Tout était si différent

Bonjour à toutes,

Je suis toute nouvelle ici. Je crois avoir vu ce site une fois mais je ne m'y étais pas attardée malgré mon intérêt.

J'avais l'envie le besoin de partager quelque part, de partager avec des gens qui pourraient comprendre ma frustration de ne pas avoir eu l'accouchement dont je rêvais.

Et de bien loin.

Même avant de souhaiter un enfant, c'était clair pour moi, je voulais accoucher à la maison. J'avais des appréhensions bien sûr surtout vis à vis de la douleur, mais je me sentais prête.

C'était vraiment un projet qui me tenait à coeur.

Enceinte de 8 mois, la dernière ligne droite, rien ne s'opposait à un accouchement à la maison.

Et puis le pire est arrivé. Quelque chose que je n'aurais jamais pu imaginer.

Mon enfant est décédé in utéro. Il y a quelques hypothèses mais on ne connait pas la raison de son décès.

C'était en décembre dernier. Cela fait donc 5 mois.

C'était, c'est, mon premier enfant.

J'aimais avant aller sur des sites d'accouchement à la maison, de maternage etc etc, et puis je ne sais plus où aller. J'erre sur un forum de mamanges, on se soutient.

Mais au fond de moi, en plus de la douleur de ne pas avoir mon enfant auprès de moi. J'ai cette frustration de ne pas avoir eu un accouchement comme je l'aurais souhaité. Un accouchement naturel à la maison.

Alors bien sûr, j'ai eu la chance d'avoir un accouchement presque naturel à l'hopital. J'ai fait tout le travail seule avec mon mari (et mon fils qui n'était probablement pas très loin). Le travail s'est fait rapidement, en quelques heures. Je n'ai eu la péridurale qu'à la fin, dilatée à 10 (car ils voulaient faire une amniosynthèse).

Ca a été extraordinaire pour moi de me dire que j'avais réussi à accoucher presque seule, presque naturellement. Mon accouchement presque naturel m'a aidé beaucoup dans le deuil de mon enfant, le deuil aussi de cette grossesse qui s'est terminée si brusquement.

Mais ce qui me manque aujourd'hui quand je vous lis, quand j'entends parler d'accouchement, c'est toute cette gaité, toute cette insouciance et toute cette beauté. Mon accouchement était triste, triste, triste. A chaque contraction, je pensais à mon enfant, c'était automatique, je voulais l'encourager, nous encourager. Et puis, je me souvenais: non, il est mort.

Voilà, mon accouchement a été triste, les quelques heures qui l'ont précédé ont été les heures les plus difficiles de toute ma vie, c'était je l'ai ressenti sur le moment et je le ressens encore, le jour le plus froid de la terre.

Et j'ai tellement envie de penser à tout ça avec de la gaité, avoir expérimenté cette étape si fondamentale dans la vie d'une femme avec humour, avec bonheur, avec émotion.

Mais ici, il n'y a que tristesse et larmes. De la fierté tout de même, et puis beaucoup de bonheur d'avoir pu rencontrer mon fils, d'avoir pu le prendre dans mes bras, mais beaucoup de larmes, beaucoup trop de larmes.

Merci de m'avoir lu.

Micha

Je suis très émue par ton témoignage, merci de l'avoir partagé avec nous...

Je suis également pleine d'admiration pour les femmes qui ont eu à vivre une telle expérience (vous êtes plusieurs sur ce forum...) et à continuer à vivre ensuite, avec ce premier enfant dans leur cœur...

Je te souhaite, lors d'une prochaine grossesse, de vivre l'accouchement dont tu rêvais, et d'accueillir ton second enfant dans la gaité, en versant des larmes de bonheur...

Je t'embrasse,
Laure.

Comme c'est difficile de trouver les mots justes pour te répondre...

D'abord je te souhaite la bienvenue ici...

Ensuite je voulais te remercier de partager ton histoire avec nous...

Autant la vie peut être belle autant elle peut être triste, quelle injustice!

Ca serait indécent de dire autre chose...

Sache qu'ici tu trouveras toujours une porte ouverte, quelqu'un à l'écoute...

Pour vos messages.

Zabounette: Je sais que c'est difficile de trouver les mots justes. Mais en fait tous les mots sont justes à partir du moment où ils viennent du coeur. Alors pas d'inquiétude à avoir ;-)

Kaléa: Tu m'as fait pleurer avec ton message ;-) Oh oui je les attends avec une impatience...ces larmes de bonheurs. Mais chaque chose en son temps je présume. J'essaie de ne pas trop me stresser. L'attente peut être longue.

Je vous embrasse.

Micha

Je ne sais pas trop quoi te dire à part que ton témoignage est bouleversant... Les mots semblent si creux qu'on aurait envie de se taire. Donc je me contente de dire que ton histoire me touche énormément et je te souhaite le meilleur après avoir vécu le pire...

Comme ton témoignage est bouleversant !
Je trouve que tu es très forte et très courageuse. Tes mots sont beaux !
Pleins de pensées vers toi et ce pti ange

Bonjour et bienvenue à toi ! Je suis moi aussi toute bouleversée par ton message. Je te souhaite de connaître le bonheur auquel tu aspires et que tu mérite. Et je suis sûre que ton petit ange est toujours près de toi, et surtout dans ton coeur ; il n'est plus de notre monde, mais il ne doit pas être bien loin de sa maman ! Je t'envoie toutes mes tendres pensées. Bises,

faute de mots, mes poutoux sont pour toi!

Les larmes aux yeux, je t'envoie un arc en ciel de pensées.

Micha, ...

je voulais juste te dire que ma maman a vécu exactement la même épreuve que toi, il y plus de 35 ans. Elle a maintenant 3 filles, 6 petits-enfants (et ce n'est pas fini)

j'imagine qu'il vous faudra du temps, que vous n'en êtes pas encore à l'après, mais les larmes de bonheur viendront, je te l'assure.

je t'embrasse.

j'ai pas de mots...

Je suis touchée par ton histoire, ta sincérité.
Trouver des mots n'est pas facile, la peine est si intense, si profonde. Mais je n'aurais pas pu ne pas te laisser un message: je t'ai lue et entendue.
Je te souhaite de pouvoir réaliser ton rêve, vraiment.

Quelle entrée douloureuse dans la vie de parents... Je te souhaite de retrouver la chaleur. Bienvenue ici.

La vie peut être si injuste. Je suis restée sans mots à te dire hier. J'ai pris les mots que tu as écris, une partie de ton histoire si douloureuse. Merci de nous les confier. Mais ce matin je n'ai pas plus les mots. Comment avoir les mots face à tant de tristesse, de douleur, de peine?
Oui qu'elle entrée douloureuse dans la vie de parents!

Quand tu disais que toi tu n'avais pas le sourir, que tu ne l'avais pas vécu avec humour et bonheur... Mais comment faire quand on sait que le bébé n'est plus là?
On surmonte toutes des choses à un moment ou à un autre. C'est certains que quand le bébé est à nos côtés tous est plus surmontable, que le bonheur est là caché bien au fond derrière certaines peurs, certaines douleurs et on pourra aller de l'avant. On pourra relativisé des choses et y penser plus tard avec bonheur.
Mais quand il n'est pas là il n'y a rien a relativisé. Il y a un deuil à faire. Il y a à pleurer ce bébé et à ne jamais l'oublier.

Je te souhaite véritablement de pouvoir avancer et d'un jour pouvoir vivre le bonheur de voir grandir un enfant. Une pensée à toi, au papa, à tous ceux qui on souffert de la perte d'un bébéange et une pensée à ton bébé ange. ♥

J'ai très peur que mes mots soient maladroits. mais je ne pouvais pas ne rien répondre. J'ai parlé avec mon coeur alors je croise les doigts pour qu'il n'ait pas été maladroits.

que de souffrance et de douleur...
Ce sont des choses qui arrivent, bien trop souvent malheureusement... J'en vois au boulot, la nuit, des femmes qui arrivent, leur regard mort, leur époux, le regard absent et nous savons mes collegues et moi qu'un petit être sera en bas dans cett piece froide quelques heures plus tard....

J'ai perdu mon 1er au bout de 2mois de grossesse, ce n'est rien sans doute mais j'ai cru mourir alors toi à 8mois passés, je ne sais pas comment tu fait pour être toujours là et t'accrocher à la vie, mais ce qui est sur c'est que tu as raison, je suis persuadée que ton prochain accouchement sera ce moment de joie et de bonheur que tu attend...
Cet enfant que tu as perdu, rien ne pourra l'effacer et la blessure sera toujours presente en ton coeur, dans vos coeurs de parents mais je suis sure qu'elle te poussera à avancer une fois que tu l'auras acceptée.

J'espere ne pas etre indiscrete mais as tu prevu une seconde grossesse? Certains conseillent de tomber rapidement enceinte pour oublier passer à autre chose
le risque est de transferer son amour sur le prochain

d'autres conseill d'attendre pour digere, si cela est possible,et de se lancer...

Je ne sais pas si j'ai été tres claire mais si tu as besoin, n'hesite pas

D’abord merci à toutes :
Yaël, boudchouette, janou, baboun, fripandpoum, fabienne&quelqu'un, sandrine08, Céline80, Naïa, Luléa, Nadëa, mikacoeur, pour vos messages !! Ca me touche beaucoup.

Alors d’abord comme je l’ai dit plus haut surtout ne vous inquiétez pas, il n’y a pas de mots maladroit, pas de questions maladroites, je ne veux pas qu’on prenne de gants avec moi ou qu’on passe 3h à réfléchir à quoi m’écrire de peur de me faire du mal ;-) Pour tout dire, rien ne me fait de mal. A part les faits et l’absence. Tout le reste, les questions, les remarques, les petits messages tout me fait plaisir. C’est d’ailleurs bien ce que j’ai expliqué à mes amis quand je les ai vu/eu au téléphone après le décès de mon fils. Ils étaient tous très stressés, bien entendu. La seule chose difficile pour moi est justement ces gens qui ne disent rien, pas un mot, qui font comme si mon enfant n’avait pas existé, comme si je n’avais jamais accouché. Le reste non.

Fabienne, merci de me rassurer en me parlant de ta maman. Ca fait toujours plaisir de se dire que oui, la vie reprend le dessus ensuite. C’est une inquiétude que j’ai, ayant mis 18 mois à tomber enceinte de mon 1er.

Pour répondre à mikacoeur, oui nous sommes « en essai » comme on dit. J’en ai eu envie tout de suite. C’était impressionnant, un besoin de vie, un besoin de remplir ce corps si vide et ces bras si vides. C’était une nécessité, un besoin vital. On a attendu un mois (quand même) après mon retour de couche et on s’est lancés. Nous attendons toujours. Mais je sais que plus les mois passent plus mon corps est prêt, plus ma tête est prête et plus j’arrive à dissocier mon 1er enfant d’une éventuelle seconde grossesse et d’un second enfant. Je pleure moins, j’ai moins de hauts et de bas. L’attente est bénéfique je le sais, mais ne pas se laisser une chance d’une seconde grossesse était impossible. Cela dit au jour d’aujourd’hui, je pense être prête.

Vous vous demandez comment on fait pour survivre à ça. Eh bien, on n’a pas le choix. Et la chance que l’on a dans notre malheur, c’est d’être 2. Nous sommes 2 à le subir, à le vivre ensemble et cela aide énormément. J’ai la chance d’être très très amoureuse de mon mari. Et ça c’est une chance inouïe. Le transfert d’amour dont tu parles mikacoeur je l’ai fait sur mon mari je crois ;-) Lui ça lui va. D’autant qu’il a fait de même.

Luléa, tu dis « quelle entrée douloureuse dans la vie de parents » oui c’est exactement ça.

Ca devrait être totalement différent. Du bonheur, de la joie, et non, c’est de la tristesse, beaucoup beaucoup de tristesse.

Moi qui voulait allaiter, mes seins appelaient mon enfant et je devais prendre ces cachets pour ne pas avoir de montée de lait (qui a eu lieu quand même), quel paradoxe. Moi qui voulait accoucher à la maison sans péridurale, j’ai accouché à l’hôpital avec péridurale. Moi qui voulait porter, porter, porter mon enfant, mes bras sont vides, et j’ai des névralgies au bras depuis son décès. Moi qui voulait une grossesse naturelle, ma prochaine grossesse sera surveillée, monitorée, aspirine, injections d’héparine, monitos, échos peut être déclenchement et très très probablement pas d’AAD (je ne pense pas en être capable psychologiquement parlant et comme on ne sait pas ce qui s’est passé…), et puis du stress très probablement.

Bref, en plus du deuil de mon enfant, je dois faire le deuil de beaucoup d’autres choses. C’est difficile à accepter.

Mais je crois aussi que j’aurai la chance de savoir relativiser. J’ai lu un message de quelqu’un sur le forum (c’est d’ailleurs comme ça que je suis arrivée ici) qui lançait un débat sur la culpabilité des mamans natures de ne pas réussir à faire aussi bien qu’elles le souhaiteraient. Je comprends bien cette culpabilité, moi-même en étant enceinte je me culpabilisais déjà d’un certain nombre de choses. Mais je pense que maintenant les choses seront différentes. Mon prochain enfant sera en vie, il vivra, et tout le reste finalement, n’aura que peu d’importance à coté. Alors quand je culpabiliserai de ne pas le porter suffisamment ou que je me poserai des questions sur ma façon de faire, je crois que mon premier fils m'aidera.

Au fait...il s'appelle Aurel.

Je vous embrasse.

Micha

Bonjour, je t'ai repondu sur ton autre post, je me demandais justement le prenom de ton fils, il est charmant.
Je compatis, a cette douleur de l'enfant perdu, s'ajoute la douleur de l'indifference... j'ai enormement souffert du deni de ma fille... Certains ont mm agi comme s'il ne s'etait rien passe du tout, ni grossesse, ni deces... Tu as l'impression que toi seule te souviens et te souviendras de ce petit bout de toi... C'est la que les mamans du forum ont joue un role merveilleux avec moi, celui d'oreilles attentives, comprehensives et pleines de compassion...
Je t'embrasse chaleureusement,
f

je suis bouleversée de te lire, je te souhaite un arc en ciel de bonheur et aussi qu'un petit soleil vienne se bercer dans tes bras

bienvenue ici

Je n'ai pas de mots, mes larmes accompagnent les tiennes. J'ai envie de te serrer fort fort contre mon coeur et te dire que tu n'es pas seule. Je te souhaite de pouvoir à nouveau sourire, rire, pleurer de joie et de bonheur, tu mérites un bonheur sans faille.

Je t'embrasse fort

Micha, je t'ai lu mais je ne trouve pas de mots ...

moi aussi je suis bouleversée par tes mots... Quelle force Je ne sais pas si tu ressens une force en toi mais moi en te lisant je la sens

Quand j'étais enceinte de mon deuxième, un médecin qui m'a dit (on parlait de sa secrétaire. Elle a à peu près la même histoire que toi. Un jour il l'ausculte. Tout va bien. Le lendemain elle se sent mal il l'ausculte de nouveau et le bébé ne vivait plus ) que desfois des bébés arrêtaient de vivre in-utéro sans qu'on sache pourquoi et sans que le sache jamais. Il n'y a pas d'explication. Les mamans n'avaient pas d'antécédents et cela ne signifie rien sur leur grossesse futur...
Cela doit être très dur (pas le plus dur je pense l'absence doit être le pire... enfin je suppose....) de ne pas savoir et de se poser des questions...

J'espère que ta force t'accompagnera toujours et tu me fais relativé beaucoup de chose d'un coup

Fanys, titemaman, Maud, annec, Nadëa

Merci beaucoup pour vos messages qui m’ont fait sourire, ou m’ont mis les larmes aux yeux. Un peu des deux à chaque fois.

Nadëa, je ne sais pas si je suis forte. Au début je me suis sentie SI faible. Je pleurais tout le temps, tout le temps, tout le temps. Je ne savais pas que l’on pouvait pleurer autant. Aujourd’hui je pleure encore, certains jours beaucoup, et certains jours pas du tout. Je suis devenue aussi plus sensible. J’ai la chance d’avoir une vision de la vie (et de la mort) qui m’aide beaucoup en fait. Mais oui, peut être que tu as raison, je sens de la force à l’intérieur. Plus de douceur aussi, mais plus de force. Parfois beaucoup de fatigue aussi, d’essayer d’accepter son départ, de croire en l’avenir, de ne pas jalouser les autres etc etc. C’est difficile au quotidien.
Tu parles de cet enfant qui est décédé « d’un coup ». J’ai personnellement une culpabilité vis-à-vis de ça. Je sais que je ne pouvais rien faire, mais j’ai senti qu’il était différent depuis 2 semaines. Il avait été très actif pendant 3 jours, puis très calme pendant 3 jours, et ensuite je le sentais moins, j’avais l’impression qu’il comprenait moins quand je le stimulais. Je pensais qu’il avait moins de place…Et puis le jour où il est mort. Je ne me suis doutée de rien. J’étais à la piscine, j’ai nagé comme je n’avais pas nagé depuis longtemps. J’étais en pleine forme. Et pendant ce temps là mon bébé mourait et je ne me rendais compte de rien. Je l’ai « laissé » tout seul…Je n’ai pas senti que quelquechose n’allait pas. C’est terrible après coup de se dire ça. Il est mort pendant que moi je riais et je menais ma vie tranquillement…Quant au fait de ne pas savoir. Non ça n'est pas vraiment difficile. Je me sens même un peu plus "tranquille" de me dire qu'on ne sait pas. C'est difficile à expliquer. De toute façon savoir ne le ramènera pas. C'est plus pour une prochaine grossesse que ça simplifierait les choses. Dans mon cas il y a suspicion de problème vasculaire mais ça n'est pas du tout sûr (je n'ai aucun soucis vasculaire de mon coté, ni facteur de risque)...

Fanys, j’ai lu tes 2 messages…D’abord je suis désolée de lire que tu as vécu la perte de ton enfant toi aussi. J’ai eu dans mon malheur de la « chance ». La chance que mon fils soit « grand ». Il était à terme. Donc je crois que c’était plus facile pour nous avec mon mari d’être sur la même longueur d’onde. Il l’avait aussi attendu pendant 8 mois, il l’avait senti, il avait joué avec lui. Ils se connaissaient. On a donc vécu son départ de la même façon. Je crois qu’à 4 mois de grossesse le vécu est vraiment différent entre l’homme et la femme et quelquepart c’est plus difficile de ce point de vue. J’ai eu aussi la chance de pouvoir le voir, le prendre dans mes bras, c’était un beau bébé. As-tu pu le faire ? Concernant l’entourage, j’ai aussi eu la chance d’avoir une belle photo de mon fils, où il a juste l’air endormi. Je l’ai donc montré à tout le monde. Je voulais qu’il ait une existence. Je voulais le faire exister. Je l’ai quelque part « imposé » à mon entourage. Et ça s’est bien passé. Je pense aussi qu’à 8 mois c’est différent. Le ressenti pour la mère est très similaire, mais pour l’entourage non. A 8 mois tout le monde l’attendait et ils ont été très choqués. A 4 mois les gens se sont à peine rendu compte et se disent souvent qu’on peut juste tout effacer comme ça. Faire comme si. Ils se disent peut être que ça simplifiera les choses, de l’associer à une fausse couche…certaines personnes réagissent comme ça. Mais c’est dur…je peux l’imaginer…je l’ai vécu avec un couple d’ami qui n’en parlait pas. Cette soirée a été horrible pour moi.

C’est sûr qu’en parler aide beaucoup. Moi ça m’a beaucoup aidé, et ça m’aide encore.

Sinon je voulais te demander. Est-ce que ton mari/ami est espagnol ? Mon mari est d’Amérique du sud, d’où le prénom hispanisé Aurel. J’aime aussi beaucoup le prénom de ta fille, il était sur ma liste ;-)

Je t’embrasse ainsi que toutes celles qui m’ont répondu, et les autres aussi.

Micha

Oh vraiment, je t'admire beaucoup ! C'est beau cet appel de la vie que tu ressents, c'est bien la preuve que la vie continue. Et puis ton deuxième petit coeur viendra quand ce sera le moment, quand tout le monde sera vraiment prêt, et ce moment viendra j'en suis certaine. Et puis, c'est vrai, comme tu dis, que ton histoire fait relativiser toutes les maladresses ou les erreurs qu'on peut faire avec son enfant ; quand ton enfant est là, c'est l'essenciel, et je penserai à toi et à ton histoire désormais quand je me sentirai coupable ou perdue avec mon fils. Je t'embrasse fort et t'envoie tout plein de bonnes ondes. Prenez soin de vous, toi et ton mari, et le jour de votre grand bonheur de serrer un petit bébé dans vos bras viendra.

Je suis toute émue de tes mots michaychama...
A la fois tant de tristesse de perdre son enfant et la force de votre amour qui vous permet d'aller de l'avant.
J'aurai tant de chose à te dire mais je n'arrive pas à trouver les mots.
Je t'envoie plein de chaux doudou et souhaite qu'un petit bout vienne rejoindre votre famille rapidement