étais tellement HS que je n'ai même pas fais attention.
La SF est venu vérifier, s'est rendu compte que c'était trop et à ralentit l'ocytocine et vérifier mon col... 7, il était 21h30.
Vers 22h30 je convulsais de fatigue, j'ai donc eut droit à une première perf de glucose.
La péridurale à continué de fonctionner de façon bic et boc... Car vers 23h, elle ne fonctionnait plus que d'un côté, me tourner n'y changea rien. Et par contre je ne pouvais même pas bouger la jambe de l'autre côté. Du coup, allongée, avec un côté inexistant et l'autre totalement réveillé et bien j'avais super mal et ne pouvait pas gérer les contractions. J'ai donc eut la péridurale plus le masque pendant les heures qui ont suivit.
Je me rappelle que mon compagnon s'inquiétait parce que je n'arrivais plus à soutenir son regard, et que je me shootais trop fort au masque. Il m'a comparé à une droguée, en me disant d'y aller plus doucement que j'allais avoir besoin d'être lucide. Et je me rappelle lui avoir dit que je ne pouvait pas soutenir son regard car c'était trop fatiguant. Je me rappelle aussi lui avoir dit que je me sentais comme une ado prise à la fumette (pourtant j'ai jamais testé).
La deuxième perf' de glucose à eut lieu vers 0h30 quand mon col est enfin arrivé à 10. Mais la puce était trop haut pour pousser.
La SF m'a annoncé qu'on avait 2 heures pour qu'elle descende, et comme je ne pouvais pas mobiliser mon corps, je ne pouvais pas l'aider... rageant.
Vers 2h j'ai eut la troisième perf' de glucose car je convulsais encore de fatigue. Et vers 2h30 la SF m'a proposé de poussé pendant les contractions.
Là je ne me rappelle plus de grand chose si ce n'est qu'elle voulait que je retienne ma respiration plutôt que de souffler en poussant comme on m'avait apprit, et que je sentais ma puce passer. Avantage de la péri qui fonctionnait pas d'un côté. Elle est sortit en 15 minutes. Je me souviens aussi qu'à un moment G. m'a dit qu'il fallait que je sorte la tête à la prochaine contraction. (Elle m'apprendra plus tard que la puce était à la position limite pour m'autorisé à pousser et que sinon j'aurais dû passer par la césa. Et qu'elle ne pensait pas que j'arriverai à la sortir aussi vite)
Ils m'ont mit la puce dans les bras, ça n'a pas pu durer longtemps car bien qu'elle eut râlé, elle avait un peu de méconium dans le nez et ils devaient donc l'aspirer.
Mon compagnon et ma fille sont donc partis à côté pour gérer cela. Et moi je me rappelle avoir été une loque sur cette table d'accouchement. Le placenta est sortit nickel. Mon compagnon et ma fille (en couveuse) sont revenus, ont m'a expliqué qu'elle allait très bien c'était juste pour le couloir, que je l'aurais dans les bras dans quelques instants...
Oui... mais non.
Le temps que l'auxiliaire me dise ça, que mon compagnon s’assoit, la SF a demandé à ce qu'ils sortent, m'a annoncé une révision utérine puis s'est mise à annoncé les cc de sang déjà coulé (600). ils ont commencé à prendre une feuille de papier à noter, mon compagnon m'a regardé à la porte en me disant "que tout irait bien" et les portes ne se sont plus ouvertes que pour laisser entrer des gynécologues, internes, infirmiers, etc...
ça a duré une heure où la seule chose dont je me rappelle c'est que le placenta était nickel, que les 2 révisions utérines qu'elle a faite ne donnait rien, que je n'avais qu'une petite déchirure, mais que ça coulait trop. Et qu'ils m'appuyait sur le ventre toutes les 3 minutes voir si mon utérus contractait bien, et que ça faisait un mal de chien.
Je sais qu'au bout d'un moment une auxiliaire à eut la gentillesse de me couvrir, je n'y pensais pas mais j'étais nue et ils étaient une bonne dizaine autour de moi.
Ils m'ont recousue et piqué une bonne dizaine de fois pour réussir à me faire une seconde perfusion afin de me mettre les produits nécessaires pour "soigner" l'hémorragie.
Au bout d'une heure, où mon homme a vraiment balisé, c'était bon.
Et enfin j'ai pu avoir ma fille dans les bras. Je passais mon temps à la regarder, elle était trop trop trop belle, quand je ne m'endormais pas. Les auxiliaires me l'avaient calée avec un coussin d'allaitement pour ne rien risquer, et de toute façon toutes les 10 minutes on venait m'appuyer sur le ventre (c'était une pure torture, à un moment je leur ai même dit que j'estimais avoir assez endurer là et que je voulais qu'on me laisse tranquille. Oui en effet madame, mais non... c'est pas possible). Et là j'étais amoureuse... et ça n'arrête plus depuis... d'un petit bout de nous.
Elle est née à 2h49 le Samedi, on nous a laisser remonter dans la chambre à 8h30...
Et nous avons passé la journée à dormir... Avec un petit foirage du début de l'allaitement raconté dans un autre poste.
Voili voilou.
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je ne connaissais pas cette histoire... Qu'elle aventure! Je suis aussi admirative, vraiment! Et d'avoir réussi à la faire sortir "seule" avec cette péri déconnante, avec cette fatigue...
