Voici qq photos de ma fille et de mon fils et le récit de mon accouchement tel que je l'ai écrit dans le journal de ma fille.
Mercredi 8 février 2006
Voilà, c’est le jour du départ pour la maternité.
Hier, j’ai fait un ménage de folie et je ne me suis jamais sentie plus en forme. Aucuns signes qui pourraient penser que tu vas venir avant la césarienne. Je suis un peu dégoûtée avec tout ce que j’ai fait. Rien de rien, aucunes contractions, rien, le calme plat.
Tant pis.
Je boucle enfin ma valise. Finalement je l’aurais fini le jour du départ. Et nous voilà parti ton père, Nils et moi pour Pertuis, à une heure de route de la maison.
Arrivé à la maternité, on m’installe et on me fait un monitoring et quelques prises de sang. Ce sera l’avant dernière fois que j’entendrai ton cœur dans mon ventre.
Je commence à réaliser que demain tu seras là et ça me fait bizarre… Je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve et du coup je pense que tu es le dernier bébé dans mon ventre, un petit coup de cafard mais je repense vite à demain… tu seras là………
Nous en avons fini avec les examens et quittons la maternité pour aller déjeuner. On attend Tatie Sophie qui va venir à la maison pour rester avec ton frère pendant que papa et moi serons avec toi à la maternité.
Et puis, le déjeuner passé, faut penser à retourner à la maternité car ce soir j’y dors pour être prête demain matin. Et là j’intègre une chambre, la 22, pffffffffff quelle horreur on dirait un placard à balai tellement elle est petite. Mais comment allons nous faire pour dormir tous les 3 là-dedans ???
Nils, papa et Tatie Sophie restent un moment dans la chambre. Nils est encore petit alors il faut bien lui expliquer que demain sa petite sœur sera sortie du ventre de sa maman, lui montrer où je vais dormir.
Et nous voilà, toutes les deux en tête à tête, ta dernière soirée dans mon ventre.
Jeudi 9 février 2006
Nous y sommes c’est le grand jour.
On me réveille à 7h pour que je reprenne une douche à la Bétadine.
Et puis l’attente commence.
Je demande si j’ai des chances de passer tôt, si il y a des urgences. On me répond que ce devrait être possible car c’est calme dans le service. Là, je suis aux anges, tu seras bientôt là.
Les préparations continuent. On m’installe la perf, on refait un monitoring (cette fois c’est le dernier), la sonde urinaire (beurk)… Je suis prête, j’attend ton papa, mais que fait-il, je vais finir par partir sans lui.
Ouf, il est 9h et il arrive et maintenant on attend. De temps en temps, quelqu’un passe et nous dit ce qu’il en ait : « ça y est le docteur est arrivé », « on attend le feu vert du bloc, ils se préparent », etc.. Mais toujours personne qui vient me chercher, c’est long.
Enfin, il est presque 11h quand on décide de me faire descendre au bloc. Yessssss
L’équipe conseille à ton papa d’attendre en bas car il viendra te voir dès ta naissance.
J’arrive au bloc et là on me dit qu’il faut que j’attende encore que ce n’est pas pour tout de suite, pffffff, attendre, toujours attendre, je crois qu’ils ne réalisent pas le stress que ça peut me mettre.
J’entends qu’il y a eu des urgences et que c’est pour ça que je ne suis pas passée plus tôt. L’équipe est très sympathique, il y a toujours quelqu’un pour me tenir compagnie, échanger trois mots, voir si je vais bien. Faut dire que je dois les surprendre, je refuse de m’allonger sur le brancard, j’attends gentiment assise.
Ah, ça y est, il a fini avec la patiente précédente, ça va être notre tour.
Mon état : heureuse, stressée, un peu angoissée mais bientôt on va se rencontrer. Les moments que je redoute depuis le début de cette grossesse vont arriver.
Alors comment vont-ils se passer, bien ? mal ? ai-je exagéré les souvenirs de l’accouchement de Nils ?
On m’installe sur la table du bloc.
La première étape : l’anesthésie. Là, j’ai peur mais j’essaie de rester zen. Je me penche en avant, on m’encourage et me dit que ma position est excellente. Je leur dis que j’angoisse le « après » qui ne s’était pas très bien passé pour Nils. Le médecin me fait l’anesthésie locale qui fait un peu mal puis c’est partie pour la rachianesthésie, mince, je sens l’aiguille, ça fait mal, je le dit. Ca y est c’est fini, on m’allonge et là je commence à manquer d’air mais tout se gère bien, ça passe très vite, je respire calmement avec le masque à oxygène, j’inspire, j’expire, je pense à notre rencontre, ça approche, je me calme, tout va bien.
On fini de tout installer, le champ stérile, la tartine de bétadine (ou je sais pas quoi) sur mon ventre, mes bras en croix mais ils ne sont pas attachés cette fois-ci car j’ai insisté pour pouvoir te toucher à ta naissance.
Ca va commencer, il est 11h57, le médecin incise mon ventre, tout se passe vite. Je demande si je vais avoir des fils résorbables ou des agrafes, on me répond « des agrafes », là c’et vent de panique, je suis au bord des larmes, la peur d’avoir mal, la déception des agrafes, la tension, l’émotion, ça fait beaucoup de chose en si peu de temps, car 5 minutes ce sont écoulées.
Il est 12h02 et j’entends ton cri.
Te voilà contre moi, tu es toute blanche (c’est le vernix) mais tellement belle. L’infirmière de puériculture a été adorable, nous avons pu profiter l’une de l’autre un bon moment. Elle t’approche de mon visage, nous sommes l’une contre l’autre. Puis je lui demande de te reculer un peu que je puisse te voir et te toucher de mes mains.
C’est magique, malheureusement tu dois partir mais je sais que ton papa est dehors et qu’il va te récupérer.
Pendant que l’on me recoud, le pédiatre te récupère et fait les aspirations nécessaires pour que tu puisses bien respirer. Ton papa te récupère en peau à peau dans la salle de réveil et vous monter à la maternité, au chaud, attendre que je revienne.
Je passe en salle de réveil, on me dit que tu es avec ton papa, que tu es très belle, j’ai hâte que mes jambes se réveillent pour vous rejoindre. Et ça arrive vite, j’arrive à bouger mes jambes assez rapidement, j’ai une forme terrible. On me monte à la maternité et nous voilà tous les 3 réunis. Je peux enfin te prendre dans mes bras et te donner à manger. On nous laisse un peu seul, puis on vient te peser, tu fais 3kg280 pour 48 cm, ton papa coupe ton cordon et t’habille. Nous sommes prêts pour aller dans notre chambre et commencer notre petite vie avec toi.
Voilà le récit de mon accouchement, pour la suite ça été assez rapide mais parfois galère.
J’avais une pêche d’enfer et le soir de l’accouchement une fatigue extrême accompagnée de vomissements.
A J+1, la journée s’est super bien passée même si la nuit a été rude parce qu’elle demande à téter toutes les 2 heures. Je suis déjà sur mes pieds et me déplace toute seule.
L’équipe est super sympa et accepte que je change de chambre, pour une autre plus grande.
A J+2, mince là c’est diarrhée toute la journée, du coup ma fille et moi sommes en quarantaine dans notre chambre en attendant d’avoir les résultats du prélèvement. L’avantage c’est que je suis totalement autonome.
Je suis restée coincée dans la chambre pendant 3 jours. Les analyses n’ont rien déterminées de grave, je peux enfin sortir et aller à la nurserie donner le bain.
Elle nous a menés 3 nuits d’enfer à téter toutes les 2 heures puis la montée de lait est arrivée et elle est passée à des tétées toutes les 4 à 6 heures.
A téter toutes les deux heures, ma fille a tellement stimulé mes seins que j’ai l’impression qu’ils vont exploser le 3ème jour avec la montée de lait, je suis obligée de me soulager avec un tire-lait. J’ai eu qq. crevasses mais j’ai découvert la Lanoline, une bonne pommade miracle et à la sortie de la maternité, je n’avais plus rien.
Nils a été merveilleux, il veut la porter, lui faire des bisous, il essaie de la calmer quand elle pleure (ce qui est rare) en lui faisant des câlins sur la joue ou en disant tout doucement « chut ». Il est trop mignon.
Le mardi après-midi, une sage femme vient me voir, elle veut voir mes seins. Je lui dis que j’en ai un peu marre de montrer mes seins à tout le monde. Que tout va bien, j’ai allaité Nils 7 mois, je peux tout à fait gérer seule cet allaitement, que mon fils me manque et que j’aimerai bien rentrer chez moi. Elle m’écoute, comprend et va voir le médecin qui accepte que je sorte un jour plus tôt.
Mercredi, on m’enlève les dernières agrafes (ça fait même pas mal, finalement), on voit le pédiatre et nous voilà partie à la maison tous les 4 pour notre nouvelle vie.
Liv est adorable, tout se passe bien. Elle a encore du mal à démarrer les tétées mais sinon ça va. Elle dort tout le temps et quand elle est réveillée on l'entend très peu.
Bisous
Chris
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ton récit esttrès émouvant... et ta puce est super belle 
