Envie de sevrage

Bonjour à toutes,

Je viens vers vous aujourd'hui pour recueillir vos expériences et votre soutien (oui oui, rien que ça )...
Comme mon titre l'indique, je crois que le temps du sevrage est venu pour ma ptite dernière... enfin, c'est plus pour moi, elle, elle ne demande qu'à continuer à téter...

J'ai été très touchée du témoignage de Karolinka sur un autre fil, je m'y retrouve beaucoup...

Ma fille a eu 26 mois.
Elle sait s'endormir seule... mais pas avec moi. (j'édite car ce n'est pas clair! elle s'endort "seule" c'est à dire sans être bercée, sans tétée, mais avec qqn à côté d'elle: son père, son grand-père, je suis sûre que même avec la voisine elle s'endormirait sans problème, elle sait le faire. mais si c'est moi qui suis à côté, rien à faire)
Avec moi elle veut téter, et elle met 10 fois plus de temps à s'endormir que quand je ne suis pas là.

Elle se réveille tôt le matin... Entre 4h et 5h, c'est son père (qui est lève-tôt) qui essaye de la rendormir, parfois ça marche et elle redort jusque 6h, rarement plus tard, parfois ça ne marche pas et je la fais téter. Après avoir tété suffisamment longtemps, elle se rendort souvent profondément et peut émerger vers 8h, 8h30...
Ce matin elle s'est re-réveillée à 7h30, je n'étais pas encore partie, donc je suis allée la voir, elle était plutôt bien réveillée, mais dès qu'elle me voit elle se met à geindre "nanaaaane, nanaaaaane" (l'équivalent de tétééééé, tétééééé!) et c'est horripilant pour moi quand je ne veut pas lui donner parce que je n'ai plus le temps à cette heure là, et qu'elle a déjà tété de 5h à 6h en m'empêchant de me rendormir... elle crie, ne se laisse pas prendre dans les bras pour être consolée, ne veut ni boire, ni manger, ni un câlin...
Son père arrive, la prend, lui propose à déjeuner, et elle accepte en général sans problème...

Dans la journée, pareil, quand elle a une frustration, avant et après les siestes, le soir... Quand je ne suis pas là, ça ne lui manque pas. Quand je suis là, elle réclame et moi je ne veux plus lui donner à la demande.

Je l'ai fait pour sa soeur, elle a tété 40 mois, et j'ai du lui imposer le sevrage avant son entrée en maternelle parce que c'était ma limite psychologique. Là je ne me sens pas de continuer aussi longtemps...

Je m'en veux, parce que je me dis que c'est juste une histoire culturelle, que le problème vient juste de mon manque de tolérance, et de l'agacement de son père également, qui supporte bien moins le "maternage proximal" pour elle que pour la précédente...

Si j'étais sûre qu'une fois sevrée, elle dormira mieux, se réveillera moins tôt (je suis fatiguée...), je le ferais sans hésiter dès demain...
Si j'étais sûre que ce sera l'affaire de qq jours pour qu'elle s'y fasse, pareil, je n'hésiterais pas...

Mais je nage encore dans des questionnements sur un éventuel regret pour moi de mettre fin à cet allaitement "par pure convenance personnelle" alors que c'est mon dernier enfant, que je ne vivrai plus jamais ces moments-là...
J'ai peur que ce soit trop dur à accepter pour elle (déjà à 3 ans et demi, sa sœur avait eu du mal à comprendre que "c'est fini" c'est pour toujours, alors là....)
J'ai peur que ça n'arrange rien sur son comportement, et qu'en plus, il n'y ait plus ce lien entre nous...

J'ai vraiment du mal à me positionner, même si je sens que de mon côté, je commence à être prête pour ce sevrage (le mien...)

Si vous avez vécu des expériences comparables, je vous lirai avec joie...
Merci d'avance...

Coucou ma belle,

je vais te donner mon sentiment : si c'est venu le moment pour toi de tourner la page, si tu te sens prête, il n'y a pas de raison de culpabiliser... "pour convenance personnelle" dis tu ? et ça te fait culpabiliser ? tu as aussi le droit d'avoir des convenances personnelles, d'autant que tu ne la prives pas ni d'affection ni de nourriture... à cet âge c'est plus un moment qui se doit d'être câlin et complice, que ça soit un moment de partage... si ce n'est plus vécu comme ça, c'est que c'est peutêtre le moment de tourner la page...

Pour Tiago, j'ai fait ça de manière un peu "brutale" car je saturais... (je lui ai dis qu'ils étaient vide et qu'il n'y avait plus rien, ça a duré deux jours et il est passé à autre chose alors que je l'allaitais à la demande - dès fois encore 10-15 x par jours la semaine d'avant) et il y a bien quelques moments après où ça me manquait, où j'avais la nostalgie, et puis le temps à passé... il a bien mieux accepté la situation que moi, finalement... alors que je pensais que ça serait trop dur pour lui...

Pour Enid, je pensais que j'étais pas prête que c'était trop tôt, à peine 8 mois... et ben comme une lettre à la poste, de moins en moins et pouff plus rien, ça venait d'elle, c'était facile ... (enfin un peu frustrant pour moi)

Et bien, je t'avoues que je suis heureuse d'avoir retrouvé mes seins à moi, je repense avec tendresse à ces merveilleux (et moins merveilleux) moments et ça me donne le smile... je sais que je n'allaiterai plus jamais et pourtant je suis sereine avec ça tout simplement parce que je m'émerveille de voir qu'ils grandissent et s'épanouissent grâce à ça et maintenant sans ça...

faut que je me sauve, je reviendrais sur le message plus tard, bizzzzzzzzzooo ma belle

J'en suis pas encore là... loin ou pas je ne sais pas.

Mais pour ma part, l'allaitement c'est une relation à 2. Et si un jour, l'un ne s'y retrouve plus alors il vaut mieux arrêter.

Lorsque les enfants ne s'y retrouvent plus ils arrêtent d'eux même, si toi tu ne t'y retrouves plus alors il vaut peut-être mieux arrêter.

Après j'ai l'impression que c'est plus le côté "caprice" de ta puce et l'impression d'être un peu trop là "que pour ça" qui t'ennuie. Et là peut-être peut-il y avoir une modification en lui expliquant que maintenant il y aura des moments tétées. Je sais pas trop comment l'instaurer: dans telle pièce, ou à telle heure...

Comme dis j'en suis loin, donc ce n'est pas une expérience mais des idées, et il est possible que je sois complet à côté de la plaque, mais j'espère pourvoir t'apporter quand même.

Merci pour vos messages, les filles   

zia a écrit:

Pour Tiago, j'ai fait ça de manière un peu "brutale" car je saturais... (je lui ai dis qu'ils étaient vide et qu'il n'y avait plus rien, ça a duré deux jours et il est passé à autre chose alors que je l'allaitais à la demande - dès fois encore 10-15 x par jours la semaine d'avant) et il y a bien quelques moments après où ça me manquait, où j'avais la nostalgie, et puis le temps à passé... il a bien mieux accepté la situation que moi, finalement... alors que je pensais que ça serait trop dur pour lui...

je ne me souviens plus à quel âge tu l'as sevré, Tiago?
c'est en lisant des témoignages comme le tien que je me dis qu'il faut se lancer, que ça va bien se passer...
En plus, elle est dans le trip "je ne suis plus un bébé" (elle dit "nani non bébé, nani a fi" (je ne suis pas un bébé, je suis une fille!) ) donc je me dis que je pourrais m'appuyer là dessus...

vanaila a écrit:

Après j'ai l'impression que c'est plus le côté "caprice" de ta puce et l'impression d'être un peu trop là "que pour ça" qui t'ennuie. Et là peut-être peut-il y avoir une modification en lui expliquant que maintenant il y aura des moments tétées. Je sais pas trop comment l'instaurer: dans telle pièce, ou à telle heure...

oui, tout à fait, le côté caprice est horripilant!
pour ce qui est de n'être là "que pour ça", ce n'est pas tout à fait ça... mais je crois qu'en la sevrant, les autres pans de notre relation pourraient mieux évoluer... j'aimerais bien lui proposer des ptits jeux, passer des moments calmes, ou au contraire des moments de chahut... mais ça ne l'intéresse pas: chahuter sur le lit? pourquoi alors qu'on pourrait se faire une bonne tétée?? (donc oui, en fait, c'est bien ça: n'être là que pour ça! )
Et sinon, on a essayé de limiter à "le matin et le soir, dans la chambre" mais le matin ben c'est quand elle se réveille à 4h, à 5h, à6h, à7h, etc! et puis aussi quand elle se réveille de la sieste. Et le soir, ben elle me piste dans toute la maison en demandant "nanane a chamb? nanane a chamb?" en boucle, c'est saoulant!

Kaléa    

Quasi exactement la même configuration.
J'ai ouvert un post "allaitement loooong" il y a 15 jours ... je ne sais pas le mettre en direct désoléee.

Moi, c'était les tétées non-stop le jour, pour tout, longues, courtes ... bref, ça devenait difficile. Et aussi la sieste où il se réveillait au bout de 40 mn pour finir par téter-dormir, dormir-téter pendant 1h, voire plus.

Je te laisse lire mon post car j'ai peu de temps ... comme d'hab.

Là, ça fait 15 jours et il demande toujours pour la sieste mais ça va de mieux en mieux (juste je dois le bercer donc avec ses 13,5 kgs ...). et sinon une grooooosse tétée le matin et une groooooosse le soir.
Je trouve qu'en 15 jours, le sevrage "journée", s'est plutôt bien passé, même si comme toi, je suis toujours un peu ambivalente, pleine de doutes.

Les messages des filles m'ont aussi aidé à m'écouter.

Prends bien soin de toi


   

ah ben je viens de voir que l'autre fil, c'est "le mien" ...

 

Confiance a écrit:

ah ben je viens de voir que l'autre fil, c'est "le mien" ...

 

Oui, je t'ai lue du fond de mon sous-marin  

j'ai vu que tu en étais à la phase de réduction du nombre de tétées; ça chez nous c'est acquis, ça a bien fonctionné un temps, mais je crois que je ne m'y retrouve pas, en fait...

Pour moi l'allaitement tel que je l'entends c'est à la demande... Pourquoi ce serait oui à un moment, non à un autre...
J'ai la désagréable impression de céder quand je lui "accorde" des tétées "supplémentaires"... L'impression d'exercer un pouvoir arbitraire, alors que de son côté, elle traverse peut-être juste des périodes difficiles où elle a besoin de réassurance...
Non, pour moi, l'allaitement, ça devrait être fluide, on ne devrait pas avoir à réfléchir, à négocier... Alors qu'il y a déjà tellement d'autres choses à cadrer...

Mais c'est comme ça que je me suis retrouvée avec une téteuse folle de 40 mois la dernière fois!!... Et là je ne suis plus suffisamment "dans le trip" pour vivre ça...
Je crois que je me dirige vraiment doucement vers la fin de cet allaitement, que le temps est venu pour moi...
Je ne sais pas encore quand ni comment je vais m'y prendre, par contre...

Ceci dit, je suis heureuse de lire que pour vous cet arrangement fonctionne, et vous permet de retrouver un équilibre et de la sérénité  

Je comprends, Kaléa.
J'ai dû faire le deuil de l'allaitement à la demande.
J'avais bien lu que tu voulais arrêter complètement mais cela me semble important (en tout cas pour nous, ça l'était) de sevrer en douceur et donc pour moi le fait d'arrêter en journée - quand il y a plein d'autres choses à faire et que quand je lui dis que je n'ai pas envie, il accepte facilement de faire autre chose - c'est déjà une grande étape car j'étais épuisée et j'avais vraiment l'impression d'être juste là pour ça. Et pour le coup, je ne sens pas mon fils prêt à lâcher le matin et le soir ... mais il a juste 2 ans, et c'est mon premier.
Les conseils qui m'ont fait du bien et que j'aurais aussi envie de te donner, c'est vraiment de t'écouter et si tu es décidée, ça roulera.
Moi, c'est clairement mon ambivalence qui a rendu les choses compliquées. Quand j'ai su que je ne pouvais plus en non-stop, j'ai pu le poser, l'expliquer et c'était plutôt tranquille.
Plein de courage et de douceur pour toi.

 

Kaléa,
je comprends bien cette ambivalence, et je me retrouve dans tes mots sur l'allaitement qui devrait être fluide, pas source de tensions... j'ai beaucoup réfléchi à ça, j'y croyais aussi, mais je me demande si avec certains enfants plus accros que d'autres on n'est pas tout simplement obligés d'y passer? Je vois bien des enfants pour qui ça se passe super bien, et pour nous le fait que je sois décidée a permis le fait que je l'impose, en douceur, mais sans retour en arrière (mais parce que j'étais vraiment allée au bout de ce que je pouvais faire, j'ai attendu un moment ou lui n'était pas fragile mais ou je le sentais prêt à nous offrir ça une belle fin, et aussi il est plus grand). ça s'est passé pas trop mal, mais je ne dirais pas bien, au sens ou ça reste pour lui difficile. La situation est différente de la tienne parce qu'il voit toujours le petit frère téter... Disons que c'était juste un petit bémol par rapport au fait de dire que quand on est décidé ça passe. J'y croyais, vraiment, mais il me montre que ça ne suffit pas forcément. Par contre, être claire m'aide à l'aider lui au mieux, à chercher des solutions pour compenser le manque, trouver ensemble le besoin qu'il a et ce qui pourrait le remplacer (on fait des "câlins de petit", où il a sa tête collée sur ma poitrine et il suce son pouce... clairement, le besoin de succion est là, le besoin de contact rassurant aussi...
Je ne sais pas du tout si ta fille est une accro comme le mien, je pense que pour le deuxième ça pourra se passer différemment...

Pour la partie sevrage par pression sociale, ou par manque d'habitude à voir des bambins ou des enfants téter, j'y ai aussi beaucoup pensé, et d'ailleurs réaliser ça m'a aidée moi à trancher (dans mon cas, j'ai réalisé que le sevrage ne me convenait pas si ce n'était que pour cette raison).

En tous les cas, tu sembles déjà décidée je crois   alors je suis certaine que tu sauras l'accompagner au mieux!

Déjà félicitation pour ce bel allaitement, 26 mois c'est déjà énorme.

Je n'ai pas eu ta patience, j'ai commencé à cadrer les tétées vers 15 mois, j'avais trop de mal avec l'impression de n'être là que pour ça (elle m'assimilait clairement à la nourriture, que se soit le sein ou les solides) et notre relation tournait autour de ça.

Le sevrage est venue des deux un peu+tard, vers 19 mois.
Je n'en pouvais plus de la tétée du soir où elle libérait toutes les tensions de la journée en me triturant, pinçant, patouillant le sein...(j'avais plein de petites marques (non douloureuse) qui ne cicatrisaient jamais) Cette tétée n'étais plus paisible et ne me convenait plus, j'ai décidé d'arrêté, de proposer un biberon donné sereinement. ça s'est pas trop mal passé, par contre on tenait toutes les deux à garder ce moment de biberon câlins.

Je pensais gardé la tétée du matin, j’espérais garder ce doux moment de réveils toutes les deux dans notre lit.
Elle en a décidé autrement et n'a plus réclamer la tétée, j'ai préféré être à son écoute...Et le matin elle m'aide à préparer mon café au lait, remplir son biberon (et refermer les bouchons) puis on va dans le fauteuil à bascule pour le premier du câlins en silence de la journée (parce qu'elle tchatche la demoiselle et rigole tout le temps, c'est presque le seul moment de la journée)

Quand j'ai senti la fin, j'ai demandé à Papa de faire une photo de la dernière tétée (ils l'a louper...) et j'ai fais un montage photo de notre allaitement pour poursuivre la magie. (d'ailleurs j'aimerais beaucoup le partager avec vous!)
ça me manque parfois, pour les câlins et l'aspect pratique. Je ne sais pas si elle s'en rappelle.

Mais aucun regret, on a une belle relation/complicité maintenant.

J'ai le sentiment d'avoir donné déjà beaucoup, j'ai traversé un début d'allaitement difficile, 2 candidoses, à partir de 15 mois j'ai estimé que pour respecter ses besoins il fallait aussi respecter mes propres besoins.

Elle a commencé à se mettre debout seule et manifester une claire volonté d'autonomie à 19 mois (jusque là elle était en phase d'observation) suite à ce sevrage partagé...je sens clairement un lien entre les deux.

Je t'ai lue hier, j'ai bien envie de te répondre, mais très peu de temps.

J'ai du mal avec les 2 notions: imposer un sevrage, et refuser des tétées arbitrairement. Donc je ne serai pas de très bon conseil. Juste que pour moi, ça fonctionne bien maintenant avec des refus arbitraires, et des acceptations arbitraires de tétées. Et je dis stop quand ça dure trop longtemps et que je sens que je m'énerve. Elle a l'air de bien le vivre.

Et en parler avec ta psy? Elle a pas des trucs pour travailler dessus, de l'hypnose pour sevrage?  Je rigole, en même temps je n'exclu pas d'y recourir.

Je pense à toi, je pense que dès que tu seras au clair avec cette idée, tu la mettras en oeuvre et ça fonctionnera.

Et profite tout de même de ces dernières tétées  

Je t'ai lue hier aussi, mais impossible de te répondre. Ca me touche quelque part parce que quand je vois la relation intense que mon joufflu a avec l'allaitement, j'ai peur de partir comme toi avec ta 3e, et je garde toujours un peu cette histoire dans un coin de ma tête. Parfois je me questionne, "quand il aura 2 ans, comment vivrais-je cette situation ?" "Jusqu'où je tiendrai ?" "Et s'il n'arrête pas de lui-même....?". Clairement quand je pense sevrage ou qu'un événement me fait penser qu'il pourrait stopper, même déjà maintenant, je suis réellement bouleversée à cette idée. Je me rends alors compte que j'y suis accro au moins autant que lui ! Je me demande comment les choses se présenteront quand la balance se déséquilibrera (de son côté... ou du mien !).

Bref, je n'ai pas grand chose à t'apporter, car inexpérimentée encore à ce sujet, mais je te lis avec beaucoup d'intérêt  

Bon bon bon...
Je "semble" juste décidée, en fait...

Hier soir, elle a refait sa crise de frustration sur le thème "je veux téter là maintenant tout de suite", j'ai différé jusqu'au coucher.... Et là, une belle tétée, goulue, calme, rassérénante... Son père est arrivé, elle s'est couchée dans son ptit lit et s'est endormie tranquillement... Ce matin, tétée de 6h15 à 6h45, et j'ai pu me lever et me préparer tranquillement, elle ne s'est pas réveillée avant mon départ à 8h... Si ça pouvait être toujours comme ça, ça m'irait très bien!

Clairement, elle n'est pas prête à arrêter... Bon c'est sûr que si j'impose elle s'y fera, mais il faudra que je sois hyper motivée...
Je n'ai pas envie de passer par la case biberon/sucette, mais le besoin de succion est bien là...

Bref, je nage toujours dans mes questionnements, à la recherche de mes limites...

@Moody ma psy j'ose pas lui en parler, tu sais, je me méfie des théories sur le bébé tyran qu'il faut cadrer, qui sépare ses parents dans le lit conjugal, touça touça... Et je suis assez influençable finalement, son avis quel qu'il soit en fait je n'en veux pas, là dessus, j'ai envie de m'en sortir sans elle... Elle m'a glissé en tête l'idée que si l'Homme retournait travailler ça ferait ptêt du bien à tout le monde... Il y a sans doute une part de vrai, mais je ne suis pas prête à l'entendre, et ça me parasite maintenant... HS: J'ai un mail pour toi qui attend que je clique sur envoi ;)

@Saphaëlle je crois qu'on ne peut pas anticiper, et c'est tant mieux finalement... Tu trouveras des solutions, des arrangements, au fil des jours, selon les événements, quand des problèmes se poseront... Tu trouveras tes propres limites... Et ça ça ne se travaille pas "dans l'absolu", il n'y a qu'en situation qu'on trouve (ou pas ) les réponses!

Bon sinon, je me relis sur la nécessité de cadrer, et c'est marrant comme je ne suis pas claire là dessus... Au fond je suis persuadée que l'allaitement doit entrer dans le cadre de l'éducation après un certain âge (non défini  ) avec son lot de compromis, de frustrations, de règles... Mais je garde cette idée "romantique" et idéalisée du maternage proximal, de l'allaitement à la demande, etc...

Merci de m'accompagner dans mes prises de têtes en tout cas  

Kaléa a écrit:

Bon sinon, je me relis sur la nécessité de cadrer, et c'est marrant comme je ne suis pas claire là dessus... Au fond je suis persuadée que l'allaitement doit entrer dans le cadre de l'éducation après un certain âge (non défini  ) avec son lot de compromis, de frustrations, de règles... Mais je garde cette idée "romantique" et idéalisée du maternage proximal, de l'allaitement à la demande, etc...

je rebondis là dessus, Confiance parlait de deuil, moi j'ai dû aussi accepter (et ça a été douloureux) que sevrage naturel ça n'était pas forcément un doux et paisible chemin de tétées à la demande jusqu'à ce que l'enfant n'en veuille plus... moi aussi j'idéalisais beaucoup... au final, je connais pas mal de mères qui allaitent des grands (plus de cinq ans) et sur celles que je connais, AUCUNE n'a pu continuer sans à un moment repenser ses limites, sans dire non, et effectivement ça peut une fois ça posé se faire de façon fluide, je dis non si je ne peux pas mais que je sens qu'il peut, je dis oui ( mais je ne me sens pas céder, je me sens offrir ;) ) si je sens que je peux plus que lui....ça a marché un moment, puis il a grandi, et à nouveau j'ai dû repenser avec lui ce qui n'allait plus, ce qui était encore possible, tout ça...
Sinon, dans ma façon de voir, tant que je doute je ne prend pas de grosse décision, et je me laisse la porte ouverte aux retours en arrière si je me suis plantée, ça m'en lève un sacré poids
Je trouve ça vraiment dur de ne pas avoir plus d'exemples concrets autour de nous (d'ailleurs, les premières fois que j'ai pensé sevrage, j'en ai parlé même en réunion LLL avec des mères qui ont sevré leur enfant vraiment tard, et j'ai dû demander plusieurs fois pour qu'elles acceptent de m'en parler... ce n'est vraiment pas un sujet dont on parle habituellement!)

Bon courage pour tes recherches, j'y ai passé un long moment, et ça n'était pas confortable...

Mon fils a 25 mois, les tétées de jour, ont été cadrées très tôt dû à la reprise du boulot. Restait les tétées de nuit, où à chaque réveil, j'allais le chercher et le mettais au sein (méthode feignasse...). Quand j'en ai eu marre (il pouvait rester scotcher 1h, et quand je lui enlevais, se réveillait et le reprenait), avec plus de réveils, je lui disais la nuit "non, c'est trop tôt, c'est pas l'heure". A ce moment là, Il redormait avec nous une partie de la nuit. Il montrait qu'il était pas content, je lui caressais le dos, et se rendormait, d'ailleurs je me suis souvent demandée comment il faisait pour se rendormir en moins de 5 min, sachant qu'il "exprimait assez fort" son mécontentement.
A ce jour, il a un réveil qui montre un lapin qui dort quand c'est la nuit, et un lapin qui joue au ballon le jour. Si il nous rejoind dans le lit avant le jour, il sait qu'il n'a pas la tétée, et qu'il faut attendre. Ca marche plutot bien.
Pour le soir, il sait que c'est dans son lit avant de dormir.
Pour après la sieste, si je suis là, j'attends qu'il me le réclame. Si il ne me réclame pas, je fais comme si de rien n'était, mais si il demande, je lui donne.

Le temps des tétées est limité, dans le sens où actuellement je n'ai quasiment plus de lait, c'est donc tes tétées calins. Je lui dis "tu dis quand il y en a plus dedans", dans ce cas, soit il me dit "encore", car il veut encore téter ou "ah plus dedans". Je lui parle de ce qu'il pourra faire après la tétée le matin : jouer à un jeu, prendre le petit déj, au gouter :manger, et au soir : caresse dans le dos ou papa qui lui chante une chanson. Quand c'est moi qui en ai marre qu'il téte à vide, et que j'ai une sensation déagréable, je lui dis que c'est fini, il râle un coup, mais se calme vite, avec un changement d'idée.


Je pense que le fait d'être prête pour le sevrage est une idée qui murit au fur et à mesure, je ne vois plus cela comme une date fatidique (à ses 6 mois, à ses un an...). Au bout d'un moment, la 1ère étape du sevrage apparait, on en a marre d'être une tututte géante, on veut avoir d'autres relations, on recadre, et ensuite on pense au sevrage définitif.

Saphaëlle, cette idée est loin de toi, car tu vois ton joufflu tel qu'il est actuellement, et il est impossible de savoir comment il sera quand toi tu songeras au sevrage (ou l'inverse), puisque tu ne l'envisages pas pour l'instant. C'est un peu comme vouloir être enceinte : tant qu'on n'est pas prête on se dit mon dieu non, et quand c'est le moment, c'est comme une évidence  

Quant aux personne extérieures, moi ça me donne envie de continuer encore des mois et des mois rien que pour leur faire voir que leurs avis m'importent peu, et que je fais comme je veux. Même si l'idée du sevrage grandit de plus en plus. Mais il rentre à l'école en septembre, et je ne voudrais pas lui retirer quasi en même temps, j'attendrais de voir son homéo fin septembre pour y songer très sérieusement, sans pour autant me dire que pour tant de semaines après, c'est fini